Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

 

Texte de l’Évangile (Lc 16,19-31):

«Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d’ulcères, et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères.

»Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. Dans le séjour des morts, il leva les yeux; et, tandis qu’il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Il s’écria: ‘Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu’il trempe le bout de son doigt dans l’eau et me rafraîchisse la langue; car je souffre cruellement dans cette flamme’. Abraham répondit: ‘Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. D’ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire’.

»Le riche dit: ‘Je te prie donc, père Abraham, d’envoyer Lazare dans la maison de mon père; car j’ai cinq frères. C’est pour qu’il leur atteste ces choses, afin qu’ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments’. Abraham répondit: ‘Ils ont Moïse et les prophètes; qu’ils les écoutent’. Et il dit: ‘Non, père Abraham, mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils se repentiront’. Et Abraham lui dit: ‘Sils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait’».

 

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
« Jésus prévient du danger des biens de la terre. Cependant, Jésus ne condamne pas de façon absolue la possession des biens de la terre : Il nous presse plutôt à nous rappeler du double commandement de l’amour pour Dieu et de l’amour pour le prochain » (Saint Jean Paul II)
« Il reste toujours le danger, qu’à cause de se fermer de plus en plus hermétiquement au Christ, les orgueilleux, les riches et les puissants finissent par se condamner eux-mêmes à tomber dans l’abîme éternel de solitude qu’est l’enfer » (François)
« Dans la multitude d’êtres humains sans pain, sans toit, sans lieu, comment ne pas reconnaître Lazare, mendiant affamé de la parabole ? Comment ne pas entendre Jésus : « A Moi non plus vous ne l’avez pas fait » (Mt 25,45) ? » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.463)

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Oh Amour exubérant pour les hommes ! Christ a été celui qui a reçu les clous dans ses mains et ses pieds immaculés, souffrant de grandes douleurs, et à moi, sans éprouver aucune douleur ni aucune angoisse, il m’a donné le salut par la communion de ses douleurs » (Saint Cyril de Jérusalem)
  • « Quiconque risque, le Seigneur ne le déçoit pas » (François)
  • « Jésus a accueilli la profession de foi de Pierre qui le reconnaissait comme le Messie en annonçant la passion prochaine du Fils de l’Homme. Il a dévoilé le contenu authentique de sa royauté messianique à la fois dans l’identité transcendante du Fils de l’Homme "qui est descendu du ciel" (Jn 3,13) et dans sa mission rédemptrice comme Serviteur souffrant : "Le Fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude" (Mt 20,28). C’est pourquoi le vrai sens de sa royauté n’est manifesté que du haut de la Croix » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 440)

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

 

Texte de l’Évangile (Mt 23,1-12):

Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit: «Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent; mais n’agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes « Rabbi ».

»Mais vous, ne vous faites pas appeler « Rabbi »; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre « père »; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s`abaissera sera élevé».

Pour adapter notre conduite à celle du Seigneur Jésus il est fondamental d'avoir un geste d'humilité, comme lorsque Benoit XVI nous dit: «Je me reconnais pour ce que je suis, une créature fragile, faite de terre et destinée à la terre, mais également faite à l'image de Dieu et qui lui est destinée».
  • « Aujourd’hui plus que jamais, l’Eglise est consciente que son message social sera rendu crédible par le témoignage des œuvres, avant sa cohérence et sa logique interne » (Saint Jean-Paul II)
  • « Le scandale revêt une gravité particulière en vertu de l’autorité de ceux qui le causent ou de la faiblesse de ceux qui le subissent […]. Le scandale est grave lorsqu’il est porté par ceux qui, par nature ou par fonction, sont tenus d’enseigner et d’éduquer les autres. Jésus en fait le reproche aux scribes et aux pharisiens : Il les compare à des loups déguisés en agneaux (cf. Mt 7,15) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.285)

Soyez donc miséricordieux

Texte de l’Évangile (Lc 6,36-38):

«Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez point, et vous ne serez point jugés; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés; absolvez, et vous serez absous. Donnez, et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis».

Quand Le Christ dit « ne jugez pas » il n’est pas en train de nous interdire d’exercer notre capacité de discernement, ni de dire que nous devons approuver tout ce que fait notre frère. Ce qu’Il interdit, c’est d’attribuer une mauvaise intention à la personne qui agit de cette manière. Dieu seul sait ce qu’il y a dans le cœur de la personne. « L’homme regarde les apparences mais le Seigneur regarde le cœur »(1 Sam 16,7). Par conséquent, juger est une prérogative de Dieu, prérogative que nous lui usurpons quand nous jugeons notre prochain.

L’important dans le Christianisme c’est l’amour : «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés» (Jn 13,34). Cet amour se répand dans nos cœurs à travers le Saint Esprit (cf. Rom 5,5). Dans l’Eucharistie, le Christ nous donne Son Cœur comme un don et ainsi nous pouvons aimer chacun avec Son Cœur et être miséricordieux comme le Père du Ciel est miséricordieux.

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Dieu m’a donné sa miséricorde infinie, et à travers elle je contemple et j’adore toutes les autres perfections divines… ! Alors elles me paraissent toutes rayonnantes d’amour ; même la justice (et celle-ci peut-être plus encore que toutes les autres) me parait revêtue d’amour » (saint Thérèse de Lisieux)
  • « Dieu ne peut simplement pas ignorer toute la désobéissance des hommes, tout le mal de l’Histoire : il ne peut pas le traiter comme quelque chose hors de propos et d’insignifiant. Cette espèce de “miséricorde” et “pardon inconditionnel” serait “une grâce à bas prix”. ‘Si nous sommes infidèles, Lui reste fidèle, car il ne peut pas se renier lui-même (2Tm 2, 13) » (Benoit XVI)
  • « Ce flot de miséricorde ne peut pénétrer notre cœur tant que nous n’avons pas pardonné à ceux qui nous ont offensés. L’Amour, comme le Corps du Christ, est indivisible : nous ne pouvons pas aimer le Dieu que nous ne voyons pas si nous n’aimons pas le frère, la sœur, que nous voyons (1Jn 4, 20). Dans le refus de pardonner à nos frères et sœurs, notre cœur se referme, sa dureté le rend imperméable à l’amour miséricordieux du Père ; dans la confession de notre péché, notre cœur est ouvert à sa grâce » (catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2.840)

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Dans ce miracle il y avait aussi une autre leçon. Car ils sont apparus, en conversation avec le Seigneur, Moïse et Elie, c’est-à-dire la loi et les prophètes. Les pages des deux Testaments se soutenaient entre elles. Comme le dit Saint Jean, la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Saint Léon le Grand)
  • « Nous avons besoin de nous séparer dans un espace de silence - pour gravir la montagne - pour nous redécouvrir et mieux percevoir la voix du Seigneur. Mais nous ne pouvons pas en rester là ! La rencontre avec Dieu dans la prière nous pousse une fois de plus à descendre de la montagne et à retourner dans la plaine, où nous rencontrons de nombreux frères accablés par la fatigue, les injustices, la pauvreté matérielle et spirituelle » (François)
  • « A partir du jour où Pierre a confessé que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, le Maître "commença de montrer à ses disciples qu’il lui fallait s’en aller à Jérusalem, y souffrir, être mis à mort et, le troisième jour, ressusciter" (Mt 16,21). C’est dans ce contexte que se situe l’épisode mystérieux de la Transfiguration de Jésus, sur une haute montagne, devant trois témoins choisis par lui : Pierre, Jacques et Jean. Le visage et les vêtements de Jésus deviennent fulgurants de lumière, Moïse et Elie apparaissent lui "parlant de son départ, qu’il allait accomplir à Jérusalem" (Lc 9,31). Une nuée les couvre et une voix du ciel dit : "Celui-ci est mon Fils, mon élu ; écoutez-le" (Lc 9,35) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 554)

«Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent»

Texte de l’Évangile (Mt 5,43-48):

«Vous avez appris qu’il a été dit: ‘Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi’.

Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.

Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire? Les païens aussi n’agissent-ils pas de même? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait».

Aujourd'hui l'Évangile nous exhorte à l'amour le plus parfait. Aimer c'est vouloir le bien de l'autre et notre épanouissement personnel est fondé sur cela. Nous n'aimons pas pour notre propre bien-être, mais pour le bien de la personne aimée, et ce faisant, nous grandissons comme personnes. 

L'amour a son fondement et sa plénitude dans l'amour de Dieu dans le Christ. La personne est invitée au dialogue avec Dieu. Nous existons par l'amour de Dieu qui nous a créé, et par l'amour de Dieu qui nous conserve, «et on peut dire seulement que l'homme ne vit pleinement selon la vérité que s'il reconnaît librement cet amour et s'abandonne à son Créateur» (Concile Vatican II): telle est la plus haute raison de sa dignité. L'amour humain, en conséquence, doit être baigné d'Amour Divine qui est sa seule source, où il trouve son modèle et qui le mène à sa plénitude. C'est pourquoi l'amour, quand il est vraiment humain, aime avec le coeur de Dieu et s'étend même ses ennemis. Autrement, on n'aime pas pour de bon. C'est pourquoi l'exigence du don sincère de soi-même est un précepte divine: «Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait» (Mt 5,48).

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
  • « Oh Seigneur, comme vous êtes bon ! » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)
  • « Aimer nos ennemis, ceux qui nous persécutent et nous Font souffrir est difficile ; ce n’est même pas une “bonne affaire” car cela nous appauvrit. Cependant, c’est le chemin indiqué et parcouru par Jésus pour notre salut » (François)
  • « Le Christ est mort par amour pour nous alors que nous étions encore ennemis. Le Seigneur nous demande d’aimer comme Lui jusqu’à nos ennemis, de nous faire le prochain du plus lointain, d’aimer les enfants et les pauvres comme Lui-même » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.825)

laisse ton offrande là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère

Texte de l’Évangile (Mt 5,20-26):

«Je vous le dis en effet: Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens: ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu’un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh bien moi, je vous dis: Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu’un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu’un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.

»Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis: tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou».


Le Seigneur nous appelle à être des gens intègres: «Laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère» (Mt 5,24). La foi que nous pratiquons dans la célébration de la Liturgie devrait s'écouler dans nos vies quotidiennes et affecter notre façon de vivre. C'est pourquoi Jésus nous demande de nous réconcilier avec nos ennemis. Un premier pas sur ce chemin de réconciliation est de prier pour nos ennemis comme Jésus nous l'a demandé. Et si nous trouvons cela difficile il serait bon d'évoquer en nous l'image de Jésus mourant pour tous ceux qui nous sont antipathiques. Si nous avons été sérieusement blessés par d'autres prions le Seigneur de cicatriser ces souvenirs douloureux et d'obtenir la grâce de pouvoir pardonner. Et, lorsque nous prions, demandons au Seigneur de revenir avec nous au temps et au lieu de l'offense et d'y mettre son amour, pour que nous puissions être libres de pardonner.

Comme le Pape Benoît XVI a écrit: «Nous ne pouvons pas communiquer avec le Seigneur, si nous ne communiquons pas entre nous. Si nous voulons nous présenter à Lui, nous devons également nous mettre en mouvement pour aller les uns à la rencontre des autres. C'est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon: ne pas laisser notre âme être rongée par le ressentiment, mais ouvrir notre cœur à la magnanimité de l'écoute de l'autre, ouvrir notre cœur à la compréhension à son égard, à l'éventuelle acceptation de ses excuses, au don généreux des nôtres».

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
  • « Rien ne nous rapproche plus de Dieu que d’être toujours prêts à pardonner » (Saint Jean Chrysostome)
  • « Que le Seigneur, en ce Carême, nous donne la grâce d’apprendre à nous accuser nous-mêmes, chacun dans sa solitude, en priant ainsi : -Aie pitié de moi Seigneur, aidez-moi à avoir honte et donne-moi la miséricorde, ainsi pourrai-je être miséricordieux avec les autres » (François)
  • « Dès le Sermon sur la Montagne, Jésus insiste sur la conversion du cœur : la réconciliation avec le frère avant de présenter une offrande sur l’autel (cf. Mt 5, 23-24), l’amour des ennemis et la prière pour les persécuteurs (…), pardonner du fond du cœur dans la prière (cf. Mt 6, 14-15), la pureté du cœur et la recherche du Royaume (cf. Mt 6, 21. 25. 33). Cette conversion est toute polarisée vers le Père, elle est filiale » (Catéchisme de l’Eglise Catholique nº 2.608)

Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

Texte de l’Évangile (Mt 25,31-46):

«Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs; et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: ‘Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi’. Les justes lui répondront: ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire? Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli; ou nu, et t’avons-nous vêtu? Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi?’. Et le roi leur répondra: ‘Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.

»Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: ‘Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité’. Ils répondront aussi: ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas assisté?. Et il leur répondra: ‘Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites’. Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle».

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
« Immolons nous nous-mêmes à Dieu, offrons-lui tous les jours notre être avec toutes nos actions, montons résolument à sa Croix » (Saint Grégoire Nazianze)
« Par les œuvres (de miséricorde) corporelles nous touchons la chair du Christ dans les frères et sœurs qui ont besoin d’être nourris, habillés, logés, visités. Précisément en touchant sur celui qui souffre la chair de Jésus crucifié, le pécheur pourra recevoir comme un don la connaissance d’être lui-même un pauvre mendiant » (François)
« Jésus partage la vie des pauvres, de la crèche à la Croix ; Il connaît la faim, la soif et le dénuement. Plus encore : Il s’identifie aux pauvres de toutes sortes et fait de l’amour actif envers eux la condition de l’entrée dans son Royaume » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 544)

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Notre vie ne peut pas être sans tentations au milieu de ce pèlerinage, puisque notre progrès a lieu précisément à travers la tentation, et personne ne se connaît s’il n’est pas tenté, il ne peut pas être couronné s’il n’est pas vaincu, ni vaincre s’il n’a pas combattu, ni combattre s’il manque d’ennemi et de tentations » (Saint Augustin)
  • « La tentation, d’où vient-elle ? Comment agit-elle en nous ? L’Apôtre nous dit qu’elle ne vient pas de Dieu, mais de nos passions, de nos faiblesses intérieures, des blessures laissées en nous par le péché originel. Et c’est curieux ! La tentation a trois caractéristiques : elle grandit, elle s’étend et elle se justifie » (François)
  • « Les Évangiles parlent d’un temps de solitude de Jésus au désert immédiatement après son baptême par Jean : "Poussé par l’Esprit" au désert, Jésus y demeure quarante jours sans manger ; il vit avec les bêtes sauvages et les anges le servent (cf. Mc 1, 12-13). A la fin de ce temps, Satan le tente par trois fois cherchant à mettre en cause son attitude filiale envers Dieu. Jésus repousse ces attaques qui récapitulent les tentations d’Adam au Paradis et d’Israël au désert » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 538)

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Si tu le veux, tu peux guérir. Mets-toi entre les mains du médecin, et lui piquera les yeux de ton âme et de ton cœur. Qui est ce médecin ? Dieu, qui guérit et vivifie au moyen de sa Parole. Car il créa tout grâce à la Parole et à la sagesse » (saint Théophile d’Antioche)
  • « Un détail saute aux yeux : Jésus n’exclut personne de son amitié : ‘Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs’ (Mc 2, 17). La bonne nouvelle de l’Evangile, c’est précisément cela : la grâce que Dieu offre au pécheur ! » (Benoît XVI)
  • « Jésus invite les pécheurs à la table du Royaume : " Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs ". Il les invite à la conversion sans laquelle on ne peut entrer dans le Royaume, mais il leur montre en parole et en acte la miséricorde sans bornes de son Père pour eux et l’immense " joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent " (Lc 15, 7). La preuve suprême de cet amour sera le sacrifice de sa propre vie ‘en rémission des péchés’ (Mt 26,28) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 545)

Mercredi des Cendres

Première lecture

« Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements » (Jl 2, 12-18)

Lecture du livre du prophète Joël

Maintenant – oracle du Seigneur –
revenez à moi de tout votre cœur,
dans le jeûne, les larmes et le deuil !
Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements,
et revenez au Seigneur votre Dieu,
car il est tendre et miséricordieux,
lent à la colère et plein d’amour,
renonçant au châtiment.
Qui sait ? Il pourrait revenir,
il pourrait renoncer au châtiment,
et laisser derrière lui sa bénédiction :
alors, vous pourrez présenter offrandes et libations
au Seigneur votre Dieu.
Sonnez du cor dans Sion :
prescrivez un jeûne sacré, annoncez une fête solennelle,
réunissez le peuple, tenez une assemblée sainte,
rassemblez les anciens,
réunissez petits enfants et nourrissons !
Que le jeune époux sorte de sa maison,
que la jeune mariée quitte sa chambre !
Entre le portail et l’autel,
les prêtres, serviteurs du Seigneur,
iront pleurer et diront :
« Pitié, Seigneur, pour ton peuple,
n’expose pas ceux qui t’appartiennent
à l’insulte et aux moqueries des païens !
Faudra-t-il qu’on dise :
“Où donc est leur Dieu ?” »

Et le Seigneur s’est ému en faveur de son pays,
il a eu pitié de son peuple.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 50, 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17)

R/ Pitié, Seigneur, car nous avons péché. (cf. 50, 3)

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.

Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.

Deuxième lecture

« Laissez-vous réconcilier avec Dieu. Voici maintenant le moment favorable » (2 Co 5, 20 – 6, 2)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
nous sommes les ambassadeurs du Christ,
et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel :
nous le demandons au nom du Christ,
laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n’a pas connu le péché,
Dieu l’a pour nous identifié au péché,
afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu.
En tant que coopérateurs de Dieu,
nous vous exhortons encore
à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui.
Car il dit dans l’Écriture :
Au moment favorable je t’ai exaucé,
au jour du salut je t’ai secouru.

Le voici maintenant le moment favorable,
le voici maintenant le jour du salut.

– Parole du Seigneur.

Évangile

« Ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Mt 6,1-6.16-18)

Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.

Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
(cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce que vous faites pour devenir des justes,
évitez de l’accomplir devant les hommes
pour vous faire remarquer.
Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous
auprès de votre Père qui est aux cieux.

Ainsi, quand tu fais l’aumône,
ne fais pas sonner la trompette devant toi,
comme les hypocrites qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l’aumône,
que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.

Et quand vous priez,
ne soyez pas comme les hypocrites :
ils aiment à se tenir debout
dans les synagogues et aux carrefours
pour bien se montrer aux hommes
quand ils prient.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu pries,
retire-toi dans ta pièce la plus retirée,
ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.

Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme les hypocrites :
ils prennent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ;
ton Père qui voit au plus secret
te le rendra. »

– Acclamons la Parole de Dieu.