« Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père » (Mt 10, 16-23)

Évangile

« Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père » (Mt 10, 16-23)

Alléluia. Alléluia.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Alléluia. (Jn 16, 13a ; 14, 26d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
« Voici que moi, je vous envoie
comme des brebis au milieu des loups.
Soyez donc prudents comme les serpents,
et candides comme les colombes.
Méfiez-vous des hommes :
ils vous livreront aux tribunaux
et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois
à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera,
ne vous inquiétez pas de savoir
ce que vous direz ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire
vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez,
c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort,
et le père, son enfant ;
les enfants se dresseront contre leurs parents
et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ;
mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin,
celui-là sera sauvé.
Quand on vous persécutera dans une ville,
fuyez dans une autre.
Amen, je vous le dis :
vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël
quand le Fils de l’homme viendra. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Saint Benoît

Saint Benoît

Benoît de Nursie, patriarche des moines d’Occident (+ v. 547)

saint  BenoîtC’était un jeune noble de Nursie en Ombrie. A 15 ans, on l’envoie à Rome faire ses études, accompagné de sa nourrice. Rome est terrible aux âmes pures : tentations charnelles, tentations intellectuelles et politiques.
Benoît s’enfuit, car c’est « Dieu seul » qu’il cherche et il ne veut pas courir le risque de le perdre. Il aboutit à une caverne de Subiaco où un ermite accepte de lui servir de guide dans sa quête de Dieu. Benoît y médite de la meilleure façon de vivre pour trouver Dieu. Mais il est difficile de passer inaperçu quand on rayonne de sainteté.
Les moines d’un monastère voisin l’invitent à devenir leur Père abbé. Bien mal leur en a pris : il veut les sanctifier et les réformer. Ils en sont décontenancés et tentent de l’empoisonner.
Il retourne à sa caverne de Subiaco où des disciples mieux intentionnés viennent le rejoindre. Il les organise en prieuré et c’est ainsi que va naître la Règle bénédictine. La jalousie d’un prêtre les en chasse, lui et ses frères, et ils se réfugient au Mont-Cassin qui deviendra le premier monastère bénédictin.
Il y mourra la même année que sa sœur sainte Scholastique. Emportées au Moyen Age d’une manière assez frauduleuse, leurs reliques sont désormais sur les bords de la Loire, à Fleury sur Loire, devenu Saint Benoît sur Loire-45730.
Saint patron de l’Europe: « Messager de paix,  fondateur de la vie monastique en Occident…
Lui et ses fils avec la Croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès chrétien aux populations s’étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l’Irlande aux plaines de Pologne » (Paul VI 1964)
« L’Europe retrouve l’espérance lorsque l’homme est au centre de ses institutions. Saint Benoît, priez pour nous! » tweet du pape François le 11 juillet 2018, VaticanNews.
Père du monachisme, patron de l’Europe: La catéchèse le 9 avril 2008 a été consacrée à la figure de saint Benoît de Nursie, « le père du monachisme occidental, dont la vie et les œuvres imprimèrent un mouvement fondamental à la civilisation et à la culture occidentale. La source principale pour approcher la vie de Benoît est le second livre des Dialogues de saint Grégoire le grand, qui présente le moine comme un astre brillant indiquant comment sortir « de la nuit ténébreuse de l’histoire », d’une crise des valeurs et des institutions découlant de la fin de l’empire romain. Son œuvre et la règle bénédictine ont exercé une influence fondamentale pendant des siècles dans le développement de la civilisation et de la culture en occident, bien au-delà de son pays et de son temps. Après la fin de l’unité politique il favorisa la naissance d’une nouvelle Europe, spirituelle et culturelle, unie par la foi chrétienne commune aux peuples du continent ».
« Benoît naquit vers 480 dans une famille aisée qui l’envoya
à Rome pour ses études. Mais avant de les avoir terminées, il gagna une communauté monastique dans les Abruzzes. Trois ans plus tard il gagnait une grotte de Subiaco dans laquelle il vécut isolé trois ans… résistant aux habituelles tentations humaines comme l’auto-affirmation de soi et le nombrilisme, la sensualité, la colère et la vengeance. Sa conviction -a précisé le Saint-Père- était que seul après avoir dominé ces épreuves » il aurait été en mesure d’aider autrui. En 529, Benoît fonda l’ordre monastique qui porte son nom et se transporta à Montecassino, site élevé et visible de loin. « Selon saint Grégoire, ce choix symbolique voulait dire que si la vie monastique trouve sa raison d’être dans l’isolement, le monastère a également une fonction publique dans la vie de l’Église comme de la société ».
Toute l’existence de Benoît de Nursie, a dit le Pape, « est imprégnée de la  prière, qui fut le fondement de son œuvre, car sans elle il n’y a pas expérience de Dieu. Son intériorité n’était cependant pas détachée de la réalité et, dans l’inquiétude et la confusion de son temps, Benoît vivait sous le regard de Dieu, tourné vers lui, tout en étant attentif aux devoirs quotidiens envers les besoins concrets des gens ». Il mourut en 547 et sa règle donne des conseils qui, au-delà des moines, sont utiles pour qui chemine vers Dieu. »Par sa mesure, son humanité et son clair discernement entre l’essentiel et le secondaire en matière spirituelle, ce texte reste éclairant jusqu’à nos jours ».
En 1964 Paul VI fit de Benoît le saint patron de l’Europe, de ce continent qui, profondément blessé car « à peine sorti de deux guerres et de deux idéologies tragiques, était à la recherche d’une nouvelle identité. Pour forger une nouvelle unité stable les moyens politiques, économiques et juridiques sont importants. Mais il faut trouver un renouveau éthique et spirituel tiré des racines chrétiennes de l’Europe. Sans cette lymphe vitale, l’homme reste exposé au danger de succomber à la vieille tentation de se racheter tout seul…ce qui est que la vielle utopie du XXe siècle européen…qui a provoqué un recul sans précédent dans une histoire humaine déjà tourmentée ». (Source: VIS 080409 540)

L’église abbatiale de Fleury a pris le vocable de St-Benoît lorsque les reliques du Saint furent ramenées du Mont Cassin en 703. La première en France a avoir suivi la règle de Saint Benoît. (diocèse d’Orléans)
Pourquoi l’Église a-t-elle choisi des saints patrons pour l’Europe? Qui sont-ils et qu’ont-ils fait pour l’Europe?
…Saint Benoît, proclamé patron de l’Europe par Paul VI en 1964, saint Cyrille et Méthode proclamés copatrons en 1980 par Jean-Paul II et trois saintes proclamées copatronnes de l’Europe en 1999 par Jean-Paul II : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein)…

« Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Mt 10, 1-7)

Évangile

« Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël » (Mt 10, 1-7)

Alléluia. Alléluia.
Le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.
Alléluia. (Mc 1, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus appela ses douze disciples
et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze Apôtres :
le premier, Simon, nommé Pierre ;
André son frère ;
Jacques, fils de Zébédée,
et Jean son frère ;
Philippe et Barthélemy ;
Thomas et Matthieu le publicain ;
Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ;
Simon le Zélote
et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.
Ces douze, Jésus les envoya en mission
avec les instructions suivantes :
« Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes
et n’entrez dans aucune ville des Samaritains.
Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
Sur votre route, proclamez
que le royaume des Cieux est tout proche. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Mt 9,32-38

Texte de l’Évangile (Mt 9,32-38):

On présenta à Jésus un possédé qui était muet. Lorsque le démon eut été expulsé, le muet se mit à parler. La foule fut dans l’admiration, et elle disait: «Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël!». Mais les pharisiens disaient: «C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons».
Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, il eut pitié d’elles parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples: «La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson».

« Ce Cœur divin est un abîme de joie où nous immergeons tous nos regrets ; c’est un abîme d’humilité, un remède à notre vanité » (Sainte Marguerite-Marie Alacoque)

Mt 9,18-26

Texte de l’Évangile (Mt 9,18-26):

Tandis que Jésus leur parlait ainsi, voilà qu’un chef s’approcha; il se prosternait devant lui en disant: «Ma fille est morte à l’instant; mais viens lui imposer la main, et elle vivra».

Jésus se leva et se mit à le suivre, ainsi que ses disciples. Et voilà qu’une femme souffrant d’hémorragies depuis douze ans s’approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement. Car elle se disait en elle-même: «Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée». Jésus se retourna, la vit et lui dit: «Confiance, ma fille! Ta foi t’a sauvée». Et la femme fut sauvée à l’heure même.

Jésus, arrivé à la maison du chef, dit, en voyant les joueurs de flûte et l’agitation de la foule: «Retirez-vous. La jeune fille n’est pas morte: elle dort». Mais on se moquait de lui. Quand il eut mis la foule dehors, il entra et saisit la main de la jeune fille, qui se leva. Et la nouvelle se répandit dans tout ce pays.

 

« Guérissez les malades ! (Mt 10, 8). Cette charge, l’Église l’a reçue du Seigneur et tâche de la réaliser autant par les soins qu’elle apporte aux malades que par la prière d’intercession avec laquelle elle les accompagne. Elle croit en la présence vivifiante du Christ, médecin des âmes et des corps (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1509)

 

 

 

 

Mission – Marc 6,7-13

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (6, 7-13)

Jésus appelle les Douze, et pour la première fois il les envoie deux par deux. Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais, et il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route, si ce n’est un bâton; de n’avoir ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans leur ceinture.

«Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange.»

Il leur disait encore: «Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, restez-y jusqu’à votre départ. Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds: ce sera pour eux un témoignage.»

Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, et les guérissaient.
– Acclamons la Parole de Dieu

Commentaire

L’Évangile nous présente Jésus qui choisit ses premiers collaborateurs et les envoie en mission. 
Il leur fait confiance et les invite à travailler avec lui. Cette mission consiste à prêcher, chasser les démons (guérir les malades) et préparer les voies du salut.
Voilà la mission que Jésus confie à ses apôtres, à l’église et à chacun, chacune de nous. 
La vocation chrétienne implique de soi la vocation à l’apostolat, comme l’a affirmé le Concile Vatican II. Nous sommes des disciples-missionnaires.
Le Seigneur nous appelle à son service. Sommes-nous prêts à lui répondre : « Me voici!»?
Demandons au Seigneur qu’il fasse de nous des témoins de son évangile, des instruments de son amour et qu’il nous envoie là où des hommes et des femmes ont besoin de sa présence.

Ste Marie Goretti, vierge et martyre

Sainte Maria Goretti

Martyre à 12 ans (+ 1902)

Appelée aussi Marietta par certains…
Elle avait douze ans quand elle préféra mourir pour le Christ, plutôt que de pécher. Maria est née au village de Corinaldo en Italie, dans un univers frappé de plein fouet par la crise économique. Elle est l’aînée de six enfants et, de ce fait, reçoit très jeune de lourdes responsabilités. Elle les assume avec sérénité et piété afin de permettre à ses parents d’assurer la subsistance de la famille. Malgré l’exil dans une métairie des Marais Pontins, la mort précoce du père et une promiscuité difficile, Maria, à 12 ans, rayonne par sa vie intérieure. Sainte Maria GorettiToute à l’ardeur de sa première communion, elle subit le harcèlement du jeune Alessandro Serenelli qui vit sous le même toit et veut abuser d’elle. Elle résiste. Le garçon insiste. Le 5 juillet 1902, il s’est armé d’un couteau. Maria ne cède pas « C’est un péché, Alessandro! ». Le garçon perd la tête. Frappée de quatorze coups de couteau, Maria mourra le lendemain dans de grandes souffrances en ayant pardonné à son meurtrier. Alessandro se convertira en prison. Quarante-cinq ans après la mort de Maria, il assistera à son procès de béatification avant de finir ses jours comme jardinier dans un monastère franciscain. « Assurément, nous ne sommes pas tous appelés à subir le martyre. Mais nous sommes tous appelés à posséder la vertu chrétienne. Notre activité persévérante ne devra jamais se relâcher jusqu’à la fin de notre vie. C’est pourquoi on peut parler aussi d’un martyr lent et prolongé. » Pie XII à la canonisation de sainte Maria.
« Marietta – c’est ainsi qu’on l’appelait familièrement – rappelle aux jeunes du troisième millénaire que le véritable bonheur exige du courage et un esprit de sacrifice, le refus de tout compromis et d’être disposé à payer en personne, même par la mort, la fidélité à Dieu et à ses commandements. » (Jean-Paul II, le 6 décembre 2003 pour la clôture du centenaire de la mort de Maria Goretti)
Mémoire de sainte Maria Goretti, vierge et martyre. Elle vécut une jeunesse austère, près de Nettuno dans le Latium, aidant sa mère dans les tâches domestiques et priant avec ferveur. En 1902, à l’âge de douze ans, pour défendre sa chasteté contre un voisin qui voulait l’agresser, elle succomba, percée de coups de poignard.

Martyrologe romain

En raison de son histoire spirituelle, de la force de sa foi, de sa capacité à pardonner son bourreau, elle figure parmi les saintes les plus aimées du XXe siècle.

Message du pape Jean-Paul II à l’évêque d’Albano à l’occasion du centenaire de la mort de Sainte Maria Goretti

Ps 122

Psaume 122 (123), 1-2ab, 2cdef, 3-4

R/ Nos yeux, levés vers le Seigneur,
attendent sa pitié.
(cf. Ps 122, 2)

Vers toi j’ai les yeux levés,
vers toi qui es au ciel,
comme les yeux de l’esclave
vers la main de son maître.

Comme les yeux de la servante
vers la main de sa maîtresse,
nos yeux, levés vers le Seigneur notre Dieu,
attendent sa pitié.

Pitié pour nous, Seigneur, pitié pour nous :
notre âme est rassasiée de mépris.
C’en est trop, nous sommes rassasiés
du rire des satisfaits,
du mépris des orgueilleux !

Saint Antoine-Marie Zaccaria

Saint Antoine-Marie Zaccaria

Fondateur des Barnabites (+ 1539)

Fondateur des Barnabites, clercs réguliers de Saint-Paul.
Une fois encore, l’Église avait besoin de réforme. Luther venait de faire la sienne. Ce fut pour cela que le concile de Trente eut lieu. Antoine-Marie était né à Crémone et fut d’abord médecin, mais il ne pouvait en rester là. Notre bienheureux fonda la congrégation des Barnabites, du nom de leur église à Milan, préparant ainsi un ordre religieux prêt à vivre la Réforme catholique tant attendue.Saint Antoine Marie Zaccaria
Illustration site des Barnabites
A voir: Un Homme De Dieu Saint Antoine Marie Zaccaria – video – Fr Robert Kosek, prêtre barnabite
A lire: Les constitutions de Saint Antoine-Marie Zaccaria, édition critique établie le P. Giuseppe M. Cagni
Manuel d’histoire et de spiritualité de l’Ordre des Clercs Réguliers de Saint Paul Décapité (pdf) – traduction, par le père Gérard Daeren, du livre I Barnabiti du père Antonio Maria Gentili.
Saint Anthony Mary Zaccaria [1502-1539] – site des barnabites d’Amérique du Nord (en anglais)
Mémoire de saint Antoine-Marie Zaccaria, prêtre. Après avoir exercé la médecine, il voulut soigner aussi les âmes et, devenu prêtre, il fonda, pour réformer les mœurs des fidèles, la Congrégation des clercs réguliers de Saint-Paul, appelés ensuite Barnabites. Il mourut à Crémone, en 1539, âgé de trente-six ans.
Martyrologe romain

Prêtre enraciné en Dieu et dans le même temps passionné par l’homme, il vécut une spiritualité exigeante fondée sur la ‘folie de la croix’. Il adopta l’apôtre Paul comme maître, modèle de vie et guide dans la réalisation d’un apostolat de charité en faveur du clergé et de tout le peuple chrétien. A une époque de relâchement général, saint Antonio Maria Zaccaria raviva la foi…

(Audience de Jean-Paul II aux membres du Chapitre général des Clercs réguliers de Saint-Paul – Barnabites, le 8 juillet 2000)

Sainte Elisabeth du Portugal

Sainte Elisabeth du Portugal

Reine (+ 1336)

ou Isabelle d’Aragon.
Sainte Élisabeth de Portugal Fille du roi Pierre d’Aragon, elle épousa à douze ans le roi Denys du Portugal qui régna trente-six ans, laissant le souvenir d’un bon souverain et d’un trouvère talentueux et célèbre. Trouvant sa consolation dans l’amour divin, sainte Elisabeth ne tint jamais rigueur à son mari d’avoir des maîtresses. Elle éleva leurs enfants comme si c’était les siens. Elle resta une épouse discrète et attentive et fut une reine excellente, ne sortant de l’ombre que lorsque son mari le désirait. Elle s’efforçait de le faire aimer de ses sujets. Par deux fois, elle le réconcilia avec son fils Alphonse qui avait pris les armes contre son père. Dès que Denys fut mort, elle entra chez les clarisses de Coïmbra, au centre du Portugal.
….En écoutant la vie de Sainte Élisabeth de Portugal, nous pouvons trouver de quoi raviver notre espérance. Certes la ‘culture’ de ce temps n’est pas celle d’aujourd’hui, les contraintes sont différentes heureusement, mais il y en d’autres!…
Elle fut admirable pour apaiser les discordes entre les rois et pour sa charité envers les pauvres. Après la mort de son mari, le roi Denis, elle revêtit l’habit de sainte Claire et vécut à Coïmbre auprès du couvent des Tertiaires franciscaines qu’elle avait fait construire. Au cours d’un voyage entrepris, en 1336, pour essayer de réconcilier son fils et son petit-fils, à Estremoz elle s’en alla vers le Seigneur.
…elle a fondé le couvent des Clarisses Santa Clara a Velha (peut être visité) en 1283 près de Coimbra qui à cause d’inondations a été reconstruit plus haut au XVIIè siècle, Santa Clara a Nova où elle est enterrée.
Après la mort de son mari, en 1325, elle a revêtu l’habit des tertiaires franciscains (hommes et femmes) et a vécu proche du 1er monastère s’occupant des pauvres et en priant. (courrier d’internaute)

Martyrologe romain

Seigneur, source de paix, ami de la charité, tu as donné à sainte Elisabeth de Portugal une grâce merveilleuse pour réconcilier les hommes désunis. Accorde-nous, par son intercession, de travailler au service de la paix et de pouvoir être appelés fils de Dieu.

Oraison de sa fête

Saint Thomas, apôtre du Christ

 

Les Thomas peuvent fêter saint Thomas d’Aquin le 28 janvier, saint Thomas More le 22 juin et saint Thomas Becket le 29 décembre. Ils peuvent aussi fêter aujourd’hui l’apôtre saint Thomas qui, dans l’Évangile, est l’un des Douze ; il est surnommé « Didyme », ce qui signifie « jumeau ».

« Comme l’apôtre Thomas » est une expression qui est demeurée. Thomas, si lointain, est cependant bien proche de nous ! Il est le type de celui qui doute, « qui n’y croyait pas », de tempérament primesautier, sincère et franc. L’Évangile selon saint Jean lui fait une place particulière.

Lorsque Jésus annonce sa montée à Jérusalem pour sa Passion, Thomas déclare au nom de tous : « Allons-y, nous aussi, et mourons avec lui ! ».

Mais après la manifestation du Ressuscité, malgré le témoignage unanime de ses dix compagnons, Thomas refuse de croire à la Résurrection du Maître. Il avait déjà fait remarquer au Seigneur : « Nous ne savons pas où tu vas ! Comment pourrions-nous connaître le chemin ? ». Thomas est lent à comprendre, Thomas est sceptique : il nous demeure proche.

Mais quand il a la grâce et la chance de voir Jésus se manifester spécialement à lui – comme de manière expérimentale : « Regarde mes mains touche mes plaies cesse d’être incrédule, deviens croyant ! » – il est aussitôt touché au fond du coeur et il s’écrie : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Par cette magnifique profession de foi, il s’attire cette réponse de Jésus – pour nous aujourd’hui et notre espérance de croyant – :

« Parce que tu m’as vu, tu as cru ! Heureux ceux qui croient, sans voir ! » 

(Jean 20, 24-29).

Qu’est devenu l’apôtre Thomas après la Pentecôte et la dispersion des apôtres porteurs de la Bonne Nouvelle ? Une très ancienne tradition le situe au pays des Mèdes et des Perses. Il aurait évangélisé aussi le Malabar, l’Inde occidentale. De fait aujourd’hui, plusieurs centaines de milliers de fidèles de rite syro-malabar continuent de se nommer « chrétiens de saint Thomas ».

« Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme » (Mt 8, 23-27)

Évangile

« Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme » (Mt 8, 23-27)

Alléluia. Alléluia.
J’espère le Seigneur,
et j’attends sa parole.
Alléluia. (cf. Ps 129, 5)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
comme Jésus montait dans la barque,
ses disciples le suivirent.
Et voici que la mer devint tellement agitée
que la barque était recouverte par les vagues.
Mais lui dormait.
Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent
en disant :
« Seigneur, sauve-nous !
Nous sommes perdus. »
Mais il leur dit :
« Pourquoi êtes-vous si craintifs,
hommes de peu de foi ? »
Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer,
et il se fit un grand calme.
Les gens furent saisis d’étonnement et disaient :
« Quel est donc celui-ci,
pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? »
Dans les tourments et inquiétudes, le cœur du croyant se tourne vers Jésus. Or il y a de différentes façons de se tourner vers le Christ ; cela dépend du degré de la foi. Plus humaine et extérieure l’une, plus intériorisée et spirituelle une autre. Visiblement, les disciples, épouvantés par les vagues secouant la barque de l’Église, se dirigent vers le Maître plus dans la crainte que dans la foi. La simple présence de Jésus ne leur suffit pas : il leur faut l’intervention directe et musclée de Jésus pour croire que sa grâce est effective…

Dans mon quotidien, ai-je la sérénité de la foi ou l’inquiétude du monde ? 
Est-ce que je reconnais la puissance du Christ déposée en moi par le baptême et active dans ma prière quotidienne ? 
Le Christ présent au Saint-Sacrement est-il vivant dans mon cœur ou est-il endormi, oublié dans les tabernacles ?

« Suis-moi » (Mt 8, 18-22)

Évangile

« Suis-moi » (Mt 8, 18-22)

Alléluia. Alléluia.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Alléluia. (cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus, voyant une foule autour de lui,
donna l’ordre de partir vers l’autre rive.
Un scribe s’approcha et lui dit :
« Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme
n’a pas d’endroit où reposer la tête. »
Un autre de ses disciples lui dit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord
enterrer mon père. »
Jésus lui dit :
« Suis-moi,
et laisse les morts enterrer leurs morts. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

«Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. 

(…) Suis-moi» (Mt 8,22), 

nous dit l'Évangile d'aujourd'hui. 

Et saint Grégoire le Grand nous rappelle: «Les choses temporelles pour en user, les éternelles pour en jouir; temporelles comme à des voyageurs, les éternelles comme à des hommes en repos». C'est un bon critère pour examiner si nous suivons les traces de Jésus.