Béatitudes  Luc 6, 17.20-26

06 TOC – Béatitudes  Luc 6, 17.20-26

 

Les béatitudes. Que sont essentiellement les béatitudes ? Les béatitudes ne sont pas des commandements, ce n’est pas que le Seigneur nous commande de pleurer, de souffrir, d’avoir faim… Ce sont des paroles de promesse et elles servent en même temps à notre discernement, devenant ainsi des paroles d’orientation ; elles regardent vers le futur en tant que promesses, mais aussi le présent, elles sont une réalité vécue actuellement.

En écoutant les Béatitudes selon Saint Luc, nous posons certainement des questions : Que nous dit-il du mystère de Dieu et du mystère de notre propre vie d’aujourd’hui ? Nous allons méditer les Béatitudes à travers les 2 versets dans l’Evangile d’aujourd’hui.

  1. « Heureux vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous».

Ils ne sont pas heureux parce qu’ils sont pauvres, mais parce qu’ils savent que Dieu est là pour eux. Sous une forme cachée, le Royaume est déjà là en la personne de Jésus. Le pauvre est celui qui est dans le besoin, éprouve la faim, est dans la peine. Fragile et vulnérable, il vit dans le manque, et espère l’aide de ses frères les hommes, il croit et espère en Dieu. Ici, n’est-ce pas un appel à la solidarité qui nous introduit dans : « Heureux, vous qui avez faim maintenant car vous serez rassasiés ».

  1. « Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! »

Ils ne sont pas malheureux à cause de leurs richesses, mais parce qu’ils n’attendent plus rien de Dieu ou des autres, parce qu’ils referment leurs mains sur leur avoir, ont mis leur consolation dans la sécurité humaine : finalement, ils n’ont pas faim de Dieu. Ils se contentent de l’immédiat, profitent avec avidité de tout ce que la vie peut leur offrir et n’ont plus cet espace de désir que Dieu seul peut combler. Leur individualisme les replie sur eux-mêmes, les ferme aux autres, finalement, ils n’adorent qu’eux-mêmes.

Malheureux, heureux ? Nous sommes tout cela à la fois. La ligne de séparation est extrêmement franchissable. Non seulement nous pouvons la franchir, mais la Bonne Nouvelle dévoilée par Jésus nous invite à tenir bon, à rester ferme dans la foi et l’espérance malgré les tentations, les épreuves et les chûtes. Jésus nous invite à suivre son chemin même s’il conduit à la croix : la mort est dépassée par la vie éternelle.

Ce bonheur dont Jésus nous parle est pour aujourd’hui. Jésus enseigne que deux voies s’offrent à nous : celle qui conduit au bonheur et celle qui conduit au malheur. Ce choix implique de renoncer au bonheur immédiat, constitué par la satisfaction des besoins humains que sont le désir de richesse, de satiété, de notoriété.

Nous sommes appelés à faire un choix de la vie avec l’esprit d’amour de Jésus. La foi et l’espérance se vérifient dans les épreuves. Nous sommes aussi appelés à garder les yeux ouverts sur les rejetés, sur les maux de nos frères, en reconnaissant en eux le visage du Christ. Ce n’est que dans la confiance et l’amour, en laissant Dieu travailler et agir en nous que nous serons heureux.

Nous sommes invités à accueillir La Parole de Dieu d’aujourd’hui comme un appel à la conversion, un appel à mettre toute notre vie en accord avec l’Évangile des béatitudes. C’est à l’amour et à la miséricorde que nous serons reconnus comme disciples du Christ. Supplions-le Seigneur qu’il nous donne force et courage pour rester fidèles au témoignage qu’il attend de nous, puisqu’Il nous a choisis pour être ses disciples.

P Joseph Nguyên Xuân Hà

Musique : Chantez dans l’allégresse https://youtu.be/wDCDaXs2SZk