Mois : janvier 2025
Saint Thomas d’Aquin
Saint Thomas d’Aquin
Docteur de l’Église
(1226-1274)
Saint Thomas d’Aquin naquit au château de Rocca-Secca, près de la petite ville d’Aquino, dans le royaume de Naples, l’année qui vit descendre au tombeau saint François d’Assise, et saint Louis monter sur le trône de France. Il fut le plus grand homme de son époque et l’une des plus éclatantes lumières de l’Église dans tous les temps.
Un fait charmant de son enfance nous montre déjà en lui le prédestiné de Dieu. Il était encore au berceau, quand un jour sa nourrice voulut lui ôter de la main un papier qu’il tenait; mais l’enfant se mit à crier. La mère survint; piquée de curiosité, elle arrache enfin de force le papier des mains de son fils, malgré ses cris et ses larmes, et elle voit avec admiration qu’il ne contient que ces deux mots: Ave, Maria.
Devenu plus grand, Thomas fut élevé au Mont-Cassin, non loin du château familial, dans la célèbre école des Bénédictins, et à l’âge de dix-huit ans, malgré ses parents, il entra chez les Dominicains, à Naples.
Sa noble et toute-puissante famille fit une guerre acharnée à sa vocation; on employa tout pour le perdre. Arraché à son monastère, il fut jeté en prison dans une tour du château paternel, et on introduisit près de lui une courtisane pour amollir son coeur. Thomas, sans défense, saisit dans le foyer un tison enflammé et la mit en fuite. Il se jeta ensuite à genoux et s’endormit; pendant son sommeil, il vit les anges descendre du Ciel pour le féliciter et lui ceindre les reins, en lui disant: « Recevez de la part de Dieu le don de chasteté perpétuelle. » Son confesseur put déclarer après sa mort que Thomas était mort aussi pur qu’un enfant de cinq ans.
Victorieux de tous les obstacles, il put enfin suivre sa vocation et fit d’immenses progrès dans les sciences. Silencieux au milieu de la foule des étudiants, ne conversant qu’avec Dieu, il avait reçut le surnom de Boeuf muet, mais son professeur dit un jour de lui, en public: « Vous voyez ce boeuf que vous appelez muet, eh bien! il fera retentir bientôt tout l’univers de ses mugissements. » Cette parole était prophétique. D’élève devenu le premier des maîtres, il illustra toutes les universités où l’obéissance le conduisit pour enseigner.
Le plus grand des miracles de sa courte vie de quarante-huit ans, ce sont les ouvrages incomparables et immenses qu’il trouva le temps d’écrire au milieu d’accablantes occupations. Les admirables hymnes de la fête du Très Saint-Sacrement sont l’oeuvre de ce grand Docteur, dont la piété égalait la science.
Il entendit un jour Jésus-Christ lui adresser, du fond du Tabernacle, cette parole célèbre: « Tu as bien écrit de Moi, Thomas. Quelle récompense désires-tu recevoir? » Et le Saint, pénétré d’amour, s’écria: « Point d’autre que Vous, Seigneur! » Ce grand docteur fut l’ami de saint Louis et le bras droit des Papes.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950
Sainte Angèle Mérici
Sainte Angèle Mérici
Vierge, fondatrice de
la Congrégation des Ursulines
(1474-1540)
Sainte Angèle Mérici naquit à Desonzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des Saints terminait la journée.
A ces pieuses pratiques, Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à l’âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père vers l’âge de treize ans; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s’attacha à favoriser ses pratiques de dévotion. Six ans s’écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique soeur de sang et de sentiments; le décès de l’oncle Barthélémy suivit de près cette perte vivement ressentie.
Doublement orpheline, Angèle rentra à la maison paternelle, acheva de se dépouiller de tout ce qu’elle possédait et se livra aux plus grandes austérités. Elle était alors âgée de vingt-deux ans. Afin de se sanctifier plus sûrement, elle s’affilia au Tiers-Ordre de Saint-François d’Assise.
En 1506, un jour qu’elle travaillait aux champs, une lumière éclatante l’environna soudain. Angèle vit une échelle s’élever du sol jusqu’au ciel et une troupe innombrable de vierges qui en parcouraient les échelons, soutenues par des anges. Une des vierges se tourna vers elle et lui dit: «Angèle, sache que Dieu t’a ménagé cette vision pour te révéler qu’avant de mourir tu fonderas, à Brescia, une société de vierges semblable à celles-ci.» Dieu fournit à Sa servante les moyens de réaliser cet oracle, seulement vingt ans après la mémorable vision.
La réputation de sainteté d’Angèle Mérici s’était répandue jusque dans la ville de Brescia. Les Patengoli, riche famille et grands bienfaiteurs des oeuvres pies, habitaient cette cité. En 1516, ayant perdu coup sur coup leurs deux fils, ils invitèrent Angèle à venir habiter avec eux pour les consoler dans leur peine. A partir de ce moment, sainte Angèle se fixa à Brescia, édifiant la ville par ses vertus. Chaque jour, on la voyait en compagnie de jeunes filles de son âge, rassembler les fillettes et leur enseigner la doctrine chrétienne, visiter les pauvres et les malades, instruire les grandes personnes qui venaient, en foule, écouter leurs conférences. Ces pieuses filles s’ingéniaient à rechercher les pécheurs jusque dans leur lieu de travail.
Suivant une pratique très usitée à cette époque, sainte Angèle Mérici entreprit plusieurs pèlerinages. Comme elle se rendait un jour à Jérusalem avec un groupe de pèlerins, une mystérieuse cécité se déclara dans la ville de Candie, l’affligeant tout le reste du parcours, pour ne cesser qu’à son retour exactement au même endroit où elle avait perdu l’usage de la vue. Dans cette pénible circonstance, la Sainte vit comme un symbole du renoncement qui devait être à la base de tous ses projets. Le pape Clément VII, instruit des vertus et des miracles de sainte Angèle, lui réserva un accueil des plus bienveillants.
Le souvenir de la merveilleuse vision demeurait toujours au fond de son coeur. Un jour, Angèle réunit douze jeunes filles qui désiraient tendre à la vie parfaite. Elle leur proposa de mener une vie retirée dans leurs demeures et les rassemblaient fréquemment pour les former à la pratique des vertus chrétiennes. En 1533, ce noviciat achevé, sainte Angèle Mérici leur révéla son plan, leur démontrant que l’ignorance religieuse était la cause des ravages exercés par le protestantisme et que la fondation d’une société de religieuses d’une forme nouvelle pour l’époque, unissant la vie contemplative à l’instruction des enfants, constituerait un remède efficace à l’état déplorable qui régnait dans l’Église.
Afin de mieux atteindre toutes les âmes dans le besoin, la fondatrice implanta les bases d’un Ordre sans clôture. Ses soeurs parcouraient les prisons et les hôpitaux, recherchaient les pauvres pour les instruire et rompaient généreusement leur pain avec eux. Remontant le cours du mal jusqu’à sa source, sainte Angèle Mérici pensait qu’on ne pouvait réformer les moeurs que par la famille, laquelle dépendait surtout de la mère. Elle réalisait que la mauvaise éducation des jeunes filles provenait de la carence de mères chrétiennes. Dans les desseins de Dieu, la congrégation des Ursulines devait rayonner à travers le monde par l’éducation des jeunes filles.
Le 25 novembre 1535, à Brescia, les premières religieuses du nouvel institut prononcèrent les trois voeux traditionnels de pauvreté, chasteté et obéissance, ajoutant celui de se consacrer exclusivement à l’enseignement. Sainte Angèle Mérici plaça sa congrégation sous le patronage de sainte Ursule.
Dieu l’avait gratifiée des dons éminents de science infuse et de prophétie. Elle parlait latin sans l’avoir étudié, expliquait les passages les plus difficiles des Livres Saints et traitait les questions théologiques avec une si admirable fermeté et précision, que les plus doctes personnages recouraient volontiers à ses lumières. Ses dernières années furent marquées par de fréquentes extases.
Sainte Angèle Mérici mourut le 28 janvier 1540. Pendant trois nuits, toute la ville de Brescia contempla une lumière extraordinaire au-dessus de la chapelle où reposait le corps de la Sainte qui s’est conservé intact de toute corruption. Le pape Pie VII l’a canonisée en 1807.
Tiré de J.-M. Planchet, édition 1946, p. 217-218 — Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II, p. 295-296
Saints Tite et Timothée
Saints Tite et Timothée, disciples et compagnons de saint Paul
La vie de Timothée
Timothée naît à Lystre, à environ 200km au nord-ouest de Tarse, de mère juive et de père païen. Lorsque Paul passe dans ces zones au début de son deuxième voyage missionnaire, il choisit Timothée comme compagnon parce « qu’il était assez estimé par les frères de Lystre et d’Iconium » (AC 16,2), mais il le fait circoncire « à cause des juifs qui se trouvaient dans les parages » (AC16, 3).Avec l’Apôtre des Gentils, Timothée traverse l’Asie Mineure et rejoint la Macédoine. Ensuite il accompagne Paul à Athènes et de là il est invité à Thessalonique. Puis, il poursuit pour Corinthe et collabore à l’évangélisation de la ville sur l’Isthme. La figure de Timothée tranche comme celle d’un pasteur de grand relief. Selon l’Histoire ecclésiastique postérieure d’Eusèbe de Césarée. Timothée fut le premier évêque d’Ephèse. Certaines de ses reliques se trouvent depuis 1239 en Italie dans la cathédrale de Termoli dans le Molise, en provenance de Constantinople.
La vie de Tite
Tite est de famille grecque, encore païenne, et il est converti par Paul au cours d’un de ses voyages apostoliques, pour ensuite devenir son collaborateur, son compagnon et frère dans l’apostolat. L’Apôtre des Gentils l’emmène avec lui à Jérusalem, pour ce qui est appelé Concile apostolique, justement au moment crucial de la controverse à propos du baptême des Païens. L’Apôtre s’oppose fermement à la circoncision du chrétien d’Antioche, et Tite devient ainsi le symbole vivant de la valeur universelle du Christianisme, sans distinction ni de nationalité, race, et culture. Après le départ de Timothée de Corinthe, Paul envoie Tite avec la charge de ramener cette communauté indocile à l’obéissance et il réussit à restaurer la paix entre l’Eglise de Corinthe et l’Apôtre. A Corinthe Tite est encore recommandé par Paul, qui le qualifie de « mon compagnon et collaborateur »2 Cor 8,23, pour y organiser la conclusion des collectes en faveur des chrétiens de Jérusalem. D’ultérieures informations en provenance des Lettres Pastorales le qualifient comme Evêque de Crète.
Deux fidèles serviteurs de l’Evangile
Paul circoncit le disciple Timothée et ne circoncit pas Tite, qu’il emmène tout de même avec lui à Jérusalem devant le Concile des Apôtres. Ainsi en ses deux collaborateurs Paul réunit les hommes de la circoncision et les hommes de la non-circoncision ; les hommes de la loi et les hommes de la foi. Selon la tradition, Paul écrit deux lettres à Timothée et à Tite. Ce sont les seules lettres du Nouveau Testament adressées non pas à des communautés mais à des individus. L’Apôtre, désormais âgé, se laisse aller à des annotations riches d’affection envers ces deux disciples, satisfait d’avoir mis en leurs mains l’annonce de l’Evangile. Selon Benoît XVI, Timothée et Tite « nous enseignent a servir l’Evangile avec générosité, en sachant que cela est aussi un service à l’Eglise ».
26 janvier : Saints Timothée et Tite, évêques
Texte de l’Évangile (Mc 4,26-34):
Jésus disait: «Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette le grain dans son champ: nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c’est le temps de la moisson».
Il disait encore: «A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu? Par quelle parabole allons-nous le représenter? Il est comme une graine de moutarde: quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre». Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre. Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il expliquait tout à ses disciples.
Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
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« Toi aussi sème le Christ dans ton jardin, où fleurira la beauté de tes actes et où se respirera l’odeur des vertus les plus diverses » (saint Ambroise de Milan)
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« La faiblesse est la force de la semence, sa puissance celle de se diviser. Le règne de Dieu est comme cela : une petite réalité à échelle humaine, composée des pauvres de cœur, de ceux qui ne comptent pas seulement sur leur propre force, mais sur celle de l’amour de Dieu » (Benoît XVI)
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« La vocation propre des laïcs consiste à chercher le règne de Dieu précisément à travers la gérance des choses temporelles qu’ils ordonnent selon Dieu (...). C’est à eux qu’il revient, d’une manière particulière, d’éclairer et d’orienter toutes les réalités temporelles auxquelles ils sont étroitement unis, de telle sorte qu’elles se fassent et prospèrent constamment selon le Christ et soient à la louange du Créateur et Rédempteur » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 898)
La conversion de Saint-Paul
La conversion de Saint-Paul
Par la lumière et la Parole du Christ qu’il reçoit sur le chemin de Damas, par son baptême et par l’effusion de l’Esprit, Paul devient l’apôtre des païens.
Un récit de vocation
La conversion de Saint Paul est évoquée à diverses reprises dans le Nouveau Testament (1), particulièrement dans deux récits qu’en font les Actes des Apôtres. En faisant une lecture croisée de ces textes, on y retrouve des éléments caractéristiques de certaines vocations de prophètes.
En route vers Damas pour arrêter les adeptes du Christ, il rencontre le Seigneur. La confrontation est rude. Il est jeté à terre. Il est rendu aveugle par la lumière de Dieu. Il entend la Parole:
Saul, Saul, Pourquoi me persécuter ?
Ensuite, des signes lui sont donnés.
Par l’intermédiaire d’Ananie, le Seigneur lui rend la vue et il reçoit le baptême.
Saul reçoit une mission : sortir de Jérusalem et aller au loin vers les païens.
Pourtant, il résiste. Il dit pouvoir affronter les habitants de la Ville sainte qui le connaissent comme persécuteur des premiers chrétiens.
Une parole d’assurance lui est confiée : le Dieu de nos pères l’a prédestiné à connaître sa volonté, à voir le Juste et à entendre la voix sortie de sa bouche.
Confrontation avec Dieu, parole d’introduction, ordre de mission, objection, parole d’assurance, signes : ces éléments du récit évoquent ceux relatés par l’Ancien Testament lors de plusieurs vocations de prophètes (2). Cependant, celui qu’on appelle désormais Paul n’est pas un prophète comme les autres, mais un apôtre du Christ.
Méditons l’Évangile d’aujourd’hui 25 janvier: Conversion de saint Paul
Texte de l’Évangile (Mc 16,15-18):
Puis Jésus leur dit: «Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants: en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais; ils parleront un langage nouveau; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien».
Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
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« Saül est conduit vers Ananie (*) : voilà donc le loup ravageur qu'on mène vers la brebis. Mais le Pasteur céleste qui depuis les hauteurs dirige tout, la rassura : ‘Ne crains rien’. Quel événement merveilleux ! On mène le loup soumis devant la brebis. C'est l'Agneau mis à mort pour les brebis qui apprend à la brebis à ne pas craindre le loup » (Saint Augustin)
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« La conversion de Paul a mûri dans la rencontre avec le Christ ressuscité ; c'est cette rencontre qui changea radicalement son existence. C'est en cela que consiste sa conversion et la nôtre : croire en Jésus mort et ressuscité » (Benoît XVI)
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« Notre Seigneur a lié le pardon des péchés à la foi et au Baptême : ‘Allez par le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé’ (Mc 16, 15-16). Le Baptême est le premier et principal sacrement du pardon des péchés parce qu’il nous unit au Christ mort pour nos péchés, ressuscité pour notre justification, afin que ‘nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle’ (Rm 6, 4) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 977)
Saint Vincent, le martyr qui se moquait de ses bourreaux
Saint Vincent, le martyr qui se moquait de ses bourreaux
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Isabelle Cousturié ✝ – publié le 21/01/18 – mis à jour le 20/01/23
« La puissance de Dieu » à l’œuvre
Vincent est un homme cultivé. Il vient de la noblesse, mais plus noble encore est son engagement envers Dieu et son service auprès des pauvres. Quand il est arrêté à Valence avec son évêque, Valère, et qu’on lui ordonne d’adorer l’Empereur, il refuse net. Il sait qu’il va subir comme tant d’autres des tortures, ces tortures abominables qu’on fait subir aux chrétiens en temps de persécutions. La sienne est particulièrement longue et douloureuse.
Mais il résiste en chantant, en riant et en répondant avec humour aux humeurs de son tortionnaire, comme le rapportent non seulement saint Augustin et Prudence (348-415), le poète lyrique chrétien des premiers siècles, mais aussi Mais comme raconté également par le dominicain italien Jacques de Voragine dans sa Légende dorée à force de détails :
Et lorsque l’on eut rompu les membres du saint, le gouverneur lui dit : “Hé bien, Vincent, voilà ton misérable corps dans un bel état !” Mais le saint lui répondit en souriant : “C’est ce que j’ai de tout temps souhaité !” Dacien, exaspéré, le menaça d’autres supplices, s’il persistait à ne pas céder. Mais Vincent : “Insensé, plus tu crois te fâcher contre moi, plus en réalité tu as pitié de moi. Laisse-toi donc aller à toute ta malice ! Tu verras que, avec l’aide de Dieu, j’aurai plus de pouvoir dans les supplices que toi en me suppliciant !” (…) Et Dacien lui dit : “Vincent, aie pitié de toi ! Tu peux encore recouvrer ta belle jeunesse et t’épargner d’autres supplices qu’on apprête pour toi !” Mais Vincent : “Langue empoisonnée, je ne crains pas tes tourments (…) plus je te vois furieux, plus grand est mon plaisir. Garde-toi de rien atténuer aux supplices que tu me prépares, afin que j’aie plus d’occasions de te montrer ma victoire !”.
Une « couronne » bien méritée
Vincent est mort le 22 janvier 304, non pas sous les tortures subies longuement mais jeté encore vivant sur des tessons pointus, au fond d’un cachot. La résistance de Vincent relève de l’incroyable, au point que saint Augustin dira de lui : « À travers cette ténacité, on discerne la puissance de Dieu ». Et ce n’est pas fini !
Après sa mort, n’ayant pu le vaincre de son vivant, et craignant que l’exemple qu’il avait voulu donner ne se transforme en martyre exemplaire pour les chrétiens, on raconte que le gouverneur de Valence a fait subir à sa dépouille tous les acharnements possibles. Il l’a d’abord laissée en pâture aux bêtes sauvages dans un lieu désert. Mais là encore, un loup ou un corbeau aurait défendu son corps contre des rapaces. Puis il a fait lester son corps de pierres et l’a fait jeter en pleine mer, mais la dépouille est revenue près du rivage. Vincent a gagné ! Il a pu s’envoler alors au ciel pour recevoir la couronne du martyre.
Saint Sébastien
Saint Sébastien
Martyr à Rome (+ v. 284)
Il est sans doute l’un des plus célèbres martyrs romains. Officier dans l’armée de Dioclétien, il était chrétien, et lors que cela fut découvert, il fut mis en demeure de sacrifier à l’empereur, sinon c’était un acte de rébellion. Lié nu à un arbre, il servit de cible aux tirs de ses propres soldats et enfin tué par bastonnade. Son culte date du IVe siècle. Saint Ambroise en parle dans ses commentaires du psaume 118 et saint Damase lui fit construire une église au-dessus de sa tombe. Cette basilique est d’ailleurs l’une des sept principales églises de Rome. Malgré cela, les détails que rapportent les ‘actes’ de son martyre n’ont été rédigés qu’au Ve siècle.
En France un grand nombre de lieux de culte* sont placés sous son patronage… (* taper Saint Sébastien dans la case ‘lieu de culte’)
Catacombes de saint Sébastien à Rome: Avec le temps, saint Sébastien – l’un des martyrs enseveli en ce lieu – a fini par donner son nom au cimetière…
Illustration: Saint Sébastien et les flèches, peinture de Il Sodoma, vers 1525.
De nombreuses œuvres d’art évoquent son martyre. Debussy a créé en 1911 une œuvre musicale appelée ‘le martyre de Saint Sébastien’…
Saint Sébastien, une figure inspirante pour les sportifs: …de son histoire, sa grande résilience mais aussi, ironie du sort, ses très grandes qualités en tant qu’archer nourrissent donc la figure du saint Patron des athlètes. Une dévotion qui daterait des années 1920, quand les sportifs commencèrent à concourir à titre professionnel. C’est ce qu’explique Filippo Fonio, maitre de conférences en Littérature à l’université de Grenoble – Radio Vatican (18 août 2016).
Mémoire de saint Sébastien, martyr, en 305. Originaire de Milan, comme le rapporte saint Ambroise, il partit pour Rome quand les persécutions bouillonnaient avec violence et c’est là qu’il a souffert. C’est là, dans la ville où il était venu en étranger, qu’il établit le domicile définitif de son immortalité. Il fut inhumé en ce jour aux Catacombes, sur la voie Appienne.
Martyrologe romain
Saint Antoine, abbé
Saint Antoine, abbé
Ascèse et prière
Sa vie a été émaillée par la solitude, le jeûne et le travail. Resté orphelin à vingt ans, tout jeune il fit don de tous ses bien aux pauvres et se retire dans le désert où il eut aussi à lutter contre les tentations du démon, en choisissant la vie de l’ascèse et de la prière. C’est à saint Antoine qu’on doit la constitution de familles de moines qui, sous le guide d’un père spirituel, se consacrent au service de Dieu.
Saint Antoine et la bénédiction des animaux
Il est habituellement représenté avec, à côté de lui, un cochon avec une clochette au cou. Une telle représentation iconographique est liée au fait que l’ancien Ordre hospitalier des «Antonins» élevait des cochons à l’intérieur habités parce que la graisse de ces animaux était utilisée pour soigner les malades frappés d’ergotisme. Une telle maladie fut ensuite appelée «le feu de Saint Antoine». Le jour de sa fête liturgique, on bénit les étables et les animaux domestiques. Dans l’iconographie on associe aussi à saint Antoine le bâton des ermites sous forme de T, le «tau», dernière lettre de l’alphabet hébreu.
Un don de Dieu
Dans la biographie «Vita Antonii», Saint Athanase écrit ces paroles attribuées à Saint Antoine: « Qu’il fut partout connu, admiré par tous et désiré aussi par ceux qui ne l’ont jamais vu, est un signe de sa vertu et son amitié avec Dieu. En effet ce n’est pas par des écrits ni à cause d’une sagesse profane ni à cause d’un pouvoir quelconque qu’est connu Antoine, mais seulement en raison de sa piété envers Dieu. Et personne ne pourrait nier que ce soit un don de Dieu. Comme en effet serait-ce par ouï-dire en Espagne et en France, à Rome et en Afrique, de cet homme, qui vivait retiré dans les montagnes, si Dieu lui-même ne l’avait pas connaître partout, comme il le fait avec tous ceux qui lui appartiennent, et comme il avait annoncé à Antoine lui-même depuis le début? Et même si ces derniers agissent dans le secret veulent cachés, le Seigneur les montre à tous comme une lanterne, parce tous ceux qui entendent parler d’eux qu’ils sachent qu’il est possible de suivre les commandements et de prendre son courage dans le parcours de la vertu».
Baptême du Seigneur- Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
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« Le Baptême nous a libérés de tous les vices que sont les péchés, mais avec la grâce de Dieu nous devons accomplir tout ce qui est bon » (Saint Césaire d’Arles)
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« Vous, parents, vous amenez un petit garçon ou une petite fille à baptiser. La chaîne de la foi est ainsi : Vous avez le devoir de transmettre la foi à ces enfants. C’est le plus bel héritage que vous leur laisserez. Aujourd’hui, emportez cette pensée chez vous » (François)
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« Quoique propre à chacun, le péché originel n’a, en aucun descendant d’Adam, un caractère de faute personnelle. C’est la privation de la sainteté et de la justice originelles, mais la nature humaine n’est pas totalement corrompue (…). Le Baptême, en donnant la vie de la grâce du Christ, efface le péché originel et retourne l’homme vers Dieu, mais les conséquences pour la nature, affaiblie et inclinée au mal, persistent dans l’homme et l’appellent au combat spirituel » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 405)
« Dieu est amour » (1 Jn 4, 7-10)
Lectures de la messe
Première lecture
« Dieu est amour » (1 Jn 4, 7-10)
Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés,
aimons-nous les uns les autres,
puisque l’amour vient de Dieu.
Celui qui aime est né de Dieu
et connaît Dieu.
Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu,
car Dieu est amour.
Voici comment l’amour de Dieu
s’est manifesté parmi nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde
pour que nous vivions par lui.
Voici en quoi consiste l’amour :
ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu,
c’est lui qui nous a aimés,
et il a envoyé son Fils
en sacrifice de pardon pour nos péchés.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(71 (72), 1-2, 3-4, 7-8)
R/ Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
Montagnes, portez au peuple la paix,
collines, portez-lui la justice !
Qu’il fasse droit aux malheureux de son peuple,
qu’il sauve les pauvres gens, qu’il écrase l’oppresseur !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Évangile
Multipliant les pains, Jésus se manifeste comme le Prophète (Mc 6, 34-44)
Alléluia, Alléluia.
Le Seigneur m’a envoyé
porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération.
Alléluia. (Lc 4, 18cd)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Déjà l’heure était avancée ;
s’étant approchés de lui, ses disciples disaient :
« L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive.
Renvoie-les :
qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs
s’acheter de quoi manger. »
Il leur répondit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Ils répliquent :
« Irons-nous dépenser
le salaire de deux cents journées
pour acheter des pains
et leur donner à manger ? »
Jésus leur demande :
« Combien de pains avez-vous ?
Allez voir. »
S’étant informés, ils lui disent :
« Cinq, et deux poissons. »
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes
sur l’herbe verte.
Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,
et, levant les yeux au ciel,
il prononça la bénédiction
et rompit les pains ;
il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés.
Et l’on ramassa
les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers,
ainsi que les restes des poissons.
Ceux qui avaient mangé les pains
étaient au nombre de cinq mille hommes.
– Acclamons la Parole de Dieu.
« Car Dieu est amour » : je laisse résonner en moi cette déclaration d’amour. Son agir est amour : Dieu aime ! À son image, nous les croyants « bien-aimés » sommes appelés à nous conduire de la même façon. Je regarde cette semaine, si j’ai été acteur ou témoin de cet amour en actes.
« Le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 4, 12-17.23-25)
Lectures de la messe
Première lecture
« Examinez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu » (1 Jn 3, 22 – 4, 6)
Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés,
quoi que nous demandions à Dieu,
nous le recevons de lui,
parce que nous gardons ses commandements,
et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux.
Or, voici son commandement :
mettre notre foi
dans le nom de son Fils Jésus Christ,
et nous aimer les uns les autres
comme il nous l’a commandé.
Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu,
et Dieu en lui ;
et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous,
puisqu’il nous a donné part à son Esprit.
Bien-aimés,
ne vous fiez pas à n’importe quelle inspiration,
mais examinez les esprits
pour voir s’ils sont de Dieu,
car beaucoup de faux prophètes
se sont répandus dans le monde.
Voici comment vous reconnaîtrez l’Esprit de Dieu :
tout esprit qui proclame que Jésus Christ
est venu dans la chair,
celui-là est de Dieu.
Tout esprit qui refuse de proclamer Jésus,
celui-là n’est pas de Dieu :
c’est l’esprit de l’anti-Christ,
dont on vous a annoncé la venue
et qui, dès maintenant, est déjà dans le monde.
Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu,
et vous avez vaincu ces gens-là ;
car Celui qui est en vous
est plus grand que celui qui est dans le monde.
Eux, ils sont du monde ;
voilà pourquoi ils parlent le langage du monde,
et le monde les écoute.
Nous, nous sommes de Dieu ;
celui qui connaît Dieu nous écoute ;
celui qui n’est pas de Dieu
ne nous écoute pas.
C’est ainsi que nous reconnaissons
l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(2, 7bc-8, 10-11)
R/ Tu es mon fils ;
je te donne en héritage les nations. (cf. 2, 7b.8a)
Le Seigneur m’a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.
Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière. »
Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.
Évangile
« Le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 4, 12-17.23-25)
Alléluia, Alléluia.
Jésus proclamait l’Évangile du Royaume,
et guérissait toute maladie dans le peuple.
Alléluia. (cf. Mt 4, 23)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste,
il se retira en Galilée.
Il quitta Nazareth
et vint habiter à Capharnaüm,
ville située au bord de la mer de Galilée,
dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
C’était pour que soit accomplie
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Pays de Zabulon et pays de Nephtali,
route de la mer et pays au-delà du Jourdain,
Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée.
À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer :
« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche. »
Jésus parcourait toute la Galilée ;
il enseignait dans leurs synagogues,
proclamait l’Évangile du Royaume,
guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
Sa renommée se répandit dans toute la Syrie.
On lui amena tous ceux qui souffraient,
atteints de maladies et de tourments de toutes sortes :
possédés, épileptiques, paralysés.
Et il les guérit.
De grandes foules le suivirent,
venues de la Galilée, de la Décapole,
de Jérusalem, de la Judée,
et de l’autre côté du Jourdain.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Lectures de la messe
Lectures de la messe
Première lecture
« La gloire du Seigneur s’est levée sur toi » (Is 60, 1-6)
Lecture du livre du prophète Isaïe
Debout, Jérusalem, resplendis !
Elle est venue, ta lumière,
et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.
Voici que les ténèbres couvrent la terre,
et la nuée obscure couvre les peuples.
Mais sur toi se lève le Seigneur,
sur toi sa gloire apparaît.
Les nations marcheront vers ta lumière,
et les rois, vers la clarté de ton aurore.
Lève les yeux alentour, et regarde :
tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi ;
tes fils reviennent de loin,
et tes filles sont portées sur la hanche.
Alors tu verras, tu seras radieuse,
ton cœur frémira et se dilatera.
Les trésors d’au-delà des mers afflueront vers toi,
vers toi viendront les richesses des nations.
En grand nombre, des chameaux t’envahiront,
de jeunes chameaux de Madiane et d’Épha.
Tous les gens de Saba viendront,
apportant l’or et l’encens ;
ils annonceront les exploits du Seigneur.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 71 (72), 1-2, 7-8, 10-11, 12-13)
R/ Toutes les nations, Seigneur,
se prosterneront devant toi. (cf. Ps 71,11)
Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !
En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !
Les rois de Tarsis et des Îles apporteront des présents.
Les rois de Saba et de Seba feront leur offrande.
Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.
Il délivrera le pauvre qui appelle
et le malheureux sans recours.
Il aura souci du faible et du pauvre,
du pauvre dont il sauve la vie.
Deuxième lecture
« Il est maintenant révélé que les nations sont associées au même héritage, au partage de la même promesse » (Ep 3, 2-3a.5-6)
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens
Frères,
vous avez appris, je pense,
en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour vous :
par révélation, il m’a fait connaître le mystère.
Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance
des hommes des générations passées,
comme il a été révélé maintenant
à ses saints Apôtres et aux prophètes,
dans l’Esprit.
Ce mystère,
c’est que toutes les nations sont associées au même héritage,
au même corps,
au partage de la même promesse,
dans le Christ Jésus,
par l’annonce de l’Évangile.
– Parole du Seigneur.
Évangile
Nous sommes venus d’Orient adorer le roi (Mt 2, 1-12)
Alléluia. Alléluia.
Nous avons vu son étoile à l’orient,
et nous sommes venus adorer le Seigneur.
Alléluia. (cf. Mt 2, 2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jésus était né à Bethléem en Judée,
au temps du roi Hérode le Grand.
Or, voici que des mages venus d’Orient
arrivèrent à Jérusalem
et demandèrent :
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu son étoile à l’orient
et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »
En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé,
et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple,
pour leur demander où devait naître le Christ.
Ils lui répondirent :
« À Bethléem en Judée,
car voici ce qui est écrit par le prophète :
Et toi, Bethléem, terre de Juda,
tu n’es certes pas le dernier
parmi les chefs-lieux de Juda,
car de toi sortira un chef,
qui sera le berger de mon peuple Israël. »
Alors Hérode convoqua les mages en secret
pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant :
« Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant.
Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer
pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »
Après avoir entendu le roi, ils partirent.
Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient
les précédait,
jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit
où se trouvait l’enfant.
Quand ils virent l’étoile,
ils se réjouirent d’une très grande joie.
Ils entrèrent dans la maison,
ils virent l’enfant avec Marie sa mère ;
et, tombant à ses pieds,
ils se prosternèrent devant lui.
Ils ouvrirent leurs coffrets,
et lui offrirent leurs présents :
de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode,
ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.
– Acclamons la Parole de Dieu.
« Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 35-42)
Lectures de la messe
Première lecture
Quiconque est né de Dieu ne commet pas de péché (1 Jn 3, 7-10)
Lecture de la première lettre de saint Jean
Petits enfants, que nul ne vous égare :
celui qui pratique la justice
est juste comme lui, Jésus, est juste ;
celui qui commet le péché est du diable,
car, depuis le commencement, le diable est pécheur.
C’est pour détruire les œuvres du diable
que le Fils de Dieu s’est manifesté.
Quiconque est né de Dieu
ne commet pas de péché,
car ce qui a été semé par Dieu demeure en lui :
il ne peut donc pas pécher,
puisqu’il est né de Dieu.
Voici comment se manifestent les enfants de Dieu
et les enfants du diable :
quiconque ne pratique pas la justice
n’est pas de Dieu,
et pas davantage celui qui n’aime pas son frère.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(97 (98), 1, 7-8, 9)
R/ La terre tout entière a vu
le salut de notre Dieu.
(cf. 97, 3)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
Que résonnent la mer et sa richesse,
le monde et tous ses habitants ;
que les fleuves battent des mains,
que les montagnes chantent leur joie.
Acclamez le Seigneur, car il vient
pour gouverner la terre,
pour gouverner le monde avec justice
et les peuples avec droiture !
Évangile
« Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 35-42)
Alléluia, Alléluia.
À bien des reprises, Dieu, dans le passé,
a parlé à nos pères par les prophètes ;
à la fin, en ces jours où nous sommes,
il nous a parlé par son Fils.
Alléluia. (cf. He 1, 1-2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jean le Baptiste se trouvait avec deux de ses disciples.
Posant son regard sur Jésus qui allait et venait, il dit :
« Voici l’Agneau de Dieu. »
Les deux disciples entendirent ce qu’il disait,
et ils suivirent Jésus.
Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient,
et leur dit :
« Que cherchez-vous ? »
Ils lui répondirent :
« Rabbi – ce qui veut dire : Maître –,
où demeures-tu ? »
Il leur dit :
« Venez, et vous verrez. »
Ils allèrent donc,
ils virent où il demeurait,
et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.
C’était vers la dixième heure, (environ quatre heures de l’après-midi).
André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples
qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus.
Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit :
« Nous avons trouvé le Messie » – ce qui veut dire : Christ.
André amena son frère à Jésus.
Jésus posa son regard sur lui et dit :
« Tu es Simon, fils de Jean ;
tu t’appelleras Kèphas » – ce qui veut dire : Pierre.
– Acclamons la Parole de Dieu.
« Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 35-42) Nous te cherchions, Seigneur Jésus, Nous t’avons longtemps attendu, Nous avions soif de ton visage : O seul désir pour notre foi Qu’un long regard posé sur toi. Comme une source en jaillissant Remplirait la nuit de son chant, Tu nous redis le nom du Père : Révélation de cet Amour Qui te possède au premier jour. Ce qui commence là sans bruit L’oblation du grain pour le fruit, Qui parmi nous peut le comprendre ? Voici le pain, voici le vin Déjà remis entre nos mains. Vers quelle joie nous conduis-tu, Au-delà du Fils apparu, Nuit de Noël et nuit de Pâques ? Vers l’éternelle Eucharistie Qui chante au sein du Dieu de vie. CFC Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29-34)
Lectures de la messe
Première lecture
« Quiconque demeure en lui ne pèche pas » (1 Jn 2, 29 – 3, 6)
Lecture de la première lettre de saint Jean
Bien-aimés,
puisque vous savez que lui, Jésus, est juste,
reconnaissez que celui qui pratique la justice
est, lui aussi, né de Dieu.
Voyez quel grand amour nous a donné le Père
pour que nous soyons appelés enfants de Dieu
– et nous le sommes.
Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas :
c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
Bien-aimés,
dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,
mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.
Nous le savons : quand cela sera manifesté,
nous lui serons semblables
car nous le verrons tel qu’il est.
Et quiconque met en lui une telle espérance
se rend pur comme lui-même est pur.
Qui commet le péché transgresse la loi ;
car le péché, c’est la transgression.
Or, vous savez que lui, Jésus,
s’est manifesté pour enlever les péchés,
et qu’il n’y a pas de péché en lui.
Quiconque demeure en lui ne pèche pas ;
quiconque pèche ne l’a pas vu et ne le connaît pas.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(97 (98), 1, 3cd-4, 5-6)
R/ La terre tout entière a vu
le salut de notre Dieu. (cf. 97, 3)
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.
La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !
Jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !
Évangile
« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29-34)
Alléluia, Alléluia.
Le Verbe s’est fait chair,
il a établi parmi nous sa demeure.
À tous ceux qui l’ont reçu,
il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Alléluia. (cf. Jn 1, 14a.12a)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui,
Jean le Baptiste déclara :
« Voici l’Agneau de Dieu,
qui enlève le péché du monde ;
c’est de lui que j’ai dit :
L’homme qui vient derrière moi
est passé devant moi,
car avant moi il était.
Et moi, je ne le connaissais pas ;
mais, si je suis venu baptiser dans l’eau,
c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. »
Alors Jean rendit ce témoignage :
« J’ai vu l’Esprit
descendre du ciel comme une colombe
et il demeura sur lui.
Et moi, je ne le connaissais pas,
mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit :
“Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer,
celui-là baptise dans l’Esprit Saint.”
Moi, j’ai vu, et je rends témoignage :
c’est lui le Fils de Dieu. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
« Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29-34) Cette désignation de l’Agneau de Dieu par Jean-Baptiste vient offrir le sens de la fraction du pain durant l’Eucharistie. Christ présent sur l’autel est la victime innocente immolée et donnée pour enlever le péché du monde et apporter le Salut à tous les hommes. Il se donne en partage pour rassembler les enfants de Dieu dispersés et les unir au Père.
Saint Basile le Grand
Saint Basile le Grand
Moine, évêque de Césarée de Cappadoce, docteur de l’Église (+ 379)
Basile de Césarée et Grégoire de Nazianze sont tous deux nés en Cappadoce. Basile dans une famille de dix enfants qui deviendront presque tous des saints. Saint Grégoire est né dans le foyer d’un juif converti qui deviendra évêque. Ils se rencontrent à Athènes, lors de leurs études, et désormais ils se lient d’une grande amitié. La même foi et le même désir de perfection animent les deux étudiants. De retour en Cappadoce, ils font des projets monastiques, mais l’Eglise a besoin d’évêques dynamiques en cette période troublée par les hérésies. Basile devient évêque de Césarée. Grégoire, évêque de Nazianze, le siège épiscopal de son père, puis de Constantinople. La forte personnalité de Basile en fait un évêque de premier plan qui défend la foi trinitaire. Il rédige également des règles monastiques, qui sont encore en vigueur dans les monastères « basiliens ». Saint Grégoire est plus fragile. Chassé de Constantinople, il finira solitaire, composant d’admirables poèmes que la liturgie utilise encore.
– Saints Basile le Grand et Grégoire Nazianze, évêques et docteurs de l’Eglise (VaticanNews)
Mémoire des saints Basile le Grand et Grégoire de Naziance, évêques et docteurs de l’Église. Basile, évêque de Césarée en Cappadoce, appelé Grand pour sa doctrine et sa sagesse, enseigna aux moines la méditation des Écritures, le labeur de l’obéissance et la charité fraternelle. Il organisa leur vie par des règles qu’il avait lui-même rédigées. Par ses écrits excellents, il instruisit les fidèles et se distingua par son souci pastoral des pauvres et des malades. Il mourut le premier janvier 379. Grégoire, son ami, évêque successivement de Sasimes, de Constantinople et de Naziance, défendit avec beaucoup d’ardeur la divinité du Verbe, ce qui lui valut d’être appelé le Théologien. Il mourut le 25 janvier 390. L’Église se réjouit de célébrer la mémoire conjointe de si grands docteurs.
Martyrologe romain
Sainte Mère du Rédempteur
Prière à Marie, Reine de la Paix
Marie, mère de la Paix
Paul Arsenault, o.m.i.
En ces temps de violence,
devant mon avenir incertain, je suis inquiet, j’ai peur.
Je cherche le chemin de la paix.
Au milieu de tant de prophéties de malheur
et si peu de messages de joie,
j’ai besoin d’entendre celui qui a dit:
« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. »
Apprends-moi, Marie, à cesser de me troubler;
apprends-moi à vivre en paix.
Mère de la paix, j’aime te regarder
et voir que les humbles jouissent de la paix.
J’aime te prier et t’entendre me dire:
« Grâce et paix de la part de Dieu. »
J’aime me laisser guider par toi:
tu me conduis à celui qui est PAIX.
Prie pour moi, ton enfant,
que la paix du Christ entre dans mon coeur. Amen.