Qui est saint Jacques le Majeur ?
Saint Jacques, l’un des douze apôtres, est le fils de Zébédée et de Salomé, et le frère de Jean.
Publié le 10/02/2017 à 18h23
Mise à jour le 25/07/2022 à 21h39
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Saint Jacques à Fromista
La tradition le nomme « Jacques le Majeur » pour le différencier d’un autre apôtre qui porte le même prénom, Jacques, fils d’Alphée, dit « le Mineur ». Avec Pierre et son frère André, Jacques et Jean faisaient partie du groupe de pêcheurs parmi lesquels Jésus choisit ses quatre premiers disciples.
Selon les évangiles, les quatre amis répondirent « immédiatement » à l’appel de Jésus et quittèrent aussitôt l’entreprise familiale pour suivre le « Maître de Galilée ». Pierre, Jacques et Jean deviendront des intimes de Jésus et seront souvent conduits à l’écart des autres disciples.
La place prépondérante que Jacques tient auprès de Jésus est due non seulement au fait qu’il a fait partie de ses premiers disciples, mais également à son caractère.
Le Nouveau Testament décrit un homme passionné, audacieux, ambitieux et décidé. Comme il partage cette personnalité avec Jean, Jésus donnera aux deux frères le surnom de « fils du Tonnerre ». De nombreux épisodes des évangiles révèlent ce caractère fougueux.
Selon la tradition, l’Espagne aurait été dévolue à Jacques le Majeur pour qu’il l’évangélisât. Mais sa prédication en ces terres aurait été un échec : une tradition espagnole rapporte que sur les rives du fleuve Ebre, l’apôtre, découragé, aurait pleuré ; la Vierge lui serait apparue, portée par des anges, pour l’inciter à persévérer.
Un autre lieu est lié à l’intervention de la Vierge dans ce même but : à Muxia, le sanctuaire de Nostra Señora de la Barca indique l’endroit où elle aurait débarqué pour aider l’apôtre dans sa mission.
Après la mort de Jésus, Jacques le Majeur fit partie du groupe fondamental de la « Première Église de Jérusalem ». C’est pourquoi Hérode Agrippa le choisira, de même que Pierre, comme figure représentative de cette Église pour donner un châtiment exemplaire à la communauté chrétienne : il le fit décapiter par l’épée aux alentours des années 41-44.
Saint Jacques fut ainsi le premier apôtre à verser son sang pour le Christ.
La tradition prend ici le relais des Saintes Écritures. Les disciples de saint Jacques auraient alors recueilli sa dépouille pour la déposer dans une barque, qui aborda en Galice, à Padrón.
Le corps fut enterré dans un compostum , c’est-à-dire un « cimetière » (telle est l’une des étymologies du nom de « Compostelle ») et resta ignoré jusqu’à ce qu’au début du IXe siècle, le 25 juillet 813, une étoile ne vînt indiquer à un ermite du nom de Pelayo (Pélage) l’emplacement de la sépulture, appelé dès lors campus stellae ou « champ de l’étoile » ce qui aurait donné, selon une autre étymologie, plus poétique, le mot « Compostelle ».
Alphonse II le Chaste érigea, à côté du tombeau, une église et un monastère. C’est autour de ces édifices primitifs que naquit Saint-Jacques-de-Compostelle.