Évangile
« Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » (Lc 16, 1-8)
Alléluia. Alléluia.
En celui qui garde la parole du Christ
l’amour de Dieu atteint vraiment sa perfection.
Alléluia. (1 Jn 2, 5)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait aux disciples :
« Un homme riche avait un gérant
qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens.
Il le convoqua et lui dit :
“Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ?
Rends-moi les comptes de ta gestion,
car tu ne peux plus être mon gérant.”
Le gérant se dit en lui-même :
“Que vais-je faire,
puisque mon maître me retire la gestion ?
Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force.
Mendier ? J’aurais honte.
Je sais ce que je vais faire,
pour qu’une fois renvoyé de ma gérance,
des gens m’accueillent chez eux.”
Il fit alors venir, un par un,
ceux qui avaient des dettes envers son maître.
Il demanda au premier :
“Combien dois-tu à mon maître ?”
Il répondit :
“Cent barils d’huile.”
Le gérant lui dit :
“Voici ton reçu ;
vite, assieds-toi et écris cinquante.”
Puis il demanda à un autre :
“Et toi, combien dois-tu ?”
Il répondit :
“Cent sacs de blé.”
Le gérant lui dit :
“Voici ton reçu, écris 80.”
Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête
car il avait agi avec habileté ;
en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux
que les fils de la lumière. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Jésus ne fait pas l’éloge de la malhonnêteté, il fait l’éloge de l’habileté. Ce gérant a utilisé toutes les facultés de son intelligence et de sa créativité pour trouver une solution à son problème. Et c’est ce que nous devons faire. Sans oublier que pour faire le bien, au-delà de nos facultés naturelles, il existe une aide surnaturelle, la grâce, que Dieu ne refuse jamais à ceux qui la demandent : « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15, 5) Rappelons-nous aussi que nous ne sommes les propriétaires d’aucun de nos biens qu’ils soient artistiques, matériels, intellectuels ou même amicaux ou familiaux. Ni les choses ni, à plus forte raison, les personnes ne sont à nous. Nous les tenons de Dieu et elles sont à Dieu. Nous en sommes les gérants.