Lectures de la messe

Première lecture

« Un ami fidèle n’a pas de prix » (Si 6, 5-17)

Lecture du livre de Ben Sira le Sage

La parole agréable attire de nombreux amis,
le langage aimable attire de nombreuses gentillesses.
De bonnes relations,
tu peux en avoir avec beaucoup de monde ;
mais des conseillers ?
n’en choisis qu’un seul entre mille !
Si tu veux acquérir un ami,
acquiers-le en le mettant à l’épreuve ;
n’aie pas trop vite confiance en lui.
Il y a celui qui est ton ami quand cela lui convient,
mais qui ne reste pas avec toi au jour de ta détresse.
Il y a celui qui d’ami se transforme en ennemi,
et qui va divulguer, pour ta confusion, ce qui l’oppose à toi.
Il y a celui qui est ton ami pour partager tes repas,
mais qui ne reste pas avec toi au jour de ta détresse.
Quand tout va bien pour toi,
il est comme un autre toi-même
et commande avec assurance à tes domestiques ;
mais si tu deviens pauvre, il est contre toi,
et il se cache pour t’éviter.
Tes ennemis, tiens-les à distance ;
avec tes amis, sois sur tes gardes.
Un ami fidèle, c’est un refuge assuré,
celui qui le trouve a trouvé un trésor.
Un ami fidèle n’a pas de prix,
sa valeur est inestimable.
Un ami fidèle est un élixir de vie
que découvriront ceux qui craignent le Seigneur.
Celui qui craint le Seigneur choisit bien ses amis,
car son compagnon lui ressemblera.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 118 (119), 12.16, 18.27, 34-35)

R/ Guide-moi, Seigneur,
sur la voie de tes volontés.
(Ps 118, 35a)

Toi, Seigneur, tu es béni :
apprends-moi tes commandements.
Je trouve en tes commandements mon plaisir,
je n’oublie pas ta parole.

Ouvre mes yeux,
que je contemple les merveilles de ta loi.
Montre-moi la voie de tes préceptes,
que je médite sur tes merveilles.

Montre-moi comment garder ta loi,
que je l’observe de tout cœur.
Guide-moi sur la voie de tes volontés,
là, je me plais.

Évangile

« Ce que Dieu a uni, que personne ne le sépare ! » (Mc 10, 1-12)

Alléluia. Alléluia.
Ta parole, Seigneur, est vérité ;
dans cette vérité, sanctifie-nous.
Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus arriva dans le territoire de la Judée,
au-delà du Jourdain.
De nouveau, des foules s’assemblèrent près de lui,
et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait.
Des pharisiens l’abordèrent
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare ! »
De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Lectures de la messe

Première lecture

« Ne tarde pas à te retourner vers le Seigneur » (Si 5, 1-8)

Lecture du livre de Ben Sira le Sage

Ne t’appuie pas sur tes richesses,
ne dis pas : « Elles me suffisent. »
Ne te laisse pas entraîner par ton instinct et ta force
à suivre les désirs de ton cœur.
Ne dis pas : « Qui m’en imposera ? »,
car le Seigneur ne manquerait pas de te châtier.
Ne dis pas : « J’ai péché, et rien ne m’est arrivé »,
car le Seigneur sait attendre longtemps.
Ne sois pas assuré du pardon
au point d’entasser péché sur péché.
Ne dis pas : « Sa miséricorde est grande,
il pardonnera bien tous mes péchés »,
car, en lui, il y a pitié mais aussi colère ;
son indignation s’abattra sur les pécheurs.
Ne tarde pas à te retourner vers le Seigneur,
ne remets pas ta décision de jour en jour ;
car brusquement éclatera la colère du Seigneur,
et à l’heure du châtiment, tu seras anéanti.
Ne t’appuie pas sur des richesses injustement acquises :
elles ne te serviront de rien au jour de l’adversité.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 1, 1-2, 3, 4.6)

R/ Heureux est l’homme
qui met sa foi dans le Seigneur.
(Ps 39, 5a)

Heureux est l’homme
qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre
planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.

Évangile

« Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains » (Mc 9, 41-50)

Alléluia. Alléluia.
Accueillez la parole de Dieu :
pour ce qu’elle est réellement :
non pas une parole d’hommes,
mais la parole de Dieu.
Alléluia. (cf. 1 Th 2, 13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Celui qui vous donnera un verre d’eau
au nom de votre appartenance au Christ,
amen, je vous le dis,
il ne restera pas sans récompense.

Celui qui est un scandale, une occasion de chute,
pour un seul de ces petits qui croient en moi,
mieux vaudrait pour lui
qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes,
et qu’on le jette à la mer.
Et si ta main est pour toi une occasion de chute,
coupe-la.
Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains,
là où le feu ne s’éteint pas.
Si ton pied est pour toi une occasion de chute,
coupe-le.
Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
Si ton œil est pour toi une occasion de chute,
arrache-le.
Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,
là où le ver ne meurt pas
et où le feu ne s’éteint pas.
Chacun sera salé au feu.
C’est une bonne chose que le sel ;
mais s’il cesse d’être du sel,
avec quoi allez-vous lui rendre de la saveur ?
Ayez du sel en vous-mêmes,
et vivez en paix entre vous. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Lectures de la messe

Première lecture

« Ceux qui aiment la sagesse sont aimés du Seigneur » (Si 4, 11-19)

Lecture du livre de Ben Sira le Sage

La sagesse conduit ses fils à la grandeur,
elle prend soin de ceux qui la cherchent.
L’aimer, c’est aimer la vie ;
ceux qui la cherchent dès l’aurore seront comblés de bonheur ;
celui qui la possède obtiendra la gloire en héritage ;
là où il entre, le Seigneur donne sa bénédiction.
Ceux qui rendent un culte à la sagesse célèbrent le Dieu saint,
ceux qui l’aiment sont aimés du Seigneur ;
celui qui l’écoute jugera les nations,
celui qui s’attache à elle sera en sécurité dans sa demeure.
S’il se confie en elle, il en prendra possession,
et tous ses descendants la recevront en héritage.
Pour commencer, elle le conduira par des chemins sinueux,
elle fera venir sur lui la peur et l’appréhension,
elle le tourmentera par la sévérité de son éducation,
jusqu’à ce qu’elle puisse lui faire confiance ;
elle l’éprouvera par ses exigences.
Puis elle reviendra tout droit vers lui,
elle le comblera de bonheur
en lui dévoilant ses secrets.
Mais s’il s’égare loin d’elle, elle l’abandonnera
et le laissera aller à sa perte.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 118 (119), 165.168, 171-172, 174-175)

R/ Grande est la paix de qui aime ta loi, Seigneur. (Ps 118, 165a)

Grande est la paix de qui aime ta loi ;
jamais il ne trébuche.
J’observe tes exigences et tes préceptes :
toutes mes voies sont devant toi.

Que chante sur mes lèvres ta louange,
car tu m’apprends tes commandements.
Que ma langue redise tes promesses,
car tout est justice en tes volontés.

J’ai le désir de ton salut, Seigneur :
ta loi fait mon plaisir.
Que je vive et que mon âme te loue !
Tes décisions me soient en aide !

Évangile

« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Mc 9, 38-40)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alléluia. (Jn 14, 6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jean, l’un des Douze, disait à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu’un
expulser les démons en ton nom ;
nous l’en avons empêché,
car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
Jésus répondit :
« Ne l’en empêchez pas,
car celui qui fait un miracle en mon nom
ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
celui qui n’est pas contre nous
est pour nous. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Lectures de la messe

Première lecture

« Prépare-toi à subir l’épreuve » (Si 2, 1-11)

Lecture du livre de Ben Sira le Sage

Mon fils,
si tu viens te mettre au service du Seigneur,
prépare-toi à subir l’épreuve ;
fais-toi un cœur droit, et tiens bon ;
ne t’agite pas à l’heure de l’adversité.
Attache-toi au Seigneur, ne l’abandonne pas,
afin d’être comblé dans tes derniers jours.
Toutes les adversités, accepte-les ;
dans les revers de ta pauvre vie, sois patient ;
car l’or est vérifié par le feu,
et les hommes agréables à Dieu, par le creuset de l’humiliation.
Dans les maladies comme dans le dénuement, aie foi en lui.
Mets ta confiance en lui, et il te viendra en aide ;
rends tes chemins droits, et mets en lui ton espérance.
Vous qui craignez le Seigneur, comptez sur sa miséricorde,
ne vous écartez pas du chemin, de peur de tomber.
Vous qui craignez le Seigneur, ayez confiance en lui,
et votre récompense ne saurait vous échapper.
Vous qui craignez le Seigneur, espérez le bonheur,
la joie éternelle et la miséricorde :
ce qu’il donne en retour est un don éternel, pour la joie.
Considérez les générations passées et voyez :
Celui qui a mis sa confiance dans le Seigneur,
a-t-il été déçu ?
Celui qui a persévéré dans la crainte du Seigneur,
a-t-il été abandonné ?
Celui qui l’a invoqué,
a-t-il été méprisé ?
Car le Seigneur est tendre et miséricordieux,
il pardonne les péchés,
et il sauve au moment de la détresse.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 36 (37), 3-4, 18-19, 27-28ab, 39-40ac)

R/ Dirige ton chemin vers le Seigneur,
fais-lui confiance, et lui, il agira.
(Ps 36, 5)

Fais confiance au Seigneur, agis bien,
habite la terre et reste fidèle ;
mets ta joie dans le Seigneur :
il comblera les désirs de ton cœur.

Il connaît les jours de l’homme intègre
qui recevra un héritage impérissable.
Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;
aux temps de famine, il sera rassasié.

Évite le mal, fais ce qui est bien,
et tu auras une habitation pour toujours,
car le Seigneur aime le bon droit,
il n’abandonne pas ses amis.

Le Seigneur est le salut pour les justes,
leur abri au temps de la détresse.
Le Seigneur les aide et les délivre,
car ils cherchent en lui leur refuge.

Évangile

« Le Fils de l’homme est livré. Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous » (Mc 9, 30-37)

Alléluia. Alléluia.
Que la croix du Seigneur soit ma seule fierté !
Par elle, le monde est crucifié pour moi,
et moi pour le monde.
Alléluia. (Ga 6, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
car il enseignait ses disciples en leur disant :
« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront
et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l’interroger.

Ils arrivèrent à Capharnaüm,
et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient,
car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu’un veut être le premier,
qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d’eux,
l’embrassa, et leur dit :
« Quiconque accueille en mon nom
un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille,
ce n’est pas moi qu’il accueille,
mais Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« Avant toute chose fut créée la sagesse » (Si 1, 1-10)

remière lecture

« Avant toute chose fut créée la sagesse » (Si 1, 1-10)

Lecture du livre de Ben Sira le Sage

Toute sagesse vient du Seigneur,
et demeure auprès de lui pour toujours.
Le sable des mers, les gouttes de la pluie,
et les jours de l’éternité,
qui pourra en faire le compte ?
La hauteur du ciel, l’étendue de la terre,
la profondeur de l’abîme,
qui pourra les évaluer ?
Avant toute chose fut créée la sagesse ;
et depuis toujours, la profondeur de l’intelligence.
La source de la sagesse,
c’est la parole de Dieu au plus haut des cieux.
Ses chemins sont les commandements éternels.
La racine de la sagesse, qui en a eu la révélation,
et ses subtilités, qui en a eu la connaissance ?
 La science de la sagesse, à qui fut-elle manifestée,
et qui a profité de sa grande expérience ?

Il n’y a qu’un seul être sage et très redoutable,
celui qui siège sur son trône.
C’est le Seigneur, lui qui a créé la sagesse ;
il l’a vue et mesurée,
il l’a répandue sur toutes ses œuvres,
parmi tous les vivants, dans la diversité de ses dons,
et ceux qui aiment Dieu en ont été comblés.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 92 (93), 1abc, 1d-2, 5)

R/ Le Seigneur est roi ;
il s’est vêtu de magnificence.
(Ps 92, 1ab)

Le Seigneur est roi ;
il s’est vêtu de magnificence,
le Seigneur a revêtu sa force.

Et la terre tient bon, inébranlable ;
dès l’origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.

Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.

Évangile

« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (Mc 9, 14-29)

Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean,
descendirent de la montagne ;
en rejoignant les autres disciples,
ils virent une grande foule qui les entourait,
et des scribes qui discutaient avec eux.
Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite,
et les gens accouraient pour le saluer.
Il leur demanda :
« De quoi discutez-vous avec eux ? »
Quelqu’un dans la foule lui répondit :
« Maître, je t’ai amené mon fils,
il est possédé par un esprit qui le rend muet ;
cet esprit s’empare de lui n’importe où,
il le jette par terre,
l’enfant écume, grince des dents
et devient tout raide.
J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit,
mais ils n’en ont pas été capables. »
Prenant la parole, Jésus leur dit :
« Génération incroyante,
combien de temps resterai-je auprès de vous ?
Combien de temps devrai-je vous supporter ?
Amenez-le-moi. »
On le lui amena.
Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ;
l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père :
« Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? »
Il répondit :
« Depuis sa petite enfance.
Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau
pour le faire périr.
Mais si tu peux quelque chose,
viens à notre secours, par compassion envers nous ! »
Jésus lui déclara :
« Pourquoi dire : “Si tu peux”… ?
Tout est possible pour celui qui croit. »
Aussitôt le père de l’enfant s’écria :
« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »
Jésus vit que la foule s’attroupait ;
il menaça l’esprit impur, en lui disant :
« Esprit qui rends muet et sourd,
je te l’ordonne, sors de cet enfant
et n’y rentre plus jamais ! »
Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions,
l’esprit sortit.
L’enfant devint comme un cadavre,
de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva,
et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison,
ses disciples l’interrogèrent en particulier :
« Pourquoi est-ce que nous,
nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »
Jésus leur répondit :
« Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir,
sauf la prière. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Saint Polycarpe, évêque de Smyrne et martyr

Saint Polycarpe, évêque de Smyrne et martyr

Il naît en 69-70 de parents chrétiens. Il apprend les enseignements du Christ des apôtres  et devient disciple de Jean. C’est son disciple Irénée, puis évêque de Lyon, qui le raconte ainsi que l’historien  Eusèbe de Césarée : « Polycarpe non seulement fut éduqué par les Apôtres  mais aussi   vécut avec nombreux de ceux  qui avaient vu le Seigneur ; mais il fut aussi  établi par les Apôtres en Asie comme évêque  de l’Eglise de Smyrne » (Adversus Haereses III, 3,4 ; Historia ecclesiastica IV, 14, 3,4,). C’est aussi le témoignage d’un certain Marcianus, témoin oculaire de son martyre. Le Martyrium Polycarpi, considéré par beaucoup de personnes comme le plus ancien et le plus authentique  des Actes des Martyrs. Il s’agit de la première œuvre  où est défini martyr celui qui meurt  à cause de la foi. Durant son long épiscopat, Polycarpe  se distingue par son zèle  dans la sauvegarde fidèle de  la doctrine des Apôtres, dansa la diffusion  de l’Evangile parmi les païens  et dans le combat contre  les hérésies. Irénée le décrit comme un prédicateur patient  et affable, de grande sollicitude envers les veuves et les esclaves.

L’amitié dans l’épiscopat avec Ignace d’Antioche

En 107 Polycarpe accueille à Smyrne  Ignace  d’Antioche, de passage et sous escorte, vers Rome  pour y être jugé. Sont célèbres les sept lettres que Ignace adresse aux églises tout au long de son voyage ; les quatre premières  partent justement de Smyrne. De Troade, ensuite, il écrit aux fidèles de Smyrne  et à leur évêque Polycarpe en le chargeant de transmettre à l’Eglise d’Antioche  son dernier  souvenir  et en le décrivant comme un bon pasteur et un combattant pour  la cause du Christ. Et c’est à Polycarpe que les Philippiens demandent de recueillir  les lettres d’Ignace. L’évêque de   Smyrne  leur envoie  ce qu’ils lui demandent  ensemble avec sa propre missive pour les exhorter à servir Dieu dans la crainte, à croire  en Lui, à espérer dans la résurrection, à marcher dans le chemin de la grâce, en ayant toujours  devant les yeux  l’exemple des martyrs et surtout  celui d’Ignace.   La Lettre aux Philippiens d’Ignace est très connue ; parvenue jusqu’à nos jours, elle est particulièrement importante pour les notices historiques  qu’on peut y tirer, pour les dogmes, pour les principales vérités de la foi qui y sont rappelées. Vers la fin de 154, Polycarpe  part  pour Rome, comme représentant des chrétiens de l’Asie  mineure pour traiter avec le pape Anicet  de diverses questions, principalement  celle de la  date de Pâques : dans les églises  orientales  elle est célébrée le 14 du mois juif de Nisan, dans la capitale de l’Empire le dimanche suivant. On  ne parvient pas à un accord, mais  les relations entre les églises restent amicales.

Martyr à 86 ans

Sous l’empereur  Antonin Pio  éclatent les persécutions également à Smyrne. Polycarpe est arrêté. Les Actes de son martyre  racontent qu’il « est conduit devant le proconsul, ce dernier ….chercha à le convaincre de renier sa foi en disant « Pense à ton âge … et change  d’idée, jure et je te libère .Maudis  le Christ ». Polycarpe répondit : » Depuis 86 ans  que je le sers, et il ne m’a jamais fait aucun mal. Comment pourrais-je renier mon roi et mon sauveur ? … j’en suis très convaincu. Je suis chrétien ». On décide pour lui le bûcher, mais il reste indemne  parmi les flammes du bûcher, il est poignardé « Ces faits, lit-on dans  le Martyrium Polycarpi,  concernent le bienheureux  Polycarpe  qui, avec ceux de Philadelphie, fut le douzième à subir le Martyre  à Smyrne. Le bienheureux Polycarpe  a rendu  témoignage le deuxième jour  de xanthique, le septième jour avant les calendes  de mars, un jour du Grand Sabbat, à la huitième heure. Il fut arrêté par Hérode, sous le pontificat de Philippe  de Tralles  et  le proconsulat de Statius Quadratus, mais sous le règne éternel de notre Seigneur Jésus-Christ ». La date du martyre de Polycarpe est donc certaine, c’était le 23 février  de l’an 155.

 

Fête : Chaire de Saint Pierre

Le mardi 22 février 2022

1 P 5, 1-4 Ps 22 Mt 16, 13-19

« Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »

Nous fêtons aujourd’hui « la chaire de Pierre. » C’est après une nuit entière passée en prière que Jésus désigne ses disciples. Cette prière s’exerce dans l’humilité, c’est la prière du Fils bien-aimé du Père. Elle est faite par Celui qui ne fait qu’un avec son Père. A Césarée de Philippe, Jésus demande à ses apôtres ce que les gens disent de lui. Il ne semble pas être surpris par les opinions des gens, il ne s’attarde pas à les démentir. Un saut sera à réaliser par les disciples, il ne vient pas de la chair ni du sang, mais il est un don de Dieu. Nous avons conscience que la foi est une réalité toute intérieure, une fidélité à ce que nous dit l’Esprit Saint. Il nous faut l’accueillir avec une lumière intérieure qui naît de la foi. Ceux qui ont fait ce saut de la foi sont surpris d’avoir pu vivre aussi longtemps sans la lumière et la force qui proviennent de la foi en Jésus. La foi nous donne une relation personnelle avec Dieu. Chacun découvre Jésus par des voies bien différentes. Jésus demande aux disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » C’est à partir de sa pauvreté que Pierre reconnaît Jésus.

« Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux ».

Jésus corrige en profondeur l’idée de Messie considéré comme un chef politique. Jésus de Nazareth est le Messie attendu. Une assurance étonnante est donnée à Pierre. Quelles que soient les tempêtes, nous aurons en lui un roc inébranlable. Pierre sera témoin de la Passion du Christ, il communiera à la gloire qui va se révéler. Le fondement de la primauté de Pierre est bâti sur sa faiblesse. Il comprendra que la conversion de l’humanité se fait à partir de l’intérieur. Il nous faut, à la suite de Jésus et dans son Amour, laisser convertir nos forces de mort en forces de vie. La tendresse de Jésus transparaît à travers les paroles pleines de miséricorde qu’il adresse à Pierre. La foi est un Don de Dieu qui demeure et Pierre aura la mission d’affermir ses frères. Les gens ont encore les opinions les plus diverses au sujet de Jésus : un prophète, un grand maître. La situation n’a pas changé.

Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. » Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

La confession de la foi en Jésus sera un trait particulier qui valut à Simon le surnom de Pierre. La foi de Pierre est la foi de l’Église, elle est un Don de Dieu qui demeure. Pierre a la mission d’affermir ses frères, d’établir la communion d’Amour vainqueur de toutes peurs. Au bord du lac Pierre sera devant la tendresse du cœur de Jésus. Devant la quantité de poisson prise, il se jettera à la mer pour rejoindre Jésus plus vite. Jésus lui dira : « M’aimes-tu plus que ceux-ci ? Pais mes agneaux, pais mes brebis. » La transformation de l’amour se fait dans l’humilité du cœur. La communion va s’exprimer dans la différence des apôtres unis à Simon. Jésus invite le pêcheur de Galilée à devenir le Rocher sur lequel sera fondée l’Eglise. C’est à Pierre, si défaillant à certaines heures, que Jésus confie son Eglise. Quelles que soient les tempêtes il sera un roc inébranlable. L’Eglise sera dans une assurance étonnante. « J’ai prié pour toi pour que ta foi ne sombre pas. » Pierre est témoin de la Passion du Christ, il communiera à la gloire qui va se révéler.

Nous demandons la grâce d’une foi de plus en plus vivante et confiante, adhésion à l’Amour infini.

Saint Pierre Damien

Saint Pierre Damien

évêque d’Ostie, docteur de l’Église (+ 1072)

Confesseur et Docteur de l’Église.
Il est originaire de Ravenne. Dernier enfant d’une famille pauvre, orphelin très jeune, souvent maltraité, il connut la faim dans son enfance. Tout en gardant les porcs, il étudie et cet écrivain-né est aidé par son frère Damien qui lui donne la possibilité de faire de brillantes études, ce pourquoi il prendra son nom. Très doué, il est d’abord enseignant, rhéteur riche et prestigieux. La rencontre de deux ermites l’amène dans un petit ermitage fondé selon l’idéal de saint Romuald. Il s’y voue à la prière, à l’ascèse, à l’étude des Saintes Écritures, à la contemplation, à la prédication aussi. Son monastère lui demande d’être un maître en exégèse en même temps qu’il est un maître de la vie spirituelle. Nommé prieur à Font-Avellane, il est en relation avec les grands monastères de son époque, comme Cluny ou le Mont-Cassin. L’Église connaît une période difficile où bon nombre de clercs, de prêtres et de moines, mènent une vie débauchée, en tout cas relâchée. En 1057, il est nommé cardinal-évêque d’Ostie et chargé de mission à Milan, Cluny, Francfort, etc … Il soutient les papes dans leur action réformatrice, mais Léon IX est obligé de le tenir à l’écart à cause de plusieurs évêques. Plus tard, les papes suivants lui donneront d’importantes missions officielles de conciliation et de réforme. Ses écrits spirituels, ouvrages, lettres et sermons ont fait de lui un docteur de l’Église.

Lecture de la messe

Première lecture
« Je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre » (Gn 9, 1-13)
Lecture du livre de la Genèse

Dieu bénit Noé et ses fils. Il leur dit :
« Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre.
Vous serez la crainte et la terreur
de tous les animaux de la terre,
de tous les oiseaux du ciel,
de tout ce qui va et vient sur le sol,
et de tous les poissons de la mer :
ils sont livrés entre vos mains.
Tout ce qui va et vient, tout ce qui vit
sera votre nourriture ;
comme je vous avais donné l’herbe verte,
je vous donne tout cela.
Mais, avec la chair, vous ne mangerez pas
le principe de vie, c’est-à-dire le sang.
Quant au sang, votre principe de vie,
j’en demanderai compte à tout animal
et j’en demanderai compte à tout homme ;
à chacun, je demanderai compte
de la vie de l’homme, son frère.
Si quelqu’un verse le sang de l’homme,
par l’homme son sang sera versé.
Car Dieu a fait l’homme à son image.
Et vous, soyez féconds, multipliez-vous,
devenez très nombreux sur la terre ;
oui, multipliez-vous ! »
Dieu dit encore à Noé et à ses fils :
« Voici que moi, j’établis mon alliance avec vous,
avec votre descendance après vous,
et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous :
les oiseaux, le bétail, toutes les bêtes de la terre,
tout ce qui est sorti de l’arche.
Oui, j’établis mon alliance avec vous :
aucun être de chair ne sera plus détruit par les eaux du déluge,
il n’y aura plus de déluge pour ravager la terre. »
Dieu dit encore :
« Voici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous,
et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous,
pour les générations à jamais :
je mets mon arc au milieu des nuages,
pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre. »

– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 101 (102), 16-18, 19-21, 22-23.29)
R/ Du ciel, le Seigneur regarde la terre. (Ps 101, 20b)

Les nations craindront le nom du Seigneur,
et tous les rois de la terre, sa gloire :
quand le Seigneur rebâtira Sion,
quand il apparaîtra dans sa gloire,
il se tournera vers la prière du spolié,
il n’aura pas méprisé sa prière.

Que cela soit écrit pour l’âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :
« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ;
du ciel, il regarde la terre
pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »

On publiera dans Sion le nom du Seigneur
et sa louange dans tout Jérusalem,
au rassemblement des royaumes et des peuples
qui viendront servir le Seigneur.
Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour,
et devant toi se maintiendra leur descendance.
Évangile
« Tu es le Christ. – Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Mc 8, 27-33)
Alléluia. Alléluia.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie.
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. Jn 6, 63c.68c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples,
vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe.
Chemin faisant, il interrogeait ses disciples :
« Au dire des gens, qui suis-je ? »
Ils lui répondirent :
« Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres, un des prophètes. »
Et lui les interrogeait :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Pierre, prenant la parole, lui dit :
« Tu es le Christ. »
Alors, il leur défendit vivement
de parler de lui à personne.
Il commença à leur enseigner
qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté
par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, trois jours après, il ressuscite.
Jésus disait cette parole ouvertement.
Pierre, le prenant à part,
se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna
et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre :
« Passe derrière moi, Satan !
Tes pensées ne sont pas celles de Dieu,
mais celles des hommes. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« L’aveugle se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté » (Mc 8, 22-26)

Évangile

« L’aveugle se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté » (Mc 8, 22-26)

Alléluia. Alléluia.
Que le Père de notre Seigneur Jésus Christ
ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur,
pour que nous percevions l’espérance que donne son appel.
Alléluia. (cf. Ep 1, 17-18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus et ses disciples arrivèrent à Bethsaïde.
Des gens lui amènent un aveugle
et le supplient de le toucher.
Jésus prit l’aveugle par la main
et le conduisit hors du village.
Il lui mit de la salive sur les yeux
et lui imposa les mains.
Il lui demandait :
« Aperçois-tu quelque chose ? »
Levant les yeux, l’homme disait :
« J’aperçois les gens :
ils ressemblent à des arbres
que je vois marcher. »
Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains
sur les yeux de l’homme ;
celui-ci se mit à voir normalement,
il se trouva guéri,
et il distinguait tout avec netteté.
Jésus le renvoya dans sa maison en disant :
« Ne rentre même pas dans le village. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

les 7 fondateurs des Servites

Saint Alexis Falconieri

Et les fondateurs des Servites (+ 1310)

Alexis Falconieri est l’un des sept marchands florentins qui se libérèrent des servitudes de leur négoce pour vivre au service de l’Église, à l’image de la Mère de Dieu, dans la prière et dans l’apostolat. Ordre des servites de Marie Ils étaient grands amis, ils avaient tous de trente à trente-cinq ans quand ils se retirèrent, silencieux, se construisant des huttes de bois dans la forêt, s’adonnant à la prière et au travail de leurs mains. A tour de rôle, ils prenaient la besace et se faisaient mendiants pour s’assimiler à la classe la plus pauvre et récolter beaucoup d’humiliations de la part de ceux qui se souvenaient de leurs richesses anciennes. Ils n’avaient jamais songé à fonder un ordre de religieux, mais Rome le leur imposa et ce fut leur dévotion à la Sainte Mère de Dieu qui leur fit donner le nom de « servites » ou « serviteurs de Marie. »
Comme un même lien de vraie fraternité avait uni ces sept hommes durant leur vie, ainsi la postérité les embrassa dans une seule et même vénération.

Béatitudes  Luc 6, 17.20-26

06 TOC – Béatitudes  Luc 6, 17.20-26

 

Les béatitudes. Que sont essentiellement les béatitudes ? Les béatitudes ne sont pas des commandements, ce n’est pas que le Seigneur nous commande de pleurer, de souffrir, d’avoir faim… Ce sont des paroles de promesse et elles servent en même temps à notre discernement, devenant ainsi des paroles d’orientation ; elles regardent vers le futur en tant que promesses, mais aussi le présent, elles sont une réalité vécue actuellement.

En écoutant les Béatitudes selon Saint Luc, nous posons certainement des questions : Que nous dit-il du mystère de Dieu et du mystère de notre propre vie d’aujourd’hui ? Nous allons méditer les Béatitudes à travers les 2 versets dans l’Evangile d’aujourd’hui.

  1. « Heureux vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous».

Ils ne sont pas heureux parce qu’ils sont pauvres, mais parce qu’ils savent que Dieu est là pour eux. Sous une forme cachée, le Royaume est déjà là en la personne de Jésus. Le pauvre est celui qui est dans le besoin, éprouve la faim, est dans la peine. Fragile et vulnérable, il vit dans le manque, et espère l’aide de ses frères les hommes, il croit et espère en Dieu. Ici, n’est-ce pas un appel à la solidarité qui nous introduit dans : « Heureux, vous qui avez faim maintenant car vous serez rassasiés ».

  1. « Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! »

Ils ne sont pas malheureux à cause de leurs richesses, mais parce qu’ils n’attendent plus rien de Dieu ou des autres, parce qu’ils referment leurs mains sur leur avoir, ont mis leur consolation dans la sécurité humaine : finalement, ils n’ont pas faim de Dieu. Ils se contentent de l’immédiat, profitent avec avidité de tout ce que la vie peut leur offrir et n’ont plus cet espace de désir que Dieu seul peut combler. Leur individualisme les replie sur eux-mêmes, les ferme aux autres, finalement, ils n’adorent qu’eux-mêmes.

Malheureux, heureux ? Nous sommes tout cela à la fois. La ligne de séparation est extrêmement franchissable. Non seulement nous pouvons la franchir, mais la Bonne Nouvelle dévoilée par Jésus nous invite à tenir bon, à rester ferme dans la foi et l’espérance malgré les tentations, les épreuves et les chûtes. Jésus nous invite à suivre son chemin même s’il conduit à la croix : la mort est dépassée par la vie éternelle.

Ce bonheur dont Jésus nous parle est pour aujourd’hui. Jésus enseigne que deux voies s’offrent à nous : celle qui conduit au bonheur et celle qui conduit au malheur. Ce choix implique de renoncer au bonheur immédiat, constitué par la satisfaction des besoins humains que sont le désir de richesse, de satiété, de notoriété.

Nous sommes appelés à faire un choix de la vie avec l’esprit d’amour de Jésus. La foi et l’espérance se vérifient dans les épreuves. Nous sommes aussi appelés à garder les yeux ouverts sur les rejetés, sur les maux de nos frères, en reconnaissant en eux le visage du Christ. Ce n’est que dans la confiance et l’amour, en laissant Dieu travailler et agir en nous que nous serons heureux.

Nous sommes invités à accueillir La Parole de Dieu d’aujourd’hui comme un appel à la conversion, un appel à mettre toute notre vie en accord avec l’Évangile des béatitudes. C’est à l’amour et à la miséricorde que nous serons reconnus comme disciples du Christ. Supplions-le Seigneur qu’il nous donne force et courage pour rester fidèles au témoignage qu’il attend de nous, puisqu’Il nous a choisis pour être ses disciples.

P Joseph Nguyên Xuân Hà

Musique : Chantez dans l’allégresse https://youtu.be/wDCDaXs2SZk

 

Mc 8,1-10

Texte de l’Évangile (Mc 8,1-10): En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule de gens, et qu’ils n’avaient pas de quoi manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit: «J’ai pitié de cette foule, car depuis trois jours déjà ils sont avec moi, et n’ont rien à manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en route; or, quelques-uns d’entre eux sont venus de loin». Ses disciples lui répondirent: «Où donc pourra-t-on trouver du pain pour qu’ils en mangent à leur faim, dans ce désert?». Il leur demanda: «Combien de pains avez-vous?». Ils lui dirent: «Sept».

Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent; et ils les distribuèrent à la foule. On avait aussi quelques petits poissons. Il les bénit et les fit distribuer aussi. Ils mangèrent à leur faim, et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.

 Saint Grégoire de Nysse:  «celui qui partage son pain avec les pauvres se constitue en partie de celui qui, pour nous, a voulu être pauvre. Le Seigneur était pauvre, n’aie pas peur de la pauvreté».

« “Rompre le pain” pour le Seigneur, signifie la manifestation du mystère de l’Eucharistie. Son action de grâce signifie la joie que lui apporte le salut du genre humain. Le partage du pain à ses disciples pour qu’ils se le répartissent signifie qu’il a transmis aux Apôtres la tâche de distribuer la nourriture de la vie à son Eglise » (Saint Bede le Vénérable)

 

Saints Cyrille et Méthode

Saints Cyrille et Méthode

Apôtres des Slaves (IXe siècle)

Fêtés le 14 février au martyrologe romain et le 11 mai pour les Eglises d’Orient.
C’étaient de purs enfants de Byzance, la capitale de l’Orient chrétien. Nés à Thessalonique, Méthode et son petit frère surdoué, Constantin (qui recevra sur son lit de mort l’habit monastique sous le nom de Cyrille) sont envoyés en mission par le patriarche de Constantinople, tout d’abord chez les Khazars, peuple venu de l’Asie lointaine et qui ont adhéré au judaïsme. Puis ils sont envoyés en Moravie où les Allemands s’installaient en maîtres. Pour évangéliser les peuples slaves, Cyrille crée un alphabet adapté à leur langue. Les Églises qui utilisent le slavon se remplissent et les autres se vident. Saint Cyrille et saint Modeste, icône de Bucarest (XIXe siècle)Ce n’est pas l’actuel alphabet cyrillique qu’un autre religieux bulgare adaptera en se mettant sous le patronyme du célèbre moine. Cyrille traduit les textes bibliques et liturgiques. Mais ils sont très vite attaqués par des clercs germaniques qui leur reprochent de brader les textes sacrés et d’y mettre des germes d’hérésies en utilisant une langue vulgaire. Le Pape Hadrien II les soutient. C’est d’ailleurs à Rome que meurt Cyrille en 869. Son corps fut rapatrié à Salonique en 1976, en signe de la volonté de communion entre l’Église latine et les Églises orientales. Méthode va reprendre le flambeau. Moins brillant que Cyrille, mais d’une persévérance à toute épreuve, il enracine et fait fructifier, au milieu des tribulations, l’œuvre évangélisatrice de son frère. Dénoncé comme hérétique par ses adversaires, il sera mis en prison pendant deux ans par les Allemands. Lui aussi aura la confiance des papes qui l’ont nommé évêque de Moravie et Pannonie. Ils sont ainsi tous deux témoins de l’Église indivise dans la pluralité des rites et des langues, fidèles au pape comme au patriarche de Constantinople dont ils étaient les fils, Cyrille et Méthode ont été nommés copatrons de l’Europe, avec saint Benoît, sainte Catherine de Sienne, sainte Brigitte de Suède, et Sœur Thérèse Bénédicte de la Croix – Sainte Édith Stein.

Mc 7,14-23

Texte de l’Évangile (Mc 7,14-23):

Il appela de nouveau la foule et lui dit: «Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur».

Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l’interrogeaient sur cette parole énigmatique. Alors il leur dit: «Ainsi, vous aussi, vous êtes incapables de comprendre? Ne voyez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé?». C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments. Il leur dit encore: «Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses: inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur».

Nous pouvons accomplir des grandes choses, si nous nous rendons compte que chacun de nos actes humains est un acte co-rédempteur à partir du moment où il est uni aux actes du Christ.

ND de Lourdes

Notre-Dame de Lourdes

 La Vierge Marie est apparue 18 fois à Bernadette Soubirous, entre le 11 février et le 16 juillet 1858, à la grotte de Massabielle, près de Lourdes. Elle demande à Bernadette de devenir sa messagère et de travailler, à sa manière, à la conversion des pécheurs. Elle lui demande d’établir un lieu de prière et de pèlerinage. Elle lui confirme le dogme proclamé trois ans plus tôt par le Pape Pie IX: « Je suis l’Immaculée Conception ». Grotte de LourdesBernadette sera une humble servante qui s’efface quand l’Église accepte le message de la Vierge Marie. Aujourd’hui plusieurs millions de visiteurs, de pèlerins et de malades viennent chaque année, du monde entier, prier Notre-Dame de Lourdes, afin d’obtenir la grâce de la conversion et le soulagement de leurs épreuves.
Site internet du sanctuaire* Notre-Dame de Lourdes.
(*On parle des Sanctuaires de Lourdes et non pas du Sanctuaire de Lourdes. Un Sanctuaire est un lieu de culte devenu sacré; le domaine de la Grotte en compte plusieurs!)
« Du 11 février au 16 juillet 1858, par dix huit fois, la Vierge Marie est apparue à Bernadette Soubirous à la grotte de Massabielle. L’évêque de Tarbes et Lourdes permit le culte de Notre-Dame en ces lieux et une chapelle y fut construite. Depuis lors, des foules innombrables y viennent du monde entier. La mémoire de ces apparitions a été inscrite au calendrier romain en 1907. » (diocèse de Tarbes et Lourdes)

Sainte Scholastique

Sainte Scholastique

Moniale, soeur de saint Benoît (+ 543)

Sœur jumelle de saint Benoît, elle se consacra comme lui au Seigneur et vint habiter non loin de son frère dans un monastère au pied du Mont-Cassin. Elle le rencontre une fois par an, dans une petite maison située à mi-chemin.Anne d'Autriche et ses fils priant devant saint Benoît et sainte Scholastique (Philippe de Champaigne)
C’est là que, trois jours avant sa mort, désirant passer sa nuit en entretiens spirituels avec son frère, elle obtient du ciel un orage si violent qu’il empêche saint Benoît de partir.
Elle est  patronne de la ville du Mans.
Illustration: Anne d’Autriche et ses fils priant devant saint Benoît et sainte Scholastique (Philippe de Champaigne, XVIIe siècle)
Mémoire de sainte Scholastique, vierge. Sœur de saint Benoît, consacrée à Dieu dès son enfance, elle eut en Dieu un seul cœur avec son frère, au point qu’une fois par an ils passaient ensemble toute une journée en louange de Dieu et en saints entretiens. Vers 547 elle fut, en ce jour, mise au tombeau que saint Benoît avait préparé pour lui-même au Mont-Cassin.

Martyrologe romain

« – Que Dieu tout puissant te pardonne, ma sœur! Qu’as-tu fait là! – Voilà, je t’ai prié, tu n’as pas voulu m’entendre. J’ai prié mon Seigneur, et il m’a écoutée. »

Dialogue de St Benoît et Ste Scholastique, selon St Grégoire le Grand

Sainte Joséphine Bakhita

Sainte Joséphine Bakhita, l’esclave devenue sainte

Portrait de sainte Joséphine Bakhita, de la congrégation des sœurs de la Charité. / CPP/Ciric

[Les grands noms de l’Église africaine]- Le 8 février, l’Église fête sainte Joséphine Bakhita ancienne esclave d’origine soudanaise devenue religieuse canossienne en Italie et canonisée en 2000 par le pape Jean-Paul II.

Née en 1869 dans le Darfour, au Soudan, celle qui est aujourd’hui connue sous le nom de Joséphine Bakhita n’a que 9 ans quand elle est enlevée par des trafiquants d’êtres humains. Elle est vendue par des négriers musulmans à un général turc qui lui fait subir de mauvais traitements et la scarifie. Elle est tellement traumatisée qu’elle en oublie son nom. On l’appelle désormais « Bakhita » qui signifie « la chanceuse ».

En 1883, à 14 ans, elle est vendue au consul d’Italie à Khartoum, Calisto Legnani. Les mauvais traitements disparaissent alors. Dans ses mémoires, elle confie être traitée avec bonté et vivre en paix pendant cette période. Deux ans plus tard, elle est au service des Michieli, des amis de son ancien maître. Mme Michieli la confie ainsi que sa petite-fille à l’institut des catéchistes de Venise, tenu par les religieuses canossiennes.

« Ni la couleur de la peau, ni la position sociale ne sont des obstacles pour devenir sœur »

Mais au moment du départ, Bakhita demande à rester chez les religieuses. Malgré les pressions de diverses personnalités, l’ancienne esclave ne veut pas quitter l’institut religieux. Au terme d’un procès en 1889, elle obtient le droit de rester dans son couvent. Un an plus tard, en 1890, elle est baptisée par l’archevêque de Venise, le cardinal Domenico Agostini et reçoit la confirmation. Trois ans plus tard, elle demande à devenir religieuse. « Ni la couleur de la peau, ni la position sociale ne sont des obstacles pour devenir sœur », lui répond alors la supérieure de canossiennes, sœur Anna Previtali. Elle entre au noviciat en 1893 et prononce ses premiers vœux en 1896. En 1910, elle commence à écrire son histoire.

En 1927, elle prononce des vœux perpétuels. Pendant plus de 50 ans, elle s’occupera de la cuisine, de la lingerie et de la conciergerie dans la communauté des canossiennes à Schio, dans la province de Vicence. Très aimée dans cette localité, elle est affectueusement appelée « petite mère noire » (Madre Moretta). Elle répétait : « Soyez bons, aimez le Seigneur, priez pour ceux qui ne le connaissent pas. Voyez comme est grande la grâce de connaître Dieu. »

Après une longue maladie, elle mourut le 8 février 1947 en invoquant « Notre Dame, Notre Dame ». En 1950 déjà, le bulletin canossien a publié 6 pages de témoignages de noms de personnes affirmant avoir reçu des grâces par l’intercession de Josephine Bakhita.

Elle est béatifiée en 1992 et canonisée par Jean-Paul II le 1er octobre 2000.

Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs japonais

Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs japonais

Publié le 06/02/2020   KTO

Né au Japon en 1564, Paul Miki devient chrétien par le baptême, avec ses parents, lorsqu’il n’a que cinq ans.  Il choisit de donner toute sa vie pour l’évangélisation de ses frères et sœurs en devenant prêtre dans la Compagnie de Jésus. Très vite, sa vie de prière et ses enseignements gagnent d’autres Japonais à la foi.

Mais en 1587, le shogun Hideyoshi Toyotomi expulse les missionnaires du Japon. C’est le début de la persécution des chrétiens dans ce pays, qui durera près de trois siècles.

A REVOIR :

Le pape François se recueille au monument des 26 martyrs japonais, lors de son voyage apostolique au Japon en novembre 2019.
Toutes les vidéos du voyage du Pape. 

 

En 1597, Paul Miki est arrêté avec 25 autres compagnons, des japonais mais aussi des étrangers, des jésuites et des franciscains, jeunes et vieux. Ils sont emmenés à Nagasaki pour y être crucifiés. Le jour de leur mort, Paul Miki dit ceci : « Je vous déclare donc qu’il n’y a aucune voie de salut sinon celle que suivent les chrétiens. Puisqu’elle m’enseigne à pardonner aux ennemis et à tous ceux qui m’ont fait du mal, je pardonne de grand cœur au roi et à tous les auteurs de ma mort, et je les prie de vouloir bien recevoir le baptême chrétien ».

La foi de Paul Miki et son amour furent inébranlables. Ils furent, lui et ses compagnons, de remarquables témoins de la foi.

La foi des chrétiens japonais

Pendant près de trois siècles, de 1587 à 1873, les catholiques au Japon furent persécutés. Ceux qui n’abjurent pas leur foi en piétinant les images sacrées sont torturés puis tués.  De nombreux lieux témoignent de cette sombre période, comme « La colline des croix », ou l’île de Nakayeno, une terre considérée comme sacrée par de nombreux chrétiens, car le sang de nombreux martyrs y a été versé.

colline des croix japonLa « colline des croix »

Malgré les persécutions, la foi ne disparut pas. Les chrétiens japonais devinrent des « chrétiens cachés »: une Eglise souterraine naît. Avec tous les missionnaires expulsés, les chrétiens japonais restèrent plus de deux siècles sans prêtres mais se transmettaient les vérités de foi ainsi qu’une espérance : un jour, les prêtres reviendront. Ils seront reconnus grâce à trois éléments : être célibataires, obéir au Pape de Rome et avoir une image de Marie.

Ce régime de persécution se termina à la fin du XIXème siècle : dans un contexte de réforme et d’ouverture, le Japon autorisa à nouveau le christianisme. Aujourd’hui, sur une population de 126,3 millions d’habitants, les chrétiens sont seulement 1% parmi lesquels 0,35 % de Catholiques (449000) selon les chiffres des responsables de l’Eglise du Japon en 2018.

Sainte Agathe de Catane

Sainte Agathe de Catane

Martyre en Sicile (+ 251)

Son nom signifie « bonté »

Cette belle jeune fille serait née en Sicile. Le gouverneur de Palerme ou de Catane la convoitait et, malgré une entremetteuse, il ne parvint pas à la persuader de céder à sa passion. Les bourreaux rivalisèrent de sadisme pour la vaincre. Une seule chose est sûre: elle garda jusqu’à la mort la pureté qu’elle avait vouée au seul Christ. Elle y gagna sa place dans le canon romain de la Prière Eucharistique avec sainte Lucie, sainte Agnès et sainte Cécile.

Psaume

(Ps 131 (132), 1a.2b.4a.5a, 6-7, 9-10)

R/ Monte, Seigneur, vers le lieu de ton repos,
toi, et l’arche de ta force !
(Ps 131, 8)

Souviens-toi, Seigneur, de David,
de sa promesse au Puissant de Jacob :
« J’interdirai tout sommeil à mes yeux
avant d’avoir trouvé un lieu pour le Seigneur. »

Voici qu’on nous l’annonce à Éphrata,
nous l’avons trouvée près de Yagar.
Entrons dans la demeure de Dieu,
prosternons-nous aux pieds de son trône.

Que tes prêtres soient vêtus de justice,
que tes fidèles crient de joie !
Pour l’amour de David, ton serviteur,
ne repousse pas la face de ton messie.

St Blaise

St Blaise 

Qui est-il ?

Saint Blaise, évêque et martyr (316), fut l’un des saints autrefois les
plus populaires et les plus célèbres par l’efficacité de leur intercession.

Selon la tradition,

D’abord très habile médecin, et en même temps très vertueux chrétien, il devint évêque de Sébaste, en Arménie, par le choix du peuple, qui l’entourait d’une grande estime.
Mais Blaise, inspiré de Dieu, quitta bientôt son siège épiscopal pour s’enfuir sur une montagne solitaire ; il y avait pour compagnie les bêtes fauves qui venaient chaque jour visiter et caresser l’homme de Dieu, et recevoir, avec sa bénédiction, la guérison de leurs maux.

Il fut rencontré en son désert par des païens qui, surpris de trouver un homme familièrement entouré de lions, de tigres, de loups et d’ours, allèrent raconter cette nouvelle au gouverneur. Arrivé devant le gouverneur : « Insensé, lui dit-il, penses-tu me séparer de Dieu par tes tourments ? Non, non, le Seigneur est avec moi, c’est Lui qui me fortifie ! »
Les bourreaux le frappèrent à coups de verges et le jetèrent en prison. Quelques jours après, le martyr est rappelé au tribunal : après de nouveaux interrogatoires inutiles, Blaise fut jeté dans le lac voisin pour y être noyé ; mais il fit le signe de la Croix et marcha sur les eaux comme sur un terrain solide, à la grande admiration de tous les spectateurs de ce prodige.
Le glorieux martyr eut enfin la tête tranchée. Tandis qu’il était en prison on lui avait amené un enfant sur le point d’être étouffé par une arête de poisson. Blaise le guérit. C’est sans doute pour ce fait qu’on l’invoque spécialement pour les maux de gorge.

Prière en l’honneur de SAINT BLAISE

« Saint Blaise, tu as guéri et conservé en vie un enfant qui étouffait la gorge percée par une arête de poisson qu’il avait avalée. 
C’est pourquoi nous nous tournons vers toi : éloigne de nous tous les maux de gorge qui nous menacent et guéris tous ceux qui en sont atteints.
Mais veille aussi sur notre esprit ! Arrache-le à la tiédeur spirituelle. Par les mérites de ta vie, consommée dans le martyre, aide-nous, à rester fermement attachés au Christ dans la foi,
l’espérance et l’amour. AMEN. »