Saints Premiers martyrs de Rome

Saints Premiers martyrs de Rome

(+ 64)

Injustement accusés par Néron de la responsabilité de l’incendie de Rome, cité qui, selon l’Apocalypse, « se saoulait du sang des témoins de Jésus. » Ils furent livrés aux bêtes, éclairèrent les fêtes de Néron en brûlant comme des torches dans les jardins de Rome où ils furent torturés pour le plaisir sadique de leurs bourreaux.
Mémoire des premiers saints martyrs de la sainte Église romaine. En 64, après l’incendie de la ville de Rome, l’empereur Néron accusa faussement les chrétiens de ce forfait et en fit cruellement périr un grand nombre: les uns, revêtus de peaux de bêtes, furent exposés aux morsures des chiens; d’autres crucifiés; d’autres transformés en torches, afin qu’à la chute du jour ils servissent d’éclairage nocturne dans le cirque. Tous étaient disciples des Apôtres; ils furent les premiers des martyrs que l’Église romaine offrit au Seigneur.

Saint Pierre et Saint Paul, apôtres

Avec la foi de Pierre, tournons-nous vers Jésus, « le Messie, le Fils du Dieu vivant », dans une prière ouverte à tous les hommes.

 

Sûrs de ton amour et forts de notre foi, Seigneur, nous te prions.

 

– En cette fête des apôtres Pierre et Paul, prions spécialement pour l’Eglise de Rome et pour son évêque, le pape François.

Confions au Seigneur tous les responsables de l’Eglise d’aujourd’hui.

Qu’ils sachent allier fidélité aux richesses du passé et ouverture aux besoins toujours nouveaux des hommes.

 

– Prions pour ceux et celles qui sont déçus par une Eglise qui leur apparaît trop peu accueillante et fort étrangère aux problèmes qui les préoccupent.

 

– Prions pour tous ceux qui cherchent la vérité dans d’autres religions et d’autres mondes culturels. Qu’ils découvrent la lumière de l’Evangile.

 

– Prions pour tous les membres de notre assemblée : que chacun s’y sente accueilli et écouté; que notre foi au Seigneur Jésus Christ nous unisse et soit plus forte que tout ce qui peut nous diviser.

 

Seigneur Jésus, tu es toujours avec nous sur la route. Donne à tes disciples de persévérer dans la foi et de chanter les merveilles de Dieu dès maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Saint Irénée de Lyon

Saint Irénée de Lyon

Le Pape a déclaré le 21 janvier 2021 saint Irénée docteur de l’Église, avec le titre de Doctor unitatis, « Docteur de l’unité ».

« Saint Irénée de Lyon, originaire d’Orient, a exercé son ministère épiscopal en Occident : il a été un pont spirituel et théologique entre les chrétiens d’Orient et d’Occident. Son nom, Irénée, exprime cette paix qui vient du Seigneur et qui réconcilie, rétablissant l’unité », écrit le pape François dans un décret. « Que l’enseignement d’un si grand Maître encourage de plus en plus le cheminement de tous les disciples du Seigneur vers la pleine communion », souhaite-t-il. Un encouragement significatif en cette Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

Né entre 130 et 140 probablement à Smyrne (dans l’actuelle Turquie), Irénée fut le deuxième évêque de Lyon, entre 177 et 202. Il est l’un des Pères de l’Église et le premier occidental à réaliser une œuvre de théologien systématique. Il s’est illustré par sa dénonciation du gnosticisme. Il est mort martyr, victime d’un édit de l’empereur romain Septime Sévère.

Le Cœur immaculé de Marie

Le Cœur immaculé de Marie

 

Le « Cœur immaculé de Marie » est célébré le samedi de la troisième semaine après la Pentecôte, le lendemain de la solennité du Sacré coeur de Jésus.

 

Le « Cœur immaculé de Marie » est une expression qui concerne toute la personne de Marie.

 

Les lectures liturgiques sont :

Is 61, 9- 11

et Luc 2, 41-51 (Jésus perdu et retrouvé au temple).

L’Evangile révèle le coeur de Marie parce qu’il montre comment Marie a cherché et suivi Jésus : la pureté du coeur, c’est de suivre Jésus !

Marie n’a pas compris immédiatement, mais a médité ce qu’elle n’a pas compris, avec un coeur ouvert, attendant de mieux comprendre : son coeur est humble, docile, ouvert à une révélation toujours plus profonde, ouvert à une lumière toujours plus forte.

 

Un peu d’histoire :

La dévotion au Cœur immaculé de Marie est fondée sur la théologie mariale de saint Bernard, les révélations privées à Gertrude et à Mechtilde, les visions de Marguerite-Marie Alacoque au XVII° siècle, et elle fut largement répandue par saint Jean Eudes. Au XIX° siècle, l’ordre des Augustins puis le diocèse de Rome en célèbrent la fête. Et finalement, la fête entre dans le calendrier liturgique universel.

 

Après les apparitions de Fatima (1917), la dévotion au cœur immaculé de Marie augmente partout dans le monde. Le pape Pie XII institue une autre fête en 1954, celle de Marie Reine, (initialement prévue le 31 mai puis déplacée par Paul VI au 22 août), en ordonnant que « ce jour-là, on renouvelle la consécration du genre humain au Cœur Immaculé de la Bienheureuse Vierge Marie. » (Pie XII, Ad Cœli Reginam § 34).

 

On peut donc dire qu’il y a une croissance dans la liturgie de l’attention portée au Cœur Immaculé de Marie.

Cependant, dans sa réforme liturgique de 1969, Paul VI fait descendre la fête du Cœur Immaculé de Marie au rang de simple mémoire.

 

Mais depuis 1986, dans la Messe votive en l’honneur de la Vierge Marie (n°28) « Le cœur immaculé de Marie », la préface eucharistique s’adresse à Dieu le Père en lui rendant gloire car :

 

 

 

Tu as donné à la Vierge Marie un cœur sage et docile pour qu’elle accomplisse parfaitement ta volonté ;

 

un cœur nouveau et doux, où tu pourrais graver la loi de l’Alliance nouvelle ;

un cœur simple et pur, pour qu’elle puisse concevoir ton Fils en sa virginité et te voir à jamais ;

un cœur ferme et vigilant pour supporter sans faiblir l’épée de douleur et attendre avec foi la résurrection de ton Fils.

Saint Cyrille d’Alexandrie

Saint Cyrille d’Alexandrie

Père et Docteur de l’Église (+ 444)

Patriarche d’Alexandrie, père et Docteur de l’Eglise.
saint Cyrille d'AlexandriePatriarche d’Alexandrie en Égypte, comme l’avait été son oncle Théophile, il fut un écrivain fécond et un grand pourfendeur d’hérésies.  Il fut l’âme du concile d’Éphèse en 431 où fut condamné Nestorius, le patriarche de Constantinople, pour qui le Verbe de Dieu avait habité dans la chair ‘comme dans une tente’ et n’était pas homme véritablement. C’est ce concile qui proclama la bienheureuse Vierge Marie, ‘Mère de Dieu’ ou ‘Theotokos’.
Illustration: Paroisse Orthodoxe de la Très Sainte Trinité, crypte de la cathédrale Saint-Alexandre-de-la-Neva, Paris
« …Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d’Éphèse de 431 et dernier représentant important de la tradition alexandrine, dans l’Orient grec, Cyrille fut plus tard défini le ‘gardien de l’exactitude’… Vénéré comme saint aussi bien en Orient qu’en Occident, saint Cyrille fut proclamé docteur de l’Église en 1882 par le Pape Léon XIII… A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Évêque de l’influente Église d’Alexandrie en 412, qu’il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans… Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l’Évêque d’Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome. Mais l’ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d’années plus tard, lorsqu’en 428, Nestor y fut élu, un moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne… La réaction de Cyrille – alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l’unité de la personne du Christ – fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens… claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la foi du Peuple de Dieu… réellement, la véritable humanité et la véritable divinité s’unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ… Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens. Et cela aussi est significatif:  d’une part, il y a la clarté de la doctrine de la foi, mais de l’autre, également la recherche intense de l’unité et de la réconciliation. Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu’à sa mort, qui eut lieu le 27 juin 444…
Comme l’affirme saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous. Et cela est important:  Dieu est éternel, il est né d’une femme, et il reste avec nous chaque jour. Nous  vivons  dans  cette  certitude, en elle  nous  trouvons  le  chemin de notre vie. » (Benoît XVI – audience du 3 octobre 2007)

A lire aussi: Saint Cyrille d’Alexandrie par Frère Didier Vernay, o. p.
Mémoire de saint Cyrille, évêque d’Alexandrie et docteur de l’Église. Élu au siège de cette Église, il défendit, avec une ardeur singulière, la foi catholique, et joua un rôle de premier plan au Concile d’Éphèse où furent proclamés les dogmes de l’unité de personne dans le Christ et de la maternité divine de la Vierge Marie. Il mourut en 444.

Martyrologe romain

Je trouve très surprenant qu’il y ait des gens pour se demander vraiment si la Sainte Vierge doit être appelée Mère de Dieu. Car si notre Seigneur Jésus est Dieu, comment la Vierge qui l’a porté et mis au monde ne serait-elle pas la Mère de Dieu? Telle est la foi que nous ont transmise les Saints Apôtres, même s’ils n’ont pas employé cette expression.

Sacré Coeur de Jésus

Première lecture

« Mon cœur se retourne contre moi » (Os 11, 1.3-4.8c-9)

Lecture du livre du prophète Osée

Ainsi parle le Seigneur :
Oui, j’ai aimé Israël dès son enfance,
et, pour le faire sortir d’Égypte, j’ai appelé mon fils.
C’est moi qui lui apprenais à marcher,
en le soutenant de mes bras,
et il n’a pas compris que je venais à son secours.
Je le guidais avec humanité,
par des liens d’amour ;
je le traitais comme un nourrisson
qu’on soulève tout contre sa joue ;
je me penchais vers lui pour le faire manger.
Mais ils ont refusé de revenir à moi :
vais-je les livrer au châtiment ?

Non ! Mon cœur se retourne contre moi ;
en même temps, mes entrailles frémissent.
Je n’agirai pas selon l’ardeur de ma colère,
je ne détruirai plus Israël,
car moi, je suis Dieu, et non pas homme :
au milieu de vous je suis le Dieu saint,
et je ne viens pas pour exterminer.

– Parole du Seigneur.

Cantique

(Is 12, 2, 4bcd, 5-6)

R/ Exultant de joie, vous puiserez les eaux
aux sources du salut !
(Is 12, 3)

Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.

Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits !
Redites-le : « Sublime est son nom ! »

Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
Jubilez, criez de joie, habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël !

Deuxième lecture

« Vous connaîtrez ce qui surpasse toute connaissance : l’amour du Christ » (Ep 3, 8-12.14-19)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
à moi qui suis vraiment le plus petit de tous les fidèles,
la grâce a été donnée d’annoncer aux nations
l’insondable richesse du Christ,
et de mettre en lumière pour tous le contenu du mystère
qui était caché depuis toujours en Dieu,
le créateur de toutes choses ;
ainsi, désormais, les Puissances célestes elles-mêmes
connaissent, grâce à l’Église,
les multiples aspects de la Sagesse de Dieu.
C’est le projet éternel que Dieu a réalisé
dans le Christ Jésus notre Seigneur.
Et notre foi au Christ nous donne l’assurance nécessaire
pour accéder auprès de Dieu en toute confiance.
C’est pourquoi je tombe à genoux devant le Père,
de qui toute paternité au ciel et sur la terre tient son nom.
Lui qui est si riche en gloire,
qu’il vous donne la puissance de son Esprit,
pour que se fortifie en vous l’homme intérieur.

Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ;
restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour.
Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles
quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur…
Vous connaîtrez ce qui surpasse toute connaissance :
l’amour du Christ.
Alors vous serez comblés
jusqu’à entrer dans toute la plénitude de Dieu.

– Parole du Seigneur.

Évangile

« Un des soldats lui perça le côté, et il en sortit du sang et de l’eau » (Jn 19, 31-37)

Alléluia. Alléluia.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur.
Alléluia. (Mt 11, 29ab)

ou : Alléluia. Alléluia.
Dieu nous a aimés,
il a envoyé son Fils
pour le pardon de nos péchés.
Alléluia. (1 Jn 4, 10b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus venait de mourir.
Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi),
il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat,
d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque.
Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps
après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier,
puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus,
voyant qu’il était déjà mort,
ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ;
et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

Celui qui a vu rend témoignage,
et son témoignage est véridique ;
et celui-là sait qu’il dit vrai
afin que vous aussi, vous croyiez.
Cela, en effet, arriva
pour que s’accomplisse l’Écriture :
Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de l’Écriture dit encore :
Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Prière au Sacré Cœur de Jésus
Seigneur Jésus, Tu es notre Sauveur et notre Dieu !
Fais que notre regard ne se fixe jamais sur d’autre étoile
que celle de l’Amour
et de la Miséricorde qui brille sur ta poitrine.
Que ton Cœur soit donc, ô notre Dieu, 
le phare lumineux de la foi,
l’ancre de notre espérance,
le secours toujours offert dans notre faiblesse, 
l’aurore merveilleuse d’une paix inébranlable,
le soleil qui éclaire nos horizons.
Jésus, nous nous confions sans réserve à ton Divin Cœur.
Que ta grâce convertisse nos cœurs.
Par ta miséricorde soutiens les familles,
garde-les dans la fidélité de l’amour.
Que ton Evangile dicte nos lois. 
Que tous les peuples et les nations de la terre se réfugient en ton Cœur très aimant  et jouissent de la Paix que Tu offres au monde par la Source pure d’amour et de charité, de ton Cœur très miséricordieux.
Amen.
(Saint Jean-Paul II)

Lectures de la messe

Première lecture

« Agar enfanta un fils à Abram, qui lui donna le nom d’Ismaël » (Gn 16, 1-12.15-16)

Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là,
Saraï, la femme d’Abram, ne lui avait pas donné d’enfant.
Elle avait une servante égyptienne, nommée Agar,
et elle dit à Abram :
« Écoute-moi : le Seigneur ne m’a pas permis d’avoir un enfant.
Va donc vers ma servante ;
grâce à elle, peut-être aurai- je un fils. »
Abram écouta Saraï.
Et donc dix ans après qu’Abram se fut établi au pays de Canaan,
Saraï, femme d’Abram, prit Agar l’Égyptienne, sa servante,
et la donna pour femme à son mari Abram.
Celui-ci alla vers Agar, et elle devint enceinte.
Quand elle se vit enceinte, sa maîtresse ne compta plus à ses yeux.
Saraï dit à Abram :
« Que la violence qui m’est faite retombe sur toi !
C’est moi qui ai mis ma servante dans tes bras,
et, depuis qu’elle s’est vue enceinte,
je ne compte plus à ses yeux.
Que le Seigneur soit juge entre moi et toi ! »
Abram lui répondit :
« Ta servante est entre tes mains,
fais-lui ce que bon te semble. »
Saraï humilia Agar et celle-ci prit la fuite.
L’ange du Seigneur la trouva dans le désert,
près d’une source, celle qui est sur la route de Shour.
L’ange lui dit :
« Agar, servante de Saraï, d’où viens-tu et où vas-tu ? »
Elle répondit :
« Je fuis ma maîtresse Saraï. »
L’ange du Seigneur lui dit :
« Retourne chez ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main. »
L’ange du Seigneur lui dit :
« Je te donnerai une descendance tellement nombreuse
qu’il sera impossible de la compter. »
L’ange du Seigneur lui dit :
« Tu es enceinte, tu vas enfanter un fils,
et tu lui donneras le nom d’Ismaël (c’est-à-dire : Dieu entend),
car le Seigneur t’a entendue dans ton humiliation.
Cet homme sera comme l’âne sauvage :
sa main se dressera contre tous,
et la main de tous contre lui ;
il établira sa demeure face à tous ses frères. »

Agar enfanta un fils à Abram,
qui lui donna le nom d’Ismaël.
Abram avait 86 ans
quand Agar lui enfanta Ismaël.

– Parole du Seigneur.

 

Ou lecture brève :

Première lecture

« Agar enfanta un fils à Abram, qui lui donna le nom d’Ismaël » (Gn 16, 6b- 12.15-16)

Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là,
Saraï humilia Agar et celle-ci prit la fuite.
L’ange du Seigneur la trouva dans le désert,
près d’une source, celle qui est sur la route de Shour.
L’ange lui dit :
« Agar, servante de Saraï, d’où viens-tu et où vas-tu ? »
Elle répondit :
« Je fuis ma maîtresse Saraï. »
L’ange du Seigneur lui dit :
« Retourne chez ta maîtresse, et humilie-toi sous sa main. »
L’ange du Seigneur lui dit :
« Je te donnerai une descendance tellement nombreuse
qu’il sera impossible de la compter. »
L’ange du Seigneur lui dit :
« Tu es enceinte, tu vas enfanter un fils,
et tu lui donneras le nom d’Ismaël (c’est-à-dire : Dieu entend),
car le Seigneur t’a entendue dans ton humiliation.
Cet homme sera comme l’âne sauvage :
sa main se dressera contre tous,
et la main de tous contre lui ;
il établira sa demeure face à tous ses frères. »

Agar enfanta un fils à Abram,
qui lui donna le nom d’Ismaël.
Abram avait 86 ans
quand Agar lui enfanta Ismaël.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(105 (106), 1-2, 3-4ab, 4c-5)

R/ Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
ou :    Alléluia.
(105, 1a)

Rendez grâce au Seigneur : il est bon !
Éternel est son amour !
Qui dira les hauts faits du Seigneur,
qui célébrera ses louanges ?

Heureux qui pratique la justice,
qui observe le droit en tout temps !
Souviens-toi de moi, Seigneur,
dans ta bienveillance pour ton peuple.

Toi qui le sauves, visite-moi :
que je voie le bonheur de tes élus ;
que j’aie part à la joie de ton peuple,
à la fierté de ton héritage.

Évangile

La maison construite sur le roc et la maison construite sur le sable (Mt 7, 21-29)

Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole,
dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”
qu’on entrera dans le royaume des Cieux,
mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ce jour-là, beaucoup me diront :
“Seigneur, Seigneur,
n’est- ce pas en ton nom que nous avons prophétisé,
en ton nom que nous avons expulsé les démons,
en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?”
Alors je leur déclarerai :
“Je ne vous ai jamais connus.
Écartez- vous de moi, vous qui commettez le mal !”

Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là
et les met en pratique
est comparable à un homme prévoyant
qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ;
la maison ne s’est pas écroulée,
car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles
sans les mettre en pratique
est comparable à un homme insensé
qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ;
la maison s’est écroulée,
et son écroulement a été complet. »

Lorsque Jésus eut terminé ce discours,
les foules restèrent frappées de son enseignement,
car il les enseignait en homme qui a autorité,
et non pas comme leurs scribes.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Lectures de la messe

Première lecture

« Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste » et « le Seigneur conclut une alliance avec lui » (Gn 15, 1-12.17-18)

Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là,
la parole du Seigneur fut adressée à Abram dans une vision :
« Ne crains pas, Abram !
Je suis un bouclier pour toi.
Ta récompense sera très grande. »
Abram répondit :
« Mon Seigneur Dieu, que pourrais-tu donc me donner ?
Je m’en vais sans enfant,
et l’héritier de ma maison, c’est Élièzer de Damas. »
Abram dit encore :
« Tu ne m’as pas donné de descendance,
et c’est un de mes serviteurs qui sera mon héritier. »
Alors cette parole du Seigneur fut adressée à Abram :
« Ce n’est pas lui qui sera ton héritier,
mais quelqu’un de ton sang. »
Puis il le fit sortir et lui dit :
« Regarde le ciel,
et compte les étoiles, si tu le peux… »
Et il déclara :
« Telle sera ta descendance ! »
Abram eut foi dans le Seigneur
et le Seigneur estima qu’il était juste.

Puis il dit :
« Je suis le Seigneur,
qui t’ai fait sortir d’Our en Chaldée
pour te donner ce pays en héritage. »
Abram répondit :
« Seigneur mon Dieu, comment vais-je savoir
que je l’ai en héritage ? »
Le Seigneur lui dit :
« Prends-moi une génisse de trois ans,
une chèvre de trois ans,
un bélier de trois ans,
une tourterelle et une jeune colombe. »
Abram prit tous ces animaux,
les partagea en deux,
et plaça chaque moitié en face de l’autre ;
mais il ne partagea pas les oiseaux.
Comme les rapaces descendaient sur les cadavres,
Abram les chassa.
Au coucher du soleil,
un sommeil mystérieux tomba sur Abram,
une sombre et profonde frayeur tomba sur lui.
Après le coucher du soleil, il y eut des ténèbres épaisses.
Alors un brasier fumant et une torche enflammée
passèrent entre les morceaux d’animaux.
Ce jour-là, le Seigneur conclut une alliance avec Abram
en ces termes :
« À ta descendance
je donne le pays que voici,
depuis le Torrent d’Égypte
jusqu’au Grand Fleuve, l’Euphrate. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 104 (105), 1-2, 3-4, 6-7, 8-9)

R/ Le Seigneur s’est toujours souvenu de son alliance.
ou :
Alléluia !
(Ps 104, 8a)

Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.

Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.

Vous, la race d’Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu’il a choisis,
le Seigneur, c’est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l’univers.

Il s’est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.

Évangile

« C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Mt 7, 15-20)

Alléluia. Alléluia.
Demeurez en moi, comme moi en vous, dit le Seigneur ;
celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruit.
Alléluia. (Jn 15, 4a.5b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Méfiez-vous des faux prophètes
qui viennent à vous déguisés en brebis,
alors qu’au-dedans ce sont des loups voraces.
C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Va-t-on cueillir du raisin sur des épines,
ou des figues sur des chardons ?
C’est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits,
et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais.
Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais,
ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits
est coupé et jeté au feu.
Donc, c’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« Son nom est Jean » (Lc 1, 57-66.80)

Évangile

« Son nom est Jean » (Lc 1, 57-66.80)

Alléluia. Alléluia.
Toi, petit enfant,
tu seras appelé prophète du Très-Haut :
tu marcheras devant, en présence du Seigneur,
et tu prépareras ses chemins.
Alléluia. (Lc 1, 76)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter,
elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent
que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde,
et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant.
Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara :
« Non, il s’appellera Jean. »
On lui dit :
« Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père
comment il voulait l’appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit :
« Jean est son nom. »
Et tout le monde en fut étonné.
À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia :
il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage
et, dans toute la région montagneuse de Judée,
on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient
les conservaient dans leur cœur et disaient :
« Que sera donc cet enfant ? »
En effet, la main du Seigneur était avec lui.

L’enfant grandissait
et son esprit se fortifiait.
Il alla vivre au désert
jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.

– Acclamons la Parole de Dieu.

« Il s’appellera Jean ».

Élisabeth a refusé d’appeler son fils Zacharie comme le voulait la tradition. Avec assurance, elle manifestait sa décision de l’appeler Jean qui signifie Dieu-fait-grâce. Élisabeth savait combien cette naissance est miraculeuse ; elle l’a même expérimenté lors de la visite de Marie chez elle : son enfant a tressailli d’allégresse en son sein, reconnaissant la présence du Sauveur !

Seulement, Zacharie était toujours muet. Il avait douté de Dieu et, en réponse, avait perdu la parole. Lorsqu'un croyant quitte le terrain de la foi et conteste Dieu, il n'a plus rien à dire. C'est ainsi que certains dans l'Église deviennent silencieux, ayant refusé la parole de Dieu et perdu leur propre voix. Mais le doute de Zacharie fit place à la foi. En écrivant sur une tablette, il confirma la décision d'Élisabeth : l'enfant s'appellera Jean, non pas Zacharie. Ce n'était pas simplement une question de noms. "Zacharie" signifie "Dieu s'est souvenu" et "Jean" signifie "Dieu fait grâce". Ces deux noms sont équivalents, mais "Jean" était le nom choisi par Dieu pour marquer la mission de l'enfant. Ainsi, le bébé s'appellera Jean, et Zacharie accepte le plan de Dieu. Le Seigneur nomme ceux sur qui il pose sa main. Comme pour nos œuvres et projets, il est futile de leur donner un nom humain quand Dieu a déjà prévu un nom pour eux.

Alors oui, tout est grâce !

Nous sommes invités aujourd’hui à faire le point sur nos choix de vie : répondent-ils à la grâce que Dieu nous fait ?

Si Dieu peut susciter la vie dans notre pauvreté, pourquoi ne pas lui faire confiance ? C’est peut-être ce que Dieu attend de nous pour nous rendre notre voix et faire de nous des témoins de sa miséricorde.
                       P Joseph NGUYEN Xuân Hà

 

Nativité de St Jean Baptiste

Nativité de St Jean Baptiste, BAV Urb. gr. 2, f. 167v

Aujourd’hui, l’Eglise célèbre la solennité de la nativité de Saint Jean Baptiste, et le 29 août elle célébrera la mémoire de son martyre.  Il n’y a pas d’autre saint pour lequel l’Église célèbre les deux moments : habituellement, seule la « naissance au ciel » est célébrée, à l’exception bien sûr de Jésus, le Fils de Dieu (Noël et Vendredi saint) et de la Vierge Marie (8 septembre et 15 août). Après tout, Jésus lui-même a dit de lui : « Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11,11). Le dernier des grands prophètes d’Israël, premier témoin de Jésus, auteur d’un baptême pour le pardon des péchés et, dans ce contexte, il a baptisé Jésus ; martyr pour la défense de la loi juive. Dès le IVe siècle, nous trouvons des commémorations liturgiques de saint Jean Baptiste, à des dates variables. Sa date – le 24 juin – est fixée selon Lc 1,36a où il est dit qu’Elisabeth « en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile.« , donc six mois avant Noël. Depuis le sixième siècle, cette fête a eu une vigile.

Lectures de la messe

Première lecture

« Abram s’en alla, comme le Seigneur le lui avait dit » (Gn 12, 1-9)

Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là,
le Seigneur dit à Abram qui vivait alors en Chaldée :
« Quitte ton pays,
ta parenté et la maison de ton père,
et va vers le pays que je te montrerai.
Je ferai de toi une grande nation,
je te bénirai,
je rendrai grand ton nom,
et tu deviendras une bénédiction.
Je bénirai ceux qui te béniront ;
celui qui te maudira, je le réprouverai.
En toi seront bénies
toutes les familles de la terre. »
Abram s’en alla, comme le Seigneur le lui avait dit,
et Loth s’en alla avec lui.
Abram avait 75 ans lorsqu’il sortit de Harane.
Il prit sa femme Saraï, son neveu Loth,
tous les biens qu’ils avaient acquis,
et les personnes dont ils s’étaient entourés à Harane ;
ils se mirent en route pour Canaan
et ils arrivèrent dans ce pays.
Abram traversa le pays jusqu’au lieu nommé Sichem,
au Chêne de Moré.
Les Cananéens étaient alors dans le pays.
Le Seigneur apparut à Abram et dit :
« À ta descendance je donnerai ce pays. »
Et là, Abram bâtit un autel
au Seigneur qui lui était apparu.
De là, il se rendit dans la montagne, à l’est de Béthel,
et il planta sa tente, ayant Béthel à l’ouest, et Aï à l’est.
Là, il bâtit un autel au Seigneur
et il invoqua le nom du Seigneur.
Puis, de campement en campement,
Abram s’en alla vers le Néguev.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(32 (33), 12-13, 18-19, 20.22)

R/ Heureux le peuple
que le Seigneur s’est choisi pour domaine.
(cf. 32, 12)

Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde :
il voit la race des hommes.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !

Évangile

« Enlève d’abord la poutre de ton œil » (Mt 7, 1-5)

Alléluia. Alléluia.
Elle est vivante, efficace, la parole de Dieu ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Alléluia. (cf. He 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ne jugez pas,
pour ne pas être jugés ;
de la manière dont vous jugez,
vous serez jugés ;
de la mesure dont vous mesurez,
on vous mesurera.
Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ;
et la poutre qui est dans ton œil,
tu ne la remarques pas ?
Ou encore : Comment vas- tu dire à ton frère :
“Laisse- moi enlever la paille de ton œil”,
alors qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ;
alors tu verras clair
pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Homélie Saint Sacrements C – Luc 9,11b-17

Saint Sacrements Luc 9,11b-17

Nous savons que dans l’amour, nous aimerions vivre dans une communion de la tendresse, de l’union des cœurs, de  la volonté de communiquer,  dans un profond respect de la conscience de l’autre, son sanctuaire le plus sacré, dans le désir de rendre l’autre heureux.

Aujourd’hui, dans l’Evangile, Jésus manifeste cet amour envers la foule dans le désert en procurant de la nourriture au peuple rassemblé pour écouter sa Parole.

Jésus « prit les cinq pains et les deux poissons » qui constituent la nourriture traditionnelle et basique de ce peuple de pêcheurs. Le verbe prendre est présent dans tous les récits de l’institution de l’Eucharistie. Jésus n’agit pas de façon magique, mais à partir des produits naturels, travaillés ou fabriqués par l’humanité.

Il « levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ». Bénir est un geste relationnel qui devient effectif dans le regard de Jésus. Il remercie Dieu, le Père, le reconnaît être la source de toute nourriture donnée aux hommes. « Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donne ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes » (au moment de la préparation des dons à la messe).

Et puis, Jésus « les rompit ». Ce verbe rompre est repris dans tous les récits de la Cène. En effet, la nourriture est faite pour être partagée. St Paul demande à la communauté de Corinthe de savoir vivre en communion, savoir partager le pain, la vie pour avoir une vraie communauté qui vit en communion car après chaque fraction des pains, « chacun se hâte de prendre son propre repas en sorte que l’un a faim tandis que l’autre est ivre » (1Cor. 11, 21). Ce point reste très actuel dans notre société du chacun pour soi.

Après avoir rompu les pains, il les donna aux douze pour partager. Donner est le quatrième verbe eucharistique présent dans tous les récits de la Cène. Il révèle jusqu’où va l’amour de Dieu pour nous, il met en lumière sa générosité qui bouleverse toutes nos perspectives humaines. Cinq pains et deux poissons peuvent nourrir et rassasier une foule immense, et il y a même des restes : douze paniers.

À chaque eucharistie, le Seigneur nous demande à nous aussi : Donne-moi ton pain, donne-moi quelque chose de ta vie. C’est pour ça que le pain et le vin viennent à chaque fois du milieu de notre assemblée. C’est notre pain qu’on donne au Seigneur. La question est donc, quand nous venons à la messe, de savoir ce que nous offrons réellement de notre vie ? Parfois, nous laissons au prêtre le soin de présenter à Dieu le pain et le vin… là-bas, à l’autel, loin de nous, comme si ce pain offert n’avait rien à voir avec nous !

Le pain et le vin ! Il ne représente pas seulement le travail des autres, mais le nôtre, la vie de chacun de nous, nos joies, nos peines, notre travail, nos responsabilités, nos amours. Et nous l’offrons à chaque messe, cette vie quotidienne, en offrant le pain pour que Dieu le transforme en sa propre vie, pour que notre pain quotidien soit béni, transformé, transfiguré, habité par la présence réelle du Christ.  Quand nous partageons et quand nous mangeons ce pain, nous recevons en nous l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus. Alors nous repartons avec une véritable énergie divine, pour continuer notre travail, pour nous tenir dans nos responsabilités, pour vivre toute notre vie avec la force de l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus, l’Esprit d’amour.

Ainsi, l’Eglise célèbre la messe tous les jours. Et la messe, c’est la rencontre de deux présences réelles : la présence réelle du Christ, et notre présence à nous qui a quelquefois du mal à être réelle. Après la messe, nous avons à devenir ensemble le Corps du Christ, le signe visible de sa présence, de son amour  dans le monde. En fait, c’est après la messe que l’on sait si la messe a été vraie. Une messe vivante, c’est une messe qui fait vivre. Et quand cela arrive, personne ne se demande plus ce que nous sommes venus faire à la messe.

P Joseph Nguyên Xuân Hà  –  

Musique : table dressée sur nos chemins    

Saint Louis de Gonzague

Saint Louis de Gonzague

Ce jeune jésuite italien est né en 1568 à Castiglione, dans l’actuelle province de Lombardie. Fêté le jour du solstice d’été, le 21 juin, saint Louis de Gonzague est proposé comme modèle à la jeunesse, et spécialement aux étudiants. 

 

En 1991, le pape Jean Paul II l’a également déclaré saint patron des personnes atteintes du SIDA.

Un modèle pour les jeunes

Saint Louis de Gonzague 2 Échapper aux richesses, à la gloire humaine et au pouvoir : la vie de Louis de Gonzague est à mille lieux des modèles courants dans l’esprit des jeunes… et de ce que leurs parents peuvent souhaiter pour eux. Né dans une famille noble, fils aîné du marquis de Castiglione, Louis semble jouir d’une voie toute tracée : dès l’âge de 13 ans, il vit à la cour de Philippe II d’Espagne. Toutefois, l’expérience de cette vie l’aide à découvrir qu’il a soif d’autre chose : le luxe et le laxisme moral dont il est témoin le laissent insatisfait. Il devra lutter avec son père pour le convaincre de son désir de devenir religieux en entrant dans la Compagnie de Jésus. À 17 ans, il renonce  solennellement à ses droits héréditaires en faveur de son frère cadet et part pour Rome où, avec la bénédiction du pape Sixte Quint, il entre au noviciat jésuite. L’aimant était suffisamment puissant pour que le jeune homme se laisse attirer, en dépit des difficultés et contre l’avis paternel, et pour qu’il renonce aux honneurs et à la vie facile. Habité d’un désir plus grand que tout ce qui brille dans l’imaginaire, Louis interroge nos conceptions habituelles : faut-il rêver de richesse, de célébrité, de pouvoir ?

Un appel à vivre le présent

Fresques de la chapelle Saint-Louis de Gonzague-Franklin à Paris.

« Que ferais-tu si tu apprenais que tu allais mourir dans l’heure ? », telle est la question-piège qui fut posée à Louis de Gonzague, pendant un temps de récréation. La question rejoint un conseil d’Ignace : quand il s’agit d’opérer une décision importante, « me projeter au jour de ma mort et considérer ce que j’aimerais avoir choisi aujourd’hui ». On peut deviner les réponses d’un jeune homme édifiant : « aller saluer ma mère » ou « m’agenouiller à la chapelle devant le Saint Sacrement », etc. Les hagiographes ont mis une tout autre réponse dans la bouche du jeune Louis : « Je continuerais à jouer, comme je le fais maintenant ». Une manière toute personnelle de rejoindre le carpe diem (cueille le jour) si cher à beaucoup de jeunes ! Plutôt que de me projeter dans le futur ou de regretter le passé, j’aimerais vivre chaque instant pleinement, avec la conviction que c’est ce que j’ai à vivre.

L’héroïsme de l’agere contra

Vitrail de la chapelle Saint-Louis de Gonzague-Franklin à Paris.

Après le noviciat, Louis de Gonzague reste dans la ville éternelle, au Collège Romain, pour des études de philosophie et de théologie. Alors qu’il n’a que 23 ans, la peste fait des ravages dans la ville. Avec les autres étudiants jésuites, il est invité à prendre soin des malades. On se souvient l’avoir vu, surmontant un dégoût personnel, porter un pestiféré pour le conduire à l’hôpital. Agere contra : aller à l’encontre de ses envies personnelles, réagir contre ses dégoûts. C’est un exercice par lequel on a souvent mis les jeunes religieux à l’épreuve. Mais, trop souvent, cet agere contra est associé à des exercices aussi artificiels qu’inutiles. Dans la situation de Louis, il n’y avait rien d’artificiel : un malade – peut-être un mourant – qu’on ne pouvait laisser mourir comme un chien ! Cet acte reste d’actualité : il y a beaucoup de personnes dont nous détournons le regard, que nous préférons ignorer et oublier… Je me convaincs que je ne puis m’arrêter, je n’ose pas risquer la rencontre… et, pourtant, c’est mon frère qui est malade, réfugié, sans-abri. Tant pis pour les risques de contagion : c’est aujourd’hui que je vis ce que j’ai à vivre !

Louis continue d’étudier intensément et multiplie les austérités au point d’avoir un mal de tête lancinant. Sa vie spirituelle est alors douloureuse et tourmentée. À 22 ans, il reçoit la révélation que sa vie sera brève. Cette révélation transforme sa vie spirituelle qui sera désormais plus dépouillée, plus sereine, plus abandonnée à Dieu. Louis meurt en 1591, pestiféré à son tour, à 23 ans. Il est canonisé par Benoît XIII en 1726 et proclamé, en 1729, patron de la jeunesse, spécialement des étudiants.

Lectures de la mese

Première lecture

« Le Christ s’est fait pauvre à cause de vous » (2 Co 8, 1-9)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
nous voulons vous faire connaître la grâce
que Dieu a accordée aux Églises de Macédoine.
Dans les multiples détresses qui les mettaient à l’épreuve,
l’abondance de leur joie et leur extrême pauvreté
ont débordé en trésors de générosité.
Ils y ont mis tous leurs moyens,
et davantage même, j’en suis témoin ;
spontanément,
avec grande insistance,
ils nous ont demandé comme une grâce
de pouvoir s’unir à nous pour aider les fidèles de Jérusalem.
Au-delà même de nos espérances,
ils se sont eux-mêmes donnés d’abord au Seigneur,
et ensuite à nous,
par la volonté de Dieu.
Et comme Tite avait déjà commencé,
chez vous, cette œuvre généreuse,
nous lui avons demandé d’aller jusqu’au bout.
Puisque vous avez tout en abondance,
la foi, la Parole, la connaissance de Dieu,
toute sorte d’empressement et l’amour qui vous vient de nous,
qu’il y ait aussi abondance dans votre don généreux !
Ce n’est pas un ordre que je donne,
mais je parle de l’empressement des autres
pour vérifier l’authenticité de votre charité.
Vous connaissez en effet le don généreux
de notre Seigneur Jésus Christ :
lui qui est riche, il s’est fait pauvre à cause de vous,
pour que vous deveniez riches par sa pauvreté.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(145 (146), 2, 5-6ab, 6c-7, 8-9a)

R/ Chante, ô mon âme,
la louange du Seigneur !
ou : Alléluia !
(145, 1b)

Je veux louer le Seigneur
tant que je vis,
chanter mes hymnes pour mon Dieu
tant que je dure.

Heureux qui s’appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
lui qui a fait le ciel et la terre
et la mer et tout ce qu’ils renferment !

Il garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés,
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l’étranger.

Évangile

« Aimez vos ennemis » (Mt 5, 43-48)

Alléluia. Alléluia.
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez- vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés. »
Alléluia. (cf. Jn 13, 34)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez appris qu’il a été dit :
Tu aimeras ton prochain
et tu haïras ton ennemi.

Eh bien ! moi, je vous dis :
Aimez vos ennemis,
et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ;
car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle récompense méritez-vous ?
Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères,
que faites-vous d’extraordinaire ?
Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Vous donc, vous serez parfaits
comme votre Père céleste est parfait. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Lectures de la messe

Première lecture

« Nous nous recommandons comme des ministres de Dieu » (2 Co 6, 1-10)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
en tant que coopérateurs de Dieu,
nous vous exhortons encore
à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui.
Car il dit dans l’Écriture :
Au moment favorable je t’ai exaucé,
au jour du salut je t’ai secouru.

Le voici maintenant le moment favorable,
le voici maintenant le jour du salut.
Pour que notre ministère ne soit pas exposé à la critique,
nous veillons à ne choquer personne en rien.
Au contraire, en tout, nous nous recommandons nous-mêmes
comme des ministres de Dieu :
par beaucoup d’endurance,
dans les détresses, les difficultés, les angoisses,
les coups, la prison, les émeutes,
les fatigues, le manque de sommeil et de nourriture,
par la chasteté, la connaissance,
la patience et la bonté,
la sainteté de l’esprit et la sincérité de l’amour,
par une parole de vérité,
par une puissance qui vient de Dieu ;
nous nous présentons avec les armes de la justice
pour l’attaque et la défense,
dans la gloire et le mépris,
dans la mauvaise et la bonne réputation.
On nous traite d’imposteurs, et nous disons la vérité ;
on nous prend pour des inconnus, et nous sommes très connus ;
on nous croit mourants, et nous sommes bien vivants ;
on nous punit, et nous ne sommes pas mis à mort ;
on nous croit tristes, et nous sommes toujours joyeux ;
pauvres, et nous faisons tant de riches ;
démunis de tout, et nous possédons tout.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4)

R/ Le Seigneur a fait connaître son salut. (cf. Ps 97, 2a)

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s’est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations ;
il s’est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d’Israël.

La terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez !

Évangile

« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant » (Mt 5, 38-42)

Alléluia. Alléluia.
Ta parole est la lumière de mes pas,
la lampe de ma route.
Alléluia. (Ps 118, 105)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps- là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez appris qu’il a été dit :
Œil pour œil, et dent pour dent.
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ;
mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite,
tends-lui encore l’autre.
Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice
et prendre ta tunique,
laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas,
fais-en deux mille avec lui.
À qui te demande, donne ;
à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« Moi, je vous dis de ne pas jurer du tout » (Mt 5, 33-37)

Évangile

« Moi, je vous dis de ne pas jurer du tout » (Mt 5, 33-37)

Alléluia. Alléluia.
Incline mon cœur vers tes exigences ;
fais-moi la grâce de ta loi, Seigneur.
Alléluia. (Ps 118, 36a.29b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens :
Tu ne manqueras pas à tes serments,
mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur.

Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout,
ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu,
ni par la terre, car elle est son marchepied,
ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi.
Et ne jure pas non plus sur ta tête,
parce que tu ne peux pas
rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”,
“non”, si c’est “non”.
Ce qui est en plus vient du Mauvais. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère » (Mt 5, 27-32)

Évangile

« Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère » (Mt 5, 27-32)

Alléluia. Alléluia.
Vous brillez comme des astres dans l’univers
en tenant ferme la parole de vie.
Alléluia. (Ph 2, 15d.16a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez appris qu’il a été dit :
Tu ne commettras pas d’adultère.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Tout homme qui regarde une femme avec convoitise
a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur.
Si ton œil droit entraîne ta chute,
arrache-le et jette-le loin de toi,
car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres
que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne.
Et si ta main droite entraîne ta chute,
coupe-la et jette-la loin de toi,
car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres
que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne.

Il a été dit également :
Si quelqu’un renvoie sa femme,
qu’il lui donne un acte de répudiation.

Eh bien ! moi, je vous dis :
Tout homme qui renvoie sa femme,
sauf en cas d’union illégitime,
la pousse à l’adultère ;
et si quelqu’un épouse une femme renvoyée,
il est adultère. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Aujourd’hui, je prends conscience de ma manière de regarder les personnes que je vais croiser. Je m’efforce de découvrir en chacune d’elle la personne créée par Dieu et l’appréhende dans sa totalité.

Lectures de la messe

Première lecture

« Dieu a lui-même brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire » (2 Co 3, 15 – 4, 1.3-6)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
aujourd’hui encore,
quand les fils d’Israël lisent les livres de Moïse,
un voile couvre leur cœur.
Quand on se convertit au Seigneur,
le voile est enlevé.
Or, le Seigneur, c’est l’Esprit,
et là où l’Esprit du Seigneur est présent,
là est la liberté.
Et nous tous
qui n’avons pas de voile sur le visage,
nous reflétons la gloire du Seigneur,
et nous sommes transformés en son image
avec une gloire de plus en plus grande,
par l’action du Seigneur qui est Esprit.

C’est pourquoi, ayant reçu ce ministère par la miséricorde de Dieu,
nous ne perdons pas courage.
Et même si l’Évangile que nous annonçons reste voilé,
il n’est voilé que pour ceux qui vont à leur perte,
pour les incrédules dont l’intelligence a été aveuglée
par le dieu mauvais de ce monde ;
celui-ci les empêche de voir clairement, dans la splendeur de l’Évangile,
la gloire du Christ, lui qui est l’image de Dieu.
En effet, ce que nous proclamons,
ce n’est pas nous-mêmes ;
c’est ceci : Jésus Christ est le Seigneur ;
et nous sommes vos serviteurs, à cause de Jésus.
Car Dieu qui a dit :
Du milieu des ténèbres brillera la lumière,
a lui-même brillé dans nos cœurs
pour faire resplendir la connaissance de sa gloire
qui rayonne sur le visage du Christ.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(84 (85), 9ab.10, 11-12, 13-14)

R/ La gloire du Seigneur habitera notre terre. (cf. 84, 10b)

J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.

Évangile

« Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement » (Mt 5, 20-26)

Alléluia. Alléluia.
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez- vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés. »
Alléluia. (cf. Jn 13, 34)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous le dis :
Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.

Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens :
Tu ne commettras pas de meurtre,
et si quelqu’un commet un meurtre,
il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Tout homme qui se met en colère contre son frère
devra passer en jugement.
Si quelqu’un insulte son frère,
il devra passer devant le tribunal.
Si quelqu’un le traite de fou,
il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel,
si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel,
va d’abord te réconcilier avec ton frère,
et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire
pendant que tu es en chemin avec lui,
pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge,
le juge au garde,
et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis :
tu n’en sortiras pas
avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, viens changer mon cœur. Que la vertu de l’amour soit la grande source qui irrigue toute mes pensées et actions. Si je reste fidèle à ton amour, la route à suivre sera souvent difficile et pleine de renoncements mais c’est celle que tu as empruntée pour nous sauver.