30 septembre: Saint Jérôme, prêtre et docteur de l’Église

30 septembre: Saint Jérôme, prêtre et docteur de l’Église

Texte de l’Évangile (Mt 13,47-52):
Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
« Avez-vous compris tout cela ? »
Ils lui répondent : « Oui ».
Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »

«Un filet qui se jette dans la mer et ramène des poissons de toutes classes»

Saints Archanges Gabriel, Michel et Raphaël

Texte de l’Évangile (Jn 1,47-51):
Jésus, voyant venir à lui Nathanaël, dit de lui: «Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n’y a point de fraude». «D’où me connais-tu?», lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit: «Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu». Nathanaël répondit et lui dit: «Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël». Jésus lui répondit: «Parce que je t’ai dit que je t’ai vu sous le figuier, tu crois; tu verras de plus grandes choses que celles-ci. Et il lui dit: En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme».

«Vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme»

+ Cardinal Jorge MEJÍA Archiviste et Bibliothécaire de la S.R.I.(Città del Vaticano, Saint-Sige)

Aujourd’hui, à la fête des Saints Archanges, Jésus proclame devant ses apôtres et devant tous la présence des anges et leur relation avec Lui. Les anges sont dans la gloire céleste où ils louent en permanence le Fils de l’Homme, le Fils de Dieu. Ils l’entourent et sont à son service.

« Monter et descendre » cela nous rappelle l’épisode du rêve de Jacob, qui endormi sur une pierre lors de son voyage de retour en Mésopotamie, la terre de sa famille, voit les anges qui « descendent et montent » un mystérieux escalier qui relie la terre et le ciel, pendant que Dieu lui-même debout à ses cotés lui transmet son message. Il faut remarquer la relation entre la communication divine et la présence active des anges.

Ainsi, Gabriel, Michel et Raphaël, sont présents dans la bible dans les vicissitudes terrestres et portent aux hommes -comme nous le dit Saint Grégoire le Grand- les messages, par leur présence et par leurs actions, qui changent notre vie de manière décisive. Ils s’appellent précisément, « archanges », c’est-à-dire, princes des anges, car ils sont envoyés pour les plus grandes missions.

Gabriel fut envoyé pour annoncer à la Sainte Vierge sa conception virginale du Fils de Dieu, ce qui fut le commencement de notre rédemption, (cf. Lc 1). Michel mène le combat contre les anges rebelles et les expulse du ciel (cf. Ap 12). Ils nous annonce ainsi le mystère de la justice divine, laquelle a été exercée également lors de la rébellion des anges, et nous donne l’assurance de sa victoire et la nôtre sur le mal. Raphaël accompagne Tobie « junior », le protège, le conseille et guérit Tobie le père (cf. Tob). Par cette voie, il nous annonce la présence des anges à coté de chacun de nous tous: celui qu’on appelle notre Ange Gardien.

Par cette célébration sachons que les archanges « montent et descendent » sur le Fils de l’Homme, qu’ils servent Dieu, mais le servent pour notre bénéfice. Ils rendent gloire à la Sainte Trinité, et cela aussi ils le font pour notre bénéfice. En conséquence, il faut que nous nous rendions compte de la dévotion qui leur est due et que nous rendions grâce au Père qui les envoie pour notre bien.

« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la » (Mc 9, 38-43.45.47-48)

Évangile

« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la » (Mc 9, 38-43.45.47-48)

Alléluia. Alléluia.
Ta parole, Seigneur, est vérité ;
dans cette vérité, sanctifie-nous.
Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jean, l’un des Douze, disait à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu’un
expulser les démons en ton nom ;
nous l’en avons empêché,
car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
Jésus répondit :
« Ne l’en empêchez pas,
car celui qui fait un miracle en mon nom
ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
celui qui n’est pas contre nous
est pour nous.
Et celui qui vous donnera un verre d’eau
au nom de votre appartenance au Christ,
amen, je vous le dis,
il ne restera pas sans récompense.

Celui qui est un scandale, une occasion de chute,
pour un seul de ces petits qui croient en moi,
mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou
une de ces meules que tournent les ânes,
et qu’on le jette à la mer.
Et si ta main est pour toi une occasion de chute,
coupe-la.
Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains,
là où le feu ne s’éteint pas.
Si ton pied est pour toi une occasion de chute,
coupe-le.
Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
Si ton œil est pour toi une occasion de chute,
arrache-le.
Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,
là où le ver ne meurt pas
et où le feu ne s’éteint pas. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Ps 18 : Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur.

Psaume

(Ps 18 (19), 8, 10, 12-13, 14)

R/ Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur.
(Ps 18, 9ab)

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

La crainte qu’il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables.

Aussi ton serviteur en est illuminé ;
à les garder, il trouve son profit.
Qui peut discerner ses erreurs ?
Purifie-moi de celles qui m’échappent.

Préserve aussi ton serviteur de l’orgueil :
qu’il n’ait sur moi aucune emprise.
Alors je serai sans reproche,
pur d’un grand péché.

St Venceslas

 

Venceslas naquit au début du Xe siècle.

Élevé par sa sainte grand-mère Ludmilla, il n’a que 14 ans quand il devient duc de Bohême et 22 ans quand il meurt assassiné par son propre frère. Il menait une vie marquée par la pénitence et l’amour des pauvres. Ardent propagateur du Christianisme, il était extrêmement soucieux de la conversion de son peuple et de son organisation en nation chrétienne.

Venceslas de Bohème, dans sa collaboration étroite avec l’Église, commit peut-être l’erreur (psychologique) de faire appel aux Églises de Germanie, plutôt qu’à des missionnaires héritiers spirituels des saints Cyrille et Méthode. Ce recours provoqua le mécontentement d’un courant nationaliste exploité par son frère Boleslas. Ce dernier prit la tête d’un groupe de seigneurs indisciplinés, heurtés par l’intransigeance morale de Venceslas, trop pur pour être un « fin politique » !

Le 28 septembre 929, au seuil de l’église où il entre pour prendre part à l’eucharistie, le duc de Bohème est frappé à mort par son frère. Ses dernières paroles furent pour pardonner à son assassin. La fin tragique du jeune duc à l’âme si noble et à la foi intrépide a continué de marquer au long des siècles le peuple de Bohème, dont saint Venceslas est en même temps le saint patron et le héros national.
L’étymologie du slave « vienetz », couronne et « slava », gloire.

Saints Côme et Damien

Saints Côme et Damien

Martyrs à Cyr (IIIe siècle)

Dès le Ve siècle, on trouve, en Orient et à Rome, des basiliques, des oratoires, de hôpitaux qui portent leurs noms. Il est très vraisemblable qu’ils soient morts ensemble pour la foi dans la ville de Cyr en Syrie. Peut-être même étaient-ils frères, selon ce que dit la légende. Venus d’Arabie pour exercer la médecine, ils soignaient les pauvres, délivraient les énergumènes, rendaient l’espoir aux pessimistes et la joie aux mélancoliques. Le gouverneur Lysias qu’ils avaient soigné, les condamna cependant à d’horribles tortures puis à être décapités. Ils étaient chrétiens.

Fêtés le 1er juillet ou le 1er novembre en Orient.
L’histoire qui suit, résumé des légendes entourant ces saints jumeaux, justifie suffisamment qu’au Moyen Age, ils soient devenus les patrons des docteurs ainsi que d’une variété de professions associées à la médecine, comme, à un certain moment, les barbiers.

Côme et Damien sont les principaux et les plus connus de ces saints vénérés en Orient comme ‘anargyroi’, les ‘sans argent’. Ils pratiquaient en effet la médecine sans demander de rémunérations à leurs patients. (Diocèse aux Armées françaises)


Le 26 septembre, le martyrologe romain fait mémoire des saints Côme et Damien, martyrs. Leur martyre fit d’eux des frères et les miracles fleurirent sur leur tombe, à Cyr en Syrie du nord, au point qu’ils furent considérés comme des médecins guérissant les malades gratuitement.

« Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades » (Lc 9, 1-6)

Évangile

Que ce soit Jésus-Christ lui-même, qui nous appelle à la foi et au bonheur éternel, qui nous remplie de son espérance et de son amour, Celui qui nous a donné une vie nouvelle et un futur inépuisable.
« Il les envoya proclamer le règne de Dieu et guérir les malades » (Lc 9, 1-6)

Alléluia. Alléluia.
Le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.
Alléluia. (Mc 1, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus rassembla les Douze ;
il leur donna pouvoir et autorité sur tous les démons,
et de même pour faire des guérisons ;
il les envoya proclamer le règne de Dieu
et guérir les malades.
Il leur dit :
« Ne prenez rien pour la route,
ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ;
n’ayez pas chacun une tunique de rechange.
Quand vous serez reçus dans une maison,
restez-y ; c’est de là que vous repartirez.
Et si les gens ne vous accueillent pas,
sortez de la ville et secouez la poussière de vos pieds :
ce sera un témoignage contre eux. »
Ils partirent
et ils allaient de village en village,
annonçant la Bonne Nouvelle
et faisant partout des guérisons.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Le Christ continue en donnant quelques consignes pratiques à ses apôtres : « Ne prenez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n’ayez pas chacun une tunique de rechange. » 

Pourquoi le Seigneur demande-t-il un tel dépouillement ? 

Pour les apôtres, il a quelque chose de plus important que la sécurité ou l’efficacité. Le plus important, c’est d’être l’instrument docile du Seigneur dans la rencontre avec chaque personne. 

Pour être un instrument fidèle, je n’ai besoin ni d’argent, ni de moyens techniques, il me faut simplement connaître et aimer la volonté de Dieu. Voilà pourquoi il faut être pauvre. 

Le Christ invite ses apôtres à vivre une pauvreté radicale pour qu’ils soient libres de tout souci. Cette liberté leur permet de se dédier complètement à lui, à le connaître et à le faire connaître. 

Seigneur, détache-moi de tout ce qui m’éloigne de toi !

« Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 19-21)

Évangile

« Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 19-21)

Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu,
et qui la gardent !
Alléluia. (Lc 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
la mère et les frères de Jésus vinrent le trouver,
mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui
à cause de la foule.
On le lui fit savoir :
« Ta mère et tes frères sont là dehors,
qui veulent te voir. »
Il leur répondit :
« Ma mère et mes frères
sont ceux qui écoutent la parole de Dieu,
et qui la mettent en pratique. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 Regarder Marie, qui médite dans son cœur les paroles de son Fils Jésus, est un moyen sûr d'apprendre à écouter Dieu et à faire sa volonté avec détermination.

Padre Pio

Texte de l’Évangile (Mt 11,25-30):

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger ».
«Devenez mes disciples (…)et vous trouverez le repos pour votre âme»

Abbé Antoni CAROL i Hostench
(Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
Aujourd’hui nous écoutons avec plaisir ces paroles de Jésus si opportunes pour notre époque: « Venez à moi tous (…) et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11,28). Combien avons-nous besoin de cette pause! Très jeune, Padre Pio a éprouvé le désir de « se reposer dans le Seigneur ». En 1903, à seize ans, il fait son vœu en entrant dans l’ordre des capucins.

Dès le début, le repos de Jésus nous surprend: il parle de « son joug » et de « son fardeau » (cf. Mt 11,30). Quel joug et quel fardeau sont-ils? C’est l’amour! Oui, l’amour que Dieu nous manifeste à l’extrême, jusqu’au bout … en nous abandonnant à la croix. Et nous nous demandons: était-il nécessaire d’atteindre la Croix? La seule réponse certaine est que, de fait, le Seigneur voulait atteindre la croix en accomplissant sa prophétie: « Personne n’a plus d’amour que celui qui donne sa vie pour ses amis » (Jn 15,13). Avec son dévouement à la fin, Jésus-Christ a clairement montré qu’on ne peut pas aimer sans effort. Saint Augustin a dit que « mon amour est mon poids ». C’est ainsi que les choses se passent: les amours « sans poids » ne sont pas de l’amour et, en même temps, les poids sans amour sont insupportables. Le Fils de Dieu n’est pas venu pour nous enlever – sans plus – les souffrances; il est plutôt venu pour nous « éduquer » dans la souffrance … dans l’amour.

Le 20 septembre 1918, Padre Pio a fait l’expérience d’un cadeau unique: il a reçu les stigmates du Christ. Saint Pio de Pietrelcina a porté ces blessures pendant 50 ans, non pas comme un malheur, mais bien au contraire: en tant que grâce de Dieu, alors, a-t-il déclaré, « Pour arriver à atteindre notre objectif ultime il faut suivre le divin Chef, qui ne désire conduire l’âme élue par d’autre voie que celle qu’il a parcourue; qui est celle, je le dis, de l’abnégation et de la Croix ».

Son style de vie était adapté à cette réalité: Padre Pio devint serviteur du sacrement de Penance – une tâche à laquelle il consacra de nombreuses heures – et du sacrifice de l’autel – tâche qu’il effectua toujours avec soin: « Il est plus facile à la terre d’exister sans le soleil que sans le saint Sacrifice de la Messe ».

025 dimanche TOB

Première lecture

« Condamnons-le à une mort infâme » (Sg 2, 12.17-20)

Lecture du livre de la Sagesse

Ceux qui méditent le mal se disent en eux-mêmes :
« Attirons le juste dans un piège, car il nous contrarie,
il s’oppose à nos entreprises,
il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu,
et nous accuse d’infidélités à notre éducation.
Voyons si ses paroles sont vraies,
regardons comment il en sortira.
Si le juste est fils de Dieu,
Dieu l’assistera, et l’arrachera aux mains de ses adversaires.
Soumettons-le à des outrages et à des tourments ;
nous saurons ce que vaut sa douceur,
nous éprouverons sa patience.
Condamnons-le à une mort infâme,
puisque, dit-il, quelqu’un interviendra pour lui. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 53 (54), 3-4, 5, 6.8)

R/ Le Seigneur est mon appui entre tous. (Ps 53, 6b)

Par ton nom, Dieu, sauve-moi,
par ta puissance rends-moi justice ;
Dieu, entends ma prière,
écoute les paroles de ma bouche.

Des étrangers se sont levés contre moi,
des puissants cherchent ma perte :
ils n’ont pas souci de Dieu.

Mais voici que Dieu vient à mon aide,
le Seigneur est mon appui entre tous.
De grand cœur, je t’offrirai le sacrifice,
je rendrai grâce à ton nom, car il est bon !

Deuxième lecture

« C’est dans la paix qu’est semée la justice, qui donne son fruit aux artisans de paix » (Jc 3, 16 – 4, 3)

Lecture de la lettre de saint Jacques

Bien-aimés,
la jalousie et les rivalités mènent au désordre
et à toutes sortes d’actions malfaisantes.
Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut
est d’abord pure,
puis pacifique, bienveillante, conciliante,
pleine de miséricorde et féconde en bons fruits,
sans parti pris, sans hypocrisie.
C’est dans la paix qu’est semée la justice,
qui donne son fruit aux artisans de la paix.
D’où viennent les guerres,
d’où viennent les conflits entre vous ?
N’est-ce pas justement de tous ces désirs
qui mènent leur combat en vous-mêmes ?
Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien,
alors vous tuez ;
vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins,
alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.
Vous n’obtenez rien
parce que vous ne demandez pas ;
vous demandez, mais vous ne recevez rien ;
en effet, vos demandes sont mauvaises,
puisque c’est pour tout dépenser en plaisirs.

– Parole du Seigneur.

Évangile

« Le Fils de l’homme est livré…Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le serviteur de tous » (Mc 9, 30-37)

Alléluia. Alléluia.
Par l’annonce de l’Évangile,
Dieu nous appelle à partager
la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
car il enseignait ses disciples en leur disant :
« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront
et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l’interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm,
et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient,
car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu’un veut être le premier,
qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d’eux,
l’embrassa, et leur dit :
« Quiconque accueille en mon nom
un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille,
ce n’est pas moi qu’il accueille,
mais Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

St Matthieu

 

Texte de l’Évangile (Mt 9,9-13): Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d’impôts). Il lui dit: «Suis-moi». L’homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples: «Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs?». Jésus, qui avait entendu, déclara: «Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole: C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs».
«Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs»

Abbé Joan PUJOL i Balcells
(La Seu d’Urgell, Lleida, Espagne)
Aujourd’hui, nous fêtons saint Matthieu, apôtre et évangéliste. Lui-même nous raconte dans son Évangile sa conversion. Il était assis à l’endroit où l’on collectait l’impôt et Jésus l’invita à le suivre. Matthieu -dit l’Évangile- «se leva et le suivit» (Mt 9,9). Avec lui, s’adjoint au groupe des Douze un homme totalement différent des autres apôtres, tant par sa formation que par sa position sociale et sa fortune. Son père lui avait fait faire des études d’économie pour pouvoir fixer le prix du blé et du vin, des poissons que Pierre, André et les fils de Zébédée devaient lui apporter, et des perles précieuses dont parle l’Évangile.

Son métier de collecteur d’impôts était mal vu. Ceux qui l’exerçaient étaient considérés comme des publicains et des pécheurs. Il était au service du roi Hérode, maître de la Galilée, un roi haï par son peuple et que le Nouveau Testament nous présente comme adultère, assassin de Jean-Baptiste et se moquant de Jésus le Vendredi Saint. À quoi songeait Matthieu quand il allait rendre des comptes au roi Hérode? Sa conversion dût supposer pour Matthieu une véritable libération, comme le montre le banquet auquel il invita publicains et pécheurs. Ce fut sa manière de prouver sa reconnaissance au Maître d’être sorti d’une situation misérable et d’avoir trouvé le vrai bonheur. Saint Bède le Vénérable écrit, en commentant la conversion de saint Matthieu: «La conversion d’un collecteur d’impôts donne un exemple de pénitence et d’indulgence à d’autres collecteurs d’impôts et pécheurs (…). Dès le premier instant de sa conversion, il attire à Lui, c’est-à-dire au salut, tout un groupe de pécheurs».

Dans sa conversion se manifeste la miséricorde de Dieu comme l’indiquent les paroles de Jésus face aux critiques des pharisiens: «C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs» (Mt 9,13).

Psaume 53 « Le Seigneur est mon appui entre tous »

Psaume

(Ps 53 (54), 3-4, 5, 6.8)

R/ Le Seigneur est mon appui entre tous. (Ps 53, 6b)

Par ton nom, Dieu, sauve-moi,
par ta puissance rends-moi justice ;
Dieu, entends ma prière,
écoute les paroles de ma bouche.

Des étrangers se sont levés contre moi,
des puissants cherchent ma perte :
ils n’ont pas souci de Dieu.

Mais voici que Dieu vient à mon aide,
le Seigneur est mon appui entre tous.
De grand cœur, je t’offrirai le sacrifice,
je rendrai grâce à ton nom, car il est bon !

Saint André Kim Taegon

Saint André Kim Taegon

Et ses compagnons, martyrs en Corée, 1839-1867 (XIXe siècle)

Il fut le premier prêtre coréen, et le premier prêtre martyr durant les quatre grandes vagues de persécutions qui se succédèrent en Corée de 1839 à 1867. Son père, saint Ignace Kim, avait été décapité pour le Christ en 1839. Saint André le fut aussi, après d’horribles tortures, neuf années plus tard, il avait 25 ans. Plus de 10.000 chrétiens donnèrent ainsi le témoignage de leur foi au prix de leur vie. Le Pape canonisa ainsi 103 martyrs de Corée en 1984, parmi eux des jeunes filles de 15 ou 17 ans, des garçons de 13 ans.

– Le Pape François en Corée 14-18 août 2014 et les JMJ d’Asie – les martyrs et l’Evangile en Corée.
L’Église vénère ainsi, dans une célébration commune, André Kim Tae-gon, Paul Chong Ha-sang et cent un martyrs de Corée qui ont témoigné sans peur de la foi chrétienne, introduite en Corée par quelques laïcs, nourrie et confirmée ensuite par la prédication des missionnaires et la célébration des sacrements. Tous ces athlètes du Christ, dont trois évêques, huit prêtres, et tous les autres laïcs, mariés ou non, vieillards, jeunes et enfants, soumis au supplice, ont consacré, par leur sang précieux, les débuts de l’Église en Corée, en 1839, 1846 et 1866. Saints Siméon Berneux, Antoine Daveluy et Laurent Imbert, évêques ; Just Ranfer de Bretenières, Louis Beaulieu, Pierre-Henri Dorie, Pierre Maubant, Jacques Chastan, Pierre Aumaître, Martin-Luc Huin, prêtres ; Jean Yi Yun-il, André Chong Hwa-gyong, Étienne Min Kuk-ka, Paul Ho Hyob, Augustin Pak Chong-won, Pierre Hong Pyong-ju, Paul Hong-Yong ju, Joseph Chang Chu-gi, Thomas Son Cha-son, Luc Hwang Sok-tu, Damien Nam Myong-hyog, Franois Ch’oe Kyong-hwan, Charles Hyon Song-mun, Laurent Han I-hyong, Pierre Nam Kyong-mun, Augustin Yu Chin-gil, Pierre Yi Ho-yong, Pierre Son Son-ji, Bénédicte Hyon Kyong-nyon, Pierre Ch’oe Ch’ang-hub, catéchistes ; Agathe Yi, Marie Yi In-dog, Barbe Yi, Marie Won Kwi-im, Thérèse Kim Im-i, Colombe Kim Hyo-im, Madeleine Cho, Élisabeth Chong Chong-hye, vierges ; Thérèse Kim, Barbe Kim, Susanne U Sur-im, Agathe Yi-kan-nan, Madeleine Pak Pong-son, Perpétue Hong Kum-ju, Catherine Yi, Cécile Yu So-sa, Barbe Cho Chung-i, Madeleine Han Yong-i, veuves ; Madeleine Son-So-byog, Agathe Yi Kyong-i, Agathe Kwon Chin-i, Jean Yi Mun-u, Barbe Ch’oe Yong-i, Pierre Yu Chong-nyul, Jean-Baptiste Nam Chong-sam, Jean-Baptiste Chon Chang-un, Pierre Ch’oe Hyong, Marc Chong Ui-bae, Alexis U Se-yong, Antoine Kim Song-u, Protais Chong Kuk-bo, Augustin Yi Kwang-hon, Agathe Kim A-gi, Madeleine Kim O-bi, Barbe Han A-gi, Anne Pak A-gi, Agathe Yi So-sa, Lucie Park Hui-sun, Pierre Kwon Tu-gin, Joseph Chang Song-jib, Madeleine Yi Yong-hui, Thérèse Yi Mae-im, Marthe Kim Song-im, Lucie Kim, Rose Kim, Anne Kim Chang-gum, Jean-Baptiste Yi Kwang-nyol, Jean Pak Hu-jae, Marie Pak Kun-a-gi Hui-sun, Barbe Kwon-hui, Barbe Yi Chong-hui, Marie Yi Yon-hui, Agnès Kim Hyo-ju, Catherine Chong Ch’or-yom, Joseph Im Ch’i-baeg, Sébastien Nam I-gwan, Ignace Kim Che-jun, Charles Cho Shin-ch’ol, Julitte Kim, Agathe Chon Kyong-hyob, Madeleine Ho Kye-im, Lucie Kim, Pierre Yu Taech’ol, Pierre Cho Hwa-so, Pierre Yi Myong-so, Barthélemy Chong Mun-ho, Joseph-Pierre Han Chae-Kwon, Pierre Chong Won-ji, Joseph Cho Yun-ho, Barbe Ko Sun-i, Madeleine Yi Yong-dog.

Martyrologe romain

Saint Janvier, Évêque et Martyr

19 septembre

Saint Janvier
Évêque et Martyr
(† 305)

Saint Janvier, Évêque de Naples et Martyr († 305). Fête le 19 Septembre.

Saint Janvier vivait au IIIe siècle. Sa piété et sa science l’avaient fait élever au siège épiscopal de Bénévent, qu’il n’accepta que par ordre du Pape. Au temps de la persécution de Dioclétien, saint Janvier se multipliait pour soutenir le courage des chrétiens et les exhorter au martyre. Le préfet de la province l’apprit et le fit comparaître à son tribunal: « Offrez de l’encens aux idoles ou renoncez à la vie, lui dit-il. – Je ne puis immoler des victimes au démon, répond le Saint, moi qui ai l’honneur de sacrifier tous les jours au vrai Dieu. » Il passa de l’interrogatoire à la fournaise; mais il en sortit saint et sauf, comme autrefois les jeunes Hébreux; ses cheveux, ses habits même furent respectés par le feu. Puis vint le supplice des ongles de fer, qui mit en lambeaux le corps du martyr. Jeté ensuite en prison: « Courage, dit-il à ses compagnons; combattons généreusement contre le démon. Le Seigneur m’a réuni à vous pour que le pasteur ne soit point séparé de son troupeau. »

Le lendemain, Janvier et les autres martyrs sont exposés aux bêtes dans l’amphithéâtre de Pouzzoles, en présence d’une foule de peuple. Tous ces héros du Christ se munissent du signe de la Croix; ils chantent des hymnes, en attendant que la dent des lions permette à leur âme de s’envoler vers le Ciel. Les bêtes sont lâchées. O prodige! Lions et tigres, vont se coucher comme des agneaux aux pieds de leurs victimes et caressent ceux qu’ils devaient dévorer. Janvier et ses compagnons sont alors condamnés à avoir la tête tranchée. Le supplice fut accompagné de grands miracles. À un vieillard chrétien qui lui demandait un morceau de ses vêtements comme relique, il promit le linge qui devait servir à lui bander les yeux; et comme, après sa mort, le bourreau piétinait le bandeau sanglant en disant au martyr décapité: « Porte donc ce bandeau à celui à qui tu l’as promis, » la victime obéit, et le bandeau, à l’étonnement de tous, se trouva entre les mains du vieillard chrétien.

L’histoire des reliques de saint Janvier est encore plus extraordinaire que celle de sa vie. Par saint Janvier, Naples fut délivrée de la peste, l’an 1497 et l’an 1529; un enfant fut ressuscité par le contact de l’image du glorieux martyr; la cité napolitaine fut plusieurs fois préservée de l’éruption du Vésuve. Mais un miracle qui se renouvelle plusieurs fois chaque année à époques fixes, c’est le miracle célèbre de la liquéfaction et de l’ébullition du sang de saint Janvier. Ce Saint est la grande célébrité de Naples, qui l’invoque comme son puissant protecteur.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

1 Co 12, 31 – 13, 13

« Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité » (1 Co 12, 31 – 13, 13)

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
recherchez avec ardeur les dons les plus grands.
Et maintenant, je vais vous indiquer le chemin par excellence.

J’aurais beau parler toutes les langues
des hommes et des anges,
si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour,
je ne suis qu’un cuivre qui résonne,
une cymbale retentissante.
J’aurais beau être prophète,
avoir toute la science des mystères
et toute la connaissance de Dieu,
j’aurais beau avoir toute la foi
jusqu’à transporter les montagnes,
s’il me manque l’amour,
je ne suis rien.
J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés,
j’aurais beau me faire brûler vif,
s’il me manque l’amour,
cela ne me sert à rien.

L’amour prend patience ;
l’amour rend service ;
l’amour ne jalouse pas ;
il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ;
il ne fait rien d’inconvenant ;
il ne cherche pas son intérêt ;
il ne s’emporte pas ;
il n’entretient pas de rancune ;
il ne se réjouit pas de ce qui est injuste,
mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ;
il supporte tout, il fait confiance en tout,
il espère tout, il endure tout.
L’amour ne passera jamais.

Les prophéties seront dépassées,
le don des langues cessera,
la connaissance actuelle sera dépassée.
En effet, notre connaissance est partielle,
nos prophéties sont partielles.
Quand viendra l’achèvement,
ce qui est partiel sera dépassé.
Quand j’étais petit enfant,
je parlais comme un enfant,
je pensais comme un enfant,
je raisonnais comme un enfant.
Maintenant que je suis un homme,
j’ai dépassé ce qui était propre à l’enfant.

Nous voyons actuellement de manière confuse,
comme dans un miroir ;
ce jour-là, nous verrons face à face.
Actuellement, ma connaissance est partielle ;
ce jour-là, je connaîtrai parfaitement,
comme j’ai été connu.
Ce qui demeure aujourd’hui,
c’est la foi, l’espérance et la charité ;
mais la plus grande des trois,
c’est la charité.

– Parole du Seigneur.

Sainte Hildegarde de Bingen

Sainte Hildegarde de Bingen (Hildegard von Bingen),

née le16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe, en Rhénanie, et morte le 17 septembre 1179 à Ruppertsberg, près de Bingen, est une abbesse bénédictine qui a été gratifiée dès sa plus tendre enfance de très hautes visions mystiques : elle est ainsi écrivain, compositeur, philosophe, mystique, et mathématicienne.

Elle a composé tout un corpus de textes et de musique sacrée, dont soixante-dix-sept hymnes et une pièce de moralité musicale, l’ordo Virtutum, qui peut être considérée comme notre premier drame liturgique.

Elle est ainsi l’un des compositeurs les plus connus de monophonie sacrée.

Ste Hildegarde est enfin connue pour l’invention d’une langue, connue sous le nom de Lingua Ignota.

Canonisée le 10 mai 2012 par le pape Benoît XVI, elle est nommée docteur de l’Église le 7 octobre 2012, en reconnaissance « son expérience de compréhension pénétrante de la Révélation divine » et d’un « dialogue intelligent avec le monde ».

35è docteur de l’Église, on la fête le 17 septembre.

Saints Corneille, Pape, et Cyprien, évêque, martyrs

Saints Corneille, Pape, et Cyprien, évêque, martyrs

Saint Corneille, Pape, Basilique Saint-Paul hors les murs Saint Corneille, Pape, Basilique Saint-Paul hors les murs 

La commémoration, le même jour, de ces deux martyrs est très ancienne; déjà le martyrologe de saint Jérôme les évoque ensemble. La date choisie indique, en particulier, la déposition du premier de la chaire de saint Pierre, et la mort du second par décapitation.

Corneille, le Pape de l’accueil

A Rome, en 251, après quelque temps de vacance du saint Siège due à la persécution de Dèce, est élu Pape Corneille, romain, peut-être d’origine noble, certainement reconnu comme un homme de foi, juste et aimable. Son élection, cependant, n’est pas acceptée par l’hérétique Novatien qui se fait consacrer antipape et promeut un schisme justement au sein de l’Eglise dans la ville de Rome. Corneille, qui reçoit à distance le soutien de l’évêque Cyprien, est accusé d’être trop faible avec les «lapsi»: les apostats qui reviennent à l’Eglise sans la pénitence et le repentir nécessaires, mais en présentant simplement un certificat de réconciliation obtenu chez quelque confesseur dissident. Comme si cela ne suffisait pas, une épidémie de peste éclate à Rome ainsi que la persécution antichrétienne de Gallus. Le pape Corneille est exilé à Civitavecchia où il meurt, mais il sera enterré à Rome dans les catacombes de saint Calliste.

Cyprien, l’évêque converti

Cyprien naît à Carthage en 210; c’est un habile rhéteur et avocat. Puis un jour il rencontre la parole de Jésus et se convertit au christianisme. Nous sommes en 246 environ. Grâce à sa renommée d’intellectuel, il est aussitôt ordonné prêtre et consacré évêque de sa ville. A Carthage aussi la situation des chrétiens n’est pas facile: les persécutions voulues, d’abord par Dèce, puis par Gallus, Valérien et Galien y font fureur et beaucoup de fidèles, plutôt que mourir, décident de retourner au paganisme. Cependant certains s’en repentent ensuite, mais l’attitude d’accueil et de bienveillance observée par l’évêque Cyprien à leurs égards est mal vue par les rigoristes. Impliqué lui aussi dans la controverse des «lapsi», lutte contre le prêtre Novatus, partisan local de l’antipape Novatien, et contre le diacre Felicissimo qui avait élu Fortunatus comme anti évêque. En 252 il réussit à convoquer un Concile à Carthage et à les faire condamner; le pape Corneille, à Rome, confirme l’excommunication. Durant la persécution de Valérien, Cyprien revient clandestinement à Carthage pour y donner témoignage de la foi en mourant martyr.

Notre-Dame des 7 douleurs

Notre-Dame des 7 douleurs

La fête de Notre-Dame des Sept-Douleurs, le 15 septembre, a pour but de nous rappeler les souffrance de la Vierge Marie, notre Père, en participant à la Rédemption du genre humain.
L’Eglise honore en ce jour ses incomparables douleurs, spécialement celles qu’elle ressentit au pied de la croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption. Après s’être concentré sur le déchirement de l’âme de Marie au jour de la Passion de Son Fils, jour où ses souffrances atteignirent leur maximum d’intensité, la piété des fidèles s’est étendue à d’autres douleurs que la divine Mère éprouva à différentes occasions de sa très sainte vie.
Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux enfants de Marie:

1. La prophétie du saint vieillard Siméon.
2. La fuite en Egypte.
3. La disparition de Jésus au Temple pendant trois jours.
4. La rencontre de Jésus portant Sa croix et montant au Calvaire.
5. Marie debout au pied de la croix.
6. La descente de Jésus de la croix et la remise à Sa Mère.
7. L’ensevelissement de Jésus dans le sépulcre.

Programme de la fête de Notre-Dame des 7 Douleurs - Liturgia

Les 7 Douleurs de Marie

Les 7 Douleurs de Marie

 

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La prophétie de Siméon : « Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre » (Lc 2, 34-35)

« Je compatis, ô Mère affligée, à la douleur que Vous causa le premier glaive qui Vous a transpercée, quand Siméon, dans le Temple, Vous représenta les tourments que les hommes devaient faire endurer à Votre bien-aimé Jésus, et que Vous connaissiez déjà par les divines Écritures, jusqu’à Le faire mourir sous Vos yeux » (Saint Alphonse-Marie de Liguori)

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La fuite en Égypte : « Après leur départ, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr » (Mt 2, 13)

« Par tant de peines que Vous, Vierge délicate, avez endurées, avec Votre petit Enfant exilé, dans ce long et pénible voyage, et dans Votre séjour en Égypte, où étant inconnus et étrangers, Vous avez vécu durant toutes ces années dans la pauvreté et le mépris, je Vous prie ma bien-aimée Souveraine, de m’obtenir la Grâce de souffrir avec patience dans Votre compagnie, jusqu’à la mort, toutes les peines de cette misérable vie » (Saint Alphonse-Marie de Liguori)

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La disparition de Jésus au Temple : « Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher. C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements » (Lc 2, 41-51)

« Ô Mère affligée, priez pour nous, ô Mère délaissée, priez pour nous, ô Mère désolée, priez pour nous, ô Mère privée de votre Fils, priez pour nous… » (Litanies de Notre-Dame-des-Douleurs)

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Marie voit son Fils chargé de la Croix : « Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus. Il se retourna et leur dit : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l’on dira : « Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité ! » Alors on dira aux montagnes : « Tombez sur nous », et aux collines : « Cachez-nous ». Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ? » (Lc 23, 27-31)

« Vos yeux se rencontrèrent alors avec les siens, et vos regards mutuels devinrent autant de traits dont vous blessâtes réciproquement vos cœurs amoureux. Je vous prie donc par cette grande douleur, de m’obtenir la grâce de vivre entièrement résigné à la volonté de mon Dieu, portant ma croix avec joie dans la compagnie de Jésus jusqu’au dernier soupir de ma vie » Saint Alphonse-Marie de Liguori

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Marie debout au pied de la Croix : « Or, près de la Croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Puis il dit au disciple : « Voici ta mère ». Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui » (Jn 19, 25-27)

« Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur, en larmes, près de la croix, où son Fils était suspendu. Son âme gémissante, contristée et dolente, un glaive la transperça. Qu’elle était triste, anéantie, la femme entre toutes bénie, la Mère du Fils de Dieu ! » (Extrait du « Stabat Mater » attribué au franciscain Jacopone da Todi ).

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La descente de la Croix : « Comme il se faisait tard, arriva un homme riche, originaire d’Arimathie, qui s’appelait Joseph, et qui était devenu, lui aussi, disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu’on le lui remette. Prenant le corps, Joseph l’enveloppa dans un linceul immaculé » (Mt 27, 57-59)

« Ô Vierge sacrée, votre peine a été la plus grande qu’une pure créature ait jamais endurée. Car toutes les cruautés que nous lisons que l’on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de votre douleur. Elle a été si grande et si immense, qu’elle a crucifié toutes vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de votre Cœur » (Saint Anselme de Canterbury)

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Jésus mis au Tombeau : « Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts. À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus » (Jn 19, 40-42)

« Vous vîtes entre vos bras votre Fils mort, non plus dans l’éclat de sa beauté, comme vous L’aviez autrefois reçu dans l’étable de Bethléem, mais ensanglanté, livide et tout déchiré des blessures qui avaient mis ses os à découvert. Vous écriant alors : mon Fils, en quel état l’amour T’a réduit ! Et lorsqu’on Le porta au sépulcre, vous avez voulu encore L’accompagner, et L’y arranger de vos propres mains, jusqu’à ce qu’enfin, Lui disant le dernier adieu, vous y laissâtes votre cœur brûlant d’amour enseveli avec votre Fils » (Saint Alphonse-Marie de Liguori)

La Croix glorieuse

Une fête très ancienne

Cette fête s’enracine sans doute dans la célébration de la dédicace de la basilique constantinienne du Saint-Sépulcre, le 14 septembre 335. La fête de la dédicace, dont la célébration était marquée par des ostensions de la croix, se transforme rapidement en … fête de la Croix glorieuse.

Aujourd’hui

Dans la liturgie actuelle, la fête de la Croix glorieuse se situe au terme d’un parcours spirituel de quarante jours commencé le 6 août à la fête de la Transfiguration. La liturgie offre ainsi comme un « carême d’été » qui permet un cheminement au cours duquel les chrétiens sont appelés à progresser pour entrer dans la sagesse de Dieu. Ces quarante jours, vécus à partir de la Transfiguration du Seigneur, sont l’occasion d’approfondir un aspect essentiel du mystère chrétien.

Que nous apprend le langage de la Croix ? Le bois de la Croix rappelle le supplice du Seigneur et apparaît comme un symbole par excellence du Salut en marche. La Croix est le signe éminent de l’amour sauveur de Dieu qui donne sa vie, mais en même temps signe de victoire sur le péché, le mal et la mort, car ce don débouche sur la Résurrection et la gloire. Ainsi, les quarante jours qui conduisent de la Transfiguration à la fête de la Croix, nous incitent à changer notre regard sur la Croix pour y voir le désir de Dieu que « la vie surgisse à nouveau d’un arbre qui donnait la mort » (Préface).

Au lendemain de la Croix glorieuse, l’Eglise fête la compassion de Marie, Notre Dame des sept douleurs.

enlève d’abord la poutre de ton oeil

Texte de l’Évangile (Lc 6,39-42): 

Il leur dit encore en paraboles:

«Un aveugle peut-il guider un autre aveugle? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un trou?

Le disciple n’est pas au-dessus du maître; mais celui qui est bien formé sera comme son maître. Qu’as-tu à regarder la paille dans l’oeil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton oeil à toi, tu ne la remarques pas? Comment peux-tu dire à ton frère: ‘Frère, laisse-moi retirer la paille qui est dans ton oeil’, alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien?

Esprit faux! enlève d’abord la poutre de ton oeil; alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l’oeil de ton frère».

 

  • « Essayez d’acquérir les vertus que vous croyez absentes dans vos frères, et vous ne verrez plus leurs défauts, car vous ne les aurez pas » (Saint Augustin)
  • « La prière et les sacrements nous obtiennent cette lumière de vérité, grâce à laquelle nous pouvons être à la fois tendres et forts, user de douceur et de fermeté, nous taire et parler au moment adéquat, réprimander et corriger de manière juste » (Benoît XVI)
Texte de l’Évangile (Lc 6,27-38):

«Je vous le dis, à vous qui m’écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. A celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre. A celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu’on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.

»Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et vous: une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous».

  • « Comme le Seigneur est bon… Il adapte toujours ses épreuves aux forces qu’Il nous donne » (Sainte Thérèse de Lisieux)
  • « Quand quelqu’un apprend à s’accuser lui-même il est miséricordieux envers les autres » (François)