Saint Thomas, apôtre du Christ
Les Thomas peuvent fêter saint Thomas d’Aquin le 28 janvier, saint Thomas More le 22 juin et saint Thomas Becket le 29 décembre. Ils peuvent aussi fêter aujourd’hui l’apôtre saint Thomas qui, dans l’Évangile, est l’un des Douze ; il est surnommé « Didyme », ce qui signifie « jumeau ».
« Comme l’apôtre Thomas » est une expression qui est demeurée. Thomas, si lointain, est cependant bien proche de nous ! Il est le type de celui qui doute, « qui n’y croyait pas », de tempérament primesautier, sincère et franc. L’Évangile selon saint Jean lui fait une place particulière.
Lorsque Jésus annonce sa montée à Jérusalem pour sa Passion, Thomas déclare au nom de tous : « Allons-y, nous aussi, et mourons avec lui ! ».
Mais après la manifestation du Ressuscité, malgré le témoignage unanime de ses dix compagnons, Thomas refuse de croire à la Résurrection du Maître. Il avait déjà fait remarquer au Seigneur : « Nous ne savons pas où tu vas ! Comment pourrions-nous connaître le chemin ? ». Thomas est lent à comprendre, Thomas est sceptique : il nous demeure proche.
Mais quand il a la grâce et la chance de voir Jésus se manifester spécialement à lui – comme de manière expérimentale : « Regarde mes mains touche mes plaies cesse d’être incrédule, deviens croyant ! » – il est aussitôt touché au fond du coeur et il s’écrie : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Par cette magnifique profession de foi, il s’attire cette réponse de Jésus – pour nous aujourd’hui et notre espérance de croyant – :
« Parce que tu m’as vu, tu as cru ! Heureux ceux qui croient, sans voir ! »
(Jean 20, 24-29).
Qu’est devenu l’apôtre Thomas après la Pentecôte et la dispersion des apôtres porteurs de la Bonne Nouvelle ? Une très ancienne tradition le situe au pays des Mèdes et des Perses. Il aurait évangélisé aussi le Malabar, l’Inde occidentale. De fait aujourd’hui, plusieurs centaines de milliers de fidèles de rite syro-malabar continuent de se nommer « chrétiens de saint Thomas ».