« Elle parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem » (Lc 2, 36-40)
Alléluia. Alléluia. Aujourd’hui la lumière a brillé sur la terre. Peuples de l’univers, entrez dans la clarté de Dieu. Venez tous adorer le Seigneur ! Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple,
il y avait aussi une femme prophète,
Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser.
Elle était très avancée en âge ;
après sept ans de mariage,
demeurée veuve,
elle était arrivée à l’âge de 84 ans.
Elle ne s’éloignait pas du Temple,
servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même,
elle proclamait les louanges de Dieu
et parlait de l’enfant
à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé
tout ce que prescrivait la loi du Seigneur,
ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait,
rempli de sagesse,
et la grâce de Dieu était sur lui.
« Samuel demeurera à la disposition du Seigneur tous les jours de sa vie » (1 S 1, 20-22.24-28)
Lecture du premier livre de Samuel
Elcana s’unit à Anne sa femme,
et le Seigneur se souvint d’elle.
Anne conçut
et, le temps venu, elle enfanta un fils ;
elle lui donna le nom de Samuel (c’est-à-dire : Dieu exauce)
car, disait-elle,
« Je l’ai demandé au Seigneur. »
Elcana, son mari, monta au sanctuaire
avec toute sa famille
pour offrir au Seigneur le sacrifice annuel
et s’acquitter du vœu pour la naissance de l’enfant.
Mais Anne n’y monta pas.
Elle dit à son mari :
« Quand l’enfant sera sevré,
je l’emmènerai :
il sera présenté au Seigneur,
et il restera là pour toujours. »
Lorsque Samuel fut sevré,
Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo ;
l’enfant était encore tout jeune.
Anne avait pris avec elle un taureau de trois ans,
un sac de farine et une outre de vin.
On offrit le taureau en sacrifice,
et on amena l’enfant au prêtre Éli.
Anne lui dit alors :
« Écoute-moi, mon seigneur, je t’en prie !
Aussi vrai que tu es vivant,
je suis cette femme qui se tenait ici près de toi
pour prier le Seigneur.
C’est pour obtenir cet enfant que je priais,
et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande.
À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose.
Il demeurera à la disposition du Seigneur tous les jours de sa vie. »
Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 83 (84), 2-3, 5-6, 9-10)
R/ Heureux les habitants de ta maison, Seigneur ! (Ps 83, 5a)
De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur, Dieu de l’univers.
Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !
Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s’ouvrent dans leur cœur !
Seigneur, Dieu de l’univers, entends ma prière ;
écoute, Dieu de Jacob.
Dieu, vois notre bouclier,
regarde le visage de ton messie.
Deuxième lecture
« Nous sommes appelés enfants de Dieu – et nous le sommes » (1 Jn 3, 1-2.21-24)
Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés,
voyez quel grand amour nous a donné le Père
pour que nous soyons appelés enfants de Dieu
– et nous le sommes.
Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas :
c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
Bien-aimés,
dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,
mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.
Nous le savons : quand cela sera manifesté,
nous lui serons semblables
car nous le verrons tel qu’il est.
Bien-aimés,
si notre cœur ne nous accuse pas,
nous avons de l’assurance devant Dieu.
Quoi que nous demandions à Dieu,
nous le recevons de lui,
parce que nous gardons ses commandements,
et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux.
Or, voici son commandement :
mettre notre foi
dans le nom de son Fils Jésus Christ,
et nous aimer les uns les autres
comme il nous l’a commandé.
Celui qui garde ses commandements
demeure en Dieu,
et Dieu en lui ;
et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous,
puisqu’il nous a donné part à son Esprit.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Les parents de Jésus le trouvèrent au milieu des docteurs de la Loi » (Lc 2, 41-52)
Alléluia. Alléluia.
Seigneur, ouvre notre cœur
pour nous rendre attentifs aux paroles de ton Fils. Alléluia. (cf. Ac 16, 14b)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem
pour la fête de la Pâque.
Quand il eut douze ans,
ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.
À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient,
le jeune Jésus resta à Jérusalem
à l’insu de ses parents.
Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins,
ils firent une journée de chemin
avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
Ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem,
en continuant à le chercher.
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple,
assis au milieu des docteurs de la Loi :
il les écoutait et leur posait des questions,
et tous ceux qui l’entendaient
s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement,
et sa mère lui dit :
« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?
Vois comme ton père et moi,
nous avons souffert en te cherchant ! »
Il leur dit :
« Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ?
Ne saviez-vous pas
qu’il me faut être chez mon Père ? »
Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth,
et il leur était soumis.
Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.
Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce,
devant Dieu et devant les hommes.
« Pourquoi as-tu peur, Hérode, en apprenant la naissance du Roi? (…). Tu assassines ces faibles corps parce que la peur assassine ton cœur» (Saint Quodvultdeus)
« Le Fils de Dieu lui-même – la Parole éternelle – s’est faite enfant, afin que la Parole devienne pour nous saisissable. Ainsi, Dieu nous enseigne à aimer les petits. Il nous enseigne de même à aimer les faibles. De cette manière, Il nous enseigne le respect face aux enfants » (Benoît XVI)
« La fuite en Égypte et le massacre des innocents manifestent l’opposition des ténèbres à la lumière : ‘Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu’ (Jn 1, 11). Toute la vie du Christ sera sous le signe de la persécution » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, Nº 530)
« Le sang de Jésus nous purifie de tout péché » (1 Jn 1, 5 – 2, 2)
Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés,
tel est le message que nous avons entendu de Jésus Christ
et que nous vous annonçons :
Dieu est lumière ;
en lui, il n’y a pas de ténèbres.
Si nous disons que nous sommes en communion avec lui,
alors que nous marchons dans les ténèbres,
nous sommes des menteurs,
nous ne faisons pas la vérité.
Mais si nous marchons dans la lumière,
comme il est lui-même dans la lumière,
nous sommes en communion les uns avec les autres,
et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché.
Si nous disons que nous n’avons pas de péché,
nous nous égarons nous-mêmes,
et la vérité n’est pas en nous.
Si nous reconnaissons nos péchés,
lui qui est fidèle et juste
va jusqu’à pardonner nos péchés
et nous purifier de toute injustice.
Si nous disons que nous sommes sans péché,
nous faisons de lui un menteur,
et sa parole n’est pas en nous.
Mes petits enfants,
je vous écris cela pour que vous évitiez le péché.
Mais si l’un de nous vient à pécher,
nous avons un défenseur devant le Père :
Jésus Christ, le Juste.
C’est lui qui, par son sacrifice,
obtient le pardon de nos péchés,
non seulement les nôtres,
mais encore ceux du monde entier.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 123 (124), 2-3, 4-5, 6a.7cd-8)
R/ Comme un oiseau, nous avons échappé
au filet du chasseur. (Ps 123, 7ab)
Sans le Seigneur qui était pour nous
quand des hommes nous assaillirent,
alors ils nous avalaient tout vivants,
dans le feu de leur colère.
Alors le flot passait sur nous,
le torrent nous submergeait ;
alors nous étions submergés
par les flots en furie.
Béni soit le Seigneur !
Le filet s’est rompu : nous avons échappé.
Notre secours est le nom du Seigneur
qui a fait le ciel et la terre.
Évangile
« Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem » (Mt 2, 13-18)
Alléluia, Alléluia.
À toi, Dieu, notre louange !
Toi, le Seigneur, nous t’acclamons
toi, dont témoignent les martyrs. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Après le départ des mages,
voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph
et lui dit :
« Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère,
et fuis en Égypte.
Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse,
car Hérode va rechercher l’enfant
pour le faire périr. »
Joseph se leva ;
dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère,
et se retira en Égypte,
où il resta jusqu’à la mort d’Hérode,
pour que soit accomplie
la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils.
Alors Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui,
entra dans une violente fureur.
Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans
à Bethléem et dans toute la région,
d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages.
Alors fut accomplie la parole prononcée
par le prophète Jérémie : Un cri s’élève dans Rama,
pleurs et longue plainte :
c’est Rachel qui pleure ses enfants
et ne veut pas être consolée,
car ils ne sont plus.
Enfants de moins de 2 ans massacrés pour le Christ par Hérode à Bethléem (Ier siècle)
C’étaient des tout-petits enfants, ils avaient à peine 2 ans pour les plus âgés. L’âge de la crèche, pas même de la maternelle. Pour leurs pères et leurs mères, ils étaient des merveilles, des enfançons qu’on élève encore contre sa joue et que l’on fait bénir par le premier prophète qui passe. Voulant atteindre le roi d’Israël, ce sont les petits qu’Hérode fait tuer, les premiers accueillis par le Dieu d’Amour qui vient sauver les hommes. Ils sont incapables de parler. Mais aux yeux du Christ, c’est l’existence et non l’âge qui offre la liberté d’entrer dans l’Église. Petits enfants qui furent massacrés à Bethléem de Judée sur l’ordre du roi impie Hérode, pour que périsse avec eux l’enfant Jésus. Dès les premiers siècles de l’Église, ils ont été honorés comme martyrs, car ils sont les prémices de tous ceux qui devaient verser leur sang pour Dieu et pour l’Agneau de Dieu.
L’évangéliste Matthieu raconte que Jésus étant né à Bethléem, des Mages vinrent chez le roi Hérode pour lui demander où était le roi des Juifs qui venait de naître, pour aller l’adorer. Hérode, par peur de perdre son trône, en voulut savoir davantage avec l’intention de le faire tuer. Il consulta les scribes et demanda aux Mages de le chercher et au retour de l’informer de l’endroit où se trouvait l’enfant. Mais les Mages, raconte l’Evangile, «avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, regagnèrent leur Pays par un autre chemin». Alors Hérode se voyant joué par les Mages, se mit en colère et, lit-on encore, «envoya massacrer tous les enfants de Bethléem et de tout son territoire, âgés de moins de deux ans»
Une petite avant-garde
L’Eglise vénère ces Innocents comme martyrs des premiers siècles, car arrachés à la vie peu après la venue au monde du Christ, et en fait mémoire aux environs de Noël. Par la volonté de Pie V la célébration a été élevée au rang de fête. Prudence, poète qui a vécu au IV siècle, dans l’hymne de l’Epiphanie du Liber cathemerinon les définit «flores martyrum», fleurs des martyrs, déracinées par le persécuteur de Jésus Christ, comme tant de tendres bourgeons». «Les enfants, sans le savoir, meurent pour le Christ, et les parents pleurent les martyrs qui meurent. Le Christ fait ses témoins ceux qui ne parlent pas encore», explique dans un sermon l’évêque saint Quodvultdeus. Et il poursuit: « O merveilleux don de la grâce! Quels mérites ont-ils eu ces enfants pour remporter la victoire de cette manière? Ils ne parlent pas encore et déjà ils confessent le Christ! Ils ne sont pas encore capables d’affronter la lutte, car leurs membres sont encore inermes, toutefois ils portent en triomphe la palme de la victoire». En somme, les Saints Innocents sont la petite avant-garde de l’armée de martyrs qui ont témoigné et continuent de témoigner avec leur sang leur appartenance au Christ, créatures qui ont écrit tout de même la première page de la longue liste des martyrs chrétiens.
Les innocentes victimes d’hier et d’aujourd’hui
Pour la tradition chrétienne occidentale l’épisode évangélique des Saints Innocents Martyrs est un exemple typique de ce que la soif de pouvoir peut pousser à des délits atroces. Les enfants de Bethléem sont en effet victimes de la haine impitoyable d’Hérode contre qui aurait pu contraster ses plans de puissance et de domination. Sur ce thème, et sur l’histoire des enfants de Bethléem, au cours des siècles, des œuvres d’art variées ont été réalisées. En 2016, justement, le jour de la fête des Saints Innocents, le pape François a adressé aux évêques une lettre les exhortant à « écouter la lamentation et les pleurs de tant de mères, de tant de de familles, pour la mort de leurs enfants, de leurs enfants innocents»: c’est le même « gémissement de douleur des mères qui pleurent la mort de leurs enfants innocents face à la tyrannie et à l’avidité effrénée de pouvoir d’Hérode». «Un gémissement, a écrit le pontife, que nous pouvons encore aujourd’hui continuer à entendre, qui nous touche notre âme et que nous ne pouvons pas et ne voulons pas ignorer ni faire taire».
D’où l’invitation du Pape aux évêques du monde entier pour qu’ils protègent l’innocence des petits «des nouveaux Hérode de nos jours», qui la phagocytent et la brisent «sous le poids du travail clandestin et de l’esclavage, sous le poids de la prostitution et de l’exploitation. Innocence détruite par les guerres et par l’émigration forcée». Au même moment le Pape a aussi recommandé l’écoute des pleurs et des lamentations de l’Eglise qui demande pardon et «pleure non seulement face à la douleur causée aux plus petits de ses enfants, mais aussi parce qu’elle est consciente du péché de certains de ses membres: la souffrance, l’histoire et la douleur des mineurs qui ont été abusés sexuellement par des prêtres».
R/ Heureux les habitants de ta maison, Seigneur ! (Ps 83, 5a)
De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur, Dieu de l’univers.
Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !
Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s’ouvrent dans leur cœur !
Seigneur, Dieu de l’univers, entends ma prière ;
écoute, Dieu de Jacob.
Dieu, vois notre bouclier,
regarde le visage de ton messie.
«Le disciple que Jésus aimait», c’est ainsi que simplement Jean s’auto-définit dans son Evangile et il a raison de le penser de cette manière, parce qu’il a eu des rôles très importants dans l’histoire du salut, en plus, bien sûr, du fait que Jésus lui confie expressément avant sa mort, Marie par ces paroles: «voici ton fils» et «voici ta mère». Depuis ce jour Jean prend Marie avec lui, comme un trésor; et le point d’union entre les deux est justement la pureté, la vie virginale que tous les deux conduisent.
Informations historiques sur la vie de Jean
Les sources historiques d’où on tire des détails sur la vie de l’apôtre évangéliste sont diverses; certaines apocryphes comme un autre Evangile, selon certains auteurs doit être attribué justement à sa plume. On sait qu’il est le plus jeune et celui qui, parmi les Douze disciples, a vécu le plus longtemps. Il est originaire de la Galilée, au bord du lac Tibériade et appartient justement à une famille de pêcheurs. Son père est Zébédée et sa mère Salomé; son frère Jacques, dit le Majeur, sera lui aussi apôtre.Jean est toujours nommé par Jésus et appartient au cercle des très proches qui l’accompagnent dans les occasions les plus importantes, comme lors de la résurrection de la fille de Jaîre, de la Transfiguration sur le Mont Thabor et durant l’agonie à Gethsémani. Egalement, lors de la Dernière Cène, Jean occupe une place d’honneur, à droite de Jésus, avec sa tête appuyée sur son épaule comme geste d’affection: et c’est justement en ce moment que l’Esprit Saint lui communique la sagesse du récit évangélique qu’il écrira dans sa vieillesse. Il est le seul, avec Marie, au pied de la Croix et à demeurer dans l’attente les trois jours précédant la Résurrection; il est aussi le premier à arriver au tombeau vide après l’annonce de Marie Madeleine, mais il laissera entrer Pierre, par respect de son ancienneté. Ensuite il s’installe à Ephèse, d’où il s’occupera de l’évangélisation de l’Asie mineure. Il semble aussi avoir subi la persécution de Domitien et exilé dans l’île de Patmos qu’il quittera, à l’avènement de Nerva, pour faire retour à Ephèse où il finira sa vie plus que centenaire, à l’âge de 104 ans environ.
La fleur des Evangiles.
C’est ainsi qu’on définit l’Evangile écrit par Jean, connu aussi comme Evangile spirituel ou Evangile du logos, en raison de son langage théologique raffiné et à la marque caractéristique du terme polysémique «Logos» pour nommer Jésus avec les sens de «parole», «dialogue», «projet», «verbe». Dans son Evangile, on retrouve par ailleurs 98 fois le mot «croire», car c’est ainsi qu’on rejoint le cœur de Jésus, en croyant dans la liberté et en accueillant la grâce comme le disciple bien-aimé du Christ en est la preuve. Son Evangile est également très marial, non pas à cause des nombreuses références à la Vierge, mais pour la grâce spéciale de Celle qui plus que tous connaît le Fils et révèle le Mystère du Christ. Pourtant Marie dans le récit de Jean n’est nommé que deux fois: aux noces de Cana et au pied de la Croix. Le récit des Noces de Cana revêt une importance particulière et constitue aussi la première rencontre de Jésus avec Jean. Mais l’appel de Jean qui, ensemble avec André était déjà disciple de Jean Baptiste, a lieu probablement à Béthanie, près du fleuve Jourdain. Quand arrive Jésus, le Baptiste le désigne comme «l’Agneau de Dieu». Jean reste tellement frappé par cette rencontre qu’il s’en souvient jusqu’à l’heure où cela s’est passé, la dixième (environ 16 heures), et pourtant il ne pourra pas, après cela, ne pas suivre Jésus. En dehors de sa haute valeur théologique, l’Evangile de Jean est différent des Synoptiques; il souligne notamment l’humanité du Christ et donne des détails dans certains récits, comme s’asseoir fatigué, les larmes versées pour Lazare ou la soif sur la Croix.
L’Apocalypse et les Lettres
Jean écrit aussi trois lettres et l’Apocalypse, l’unique libre prophétique du Nouveau Testament. Il conclut les Ecritures et déjà le sens de son nom – «révélation» – indique le message concret d’espérance qu’il porte en lui, en mettant d’une certaine manière un point final au dialogue de Dieu avec l’homme; à partir de maintenant, c’est l’Eglise qui parle, qui lit l’action de Dieu à l’intérieur de l’Histoire, jusqu’à son retour sur la Terre à la fin des temps. C’est dans ce sens que l’Apocalypse est aussi une prophétie.
Quant au trois Lettres, ou Epitres, de Jean, écrites probablement à Ephese, elles sons des lettres sur l’amour et la foi et visent à réaffirmer certaines Vérités spirituelles fondamentales contre l’attaque des doctrines gnostiques.
Voici l’inimitable début de l’Evangile de Jean:
«Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme: ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant: «C’est de lui que j’ai dit: Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était.»
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce;
car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l’a jamais vu; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître».
« Voici que je contemple les cieux ouverts » (Ac 6, 8-10; 7, 54-60)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
Étienne, rempli de la grâce et de la puissance de Dieu,
accomplissait parmi le peuple
des prodiges et des signes éclatants.
Intervinrent alors certaines gens de la synagogue
dite des Affranchis,
ainsi que des Cyrénéens et des Alexandrins,
et aussi des gens originaires
de Cilicie et de la province d’Asie.
Ils se mirent à discuter avec Étienne,
mais sans pouvoir résister
à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler.
Ceux qui écoutaient ce discours
avaient le cœur exaspéré
et grinçaient des dents contre Étienne.
Mais lui, rempli de l’Esprit Saint,
fixait le ciel du regard :
il vit la gloire de Dieu,
et Jésus debout à la droite de Dieu.
Il déclara :
« Voici que je contemple les cieux ouverts
et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. »
Alors ils poussèrent de grands cris
et se bouchèrent les oreilles.
Tous ensemble, ils se précipitèrent sur lui,
l’entraînèrent hors de la ville
et se mirent à le lapider.
Les témoins avaient déposé leurs vêtements
aux pieds d’un jeune homme appelé Saul.
Étienne, pendant qu’on le lapidait, priait ainsi :
« Seigneur Jésus, reçois mon esprit. »
Puis, se mettant à genoux, il s’écria d’une voix forte :
« Seigneur, ne leur compte pas ce péché. »
Et, après cette parole, il s’endormit dans la mort.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 30, 3bc.4b, 6.8a.9b, 17.20cd)
R/ En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit. (Ps 30, 6a)
Sois le rocher qui m’abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.
Pour l’honneur de ton nom,
tu me guides et me conduis.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Ton amour me fait danser de joie :
devant moi, tu as ouvert un passage.
Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ;
sauve-moi par ton amour.
Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en toi leur refuge.
Évangile
« Ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père » (Mt 10, 17-22)
Alléluia, Alléluia.
Béni soit au nom du Seigneur, celui qui vient ;
Dieu, le Seigneur, nous illumine. Alléluia. (Ps 117, 26a.27a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Méfiez-vous des hommes :
ils vous livreront aux tribunaux
et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois
à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera,
ne vous inquiétez pas
de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire
vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez,
c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort,
et le père, son enfant ;
les enfants se dresseront contre leurs parents
et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ;
mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin,
celui-là sera sauvé. »
Il était né à Londres d’une famille normande. Il fit de bonnes études à Londres et à Paris et le roi Henri II Plantagenêt choisit ce brillant sujet comme chancelier. Enchanté de son administration, il le fait nommer archevêque de Canterbury, pensant ainsi résoudre les difficultés qu’il connaît avec les évêques de son royaume. Thomas change du tout au tout. De fastueux, il devient ascétique; de servile, il se trouve bientôt en conflit avec le roi, qui veut imposer sa loi par-dessus celle de l’Église romaine. Il invite les pauvres à sa table et prend l’habit de moine. La querelle s’envenime au point qu’il doit s’enfuir en France. Il rejoint alors l’abbaye cistercienne de Pontigny en Bourgogne. Il regagne Canterbury en novembre 1170, et c’est là que, dans sa cathédrale, peu après Noël, quatre familiers de roi vont l’abattre devant l’autel après qu’il eût refusé de lever les excommunications qu’il avait portées contre les évêques trop dociles à l’égard du roi.
Illustration: Enluminure du XIIIe siècle représentant le meurtre de Thomas Becket. De souche normande, Thomas Becket est né à Londres. Archidiacre de Coutances et chancelier d’Angleterre, il est élu évêque de Cantorbéry. Face à son ami le roi Henry II, il défend les intérêts de l’Eglise. Calomnié et poursuivi dans sa cathédrale, il est massacré, avec la complicité du roi.
Un an plus tard, Henry II vient recevoir le pardon du pape à la porte de la cathédrale d’Avranches. Thomas Becket est canonisé et le diocèse de Coutances est un des premiers à lui rendre un culte. Une église lui est dédiée dans le faubourg de Saint Lô, ainsi qu’un croisillon de la cathédrale.
Étienne qui porte un nom grec (stephanos, le couronné) apparaît parmi les disciples des apôtres dans la première communauté chrétienne de Jérusalem. Quand des disputes (ce sont les premières mais, hélas pas les dernières dans l’histoire de l’Église) s’élèvent au sujet des veuves hellénistes et des veuves juives, on pense tout de suite à lui et il devient le premier des sept diacres chargés du service des tables. Il s’en acquitte à merveille sans pour autant se trouver exclu du service de la Parole. Ce n’est pas en effet pour son service de charité qu’il est arrêté mais bien pour avoir, devant des représentants de la « synagogue des Affranchis », proclamé avec sagesse l’Évangile de Jésus, le Christ. On le conduit devant le sanhédrin. Il parle. On l’écoute longuement sans l’interrompre. Toute la prédication des apôtres défile dans son discours qui se termine par une vision divine: « Je vois les cieux ouverts et le Fils de l’Homme debout à la droite de Dieu. » C’en est trop. On se saisit de lui, on l’entraîne, on le lapide sous les yeux d’un certain Saul. Étienne meurt comme son Maître, pardonnant et s’abandonnant entre les mains du Père. Il est le premier martyr et, de ce grain tombé en terre, le premier fruit sera la conversion de Saul sur le chemin de Damas, pour qui le ciel s’est ouvert aussi. Paul en fut aveuglé parce qu’il n’avait pas encore reçu la grâce du Baptême.
Voici que le Seigneur se fait entendre
jusqu’aux extrémités de la terre :
Dites à la fille de Sion :
Voici ton Sauveur qui vient ;
avec lui, le fruit de son travail,
et devant lui, son ouvrage.
Eux seront appelés « Peuple-saint »,
« Rachetés-par-le-Seigneur »,
et toi, on t’appellera « La-Désirée »,
« La-Ville-qui-n’est-plus-délaissée ».
– Parole du Seigneur.
Psaume
(96 (97), 1.6, 11-12)
R/ La lumière aujourd’hui a resplendi sur nous :
un Sauveur nous est né !
Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.
Une lumière est semée pour le juste,
et pour le cœur simple, une joie.
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Deuxième lecture
« Dieu nous a sauvés par sa miséricorde » (Tt 3, 4-7)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Tite
Bien-aimé,
lorsque Dieu, notre Sauveur,
a manifesté sa bonté et son amour pour les hommes,
il nous a sauvés,
non pas à cause de la justice de nos propres actes,
mais par sa miséricorde.
Par le bain du baptême, il nous a fait renaître
et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint.
Cet Esprit, Dieu l’a répandu sur nous en abondance,
par Jésus Christ notre Sauveur,
afin que, rendus justes par sa grâce,
nous devenions en espérance
héritiers de la vie éternelle.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Les bergers découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né » (Lc 2, 15-20)
Alléluia. Alléluia.
Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime ! Alléluia. (Lc 2, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel,
ceux-ci se disaient entre eux :
« Allons jusqu’à Bethléem
pour voir ce qui est arrivé,
l’événement que le Seigneur nous a fait connaître. »
Ils se hâtèrent d’y aller,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.
Le peuple qui marchait dans les ténèbres
a vu se lever une grande lumière ;
et sur les habitants du pays de l’ombre,
une lumière a resplendi.
Tu as prodigué la joie,
tu as fait grandir l’allégresse :
ils se réjouissent devant toi,
comme on se réjouit de la moisson,
comme on exulte au partage du butin.
Car le joug qui pesait sur lui,
la barre qui meurtrissait son épaule,
le bâton du tyran,
tu les as brisés comme au jour de Madiane.
Et les bottes qui frappaient le sol,
et les manteaux couverts de sang,
les voilà tous brûlés :
le feu les a dévorés.
Oui, un enfant nous est né,
un fils nous a été donné !
Sur son épaule est le signe du pouvoir ;
son nom est proclamé :
« Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort,
Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. »
Et le pouvoir s’étendra,
et la paix sera sans fin
pour le trône de David et pour son règne
qu’il établira, qu’il affermira
sur le droit et la justice
dès maintenant et pour toujours.
Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers !
– Parole du Seigneur.
Psaume
(95 (96), 1-2a, 2b-3, 11-12a, 12b-13a, 13bc)
R/ Aujourd’hui, un Sauveur nous est né :
c’est le Christ, le Seigneur. (cf. Lc 2, 11)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !
Deuxième lecture
« La grâce de Dieu s’est manifestée pour tous les hommes » (Tt 2, 11-14)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre à Tite
Bien-aimé,
la grâce de Dieu s’est manifestée
pour le salut de tous les hommes.
Elle nous apprend à renoncer à l’impiété
et aux convoitises de ce monde,
et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable,
avec justice et piété,
attendant que se réalise la bienheureuse espérance :
la manifestation de la gloire
de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ.
Car il s’est donné pour nous
afin de nous racheter de toutes nos fautes,
et de nous purifier
pour faire de nous son peuple,
un peuple ardent à faire le bien.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« Aujourd’hui vous est né un Sauveur » (Lc 2, 1-14)
Alléluia. Alléluia.
Je vous annonce une grande joie :
Aujourd’hui vous est né un Sauveur
qui est le Christ, le Seigneur ! Alléluia. (cf. Lc 2, 10-11)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
parut un édit de l’empereur Auguste,
ordonnant de recenser toute la terre
– ce premier recensement eut lieu
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie.
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth,
vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem.
Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
Il venait se faire recenser avec Marie,
qui lui avait été accordée en mariage
et qui était enceinte.
Or, pendant qu’ils étaient là,
le temps où elle devait enfanter fut accompli.
Et elle mit au monde son fils premier-né ;
elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire,
car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans la même région, il y avait des bergers
qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs
pour garder leurs troupeaux.
L’ange du Seigneur se présenta devant eux,
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière.
Ils furent saisis d’une grande crainte.
Alors l’ange leur dit :
« Ne craignez pas,
car voici que je vous annonce une bonne nouvelle,
qui sera une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd’hui, dans la ville de David,
vous est né un Sauveur
qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici le signe qui vous est donné :
vous trouverez un nouveau-né
emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux,
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »
Alléluia, Alléluia.
Viens, Espérance des nations,
Sauveur de tous les peuples !
Viens sauver ce qui était perdu. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter,
elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur
lui avait montré la grandeur de sa miséricorde,
et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant.
Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara :
« Non, il s’appellera Jean. »
On lui dit :
« Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père
comment il voulait l’appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit :
« Jean est son nom. »
Et tout le monde en fut étonné.
À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia :
il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage
et, dans toute la région montagneuse de Judée,
on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient
les conservaient dans leur cœur et disaient :
« Que sera donc cet enfant ? »
En effet, la main du Seigneur était avec lui.
– Acclamons la Parole de Dieu.
L’exemple de Zacharie peut m’aider à me préparer à Noël. Sa foi était faible, il n’avait pas cru l’ange, il était persuadé que sa femme ne pourrait jamais être enceinte. Pourtant, il connaissait les Écritures, il avait sûrement prié en disant : « Mets ta joie dans le Seigneur : il comblera les désirs de ton cœur. » (Ps 36, 4) Il a fallu qu’il devienne muet pour se convertir. La leçon a porté du fruit : il a douté une fois, il ne doutera pas deux fois. Quand il a enfin tenu son fils nouveau-né dans les bras et qu’il s’est aperçu qu’il ne pouvait toujours pas parler, il aurait pu se plaindre. Mais non, il a gardé espoir dans le Seigneur, il savait qu’il lui restait encore à écrire sur la tablette de cire : « Jean est son nom ». Et dès qu’il a guéri, il s’est mis à louer Dieu.
« Je vais vous envoyer Élie le prophète, avant que vienne le jour du Seigneur » (Ml 3, 1-4.23-24)
Lecture du livre du prophète Malachie
Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Voici que j’envoie mon messager
pour qu’il prépare le chemin devant moi ;
et soudain viendra dans son Temple
le Seigneur que vous cherchez.
Le messager de l’Alliance que vous désirez,
le voici qui vient, – dit le Seigneur de l’univers.
Qui pourra soutenir le jour de sa venue ?
Qui pourra rester debout lorsqu’il se montrera ?
Car il est pareil au feu du fondeur,
pareil à la lessive des blanchisseurs.
Il s’installera pour fondre et purifier :
il purifiera les fils de Lévi,
il les affinera comme l’or et l’argent ;
ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur,
présenter l’offrande en toute justice.
Alors, l’offrande de Juda et de Jérusalem
sera bien accueillie du Seigneur,
comme il en fut aux jours anciens,
dans les années d’autrefois.
Voici que je vais vous envoyer Élie le prophète,
avant que vienne le jour du Seigneur,
jour grand et redoutable.
Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils,
et le cœur des fils vers leurs pères,
pour que je ne vienne pas frapper d’anathème le pays !
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 24 (25), 4-5ab, 8-9, 10.14)
R/ Redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche. (Lc 21, 28)
Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.
Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.
Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.
Évangile
Naissance de Jean Baptiste (Lc 1, 57-66)
Alléluia, Alléluia.
Viens, Espérance des nations,
Sauveur de tous les peuples !
Viens sauver ce qui était perdu. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter,
elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur
lui avait montré la grandeur de sa miséricorde,
et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant.
Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara :
« Non, il s’appellera Jean. »
On lui dit :
« Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père
comment il voulait l’appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit :
« Jean est son nom. »
Et tout le monde en fut étonné.
À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia :
il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage
et, dans toute la région montagneuse de Judée,
on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient
les conservaient dans leur cœur et disaient :
« Que sera donc cet enfant ? »
En effet, la main du Seigneur était avec lui.
Anne rend grâce pour la naissance de son fils Samuel (1 S 1, 24-28)
Lecture du premier livre de Samuel
En ces jours-là,
lorsque Samuel fut sevré,
Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo ;
l’enfant était encore tout jeune.
Anne avait pris avec elle un taureau de trois ans,
un sac de farine et une outre de vin.
On offrit le taureau en sacrifice,
et on amena l’enfant au prêtre Éli.
Anne lui dit alors :
« Écoute-moi, mon seigneur, je t’en prie !
Aussi vrai que tu es vivant,
je suis cette femme qui se tenait ici près de toi
pour prier le Seigneur.
C’est pour obtenir cet enfant que je priais,
et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande.
À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose.
Il demeurera à la disposition du Seigneur
tous les jours de sa vie. »
Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.
— Parole du Seigneur.
Cantique
(1 S 2, 1, 4-5ab, 6-7, 8abcd)
R/ Mon cœur exulte à cause du Seigneur :
c’est lui qui me sauve. (cf. 1 S 2, 1a)
Mon cœur exulte à cause du Seigneur ;
mon front s’est relevé grâce à mon Dieu !
Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche :
oui, je me réjouis de ton salut !
L’arc des forts est brisé,
mais le faible se revêt de vigueur.
Les plus comblés s’embauchent pour du pain,
et les affamés se reposent.
Le Seigneur fait mourir et vivre ;
il fait descendre à l’abîme et en ramène.
Le Seigneur rend pauvre et riche ;
il abaisse et il élève.
De la poussière il relève le faible,
il retire le malheureux de la cendre
pour qu’il siège parmi les princes
et reçoive un trône de gloire.
Évangile
« Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1, 46-56)
Alléluia, Alléluia.
Viens, Roi de l’univers, pierre angulaire de l’Église !
À l’homme que tu as pétri de la terre
viens apporter le salut. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Marie rendit grâce au Seigneur
en disant :
« Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois,
puis elle s’en retourna chez elle.
« De toi sortira celui qui doit gouverner Israël » (Mi 5, 1-4a)
Lecture du livre du prophète Michée
Ainsi parle le Seigneur :
Toi, Bethléem Éphrata,
le plus petit des clans de Juda,
c’est de toi que sortira pour moi
celui qui doit gouverner Israël.
Ses origines remontent aux temps anciens,
aux jours d’autrefois.
Mais Dieu livrera son peuple
jusqu’au jour où enfantera…
celle qui doit enfanter,
et ceux de ses frères qui resteront
rejoindront les fils d’Israël.
Il se dressera et il sera leur berger
par la puissance du Seigneur,
par la majesté du nom du Seigneur, son Dieu.
Ils habiteront en sécurité,
car désormais il sera grand jusqu’aux lointains de la terre,
et lui-même, il sera la paix !
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 79 (80), 2a.c.3bc, 15-16a, 18-19)
R/ Dieu, fais-nous revenir ;
que ton visage s’éclaire,
et nous serons sauvés ! (Ps 79, 4)
Berger d’Israël, écoute,
resplendis au-dessus des Kéroubim !
Réveille ta vaillance
et viens nous sauver.
Dieu de l’univers, reviens !
Du haut des cieux, regarde et vois :
visite cette vigne, protège-la,
celle qu’a plantée ta main puissante.
Que ta main soutienne ton protégé,
le fils de l’homme qui te doit sa force.
Jamais plus nous n’irons loin de toi :
fais-nous vivre et invoquer ton nom !
Deuxième lecture
« Me voici, je suis venu pour faire ta volonté » (He 10, 5-10)
Lecture de la lettre aux Hébreux
Frères,
en entrant dans le monde,
le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande,
mais tu m’as formé un corps.
Tu n’as pas agréé les holocaustes
ni les sacrifices pour le péché ;
alors, j’ai dit :
Me voici,
je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté,
ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre.
Le Christ commence donc par dire : Tu n’as pas voulu ni agréé
les sacrifices et les offrandes,
les holocaustes et les sacrifices pour le péché,
ceux que la Loi prescrit d’offrir.
Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté.
Ainsi, il supprime le premier état de choses pour établir le second.
Et c’est grâce à cette volonté que nous sommes sanctifiés,
par l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps,
une fois pour toutes.
– Parole du Seigneur.
Évangile
« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)
Alléluia. Alléluia.
Voici la servante du Seigneur :
que tout m’advienne selon ta parole. Alléluia. (Lc 1, 38)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
« Voici mon bien-aimé qui vient. Il bondit sur les montagnes » (Ct 2, 8-14)
Lecture du Cantique des Cantiques
La voix de mon bien-aimé !
C’est lui, il vient…
Il bondit sur les montagnes,
il court sur les collines,
mon bien-aimé, pareil à la gazelle,
au faon de la biche.
Le voici, c’est lui qui se tient
derrière notre mur :
il regarde aux fenêtres,
guette par le treillage.
Il parle, mon bien-aimé,
il me dit :
Lève-toi, mon amie, ma toute belle,
et viens…
Vois,
l’hiver s’en est allé,
les pluies ont cessé,
elles se sont enfuies.
Sur la terre apparaissent les fleurs,
le temps des chansons est venu
et la voix de la tourterelle s’entend
sur notre terre.
Le figuier a formé ses premiers fruits,
la vigne fleurie exhale sa bonne odeur.
Lève-toi, mon amie, ma toute belle,
et viens…
Ma colombe, dans les fentes du rocher,
dans les retraites escarpées,
que je voie ton visage,
que j’entende ta voix !
Ta voix est douce
et ton visage, charmant.
– Parole du Seigneur.
OU BIEN
Première lecture
« Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi » (So 3, 14-18a)
Lecture du livre du prophète Sophonie
Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie,
fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.
Ce jour-là, on dira à Jérusalem :
« Ne crains pas, Sion !
Ne laisse pas tes mains défaillir !
Le Seigneur ton Dieu est en toi,
c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse,
il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira,
comme aux jours de fête. »
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 32 (33), 2-3, 11-12, 20-21)
R/ Criez de joie pour le Seigneur,
chantez lui le cantique nouveau. (cf. Ps 32, 1a.3a)
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l’ovation.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d’âge en âge.
Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.
Évangile
« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)
Alléluia, Alléluia.
Viens, Emmanuel,
notre Législateur et notre Roi !
Sauve-nous, Seigneur notre Dieu. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
R/ Dieu, fais-nous revenir ;
que ton visage s’éclaire,
et nous serons sauvés ! (Ps 79, 4)
Berger d’Israël, écoute,
resplendis au-dessus des Kéroubim !
Réveille ta vaillance
et viens nous sauver.
Dieu de l’univers, reviens !
Du haut des cieux, regarde et vois :
visite cette vigne, protège-la,
celle qu’a plantée ta main puissante.
Que ta main soutienne ton protégé,
le fils de l’homme qui te doit sa force.
Jamais plus nous n’irons loin de toi :
fais-nous vivre et invoquer ton nom !
« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 39-45)
Alléluia, Alléluia.
Viens, Emmanuel,
notre Législateur et notre Roi !
Sauve-nous, Seigneur notre Dieu. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ces jours-là,
Marie se mit en route et se rendit avec empressement
vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie
et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie,
l’enfant tressaillit en elle.
Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint,
et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes,
et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné
que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles
qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
« Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. »Ici l’évangéliste nous rapporte un épisode qui nous renvoie à la présence de Dieu dans notre relation aux autres. Vivre Dieu au cœur de nos relations aux autres, c’est vivre le mystère de l’Incarnation, c’est Dieu qui s’invite dans nos amours humaines qui nous coûtent tant d’efforts. Élisabeth a su reconnaître l’action de Dieu en Marie, et la visite du Seigneur à travers celle de Marie. Puissions-nous reconnaître dans le visage de nos amis et mêmes aussi des inconnus bienfaisants, qui illuminent parfois la banalité d’un moment, l’action de Dieu pour nous à travers eux. C’est parce que ces personnes se laissent habiter par lui que Dieu peut nous toucher, que notre vie peut avoir plus de sens. Nous connaissons tous des personnes qui ont eu ce rôle pour nous. Qu’elles soient bénies !
« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38)
Alléluia, Alléluia.
Viens, Clé de David !
Toi qui ouvres les portes du Royaume,
arrache à leur prison
les captifs des ténèbres. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Au sixième mois d’Élisabeth,
l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille vierge,
accordée en mariage à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
L’ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L’ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand,
il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n’aura pas de fin. »
Marie dit à l’ange :
« Comment cela va-t-il se faire,
puisque je ne connais pas d’homme ? »
L’ange lui répondit :
« L’Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre ;
c’est pourquoi celui qui va naître sera saint,
il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente,
a conçu, elle aussi, un fils
et en est à son sixième mois,
alors qu’on l’appelait la femme stérile.
Car rien n’est impossible à Dieu. »
Marie dit alors :
« Voici la servante du Seigneur ;
que tout m’advienne selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.
– Acclamons la Parole de Dieu.
« Tu vas concevoir et enfanter un fils. »Qui est-il, ce fils de la Vierge désigné du nom de Jésus, Yéshua, « Dieu sauve » ? Qui est-il, ce Fils du Très-Haut, à qui « le Seigneur Dieu (…) donnera le trône de David son père » ? Qui est-il, celui qui sera saint dès sa naissance ?N’est-il pas celui qui sera appelé Fils de Dieu ? N’est-il pas celui dont le règne, sur la maison de Jacob, n’aura pas de fin ? N’est-il pas celui qui doit accomplir les promesses et conclure l’Alliance éternelle ? Quelle place trouve-t-il en mon cœur, mon âme, mes occupations et mes préférences ?
L’ange Gabriel annonce la naissance de Jean le Baptiste (Lc 1, 5-25)
Alléluia, Alléluia.
Viens, Rameau de Jessé,
étendard dressé à la face des nations !
Délivre-nous, ne tarde plus. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée,
un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie.
Sa femme aussi était descendante d’Aaron ;
elle s’appelait Élisabeth.
Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu :
ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur
de façon irréprochable.
Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile
et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge.
Or, tandis que Zacharie,
durant la période attribuée aux prêtres de son groupe,
assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres,
pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute la multitude du peuple était en prière au dehors
à l’heure de l’offrande de l’encens.
L’ange du Seigneur lui apparut,
debout à droite de l’autel de l’encens.
À sa vue, Zacharie fut bouleversé
et la crainte le saisit.
L’ange lui dit :
« Sois sans crainte, Zacharie,
car ta supplication a été exaucée :
ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils,
et tu lui donneras le nom de Jean.
Tu seras dans la joie et l’allégresse,
et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte,
et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
il fera revenir de nombreux fils d’Israël
au Seigneur leur Dieu ;
il marchera devant, en présence du Seigneur,
avec l’esprit et la puissance du prophète Élie,
pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants,
ramener les rebelles à la sagesse des justes,
et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Alors Zacharie dit à l’ange :
« Comment vais-je savoir que cela arrivera ?
Moi, en effet, je suis un vieillard
et ma femme est avancée en âge. »
L’ange lui répondit :
« Je suis Gabriel
et je me tiens en présence de Dieu.
J’ai été envoyé pour te parler
et pour t’annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu seras réduit au silence
et, jusqu’au jour où cela se réalisera,
tu ne pourras plus parler,
parce que tu n’as pas cru à mes paroles ;
celles-ci s’accompliront en leur temps. »
Le peuple attendait Zacharie
et s’étonnait qu’il s’attarde dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler,
et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision.
Il leur faisait des signes et restait muet.
Lorsqu’il eut achevé son temps de service liturgique,
il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant.
Pendant cinq mois, elle garda le secret.
Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi,
en ces jours où il a posé son regard pour effacer
ce qui était ma honte devant les hommes. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
L’annonce à Zacharie se fait dans un contexte de liturgie commune au Temple. « Toute la multitude du peuple était en prière. » Le fils promis, Jean, est la réponse à la prière de Zacharie et Élisabeth, mais aussi à la prière commune de tout un peuple fidèle. L’ange dit de Jean que « beaucoup se réjouiront de sa naissance », et que sa venue serait une réponse aussi pour le peuple.« Ta prière a été exaucée, dit l’ange à Zacharie. Non pas comme une prière pour avoir un fils car Zacharie aurait considéré la chose comme impossible, (la preuve, c’est qu’il n’y croit pas, quand l’ange le lui promet) ; mais ta prière pour le salut du peuple a été exaucée. » (Bède le Vénérable)Quel est le contenu de mes prières de demande ? Sais-je présenter mes désirs et besoins au Seigneur avec confiance ? Quelle est la place de la liturgie et la prière en commun dans ma vie spirituelle ? Sais-je faire miens les besoins et intentions de l’Église, du pape, du monde ?