« Comme le Père relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut » (Jn 5, 17-30)

Évangile

« Comme le Père relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut » (Jn 5, 17-30)

Gloire à toi, Seigneur,
honneur, puissance et majesté !

Moi, je suis la résurrection et la vie,
dit le Seigneur.
Celui qui croit en moi ne mourra jamais.
Gloire à toi, Seigneur,
honneur, puissance et majesté !
(cf. Jn 11, 25a.26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat,
Jésus déclara aux Juifs :
« Mon Père est toujours à l’œuvre,
et moi aussi, je suis à l’œuvre. »
C’est pourquoi, de plus en plus,
les Juifs cherchaient à le tuer,
car non seulement il ne respectait pas le sabbat,
mais encore il disait que Dieu était son propre Père,
et il se faisait ainsi l’égal de Dieu.

Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait :
« Amen, amen, je vous le dis :
le Fils ne peut rien faire de lui-même,
il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ;
ce que fait celui-ci,
le Fils le fait pareillement.
Car le Père aime le Fils
et lui montre tout ce qu’il fait.
Il lui montrera des œuvres plus grandes encore,
si bien que vous serez dans l’étonnement.
Comme le Père, en effet, relève les morts
et les fait vivre,
ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut.
Car le Père ne juge personne :
il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,
afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père.
Celui qui ne rend pas honneur au Fils
ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé.
Amen, amen, je vous le dis :
qui écoute ma parole
et croit en Celui qui m’a envoyé,
obtient la vie éternelle
et il échappe au jugement,
car déjà il passe de la mort à la vie.

Amen, amen, je vous le dis :
l’heure vient – et c’est maintenant –
où les morts entendront la voix du Fils de Dieu,
et ceux qui l’auront entendue vivront.
Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même,
ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ;
et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement,
parce qu’il est le Fils de l’homme.
Ne soyez pas étonnés ;
l’heure vient
où tous ceux qui sont dans les tombeaux
entendront sa voix ;
alors, ceux qui ont fait le bien sortiront
pour ressusciter et vivre,
ceux qui ont fait le mal,
pour ressusciter et être jugés.

Moi, je ne peux rien faire de moi-même ;
je rends mon jugement d’après ce que j’entends,
et mon jugement est juste,
parce que je ne cherche pas à faire ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Le Christ, en mourant, a dû respecter la loi de la tombe, en ressuscitant, par contre, Il l’a abolie, au point d’écraser la perpétuité de la mort et Il l’a convertie d’éternelle en temporaire, puisque si par Adam tous sont morts, par le Christ tous reviendrons à la vie » (Saint Léon le Grand)
  • « Le Christ est un juge divin avec un cœur humain, un juge qui désire donner la vie. Rien que l’entêtement impénitent dans le mal peut l’empêcher de faire ce cadeau, par lequel Il ne douta pas à affronter la mort » (Saint Jean-Paul II)
  • « Le Christ est Seigneur de la vie éternelle. Le plein droit de juger définitivement les œuvres et les cœurs des hommes appartient à Lui en tant que Rédempteur du monde (...). Or, le Fils n’est pas venu pour juger, mais pour sauver et pour donner la vie qui est en lui. C’est par le refus de la grâce en cette vie que chacun se juge déjà lui-même, et peut même se damner pour l’éternité en refusant l’Esprit d’amour » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 679)

« Aussitôt l’homme fut guéri » (Jn 5, 1-16)

Évangile

« Aussitôt l’homme fut guéri » (Jn 5, 1-16)

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu ;
rends- moi la joie d’être sauvé.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! (Ps 50, 12a.14a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

À l’occasion d’une fête juive,
Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis,
il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha.
Elle a cinq colonnades,
sous lesquelles étaient couchés une foule de malades,
aveugles, boiteux et impotents.
Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là,
et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps,
lui dit :
« Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit :
« Seigneur, je n’ai personne
pour me plonger dans la piscine
au moment où l’eau bouillonne ;
et pendant que j’y vais,
un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit :
« Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri.
Il prit son brancard : il marchait !
Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied :
« C’est le sabbat !
Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »
Il leur répliqua :
« Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit :
“Prends ton brancard, et marche !” »
Ils l’interrogèrent :
« Quel est l’homme qui t’a dit :
“Prends ton brancard, et marche” ? »
Mais celui qui avait été rétabli
ne savait pas qui c’était ;
en effet, Jésus s’était éloigné,
car il y avait foule à cet endroit.

Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit :
« Te voilà guéri.
Ne pèche plus,
il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »
L’homme partit annoncer aux Juifs
que c’était Jésus qui l’avait guéri.
Et ceux-ci persécutaient Jésus
parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Ressentons du dégoût de nous-mêmes quand nous péchons, puisque le péché dégoûte Dieu. Et, puisque nous ne sommes pas libres du péché, ressemblons au moins à Dieu avec notre dégoût de ce qui le dégoûte » (Saint Augustin)
  • « L’Eglise a toujours les portes ouvertes. C’est la maison de Jésus et Jésus accueille. Si les gens sont blessés, que fait Jésus ? Il les gronde parce qu’ils sont blessés ? Non, Il les charge sur ses épaules. Et c’est ce qu’on appelle la miséricorde » (François)
  • « Jésus a posé des actes, tel le pardon des péchés, qui L’ont manifesté comme étant le Dieu Sauveur Lui-même. Certains Juifs, qui, ne reconnaissant pas le Dieu fait homme, voyaient en Lui un homme qui se fait Dieu, L’ont jugé comme un blasphémateur » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 594)

« Va, ton fils est vivant » (Jn 4, 43-54)

Évangile

« Va, ton fils est vivant » (Jn 4, 43-54)

 Ta parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.

Cherchez le bien, non le mal, afin de vivre.
Ainsi le Seigneur sera avec vous.
Ta parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
(cf. Am 5, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
après avoir passé deux jours chez les Samaritains,
Jésus partit de là pour la Galilée.
– Lui-même avait témoigné
qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays.
Il arriva donc en Galilée ;
les Galiléens lui firent bon accueil,
car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait
à Jérusalem pendant la fête de la Pâque,
puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête.
Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée,
où il avait changé l’eau en vin.
Or, il y avait un fonctionnaire royal,
dont le fils était malade à Capharnaüm.
Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée,
il alla le trouver ;
il lui demandait de descendre à Capharnaüm
pour guérir son fils qui était mourant.
Jésus lui dit :
« Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges,
vous ne croirez donc pas ! »
Le fonctionnaire royal lui dit :
« Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! »
Jésus lui répond :
« Va, ton fils est vivant. »
L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite
et il partit.
Pendant qu’il descendait,
ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre
et lui dirent que son enfant était vivant.
Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux.
Ils lui dirent :
« C’est hier, à la septième heure (au début de l’après- midi),
que la fièvre l’a quitté. »
Le père se rendit compte que c’était justement
l’heure où Jésus lui avait dit :
« Ton fils est vivant. »
Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison.

Tel fut le second signe que Jésus accomplit
lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Dans le cas du centurion romain, sa foi était déjà parfaite, c’est pour cela que Jésus offrit d’aller chez lui, afin de nous faire connaître la vertu de cet homme ; ici par contre le fonctionnaire royal n’avait qu’une foi imparfaite, et il ne savait point encore que Jésus pouvait guérir son fils, tout en étant éloigné : et c’est ainsi que le Seigneur, en refusant de descendre, voulut nous montrer qu’il faut croire en lui » (Saint Jean Chrysostome)
  • « Croyez-vous que Dieu puisse nous ignorer si l’on prie avec insistance ? Il nous écoute en toutes circonstances et n’ignore rien de nous, avec amour. Il se tient près de nous dans toutes nos luttes, et notre arme est justement la prière, qui nous fait ressentir sa présence à nos côtés » (François)
  • « Les Évangiles sont écrits par des hommes qui ont été parmi les premiers à avoir la foi et qui veulent la faire partager à d’autres. Ayant connu dans la foi qui est Jésus, ils ont pu voir et faire voir les traces de son mystère dans toute sa vie terrestre (…). A travers ses gestes, ses miracles, ses paroles, il a été révélé qu’"en Lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité" (Col 2, 9) (…). Ce qu’il y avait de visible dans sa vie terrestre conduisit au mystère invisible de sa filiation divine et de sa mission rédemptrice » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 515)

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Selon les paroles adressées à Nicodème, Dieu donne son Fils au "monde" pour délivrer l’homme du mal, qui porte en lui la perspective définitive et absolue de la souffrance. Cette libération doit être réalisée par le Fils unique avec sa propre souffrance. Et en elle se manifeste l’amour infini, l’amour qui sauve » (Saint Jean Paul II)
  • « Ressentons au fond de nous que Dieu nous aime vraiment. Voilà la plus simple expression qui résume tout l’Evangile : Dieu nous aime d’un amour gratuit et sans mesure » (François)
  • « L’amour de Dieu pour Israël est comparé à l’amour d’un père pour son fils. Cet amour est plus fort que l’amour d’une mère pour ses enfants. Dieu aime son Peuple plus qu’un époux sa bien-aimée ; cet amour sera vainqueur » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 219)

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Le cœur est ce qui doit être brisé. Et n’aie pas peur de perdre ton cœur en le brisant, car le psaume dit aussi : Dieu, crée en moi un cœur pur. Pour que ce cœur pur soit créé, il faut que le cœur impur soit avant brisé » (Saint Augustin)
  • « Nous sommes toujours prêts à passer pour des innocents. Mais ce n’est pas ainsi que vous avancez dans la vie chrétienne… Avant et après la confession, dans ta vie, dans ta prière, es-tu capable de t’accuser? Ou est-ce qu’il t’est plus facile d’accuser les autres ? » (François)
  • « Sans être strictement nécessaire, la confession des fautes quotidiennes (péchés véniels), est néanmoins vivement recommandée par l’Eglise. En effet, la confession régulière de nos péchés véniels nous aide à former notre conscience, à lutter contre nos penchants mauvais, à nous laisser guérir par le Christ, à progresser dans la vie de l’Esprit. En recevant plus fréquemment par ce sacrement, le don de la miséricorde du Père, nous sommes poussés à être miséricordieux comme lui » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.458)

Ps 136 Que ma langue s’attache à mon palais si je perds ton souvenir

Psaume

(136 (137), 1-2, 3, 4-5, 6)

R/ Que ma langue s’attache à mon palais
si je perds ton souvenir !
(cf. 136, 6a)

Au bord des fleuves de Babylone
nous étions assis et nous pleurions,
nous souvenant de Sion ;
aux saules des alentours
nous avions pendu nos harpes.

C’est là que nos vainqueurs
nous demandèrent des chansons,
et nos bourreaux, des airs joyeux :
« Chantez-nous, disaient-ils,
quelque chant de Sion. »

Comment chanterions-nous un chant du Seigneur
sur une terre étrangère ?
Si je t’oublie, Jérusalem,
que ma main droite m’oublie !

Je veux que ma langue s’attache à mon palais
si je perds ton souvenir,
si je n’élève Jérusalem
au sommet de ma joie.

Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

7 mars: Saintes Perpétue et Félicité, martyres

Texte de l’Évangile (Lc 11,14-23):

Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et la foule fut dans l’admiration. Mais certains se mirent à dire: «C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons». D’autres, pour le mettre à l’épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit: «Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il? Vous dites que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Et si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous. Quand l’homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l’équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu’il lui a pris. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse».

______________

 

Il est bon que nous méditions quelle est notre participation à cette «expulsion des démons» ou à ce refus du mal. Demandons-nous: fais-je le nécessaire pour faire que le Seigneur écarte le mal du dedans de moi? Est-ce que je coopère suffisamment à cette “expulsion”? Car «c’est du coeur que proviennent les pensées mauvaises» (Mt 15,19). La réponse de chacun, c’est-à- dire, notre collaboration personnelle, est très importante.

Que Marie intercède auprès de Jésus, son Fils aimé, pour qu’il expulse de notre coeur et du monde tous les maux (guerres, terrorisme, mauvais traitements, toutes les formes de violence). Marie, Mère de l’Église et Reine de la Paix, prie pour nous!

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
« Où tu es sur le chemin de l’amour, où tu es sur le chemin de l’hypocrisie. Ou tu te laisses aimer par la miséricorde de Dieu, ou tu fais ce que tu veux selon ton cœur, qui s’endurcit de plus en plus dans ce chemin. Ou tu es saint, ou tu chemines sur l’autre chemin. Celui qui ne "récolte" pas avec le Seigneur, éparpille. C’est un corrompu qui corrompt » (François)

 

Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

Texte de l’Évangile (Mt 5,17-19):

«Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis: Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux».

———————

Jésus, par sa présence, accomplit la volonté de Dieu de s’approcher de l’homme. C’est pour cela qu’Il dit «ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes: je ne suis pas venu abolir, mais accomplir» (Mt 5,17). Il vient pour les enrichir, pour les éclairer, afin que tous les hommes puissent connaître le véritable visage de Dieu et entrer dans Son intimité.

Dans notre prière, cherchons à suivre avec une grande fidélité toutes les indications du Seigneur. C’est ainsi que nous parviendrons à une grande intimité avec Lui et que nous serons en conséquence déclarés grands dans le Royaume des Cieux.

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
Afin de préparer l’homme pour la vie d’amitié avec Dieu, le Seigneur donna les paroles du Décalogue : c’est pour cela que ces paroles sont valables aussi pour nous, et la venue en chair et en os de notre Seigneur ne les a pas abolies, tout au contraire elle leur donne épanouissement et universalité » (saint Iréné)
« Tous les commandements révèlent leur pleine signification avec une exigence d’amour, et tous se retrouvent dans le grand commandement : aime Dieu de tout ton cœur et ton prochain comme toi-même » (François)
« La Loi évangélique accomplit les commandements de la Loi. Le Sermon du Seigneur, loin d’abolir ou de dévaluer les prescriptions morales de la Loi ancienne, en dégage les virtualités cachées et en fait surgir de nouvelles exigences : il en révèle toute la vérité divine et humaine (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1968)

Psaume 147

Psaume

(147 (147b), 12-13, 15-16, 19-20)

R/ Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
(147, 12)

Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.

Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.
Il étale une toison de neige,
il sème une poussière de givre.

Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
nul autre n’a connu ses volontés.

Psaume 24

Psaume 24 (25), 4-5ab, 6-7bc, 8-9

R/ Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse. (24, 6a)

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas,
en raison de ta bonté, Seigneur.

Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.

Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

Texte de l’Évangile (Mt 18,21-35):

Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander: «Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner? Jusqu’à sept fois?». Jésus lui répondit: «Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois.

»En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait: ‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout’. Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.

»Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant: ‘Rembourse ta dette!’. Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait: ‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai’. Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé. Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit: ‘Serviteur mauvais! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi?’. Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il ait tout remboursé. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son coeur».

………………

«Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner? Jusqu’à sept fois?» (Mt 18,21).

Pierre pense que sept fois c’est déjà beaucoup ou bien peut-être que c’est le maximum que l’on peut supporter.

la parabole que nous commentons ici met plutôt l’accent sur la manière dont Dieu nous confère son pardon. D’abord Il rappelle à l’ordre son débiteur et lui fait voir la gravité de la situation, soudain Il est saisi de pitié par sa prière contrite et humble «le serviteur demeurait prosterné et disait: ‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout’» (Mt 18,26-27). Cet épisode met en évidence ce que chacun de nous connaît bien par expérience et avec beaucoup de reconnaissance: Dieu pardonne sans limite celui qui vient vers lui repenti et converti. La fin de cette parabole qui est négative et triste, fait honneur à la justice et mets en évidence la véracité d’une autre parole de Jésus dans Lc 6,38: «Car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous».

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
« Celui qui pardonne et celui qui est pardonné se rencontrent en un point essentiel, qui est la dignité» (Saint Jean-Paul II)
« Le pardon est l’instrument placé entre nos mains fragiles pour atteindre la sérénité du cœur » (François)
« Il n’y a aucune faute aussi grave soit-elle, que la Sainte Eglise ne puisse remettre. Il n’est personne, si méchant et si coupable qu’il soit, qui ne doive espérer avec assurance son pardon, pourvu que son repentir soit sincère. Le Christ, qui est mort pour tous les hommes, veut que, dans son Eglise, les portes du pardon soient toujours ouvertes à quiconque revient du péché (cf. Mt 18,21-22) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 982)

 

Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour

Évangile

« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour » (Lc 24, 35-48)

Alléluia. Alléluia.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !
Alléluia. (Ps 117, 24)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
les disciples qui rentraient d’Emmaüs
racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons
ce qui s’était passé sur la route,
et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux
à la fraction du pain.
Comme ils en parlaient encore,
lui-même fut présent au milieu d’eux,
et leur dit :
« La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte,
ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous bouleversés ?
Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ?
Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi !
Touchez-moi, regardez :
un esprit n’a pas de chair ni d’os
comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole,
il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire,
et restaient saisis d’étonnement.
Jésus leur dit :
« Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara :
« Voici les paroles que je vous ai dites
quand j’étais encore avec vous :
“Il faut que s’accomplisse
tout ce qui a été écrit à mon sujet
dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” »
Alors il ouvrit leur intelligence
à la compréhension des Écritures.
Il leur dit :
« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait,
qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
et que la conversion serait proclamée en son nom,
pour le pardon des péchés,
à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
À vous d’en être les témoins. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

Texte de l’Évangile (Lc 4,24-30):

Puis il ajouta: «Amen, je vous le dis: aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare: Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël; pourtant Élie n’a été envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël; pourtant aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien».

A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

 

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
« Puisque le Seigneur est bon, et encore davantage bon pour ceux qui lui sont fidèles, embrassons-le, soyons à ses côtés de toute notre âme, de tout notre cœur » (Saint Ambroise)
« Un enfant ! Une étable ! Donc, les choses simples, l’humilité de Dieu : c’est le style divin, jamais le spectacle. Cela nous fera du bien lors de ce Carême de penser à la façon dont Dieu nous a aidés dans notre vie, comme le Seigneur nous a soutenus, et nous constaterons qu’il l’a toujours fait avec des choses simples » (François)
« Jésus-Christ est celui que le Père a oint de l’Esprit Saint et qu’il a constitué “Prêtre”, Prophète et Roi”. Le peuple de Dieu tout entier participe à ces trois fonctions du Christ » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 783)

Lectures de la messe

Première lecture

La Loi fut donnée par Moïse (Ex 20, 1-17)

Lecture du livre de l’Exode

En ces jours-là, sur le Sinaï,
Dieu prononça toutes les paroles que voici :
« Je suis le Seigneur ton Dieu,
qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte,
de la maison d’esclavage.
Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi.
Tu ne feras aucune idole,
aucune image de ce qui est là-haut
dans les cieux,
ou en bas sur la terre,
ou dans les eaux par-dessous la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux,
pour leur rendre un culte.
Car moi, le Seigneur ton Dieu,
je suis un Dieu jaloux :
chez ceux qui me haïssent,
je punis la faute des pères sur les fils,
jusqu’à la troisième et la quatrième génération ;
mais ceux qui m’aiment et observent mes commandements,
je leur montre ma fidélité jusqu’à la millième génération.
Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu,
car le Seigneur ne laissera pas impuni
celui qui invoque en vain son nom.

Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier.
Pendant six jours tu travailleras
et tu feras tout ton ouvrage ;
mais le septième jour est le jour du repos,
sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu :
tu ne feras aucun ouvrage,
ni toi, ni ton fils, ni ta fille,
ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes,
ni l’immigré qui est dans ta ville.
Car en six jours le Seigneur a fait le ciel,
la terre, la mer et tout ce qu’ils contiennent,
mais il s’est reposé le septième jour.
C’est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat
et l’a sanctifié.

Honore ton père et ta mère,
afin d’avoir longue vie
sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d’adultère.
Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ;
tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain,
ni son serviteur, ni sa servante,
ni son bœuf, ni son âne :
rien de ce qui lui appartient. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(18b (19), 8, 9, 10, 11)

R/ Seigneur, tu as les paroles
de la vie éternelle.
(Jn 6, 68c)

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :

plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.

Deuxième lecture

« Nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les hommes, mais pour ceux que Dieu appelle, il est sagesse de Dieu » (1 Co 1, 22-25)

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
alors que les Juifs réclament des signes miraculeux,
et que les Grecs recherchent une sagesse,
nous, nous proclamons un Messie crucifié,
scandale pour les Juifs,
folie pour les nations païennes.
Mais pour ceux que Dieu appelle,
qu’ils soient juifs ou grecs,
ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes,
et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.

– Parole du Seigneur.

Évangile

« Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai » (Jn 2, 13-25)

Gloire au Christ,
Sagesse éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur.

Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
Gloire au Christ,
Sagesse éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur. 
(Jn 3, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Comme la Pâque juive était proche,
Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés
les marchands de bœufs, de brebis et de colombes,
et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes,
et les chassa tous du Temple,
ainsi que les brebis et les bœufs ;
il jeta par terre la monnaie des changeurs,
renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes :
« Enlevez cela d’ici.
Cessez de faire de la maison de mon Père
une maison de commerce. »
Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit :
L’amour de ta maison fera mon tourment.
Des Juifs l’interpellèrent :
« Quel signe peux-tu
nous donner
pour agir ainsi ? »
Jésus leur répondit :
« Détruisez ce sanctuaire,
et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent :
« Il a fallu quarante-six
ans pour bâtir ce sanctuaire,
et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts,
ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ;
ils crurent à l’Écriture
et à la parole que Jésus avait dite.
Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque,
beaucoup crurent en son nom,
à la vue des signes qu’il accomplissait.
Jésus, lui, ne se fiait pas à eux,
parce qu’il les connaissait tous
et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ;
lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Jésus, me fais-Tu confiance ? Je voudrais tant que Tu aies confiance en moi. Alors moi je T’ouvre la porte et Toi nettoie mon âme. Et demander au Seigneur que, de même qu’il est allé nettoyer le Temple, il vienne nettoyer l’âme » (François)
  • « Jésus est monté au Temple comme au lieu privilégié de la rencontre de Dieu. Le Temple est pour lui la demeure de son Père, une maison de prière, et il s’indigne de ce que son parvis extérieur soit devenu un lieu de trafic (cf. Mt 21, 13). S’il chasse les marchands du Temple, c’est par amour jaloux pour son Père : "Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce. Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : ‘Le zèle pour ta maison me dévorera’ (Ps 69, 10)" (Jn 2, 16-17). Après sa Résurrection, les apôtres ont gardé un respect religieux pour le Temple » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 584)

pixel tracking

Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

Texte de l’Évangile (Lc 15,1-3.11-32):

Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s’approchaient de Jésus pour l’entendre.

Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant: «Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux».

Mais il leur dit cette parabole:

«Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: ‘Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir’. Et le père leur partagea son bien. Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche. Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla se mettre au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans ses champs garder les pourceaux. Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait. Étant rentré en lui-même, il se dit: ‘Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils; traite-moi comme l’un de tes mercenaires’. Et il se leva, et alla vers son père.

»Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa. Le fils lui dit: ‘Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils’. Mais le père dit à ses serviteurs: ‘Apportez vite la plus belle robe, et l’en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé’. Et ils commencèrent à se réjouir.

»Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu’il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses. Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c’était. Ce serviteur lui dit: ‘Ton frère est de retour, et, parce qu’il l’a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras’. Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d’entrer. Mais il répondit à son père: ‘Voici, il y a tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c’est pour lui que tu as tué le veau gras!’. ‘Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi; mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé’».

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

« La parabole du fils prodigue exprime de façon simple, mais profonde, la réalité de la conversion. La miséricorde se manifeste de façon authentique et naturelle, quand elle ratifie, promeut et tire du bien de toutes sortes de maux existant dans le monde et dans l’homme » (saint Jean-Paul II)
« Notre Dieu est un Dieu qui attend. Il est fidèle, Lui est fidèle à sa promesse, parce qu’Il ne peut pas se renier Lui-même. Il est fidèle. C’est ainsi qu’Il nous attend tous, tout au long de l’histoire. C’est le Dieu qui attend, toujours » (pape François)
« Le mouvement de la conversion et de la pénitence a été merveilleusement décrit par Jésus dans la parabole dite "du fils prodigue" dont le centre est "le père miséricordieux" (Lc 15, 11-24) : la fascination d’une liberté illusoire, l’abandon de la maison paternelle (…) ; le repentir et la décision de se déclarer coupable devant son père ; le chemin du retour ; l’accueil généreux par le père ; la joie du père : ce sont là des traits propres au processus de conversion (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1439)

 

Psaume 18 « Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle »

Psaume

(18b (19), 8, 9, 10, 11)

R/ Seigneur, tu as les paroles
de la vie éternelle.
(Jn 6, 68c)

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :

plus désirables que l’or,
qu’une masse d’or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.

Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

Texte de l’Évangile (Mt 21,33-43.45-46):

«Écoutez une autre parabole. Il y avait un homme, maître de maison, qui planta une vigne. Il l’entoura d’une haie, y creusa un pressoir, et bâtit une tour; puis il l’afferma à des vignerons, et quitta le pays. Lorsque le temps de la récolte fut arrivé, il envoya ses serviteurs vers les vignerons, pour recevoir le produit de sa vigne. Les vignerons, s’étant saisis de ses serviteurs, battirent l’un, tuèrent l’autre, et lapidèrent le troisième. Il envoya encore d’autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers; et les vignerons les traitèrent de la même manière. Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant: Ils auront du respect pour mon fils. Mais, quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux: ‘Voici l’héritier; venez, tuons-le, et emparons-nous de son héritage’. Et ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Maintenant, lorsque le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons?».

Ils lui répondirent: «Il fera périr misérablement ces misérables, et il affermera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en donneront le produit au temps de la récolte». Jésus leur dit: «N’avez-vous jamais lu dans les Écritures: ‘La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle; c’est du Seigneur que cela est venu, et c’est un prodige à nos yeux?’. C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits».

Après avoir entendu ses paraboles, les principaux sacrificateurs et les pharisiens comprirent que c’était d’eux que Jésus parlait, et ils cherchaient à se saisir de lui; mais ils craignaient la foule, parce qu’elle le tenait pour un prophète.

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
« Dieu n’a pas besoin de nos travaux, mais de notre obéissance » (Saint Jean Chrysostome)
« Les mauvais traitements aux serviteurs reflètent l’histoire des prophètes, leur douleur... Même si le "fils" aura le même sort, le "Patron" n’abandonnera pas la vigne : Il la louera à d’autres... N’est-ce pas cela une description de notre présent ? » (Benoît XVI)
« L’Eglise est le terrain de culture, le champ de Dieu (1 Co 3,9). Dans ce champ croît l’antique olivier dont les patriarches furent la racine sainte et en lequel s’opère et s’opérera la réconciliation entre Juifs et Gentils (cf. Rm11, 13-26). Elle fut plantée par le Vigneron céleste comme une vigne choisie. La Vigne véritable, c’est le Christ : c’est Lui qui donne vie et fécondité aux rameaux que nous sommes : par l’Eglise nous demeurons en Lui, sans qui nous ne pouvons rien faire. » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 755)