Présentation de la Vierge Marie

Présentation de la Vierge Marie

Cet épisode de la vie de la Vierge Marie ne se trouve pas dans les quatre évangiles, mais dans un livre apocryphe, le « protévangile de Jacques ». présentation de Marie - Association de la Médaille Miraculeuse La piété populaire et la spiritualité mariale en furent marquées, car elle soulignait bien la disponibilité de la Vierge Marie, à l’égard de la volonté divine. Tant en Orient qu’en Occident, cette fête connut un grand succès. Marie est bien prédestinée à devenir le temple vivant de la divinité. La scène est toute simple, selon cet évangile apocryphe: Anne et Joachim voulurent remercier Dieu de la naissance de cette enfant. Ils la lui consacrèrent. Lorsqu’elle eut trois ans, Marie fut conduite au Temple, un prêtre l’accueille par des paroles qui ressemblent au Magnificat et l’enfant s’assied sur les marches de l’autel. « Tout le peuple d’Israël l’aima ». Cette fête est attestée dès le VIe siècle.
– vidéo : Présentation de Marie au temple de JérusalemDPTNproductions, université pontificale de la Sainte Croix
Au lendemain de la dédicace de la basilique Sainte-Marie-la-Neuve près du mur du Temple de Jérusalem, l’Église célèbre la consécration que fit d’elle-même à Dieu dès son enfance la future mère de Dieu, sous l’action de l’Esprit Saint, dont la grâce l’avait comblée dès sa conception immaculée.

Martyrologe romain

Garde-moi, mon Dieu, j’ai fait de toi mon refuge. (Ps 15, 1)

 

Psaume

(Ps 15 (16), 5.8, 9-10, 11)

R/ Garde-moi, mon Dieu,
j’ai fait de toi mon refuge.
(Ps 15, 1)

Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m’abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m’apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

Saint Albert le Grand

Saint Albert le Grand

Frère prêcheur, évêque de Ratisbonne, docteur de l’Église (+ 1280)

Jeune étudiant issu d’une famille noble de Bavière, les premières années de sa vie nous sont mal connues. Il naquit à Lauingen ville située sur les bords du Danube.
Il entra dans l’Ordre des Prêcheurs ou dominicains. Très doué pour les études, il ne passe pas inaperçu et très vite il est chargé d’enseignements tout en poursuivant ses recherches personnelles. Sa grande préoccupation est de rendre accessible au monde latin la pensée du philosophe grec Aristote, redécouvert à travers la tradition arabe de Cordoue. Il veut l’harmoniser avec la pensée chrétienne.
Professeur à Paris, il se prend d’amitié avec un de ses étudiants tout aussi doué que lui : saint Thomas d’Aquin, amitié fidèle et sans faille. Lorsqu’Albert se rend à Cologne poursuivre son enseignement, son disciple saint Thomas le suit. Quand son disciple sera accusé d’hérésie, le vieux maître Albert fera le voyage de Cologne pour prendre sa défense. Albert le Grand, fresque à Trévise en Italie, par Thomas de Modène, en 1352
Il aurait aimé consacrer toute sa vie à la pensée et à l’enseignement. Mais il est religieux, alors par obéissance, il devient provincial dominicain et bientôt évêque de Ratisbonne (Regensburg).
Deux années suffisent pour qu’on se rende compte que le dévouement est insuffisant, alors on le rend à ses chères études. Son savoir est quasi encyclopédique au point qu’on veut en faire un maître de l’ésotérisme. Mais sa foi est encore plus grande que sa théologie et sa philosophie : « C’est pourquoi on le dit Notre Père, il n’est pas de prière douce et familière qui commence d’une manière plus familière et plus douce », écrit-il dans son commentaire de saint Matthieu.
Illustration: Albert le Grand, fresque à Trévise en Italie, par Thomas de Modène, en 1352.
L’Eglise l’a proclamé docteur de l’Eglise et patron des scientifiques.

« Le règne de Dieu est au milieu de vous » (Lc 17, 20-25)

Évangile

« Le règne de Dieu est au milieu de vous » (Lc 17, 20-25)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis la vigne, et vous les sarments, dit le Seigneur.
Celui qui demeure en moi et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit.
Alléluia. (Jn 15, 5)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
comme les pharisiens demandaient à Jésus
quand viendrait le règne de Dieu,
il prit la parole et dit :
« La venue du règne de Dieu n’est pas observable.
On ne dira pas : “Voilà, il est ici !” ou bien : “Il est là !”
En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. »
Puis il dit aux disciples :
« Des jours viendront
où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme,
et vous ne le verrez pas.
On vous dira : “Voilà, il est là-bas !” ou bien : “Voici, il est ici !”
N’y allez pas, n’y courez pas.
En effet, comme l’éclair qui jaillit
illumine l’horizon d’un bout à l’autre,
ainsi le Fils de l’homme,
quand son jour sera là.
Mais auparavant, il faut qu’il souffre beaucoup
et qu’il soit rejeté par cette génération. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« On vous dira : “Voilà, il est là-bas !” ou bien : “Voici, il est ici !” N’y allez pas, n’y courez pas. »
Jésus nous rappelle que le Royaume de Dieu n’est pas un lieu géographique, ni une réalité politique. Les royaumes, les états, les gouvernements de ce monde ne correspondront jamais parfaitement à la réalité du Royaume de Dieu, même s’il est bon qu’ils s’en inspirent. Le Royaume dont parle Jésus est avant tout une relation entre l’homme et Dieu ; Dieu qui se révèle et se rend présent à l’homme pour lui transmettre tout son amour et l’homme qui cherche à se rendre présent à Dieu et répondre à son amour pour en être transformé.

« Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » (Lc 17, 11-19)

Évangile

« Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » (Lc 17, 11-19)

Alléluia. Alléluia.
Rendez grâce en toute circonstance :
c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus.
Alléluia. (1 Th 5, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus, marchant vers Jérusalem,
traversait la région située entre la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village,
dix lépreux vinrent à sa rencontre.
Ils s’arrêtèrent à distance
et lui crièrent :
« Jésus, maître,
prends pitié de nous. »
à cette vue, Jésus leur dit :
« Allez vous montrer aux prêtres. »

En cours de route, ils furent purifiés.
L’un d’eux, voyant qu’il était guéri,
revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus
en lui rendant grâce.
Or, c’était un Samaritain.
Alors Jésus prit la parole en disant :
« Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ?
Les neuf autres, où sont-ils ?
Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger
pour revenir sur ses pas
et rendre gloire à Dieu ! »
Jésus lui dit :
« Relève-toi et va :
ta foi t’a sauvé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. » Cet étranger aura-t-il reconnu en Jésus le souverain grand prêtre ? Aura-t-il été le seul à avoir compris la finalité de la grâce qu’il a reçue : celle de parvenir au « salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle » (2Tm 2, 10) ? Et les autres ? 
La foi du chrétien pratiquant ne devrait-elle pas déboucher dans la louange décrite par le psaume : « Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son bras très saint, par sa main puissante, il s’est assuré la victoire » ? (Ps 97, 1) Dans la mesure où je peux témoigner de la louange de l’amour de Dieu, Jésus pourra me dire : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. »

Saint Josaphat Kuntsevych

Saint Josaphat Kuntsevych

Évêque basilien et martyr à Vitebak (+ 1623)

Jean Kuntsevych, né en Volhynie, en 1580. Il est encore adolescent à l’époque de l’Union de Brest (1596) où une partie de l’Eglise d’Ukraine se rattache à Rome et constitue l’Eglise gréco-catholique ou Eglise ruthène. Saint Josaphat Kuntsevych 1580-1623 Eglise catholique ukrainienne, Winnipeg, Manitoba, Canada A vingt ans, il entre au monastère de la Sainte Trinité à Vilnius, alors dans le royaume polono-lituanien, dans un monastère de l’ordre basilien et prend le nom de Josaphat. A trente ans, il en devient l’un des supérieurs. Déchiré en lui-même par cette séparation entre catholiques romains et orthodoxes, il se dévoue à la cause de l’unité, polémique avec les orthodoxes tout en gardant une grande douceur. Nommé évêque de Polock en 1617, il se trouve dans une région où les antagonismes sont exacerbés plus encore par des considérations politiques et culturelles que par des points de vue religieux. Au cours d’une émeute provoquée par des intégristes orthodoxes, alors qu’il accomplissait une visite pastorale à Vitebsk, il est lynché et jeté dans le fleuve, martyr pour son attachement à l’Eglise romaine.
Béatifié par le pape Urbain VIII le 16 mai 1643 et canonisé par le bienheureux Pie IX le 29 juin 1867, il est le premier saint des Eglises uniates à être canonisé à Rome.
Ses reliques se trouvent sous l’autel saint Basile dans la basilique Saint Pierre du Vatican.

Saint Martin de Tours

Saint Martin de Tours

Évêque (+ 397)

Les Églises d’Orient l’appellent aussi « saint Martin le Miséricordieux ». Il est né en Pannonie, l’actuelle Hongrie, sur les frontières de l’empire romain où son père était en garnison. A 15 ans, il est soldat car la loi romaine obligeait les fils de soldats à s’enrôler dans l’armée. Il est muté en Gaule et c’est là, qu’à Amiens, il rencontre le pauvre grelottant à qui il donne son manteau (*) et dont il apprend durant la nuit que c’est le Christ qui lui a fait cette demande. Il hésitait à devenir chrétien, il s’y décide enfin. Il quitte l’armée pour rejoindre saint Hilaire à Poitiers. Avec lui, il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou. C’est là qu’il sera enlevé par les habitants de Tours qui en font leur évêque. Mais l’ancien soldat devenu chrétien ne s’enfermera pas dans sa cité. Il évangélisera parcourant les campagnes jusqu’à sa mort, à Candes, sur les bords de Loire, disant: « Seigneur, s’il le faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur. »(**)
– Une église et une rue portent son nom à Monaco… Un des saints les plus fameux en France ! vidéo du diocèse de Monaco

Saint Martin de Tours, apôtre de la Miséricorde, lancement de l’année Saint Martin (Eglise catholique en France).

En France, près de 500 localités et bourgades portent son nom.
(*) Un internaute nous signale: « Martin n’a donné que la moitié de son manteau. Chaque nouvelle recrue de l’armée Romaine recevait un don de l’empereur ou du sénat, correspondant à la moitié de son équipement l’autre partie était payée par les deniers personnels. Martin n’a donné que la partie du manteau qui lui appartenait. L’autre partie était propriété de l’état romain. »
C’est à la personnalité de son troisième évêque, saint Martin, que la cité de Tours, ainsi que le diocèse dont elle est le centre, doit son rayonnement durant un millénaire. (historique – diocèse de Tours)
Moine-évêque missionnaire, Apôtre de la Gaule, Saint Martin est le premier saint à être vénéré sans avoir subi le martyre. Ses dernières paroles adressées à Dieu:
(**)« Seigneur, en voilà assez de batailles que j’ai livrées pour toi. Je voudrais mon congé. Mais si tu veux que je serve encore sous ton étendard, j’oublierai mon grand âge. » (Diocèse de Beauvais)

Saint Léon Le Grand, Pape

Saint Léon Le Grand, Pape et docteur de l’Église

Saint Léon Le Grand,  Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs Saint Léon Le Grand, Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs 

par Attila. Une grande partie du Nord est déjà tombée entre les mains de l’envahisseur. Les villes de Aquilée, Padoue et Milan ont été conquises, saccagées, rasées au sol. Maintenant Attila poursuit sa course, il est aux portes de Mantoue, sur le fleuve Mincio. Et c’est là que l’Histoire s’arrête et se forme: Léon le Grand, élu pape douze ans auparavant, prend la tête d’une délégation de Rome, va à la rencontre de Attila et le dissuade de poursuivre sa guerre d’invasion. La légende, reprise par Raphaël dans les fresques des «Chambres Vaticanes», raconte que le chef des Huns se retire après avoir vu apparaître, derrière Léon, les Apôtres Pierre et Paul, armés d’épée. Trois ans plus tard, en 455, c’est encore le «Grand Pape», quoique sans armes, qui arrête aux portes de Rome les Vandales d’Afrique, conduits par le roi Genséric. Grâce à son intervention, la ville est saccagée, mais pas incendié. Restent même debout les basiliques de Saint Pierre, Saint Paul et Saint Jean, où trouve refuge une grande partie de la population qui a la vie sauve.

«Pierre a parlé par la bouche de Léon»

Mais la vie de Léon ne s’explique pas seulement dans l’engagement en faveur de la paix, qu’il a menée sans cesse avec courage. Le pontife se consacre beaucoup aussi à la sauvegarde de la doctrine: c’est lui, en effet, qui inspire le Concile œcuménique de Chalcédoine (aujourd’hui Kadiköy) en Turquie, qui reconnaît et affirme l’unité dans le Christ des deux natures, humaine et divine, en rejetant l’hérésie de Eutychès, qui nie l’essence humaine du Fils de Dieu. L’intervention de Léon au Concile a lieu par un texte doctrinal fondamental: «Lettre à Flavien», évêque de Constantinople. Le document est lu publiquement aux 350 Pères conciliaires qui l’accueillent avec acclamation, en affirmant «Pierre a parlé par la bouche de Léon, Léon a enseigné selon la piété et la vérité»

Théologien et pasteur

Soutien et promoteur du Primat de Rome, le «Grand Pontife» lègue à l’histoire presque 100 homélies et environ 150 lettres, où il s’affirme aussi bien comme théologien que comme pasteur, attentif à la communion entre les différentes Eglises, mais il n’ignore pas les nécessités des fidèles. C’est pour eux, en effet, qu’il anime les œuvres de charité dans une Rome mise à genoux par les famines, pauvretés, injustices et superstitions païennes. Il mène toutes les actions indispensables, lit-on dans ses écrits, pour «avoir constamment la justice» et «pour offrir avec amour la clémence», car «sans le Christ nous ne pouvons rien, mais avec Lui nous pouvons tout»

Le 45eme Pape de l’histoire

Né dans la Tuscia et devenu diacre de l’Eglise de Rome aux environs de 430, Léon est envoyé en 440 par l’impératrice Galla Placida pour pacifier la Gaulle, le différend entre le général Ezio et le préfet du prétoire Albino. Peu de mois après, meurt le pape Sixte III. Léon, son conseiller, lui succède. Sa consécration comme Pontife a lieu le 29 septembre 440.

Un pontificat de « records »

Son pontificat, qui a duré vingt-un ans, recueille divers records: premier Evêque de Rome à porter le nom Léon; premier successeur de Pierre à être appelé «le Grand»; premier pape dont nous est parvenue la prédication; il est aussi l’un des deux seuls pontifes, (l’autre est Grégoire le Grand), à avoir reçu, en 1754 par la volonté de Benoît XIV, le titre de «Docteur de l’Eglise». Il meurt le 10 novembre 461 et, selon certains historiens, Léon le Grand a été aussi le premier pape à être enterré à l’intérieur de la Basilique vaticane. Encore aujourd’hui, ses reliques sont conservées à saint Pierre, dans la chapelle dite de la «Madone de la Colonne».

Dédicace de la Basilique du Latran

Dédicace de la Basilique du Latran

Basilique saint Jean de Latran Eglise cathédrale de l’évêque de Rome, elle est à ce titre, « mère et tête de toutes les églises » du monde chrétien. Elle fut édifiée par l’empereur Constantin, vers 324, peu après la fin des grandes persécutions, à côté du palais des « Laterani » une grande famille romaine. Cinq conciles y tinrent leurs assises.

A découvrir: la Basilique saint Jean de Latran, en 3D sur le site du Vatican.

Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur ! (Ps 145, 1b)

 

Psaume

(Ps 145 (146), 6c.7, 8-9a, 9bc-10)

R/ Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur ! (Ps 145, 1b)

Le Seigneur garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l’étranger.

Il soutient la veuve et l’orphelin,
il égare les pas du méchant.
D’âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

« Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » (Lc 16, 1-8)

Évangile

« Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » (Lc 16, 1-8)

Alléluia. Alléluia.
En celui qui garde la parole du Christ
l’amour de Dieu atteint vraiment sa perfection.
Alléluia. (1 Jn 2, 5)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait aux disciples :
« Un homme riche avait un gérant
qui lui fut dénoncé comme dilapidant ses biens.
Il le convoqua et lui dit :
“Qu’est-ce que j’apprends à ton sujet ?
Rends-moi les comptes de ta gestion,
car tu ne peux plus être mon gérant.”
Le gérant se dit en lui-même :
“Que vais-je faire,
puisque mon maître me retire la gestion ?
Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force.
Mendier ? J’aurais honte.
Je sais ce que je vais faire,
pour qu’une fois renvoyé de ma gérance,
des gens m’accueillent chez eux.”
Il fit alors venir, un par un,
ceux qui avaient des dettes envers son maître.
Il demanda au premier :
“Combien dois-tu à mon maître ?”
Il répondit :
“Cent barils d’huile.”
Le gérant lui dit :
“Voici ton reçu ;
vite, assieds-toi et écris cinquante.”
Puis il demanda à un autre :
“Et toi, combien dois-tu ?”
Il répondit :
“Cent sacs de blé.”
Le gérant lui dit :
“Voici ton reçu, écris 80.”
Le maître fit l’éloge de ce gérant malhonnête
car il avait agi avec habileté ;
en effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux
que les fils de la lumière. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Jésus ne fait pas l’éloge de la malhonnêteté, il fait l’éloge de l’habileté. Ce gérant a utilisé toutes les facultés de son intelligence et de sa créativité pour trouver une solution à son problème. Et c’est ce que nous devons faire. Sans oublier que pour faire le bien, au-delà de nos facultés naturelles, il existe une aide surnaturelle, la grâce, que Dieu ne refuse jamais à ceux qui la demandent : « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15, 5)
Rappelons-nous aussi que nous ne sommes les propriétaires d’aucun de nos biens qu’ils soient artistiques, matériels, intellectuels ou même amicaux ou familiaux. Ni les choses ni, à plus forte raison, les personnes ne sont à nous. Nous les tenons de Dieu et elles sont à Dieu. Nous en sommes les gérants.

« Tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte » (Ph 3, 3-8a)

« Tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte » (Ph 3, 3-8a)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens

Frères,
c’est nous qui sommes les vrais circoncis,
nous qui rendons notre culte par l’Esprit de Dieu,
nous qui mettons notre fierté dans le Christ Jésus
et qui ne plaçons pas notre confiance dans ce qui est charnel.
J’aurais pourtant, moi aussi, des raisons
de placer ma confiance dans la chair.
Si un autre pense avoir des raisons de le faire,
moi, j’en ai bien davantage :
circoncis à huit jours,
de la race d’Israël,
de la tribu de Benjamin,
Hébreu, fils d’Hébreux ;
pour l’observance de la loi de Moïse, j’étais pharisien ;
pour ce qui est du zèle, j’étais persécuteur de l’Église ;
pour la justice que donne la Loi, j’étais devenu irréprochable.
Mais tous ces avantages que j’avais,
je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte.
Oui, je considère tout cela comme une perte
à cause de ce bien qui dépasse tout :
la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur.

– Parole du Seigneur.

À cause du Seigneur, Paul a tout perdu. Mais connaître le Christ vaut selon lui toutes les richesses. Je peux élargir ma prière à celles et ceux qui aujourd’hui encore, préfèrent tout perdre plutôt que le Christ : une sécurité matérielle, un statut social, une famille, une terre.

« Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple » (Lc 14, 25-33)

Évangile

« Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple » (Lc 14, 25-33)

Alléluia. Alléluia.
Si l’on vous insulte pour le nom du Christ,
heureux êtes-vous :
l’Esprit de Dieu repose sur vous.
Alléluia. (1 P 4, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
de grandes foules faisaient route avec Jésus ;
il se retourna et leur dit :
« Si quelqu’un vient à moi
sans me préférer à son père, sa mère, sa femme,
ses enfants, ses frères et sœurs,
et même à sa propre vie,
il ne peut pas être mon disciple.

Celui qui ne porte pas sa croix
pour marcher à ma suite
ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d’entre vous
qui, voulant bâtir une tour,
ne commence par s’asseoir
pour calculer la dépense
et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?
Car, si jamais il pose les fondations
et n’est pas capable d’achever,
tous ceux qui le verront vont se moquer de lui :
“Voilà un homme qui a commencé à bâtir
et n’a pas été capable d’achever !”
Et quel est le roi
qui, partant en guerre contre un autre roi,
ne commence par s’asseoir
pour voir s’il peut, avec dix mille hommes,
affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
S’il ne le peut pas,
il envoie, pendant que l’autre est encore loin,
une délégation pour demander les conditions de paix.

Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas
à tout ce qui lui appartient
ne peut pas être mon disciple. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

La mission de Jésus sur terre est d’appeler tout homme à le suivre en disciple. Il nous conduit au Royaume éternel de son Père céleste qui commence dès ici-bas, se déploie dans le temps et prépare nos âmes à la plénitude de vie en Dieu.
Or suivre le Christ implique de quitter, sous certains aspects, les royaumes de ce monde, voire de tout quitter. Remettre à Dieu nos projets, quitter nos zones de confort, abandonner notre égo équivaut en définitive à renoncer aux idoles et à adorer Dieu seul et unique, source de toute vie et de toute béatitude.

« Il s’est abaissé. C’est pourquoi Dieu l’a exalté » (Ph 2, 5-11)

Première lecture

« Il s’est abaissé. C’est pourquoi Dieu l’a exalté » (Ph 2, 5-11)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens

Frères,
ayez en vous les dispositions
qui sont dans le Christ Jésus :

Le Christ Jésus,
ayant la condition de Dieu,
ne retint pas jalousement
le rang qui l’égalait à Dieu.

Mais il s’est anéanti,
prenant la condition de serviteur,
devenant semblable aux hommes.

Reconnu homme à son aspect,
il s’est abaissé,
devenant obéissant jusqu’à la mort,
et la mort de la croix.

C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom
qui est au-dessus de tout nom,

afin qu’au nom de Jésus
tout genou fléchisse
au ciel, sur terre et aux enfers,

et que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur »
à la gloire de Dieu le Père.

– Parole du Seigneur.

 Il s'est anéanti. Ou bien Il se dépouilla. Le verbe originel grec pourrait se traduire par "Il se vida" (le décalque du mot grec a donné pour les exégètes et les théologiens le terme de "kénose" du Christ). Le Christ Jésus se "vide" de sa condition divine, pour être entièrement homme avec les humains. Le Très Haut est aussi le Très Bas… Ce n'est pas toujours facile à comprendre, et j'ai peut-être à m'interroger là-dessus et à prier.

« N’invite pas tes amis ; invite des pauvres, des estropiés » (Lc 14, 12-14)

Évangile

« N’invite pas tes amis ; invite des pauvres, des estropiés » (Lc 14, 12-14)

Alléluia. Alléluia.
Si vous demeurez dans ma parole,
vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, dit le Seigneur.
Alléluia. (Jn 8, 31b-32)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait au chef des pharisiens qui l’avait invité :
« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner,
n’invite pas tes amis, ni tes frères,
ni tes parents, ni de riches voisins ;
sinon, eux aussi te rendraient l’invitation
et ce serait pour toi un don en retour.
Au contraire, quand tu donnes une réception,
invite des pauvres, des estropiés,
des boiteux, des aveugles ;
heureux seras-tu,
parce qu’ils n’ont rien à te donner en retour :
cela te sera rendu à la résurrection des justes. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Le Seigneur nous invite à nous donner inconditionnellement à tous les hommes, poussés uniquement par l'amour de Dieu et du prochain pour le Seigneur. «Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on? Des pécheurs aussi prêtent à des pécheurs, afin de recevoir l'équivalent» (Lc 6, 34).

Saint Martin de Porres

Saint Martin de Porres

Frère dominicain à Lima (+ 1639)

Fils d’une ancienne esclave noire péruvienne et d’un noble espagnol castillan qui ne voulut pas le reconnaître, il supportera, toute sa vie, les humiliations et le mépris que lui attiraient sa naissance illégitime et le racisme dû à la couleur de sa peau. Dès son adolescence, il partageait son pain avec plus pauvre que lui dans les rues de Lima. Saint Martin de Porrès, moniales Saint-Denis de La RéunionA 22 ans, il entre comme tertiaire laïc dominicain à Lima, où il accomplira avec beaucoup de délicatesse et de patience sa charge d’infirmier. Sa bonté envers les chiens, les chats et même les dindons est immense, ce qui le rend très populaire auprès des populations indiennes. Un jour qu’il apprend que son couvent est couvert de dettes, il supplie le prieur de le vendre comme esclave puisqu’il est le fils d’une ancienne esclave: « pour être utile au moins à quelque chose dans la communauté. » Ses journées se passent à recevoir, écouter et aider les pauvres. Ses nuits se passent en prière. Bientôt, malgré ses ruses de sioux, tous les frères savent qu’il ‘ne faut pas s’étonner des extases de frère Martin’ à qui le Seigneur donne tant de grâces mystiques.
Canonisé en 1962.

Psaume 17 « Je t’aime, Seigneur, ma force »

Psaume

(Ps 17 (18), 2-3, 4, 47.51ab)

R/ Je t’aime, Seigneur, ma force. (Ps 17, 2a)

Je t’aime, Seigneur, ma force :
Seigneur, mon roc, ma forteresse,
Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !

Louange à Dieu !
Quand je fais appel au Seigneur,
je suis sauvé de tous mes ennemis.

Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !
Qu’il triomphe, le Dieu de ma victoire,
Il donne à son roi de grandes victoires,
il se montre fidèle à son messie.

Prier pour nos défunts

Dieu des esprits et de toute chair, qui a foulé au pied la mort, qui a réduit le diable à néant et qui a donné ta vie au monde. Donne toi-même, Seigneur, à l’âme de ton serviteur défunt (NOM) le repos dans un lieu lumineux, verdoyant et frais, loin de la souffrance, de la douleur et des gémissements. 
Que le Dieu bon et miséricordieux lui pardonne tous ses péchés commis en parole, en action et en pensée. 
Parce qu’il n’existe pas d’homme qui vive et qui ne pèche pas ; toi seul es sans péché, ta justice est justice pour les siècles et ta parole est vérité. 
Ô Christ notre Dieu, puisque tu es la Résurrection, la vie et le repos de ton serviteur défunt (NOM), nous te rendons grâce avec ton Père incréé et avec ton Esprit très saint, bon et vivifiant, aujourd’hui et pour les siècles des siècles. Amen.

Qu’ils reposent en paix. Amen.

 

la Communion des Saints

La communion des saints, qu’est-ce que c’est ?

Dans le credo, nous disons croire à la « communion des saints ». De quoi s’agit-il ? Le P. Bernard Sesboüé, jésuite, théologien, répond aux questions de Sophie de Villeneuve dans l’émission de Radio Notre-Dame « Mille questions à la foi ».  ( article de la Croix)

 

La communion des saints, qu'est-ce que c'est ?

 

Sophie de Villeneuve : Dans le credo, nous disons croire «à la communion des saints», c’est-à-dire à une sorte de solidarité entre les morts et les vivants. Ce dogme de l’Église, que nous célébrons tout particulièrement le jour de la Toussaint, est parfois bien difficile à percevoir, tant la coupure avec nos morts semble irrémédiable. Nos morts sont-ils vraiment si près de nous ? Et si oui, comment ? Et d’abord, qu’est-ce que la communion des saints ?

Bernard Sesboüé : Je crois que vous avez employé le mot-clé pour traduire l’expression en langage moderne : la solidarité. C’est une solidarité entre tous les chrétiens. Si j’interroge l’histoire, je m’aperçois que l’expression a reçu trois sens successifs. Le premier sens, avant même qu’elle n’entre, un peu tardivement, dans le Symbole de la foi, c’est l’idée de la communion eucharistique. Les « saints », ce sont les mystères saints qui nous sont donnés, c’est la nourriture sainte de l’eucharistie.

Alors ce ne sont pas des personnes ?

B. S. : Eh bien non ! Nous avons un témoignage très curieux d’un évêque qui s’était mal conduit et qui avait été exclu de la communion des «sancta», c’est-à-dire des choses saintes.

Il ne pouvait plus communier ?

B. S. : C’est cela. Et je crois qu’il ne faut pas l’oublier, car il y a toujours une corrélation entre la communion eucharistique et la communion ecclésiale. Communier à une eucharistie, c’est communier à une Église. C’est l’expression la plus concrète, la plus physique, de la communion à une communauté ecclésiale.

Mais dans la communauté ecclésiale, il n’y a que des saints ?

B. S. : L’autre sens de la communion des saints, c’est une manière de définir l’Église. Dans l’Église, il n’y a pas que des saints, bien sûr. Il s’agit de la sainteté des baptisés.

Quand nous sommes baptisés, nous sommes déjà saints ?

B. S. : Eh bien oui. Nous sommes saints par le don du Saint-Esprit, et Vatican II a très bien repris tout cela en disant que nous avons reçu l’onction du Saint-Esprit dans le baptême, et que nous sommes sanctifiés. Cela ne veut pas dire que nous sommes prêts à être canonisés. Nous avons encore beaucoup à faire dans la vie de foi, d’espérance et de charité pour parvenir à une sainteté d’ordre moral, de l’ordre d’une certaine perfection. Mais la sainteté initiale, et c’est important à retenir, est un don absolument gratuit, c’est une grâce. La communion des saints, c’est l’Église en tant qu’elle est une communion. C’est la définition de l’Église : la communion de tous ceux qui peuvent participer à l’Eucharistie et qui vivent dans la fraternité et dans la communion de la foi. Je parle là de l’Église vivante d’aujourd’hui, des personnes qui vivent dans la communion de la foi, de l’espérance et de la charité.

C’est-à-dire que vous et moi sommes en communion ?

B. S. : Mais bien sûr ! Nous pouvons participer à la même eucharistie.

Et avec nos morts, qu’en est-il ?

B. S. : L’Église ancienne se posait la question de la fin des temps, de l’eschatologie, et du retour du Christ, mais pas de ce qui arrivait à chacun d’entre nous à sa mort. Quand cette question a commencé à se poser, on a pensé avec justesse qu’il pouvait y avoir une forme de communion entre les vivants et ceux qui sont décédés. Comment se traduit-elle ? Par notre prière. Nous pouvons à la fois prier pour ceux que nous aimons, qui sont décédés, et en même temps, et c’est paradoxal mais très juste, nous recommander à leur intercession.

Qu’est-ce que cela veut dire ?

B. S. : Que nous ne savons pas exactement quel est le statut dans la gloire de Dieu de tel ou tel de nos défunts. Mais je peux à la fois prier pour lui, pour que le Seigneur lui fasse totalement miséricorde, et je peux me confier à lui en me disant que cette personne a vécu généreusement, courageusement, a donné de bons exemples et un exemple de foi, et je me recommande à son intercession comme je me recommande à l’intercession des saints canonisés.

Vous donnez le même statut aux personnes canonisées et à celles qui ne le sont pas ?

B. S. : Du point de vue de la canonisation de l’Église, il n’est pas le même, mais l’essentiel est que ces personnes soient dans la gloire de Dieu, dans la communion avec Dieu. A partir du moment où elles sont dans la communion divine, nous pouvons nous confier à leur intercession. Je dis bien leur intercession, car on ne prie pas les saints. C’est une chose que l’on dit souvent, mais c’est une erreur.

On ne prie pas sainte Rita ou saint Antoine ?

B. S. : Mais non ! On ne prie que la Trinité, le Père, le Fils et l’Esprit saint.

Alors qu’est-ce qu’on fait avec les saints ?

B. S. : On se recommande à leur intercession. Rappelez-vous les litanies des saints : on leur demande : « Priez pour nous ». Dans le Je vous salue Marie, on dit : « Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous. » On ne prie pas la Vierge, on se recommande à son intercession.

Mais est-ce qu’on peut leur parler ?

B. S. : Cela dépend de l’attitude spirituelle de chacun, et de la relation qu’il a eue avec la personne décédée.

Et si l’on a eu de mauvais rapports avec quelqu’un ?

B. S. : On peut prier pour cette personne en réparation. Nous pouvons nous réconcilier avec quelqu’un à l’égard de qui nous avons mauvaise conscience. Je n’ai pas eu avec mon père ou ma mère l’attitude qu’il fallait, j’ai été trop distant, je ne me suis pas suffisamment occupé d’eux… Je peux très bien demander une réconciliation et prier pour eux dans cet esprit de réconciliation, de pacification.

Et s’il s’agit d’une personne qui vous a fait du mal, c’est possible aussi ?

B. S. : Mais bien sûr. Vous pouvez prier pour cette personne. C’est un processus de pardon qui essaie d’aller jusqu’au bout. Quand on a été vraiment blessé, on n’a jamais fini de pardonner.

Donc c’est tout cela, la communion des saints ?

B. S. : Je reprendrais le mot de solidarité que nous évoquions au début : c’est une responsabilité mutuelle : je peux aider les défunts que j’aime en priant pour eux, et je leur demande de m’aider en me recommandant à leur prière.

C’est très consolant, au fond…

B. S. : Ce que dit l’Église sur la question des fins dernières est très consolant.

Cela veut dire qu’à notre mort, nous retrouverons nos défunts ?

B. S. : Oui. Le monde de la gloire de Dieu, c’est le monde de la communication parfaite, de la limpidité. C’est pourquoi on ne peut y arriver sans passer par une certaine purification, parce qu’il y a beaucoup de choses que nous n’arrivons pas à nous dire les uns aux autres, il y a aussi ce que les autres disent de moi et que j’ai besoin de connaître pour être dans la limpidité, et enfin ce que je pense et dis des autres.

Finalement, le dogme de la communion des saints est le plus consolant de notre foi ?

B. S. : Je ne dirais pas cela. Le plus consolant, c’est tout de même le dogme central de la mort et de la résurrection du Christ. Mais c’est le fruit, la conséquence immédiate, de la mort et de la résurrection du Christ. La communion des saints, c’est l’Église, qui enjambe l’Église terrestre et l’Église glorieuse.

R/ Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face, Seigneur Ps 23

Psaume

(Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6)

R/ Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face, Seigneur. (cf. Ps 23, 6)

Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C’est lui qui l’a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L’homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

aujourd’hui et demain, et, le troisième jour, j’arrive au terme. (Lc 13, 31-35)

Évangile

« Il ne convient pas qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem » (Lc 13, 31-35)

Alléluia. Alléluia.
Béni soit notre roi,
celui qui vient au nom du Seigneur.
Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux !
Alléluia. (Lc 19, 38 ; 2, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce jour-là,
quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus pour lui dire :
« Pars, va-t’en d’ici :
Hérode veut te tuer. »
Il leur répliqua :
« Allez dire à ce renard :
voici que j’expulse les démons et je fais des guérisons
aujourd’hui et demain,
et, le troisième jour, j’arrive au terme.
Mais il me faut continuer ma route
aujourd’hui, demain et le jour suivant,
car il ne convient pas
qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem.

Jérusalem, Jérusalem,
toi qui tues les prophètes
et qui lapides ceux qui te sont envoyés,
combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants
comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes,
et vous n’avez pas voulu !
Voici que votre temple est abandonné à vous-mêmes.
Je vous le déclare :
vous ne me verrez plus
jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz :
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« Dieu te demande la foi, Il ne désire pas ta mort ; Il a soif de ton abandon, pas de ton sang ; Il s’apaise, non pas avec ta mort ; mais grâce à ta bonne volonté » (Saint Pierre Chrysologue)

 Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite (Lc 13, 22-30)

Évangile

« On viendra de l’orient et de l’occident, prendre place au festin dans le royaume de Dieu » (Lc 13, 22-30)

Alléluia. Alléluia.
Par l’annonce de l’Évangile,
Dieu nous appelle à partager
la gloire de notre Seigneur Jésus Christ.
Alléluia. (cf. 2 Th 2, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
tandis qu’il faisait route vers Jérusalem,
Jésus traversait villes et villages en enseignant.
Quelqu’un lui demanda :
« Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »
Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite,
car, je vous le déclare,
beaucoup chercheront à entrer
et n’y parviendront pas.
Lorsque le maître de maison se sera levé
pour fermer la porte,
si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte,
en disant :
“Seigneur, ouvre-nous”,
il vous répondra :
“Je ne sais pas d’où vous êtes.”
Alors vous vous mettrez à dire :
“Nous avons mangé et bu en ta présence,
et tu as enseigné sur nos places.”
Il vous répondra :
“Je ne sais pas d’où vous êtes.
Éloignez-vous de moi,
vous tous qui commettez l’injustice.”
Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents,
quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes
dans le royaume de Dieu,
et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l’orient et de l’occident,
du nord et du midi,
prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers,
et des premiers qui seront derniers. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Nous sommes libres pour tourner le regard de notre âme vers le Sauveur, et nous sommes aussi libres pour nous entêter à le rejeter. La mort pétrifiera cette option de notre âme pour l'éternité...

une graine de moutarde (Lc 13, 18-21)

« La graine a poussé, elle est devenue un arbre » (Lc 13, 18-21)

Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume !
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait :
« À quoi le règne de Dieu est-il comparable,
à quoi vais-je le comparer ?
Il est comparable à une graine de moutarde
qu’un homme a prise et jetée dans son jardin.
Elle a poussé, elle est devenue un arbre,
et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. »
Il dit encore :
« À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ?
Il est comparable au levain
qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine,
jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

   

Pour grandir, une graine doit être semée.

Pour grandir, la Graine de Dieu qui vit en nous doit être donnée.

Alors...




Sème ton sourire,

Il illuminera des visages.




Sème ta douceur,

Elle apaisera ceux que tu rencontres.




Sème le grain de l'amitié,

Il réchauffera des cœurs.




Sème ta tendresse,

Elle guérira les blessures.




Sème des signes d'amour,

Ils seront bonheur pour ceux qui les accueilleront.




Sème des paroles de paix,

Elles éloigneront les nuages de la vie.




Sème ta prière,

Sème-la,

Sème-la encore,

Elle portera le monde...




Une graine, c'est tout petit...

Mais cela peut devenir maison pour tout un monde!




Que ta vie soit comme le levain dans la pâte !




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« Rabbouni, que je retrouve la vue » (Mc 10, 46b-52)

Évangile

« Rabbouni, que je retrouve la vue » (Mc 10, 46b-52)

Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort,
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
tandis que Jésus sortait de Jéricho
avec ses disciples et une foule nombreuse,
le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait,
était assis au bord du chemin.
Quand il entendit que c’était Jésus de Nazareth,
il se mit à crier :
« Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »
Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire,
mais il criait de plus belle :
« Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s’arrête et dit :
« Appelez-le. »
On appelle donc l’aveugle, et on lui dit :
« Confiance, lève-toi ;
il t’appelle. »
L’aveugle jeta son manteau,
bondit et courut vers Jésus.
Prenant la parole, Jésus lui dit :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »
L’aveugle lui dit :
« Rabbouni, que je retrouve la vue ! »
Et Jésus lui dit :
« Va, ta foi t’a sauvé. »
Aussitôt l’homme retrouva la vue,
et il suivait Jésus sur le chemin.

– Acclamons la Parole de Dieu.

L'aveugle de Jéricho est le modèle de ce voyage. Il est en train de mendier au bord de la route. Besogneux et en loques. Assis, parce qu'incapable de bouger, ne voyant pas le chemin du voyage. Au passage de Jésus il crie sa prière et sa foi : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Cri désespéré, profession de foi, annonce d'espoir, reconnaissance de la miséricorde de Dieu dans la personne de Jésus, ce nom qui signifie : « le Seigneur sauve. » Conscient de sa propre misère, il s'adresse à Jésus en invoquant le salut. A l'appel de Jésus il bondit, debout, et recouvre cette dignité humaine qui réside dans la station debout, et ce dynamisme qui consiste à marcher vers le Christ. Parvenu près de lui, il exprime son désir. Il sait ce dont il a besoin et le demande avec audace et foi : «Rabbouni, que je voie. » Son voyage commence à ce moment-là : « Aussitôt l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus sur la route. » Cependant, l'évangile pose une condition : lorsque Jésus l'appelle, l'aveugle jette son manteau. C'est sa seule sécurité humaine, mais pour aller à Jésus il doit s'en défaire. Il obtient la vue, il recouvre sa pleine stature d'homme, mais il doit se défaire de ce qui est humainement rassurant et qui risque de l'encombrer dans sa marche.