Date : 16/07
En Palestine, le Carmel forme avec l’Hermon et le Thabor comme le « triangle mystique » de la Galilée, dont le coeur est Nazareth. De tout temps, le Carmel fut un haut-lieu, une montagne sainte. Au IXe siècle avant Jésus-Christ, le prophète Élie en faisait le refuge de la fidélité au Dieu unique (contre les faux prophètes de Baal, des divinités païennes). Au temps des Croisades, les grottes de cette montagne accueillent des ermites chrétiens, assoiffés d’Absolu. Ce n’est pas en Espagne, comme on le croit souvent que fut fondé l’Ordre du Carmel, mais sur cette montagne proche de Nazareth, dominant la Méditerranée et la baie de Haïfa. Au XIIIe siècle, le premier noyau de l’Ordre des Carmes s’y implante, et de là, rayonnera dans le monde entier.
La spiritualité du Carmel s’est placée tout de suite sous le patronage de la Vierge Marie et dans le sillage de sa vie à Nazareth. L’unique montagne de toutes nos ascensions, c’est le Christ, mais le meilleur moyen de cheminer vers lui, c’est l’imitation de sa Mère : à Jésus par Marie. De Jésus, elle fut la première disciple, de foi en foi. Ne pensait-il pas d’abord à l’exemple de sa Mère quand il proclame la « béatitude de la foi » : » Heureux ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la font passer dans leur vie » ?
Au XVIe siècle, les deux grands saints du Carmel : Thérèse D’Avila et Jean de la Croix, ont fait de la « montée du Carmel » la symbolique de « l’itinéraire vers Dieu ». Sur cette route, Marie Notre-Dame du Mont-Carmel est notre guide et notre mémoire.
De saint Bernard : » Que le nom de Marie ne quitte pas tes lèvres, qu’il ne quitte pas ton coeur. Si tu la suis, point ne dévies ; si tu la pries, point ne désespère ; si tu penses à elle, point ne t’égares. Si elle te tient, plus de chute. Avec sa protection, tu parviens au port« .
Carmel vient de l’hébreu jardin, verger.