Saint Denis et ses Compagnons Martyrs (vers l’an 117)

Saint Denis  et ses Compagnons Martyrs  (vers l’an 117)

D’après une très respectable tradition, saint Denis, évêque de Paris, au 1er siècle, est bien cet illustre Athénien converti par l’Apôtre des nations. Il sacrifia la gloire, la fortune, l’amitié, tout dans ce monde, pour prêcher l’Évangile. Formé à l’école du grand Apôtre, doué d’une rare intelligence, il devait par sa science, ses écrits, ses vertus, qui lui ont fait donner le nom d’homme céleste et divin, devenir l’une des premières gloires du christianisme naissant.

Après avoir gouverné quelques temps l’Église d’Athènes en qualité d’évêque, il prit avec lui le prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, traversa la mer et vint à Rome, où il se présenta au Pape saint Clément pour évangéliser les peuples qu’il lui assignerait. Le saint Pape l’envoya, avec un groupe de prédicateurs apostoliques, à la conquête spirituelle des Gaules.

Confiant à quelques-uns de ses disciples plusieurs parties de cette vaste contrée, il s’avança jusqu’à Paris, qui alors s’appelait encore Lutèce. Il y entra du côté de la porte Saint-Jacques, avec ses deux premiers compagnons, et parla si éloquemment des mystères du christianisme, qu’il convertit dès l’abord une foule de païens; plusieurs chapelles furent construites, l’Évangile faisait des progrès rapides, quand le démon suscita une terrible persécution contre ce nouveau culte, qui menaçait de tout envahir.

Denis, âgé de plus de cent ans, donna l’exemple de la fermeté dans les supplices, et son courage fortifia celui de sa chrétienté au berceau; ni la prison, ni les fouets, ni le feu, n’ébranlèrent sa constance. Attaché à une Croix il y prêcha le grand mystère de la Rédemption du monde; enfin, après avoir eu le bonheur de célébrer le Saint Sacrifice de la Messe dans sa prison, devant ses compagnons de supplice, consolé par l’apparition du Sauveur, il eut la tête tranchée, avec une foule de chrétiens, au lieu qui porte le nom de Montmartre, ou Mont-des-Martyrs. Dieu permit qu’après l’exécution son corps se leva de lui-même, pour porter sa tête entre ses mains, à deux lieues de là, au lieu appelé Saint-Denis, en souvenir de ce fait mémorable.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

Ps 138

Psaume

(Ps 138 (139), 1-3, 13-14ab, 14cd-15)

R/ Conduis-moi, Seigneur, sur le chemin d’éternité. (cf. Ps 138, 24b)

Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.

C’est toi qui as créé mes reins,
qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l’être étonnant que je suis.

Étonnantes sont tes œuvres toute mon âme le sait.
Mes os n’étaient pas cachés pour toi
quand j’étais façonné dans le secret,
modelé aux entrailles de la terre.

Notre Dame du Rosaire

Le 7 octobre, l’Église fête Notre Dame du Rosaire, et tout le mois d’octobre est consacré à cette prière.

Le mois d’octobre est le mois du rosaire, cette belle prière mariale récitée à partir d’un chapelet. Entre prière et méditation, au rythme des Je vous salue Marie, nous voyageons à travers les épisodes de la vie du Christ.
Le Rosaire est une oraison traditionnelle des catholiques qui cherchent à honorer la Sainte Vierge. Au départ, elle était faite de quinze “mystères” qui évoquaient les instants joyeux, douloureux et glorieux de la vie de Jésus et de Marie. En 2002 saint Jean-Paul II y ajouta les mystères lumineux qui permettent de méditer sur la vie publique de Jésus.

ND du Rosaire

"Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s'est développé progressivement au cours du deuxième millénaire sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu, est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d'une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté."

Jean-Paul II, lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae (site du Vatican)

7 Octobre: ND du Rosaire

« Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s’est développé progressivement au cours du deuxième millénaire sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu, est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d’une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté. »

Jean-Paul II, lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae (site du Vatican)

Saint Bruno

Saint Bruno de Calabre, prêtre, fondateur des Chartreux

Bruno naît en 1030 dans une noble famille allemande de Cologne, en Lotharingie. Nous sommes dans une période de grande fermentation et mobilité dans toute l’Europe, c’est pourquoi on ne doit donc pas s’étonner que la vie de Bruno se déroule entre l’Allemagne, la France et l’Italie. Il fréquente l’école de saint Cunibert; et il est vite remarqué par l’évêque qui le fait chanoine de son église; puis, il s’établit à Reims pour d’abord étudier, ensuite, enseigner. Ici il se trouve face à face avec la simonie, la plaie de la vente-achat des charges ecclésiastiques au sein de l’Eglise; et c’est ici aussi que commence à naître en lui le dégoût du monde.

Vaut mieux être ermite qu’évêque

Alors qu’il dirige avec succès l’école qui l’a vu élève, meurt l’évêque de Reims, Gervais Belleme. Bruno en serait le successeur naturel comme beaucoup le pensent, mais c’est Manassès de Gournay, que Bruno avait accusé de simonie, qui est choisi. Ce sera la rupture totale avec ce nouvel archevêque qui finalement le contraint à l’exil; mais Bruno décide plutôt de quitter définitivement le monde séculier; dans un premier temps il se met sous le guide de saint Robert dans l’ermitage de Molesme, ensuite, il comprend que le Seigneur l’appelle ailleurs. Avec six compagnons qui ont les mêmes idées que lui il se présente à l’évêque de Grenoble, saint Hugues de Châteauneuf qui, faisant fi de sa renommée, lui donne quelques terres sauvages inaccessibles à Chartreuse, à presque 1200 mètres d’altitude.

Pierre et paille

Bruno est content de cet endroit inaccessible. Avec ses compagnons il commence la construction des baraques toutes faites de pailles, où ils vont vivre, et celle de l’église, l’unique édifice en pierre, comme l’exigent les conditions pour la consécration d’un édifice; la consécration a lieu en 1085. Maintenant Bruno peut passer sa vie dans le silence, en parlant seul à seul avec Dieu, qu’il rencontre dans la prière et le recueillement, tandis que la vie communautaire, quoique présente, est réduite au minimum. Lui, et ses compagnons, ne sont pas conscients de fonder quelque chose de nouveau; ce n’est pas leur intention, ils veulent seulement rester loin des marchands du sacré et vivre radicalement l’Evangile. Mais c’est la volonté de Dieu qui doit être faite; c’est ainsi que leur expérience se transformera en un nouvel Ordre monastique: les Chartreux. Même si Bruno écrira beaucoup de lettres et réflexions, pour la rédaction de la Règle en bonne et due forme, on devra attendre le cinquième Prieur, Guigues.

A Rome ce n’est pas la même chose

Six ans seulement après la naissance de la Chartreuse Bruno est appelé à Rome; en effet, un de ses anciens élèves est élu Pape sous le nom d’Urbain II et veut avoir à ses côtés comme conseiller son ancien professeur. Bruno n’ose pas désobéir au Pontife, mais il lui coûte beaucoup d’abandonner la vie monastique. A Rome, en effet, il résiste seulement quelques mois, puis réussit à obtenir du Pape d’aller s’établir en Calabre; Urbain croit pouvoir le faire nommer évêque de Reggio, mais Bruno, au contraire, reçoit en don d’un noble local un territoire dans la localité de Torre où il crée une nouvelle communauté érémitique, qui est exactement aujourd’hui le pays qui porte son nom: Serra Saint Bruno. Il y passe les derniers jours de son existence en vivant comme il l’avait toujours voulu, jusqu’à sa mort, en 1101.

Le culte de saint Bruno

Bruno est officiellement canonisé en 1623 par Grégoire XV, mais son culte avait déjà été autorisé par Léon X en 1514 . Le 9 octobre 2011 Benoît XVI, à l’occasion de son pèlerinage à la Chartreuse de Serra Saint Bruno, a ainsi évoqué sa mémoire: «Le moine en abandonnant tout, prend des risques, pour ainsi dire; il s’expose à la solitude et au silence pour ne rien vivre d’autre que de l’essentiel, et justement, en vivant de l’essentiel, il trouve aussi une profonde communion avec ses frères, avec tout homme».

Lectures de la messe 027 Dim TOB

Première lecture

« Tous deux ne feront plus qu’un » (Gn 2, 18-24)

Lecture du livre de la Genèse

Le Seigneur Dieu dit :
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul.
Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »
Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela
toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel,
et il les amena vers l’homme
pour voir quels noms il leur donnerait.
C’étaient des êtres vivants,
et l’homme donna un nom à chacun.
L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux,
aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs.
Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.
Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux,
et l’homme s’endormit.
Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes,
puis il referma la chair à sa place.
Avec la côte qu’il avait prise à l’homme,
il façonna une femme
et il l’amena vers l’homme.
L’homme dit alors :
« Cette fois-ci, voilà l’os de mes os
et la chair de ma chair !
On l’appellera femme – Ishsha –,
elle qui fut tirée de l’homme – Ish. »
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux ne feront plus qu’un.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 127 (128), 1-2, 3, 4-6)

R/ Que le Seigneur nous bénisse
tous les jours de notre vie !
(cf. Ps 127, 5ac)

Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !

Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d’olivier.

Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie,
et tu verras les fils de tes fils. Paix sur Israël.

Deuxième lecture

« Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés doivent tous avoir même origine » (He 2, 9-11)

Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
Jésus, qui a été abaissé un peu au-dessous des anges,
nous le voyons couronné de gloire et d’honneur
à cause de sa Passion et de sa mort.
Si donc il a fait l’expérience de la mort,
c’est, par grâce de Dieu, au profit de tous.
Celui pour qui et par qui tout existe
voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire ;
c’est pourquoi il convenait qu’il mène à sa perfection, par des souffrances,
celui qui est à l’origine de leur salut.
Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés
doivent tous avoir même origine ;
pour cette raison,
Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères,

– Parole du Seigneur.

Évangile

« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mc 10, 2-16)

Alléluia. Alléluia.
Si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous ;
et en nous, son amour atteint la perfection.
Alléluia. (1 Jn 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »

Des gens présentaient à Jésus des enfants
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu
à la manière d’un enfant
n’y entrera pas. »
Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant les mains.

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

Ste Faustine Kowalska,

Pensées du «Petit Journal» de sainte Faustine

Le mystère de l’Eglise

Exposée aux purs rayons de ton amour, mon âme a perdu son âpreté pour devenir un fruit doux et mûr. Maintenant, je peux être entièrement utile à l’ Église par ma sainteté personnelle, dont la vie palpitera dans toute l’ Église, puisque nous constituons tous un seul organisme en Jésus. C’ est pourquoi je fais tout ce que je peux pour que le terreau de mon cœur produise de bons fruits (P. J. 1364).

Sainte Faustine

Sainte Faustine (1905 – 1938)

Une sainte pour notre temps

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Première sainte canonisée en l’an 2000, au début du XXIe siècle, par le Pape Jean-Paul II, sainte Faustine Kowalska est née le 25 août 1905 dans un petit village de Pologne. Sœur Marie-Faustine meurt à Cracovie le 5 octobre 1938, âgée d’à peine 33 ans.

Si nous demandions à sainte Faustine : dis-nous quel est ton secret, le secret de ta vie, de ton cheminement spirituel, je pense qu’elle répondrait immédiatement : l’amour de Jésus.

Faustine est une personne équilibrée, réaliste, vive et joyeuse, qui ne sait pas mentir. Celui qui devait devenir son père spirituel et confesseur, le Bienheureux Michel Sopocko, écrivait : « Elle a attiré mon attention par sa conscience délicate et par son union étroite avec Dieu».

Ce qui caractérise, me semble-t-il, la figure spirituelle de sainte Faustine, c’est sa simplicité, sa transparence et sa profondeur théologale, c’est-à-dire son union à Dieu. Hélène Kowalska, qui deviendra sœur Marie Faustine en entrant dans la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde, est une âme simple et droite, consciente de ses limites et de ses faiblesses et qui, progressivement, se laisse éduquer et transformer par Jésus jusqu’à la plus haute union mystique.

Si elle se laisse ainsi conduire, c’est qu’elle est humble et généreuse. Elle ne rechigne pas au travail manuel malgré sa santé déficiente, elle mourra de tuberculose comme sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Elle ne renâcle pas non plus au travail sur elle-même. Avec l’aide constante de Jésus et de Marie, elle vainc ses répugnances, ses craintes de la souffrance, sa timidité, ses détresses. Sa générosité, son amour de Jésus, son zèle pour le salut des âmes, la feront passer par de très grandes souffrances intérieures et physiques. Son âme si lumineuse connaîtra d’épaisses et douloureuses ténèbres.

Si elle s’efforce, de tout son cœur, de transmettre le message de la Miséricorde divine que lui enseigne Jésus, personne autour d’elle, en dehors de ses supérieurs et de ses confesseurs, n’est au courant de ses révélations et de son intense vie mystique. Elle a un vrai rayonnement, surtout auprès des petits et des pauvres, mais ce sont sa simplicité, son jugement équilibré, sa charité, son obéissance, qui seules pouvaient laisser pressentir l’action de Dieu en elle.

Ces quelques traits de la personnalité spirituelle de sainte Faustine seraient incomplets si je ne soulignais son grand amour pour Marie et sa constante proximité avec elle. « Marie m’enseigne toujours comment vivre pour Dieu. Mon esprit s’épanouit dans Ta douceur et Ton humilité, ô Marie » (Petit Journal 620).

Mgr Albert-Marie de Monléon
Evêque émérite de Meaux († 2019)
Coordinateur du Congrès national de la Miséricorde en France

5 octobre: Sainte Faustine Kowalska, religieuse

Aujourd’hui, c’est la fête de sainte Faustine Kowalska ( Pologne, 1905-1938), canonisée par Jean Paul II  en l’an 2000.

Jésus-Christ l’a choisie comme son « secrétaire » pour la diffusion de la dévotion à la Miséricorde Divine.

« Demeurez en moi, comme moi en vous » (Jn 15,4), nous demande Jésus-Christ. Sainte Faustine est restée très unie à Notre Seigneur, particulièrement associée à sa Passion. Fidèle reflet de la miséricorde de Dieu, sœur Faustine a généreusement offert sa propre vie en expiation par les péchés de l’Humanité et par le salut des âmes. Dieu a accepté son offre et, du fait, sainte Faustine est morte affectée par beaucoup de douleurs qu’elle a supportées pendant des années avec de la patience et de la discrétion. Vers la fin de sa vie elle écrivait : « Oh mon Jésus, fais avec moi ce qui Te plaise. Donne-moi seulement la force pour souffrir. Si Ta force me soutienne, j’endurerai tout. Oh les âmes, combien je les aime « .

S. François d’Assise

Qui est Saint François d’Assise ?

Né à Assise en Italie, en 1181, d’où l’appellation « François d’Assise« , François est issu d’une famille riche. Il vit comme tous les jeunes de son âge et de son époque diverses expériences : les fêtes, les escapades et même la guerre durant laquelle il est fait prisonnier et souffre de maladie. Durant sa convalescence, il ressent une insatisfaction profonde face à la vie. Il cherche, il regarde autour de lui mais il reste sans réponse…

Assise en Italie

Un jour en écoutant un passage de l’Évangile, il lui vient une réponse à ce qu’il cherche : passer sa vie à aimer toute la création. Il transforme alors sa vie, il se fait pauvre, se soucie d’annoncer les messages de joie, d’espoir et d’amour contenus dans la Bible, et de porter la paix aux gens et à toute la Création. Il s’habille d’un vêtement gris et se ceint la taille d’un cordon. Il porte ainsi le vêtement du pauvre de son époque.

Toute sa vie, il fait la promotion de la solidarité aux pauvres, aux démunis, aux marginalisés. Il dénonce les injustices et s’oppose à toute appropriation. C’est dans la prière qu’il trouve toute sa force pour aimer et pour aider les autres. Un jour, il réalise que toute la Création forme une grande famille, une sorte de fraternité universelle. Il invite tous les humains à l’amour mutuel et au respect de notre mère la Terre, notre soeur la Lune, notre frère le Soleil…

saint francois d'assise

Au terme de sa vie, il rédige ce qu’on appelle le « Cantique du frère Soleil » qui est l’aboutissement de ses enseignements sur le respect et l’amour que tous les humains doivent porter envers toutes les créatures de Dieu. Il rejoint ainsi les préoccupations de ceux et celles qui se soucient de la défense de la nature, des animaux et de l’environnement. C’est d’ailleurs pourquoi, en 1979, il est proclamé « patron des écologistes ».

Après sa mort, l’Église le reconnaît comme « saint », c’est-à-dire comme un homme dont les vertus peuvent être un exemple pour tous : aimable, pacifique, pieux, humble, fraternel, juste. Depuis le 13ème siècle, des milliers d’hommes et de femmes (la famille franciscaine) suivent ses traces en se laissant inspirer par son style de vie. C’est donc dire que même huit siècles plus tard, François d’Assise a encore quelque chose à dire à nos sociétés à travers des hommes, des femmes, à travers nous, à travers toi..

4 octobre: Saint François d’Assise

 

Texte de l’Évangile (Mt 11,25-30): En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger ».
«Tu as fait des révélations aux petits»

Aujourd’hui, fête de Saint François d’Assise, l’Évangile commence par une brève prière de Jésus ; il continue avec une leçon de vie trinitaire et se termine par une invitation.

Saint François  d’Assise se caractérise par sa petitesse et sa simplicité ; son humilité le convertit en terrain propice pour recevoir la révélation du mystère de la Trinité. En effet, ses écrits et les biographies primitives démontrent qu’il a une expérience profonde du mystère de la vie trinitaire. Dieu Trinité se fait « connaître » à lui et lui est connu de Dieu.

L’invitation finale de Jésus couronne le tout : « Venez tous à moi, vous qui êtes fatigués et surchargés et je vous donnerai le repos » (Mt 11,28). Jésus est bienveillant et humble de cœur ; c’est pour cela qu’Il est le repos des humbles et aussi de tous ceux parmi nous qui sont accablés parce qu’ils ne le sont pas suffisamment. Avec Jésus nous apprenons l’humilité : « Apprenez des choses de moi » (Mt 11,29).

Le pape François n’a pas seulement le nom de notre Saint, mais aussi sa simplicité et son humilité, comme nous le constatons à travers ses gestes et ses paroles. Courage ! Nous avons devant nous le plus grand exemple : Jésus-Christ. Et après Lui, saint François et le Pape.

 

Lectures de la messe

Première lecture

« Je sais, moi, que mon rédempteur est vivant » (Jb 19, 21-27)

Lecture du livre de Job

Job disait à ceux qui lui faisaient des reproches :
« Ayez pitié de moi, ayez pitié de moi,
vous du moins, mes amis,
car la main de Dieu m’a frappé.
Pourquoi me poursuivre comme Dieu lui-même ?
Ne serez-vous jamais rassasiés de ma chair ?
Ah, si seulement on écrivait mes paroles,
si on les gravait sur une stèle
avec un ciseau de fer et du plomb,
si on les sculptait dans le roc pour toujours !
Mais je sais, moi, que mon rédempteur est vivant,
que, le dernier, il se lèvera sur la poussière ;
et quand bien même on m’arracherait la peau,
de ma chair je verrai Dieu.
Je le verrai, moi en personne,
et si mes yeux le regardent, il ne sera plus un étranger.
Mon cœur en défaille au-dedans de moi. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 26 (27), 7-8a, 8b.9abc, 13-14)

R/ J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
(Ps 26, 13)

Écoute, Seigneur, je t’appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m’a redit ta parole :
« Cherchez ma face. »

C’est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.
N’écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.

Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »

Évangile

« Votre paix ira reposer sur lui » (Lc 10, 1-12)

Alléluia. Alléluia.
Le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.
Alléluia. (Mc 1, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
parmi les disciples
le Seigneur en désigna encore 72,
et il les envoya deux par deux, en avant de lui,
en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.
Il leur dit :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Voici que je vous envoie
comme des agneaux au milieu des loups.
Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales,
et ne saluez personne en chemin.
Mais dans toute maison où vous entrerez,
dites d’abord :
“Paix à cette maison.”
S’il y a là un ami de la paix,
votre paix ira reposer sur lui ;
sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison,
mangeant et buvant ce que l’on vous sert ;
car l’ouvrier mérite son salaire.
Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez
et où vous serez accueillis,
mangez ce qui vous est présenté.
Guérissez les malades qui s’y trouvent
et dites-leur :
“Le règne de Dieu s’est approché de vous.”
Mais dans toute ville où vous entrerez
et où vous ne serez pas accueillis,
allez sur les places et dites :
“Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds,
nous l’enlevons pour vous la laisser.
Toutefois, sachez-le :
le règne de Dieu s’est approché.”
Je vous le déclare :
au dernier jour,
Sodome sera mieux traitée que cette ville. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Les Saints Anges Gardiens

Les Saints Anges Gardiens

C’est une vérité de foi que les Anges, tout bienheureux qu’ils sont, reçoivent une mission de Dieu auprès des hommes; les paroles de Notre-Seigneur, l’enseignement des Docteurs et des Saints, l’autorité de l’Église, ne nous permettent pas d’en douter. Si les démons, en légions innombrables, rôdent autour de nous comme des lions prêts à nous dévorer, selon la parole de saint Pierre, il est consolant pour nous de songer que Dieu nous a donné des défenseurs plus nombreux et plus puissants que les démons.

C’est au plus tard dès sa naissance que tout homme venant au monde est confié à la garde d’un esprit céleste; les païens, les hérétiques, les pécheurs eux-mêmes, ne sont pas privés de ce bienfait de Dieu. Il est même certain que divers personnages, en raison de leur situation, comme les rois, les pontifes, ou en raison des vues spéciales de Dieu sur eux, comme nombre de saints, ont parfois plusieurs Anges gardiens. Il semble indubitable que non seulement les individus, mais les sociétés et les institutions, sont confiées aussi spécialement à la garde des Anges; l’Église, les royaumes, les provinces, les diocèses, les paroisses, les familles, les ordres religieux, les communautés, ont leurs angéliques protecteurs.

Les Anges nous préservent d’une foule de maux et de dangers, ils éloignent de nous les occasions du péché; ils nous inspirent de saintes pensées et nous portent à la vertu, nous soutiennent dans les tentations, nous fortifient dans nos faiblesses, nous animent dans nos découragements, nous consolent dans nos afflictions. Ils combattent avec nous contre le démon et nous prémunissent contre ses pièges; si nous tombons, par fragilité ou par malice, ils nous relèvent par le remords, par les pensées de la foi, par la crainte des jugements de Dieu, et nous procurent divers moyens de conversion: ils portent nos bonnes oeuvres et nos prières à Dieu, réparent nos fautes, intercèdent pour nous auprès de la divine miséricorde, suspendent la vengeance céleste au-dessus de nos têtes; enfin ils nous éclairent et nous soutiennent dans la maladie et à l’heure de la mort, nous assistent au jugement de Dieu, visitent les âmes du purgatoire.

Saint Bernard résume nos devoirs en trois mots: « Quel respect, quel amour, quelle confiance de notre part ne méritent pas les anges! Respect pour leur présence, amour à cause de leur bienveillance, confiance en leur protection. » Ajoutons un quatrième devoir, la docilité à leur bonnes inspirations.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950