« Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson » (Jn 21, 1-14)

Évangile

« Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson » (Jn 21, 1-14)

Alléluia. Alléluia.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !
Alléluia. (Ps 117, 24)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.
Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre,
avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
Nathanaël, de Cana de Galilée,
les fils de Zébédée,
et deux autres de ses disciples.
Simon-Pierre leur dit :
« Je m’en vais à la pêche. »
Ils lui répondent :
« Nous aussi, nous allons avec toi. »
Ils partirent et montèrent dans la barque ;
or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.
Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage,
mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
Jésus leur dit :
« Les enfants,
auriez-vous quelque chose à manger ? »
Ils lui répondirent :
« Non. »
Il leur dit :
« Jetez le filet à droite de la barque,
et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer,
tellement il y avait de poissons.
Alors, le disciple que Jésus aimait
dit à Pierre :
« C’est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur,
il passa un vêtement,
car il n’avait rien sur lui,
et il se jeta à l’eau.
Les autres disciples arrivèrent en barque,
traînant le filet plein de poissons ;
la terre n’était qu’à une centaine de mètres.
Une fois descendus à terre,
ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise
avec du poisson posé dessus,
et du pain.
Jésus leur dit :
« Apportez donc de ces poissons
que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre remonta
et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons :
il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
Jésus leur dit alors :
« Venez manger. »
Aucun des disciples n’osait lui demander :
« Qui es-tu ? »
Ils savaient que c’était le Seigneur.
Jésus s’approche ;
il prend le pain
et le leur donne ;
et de même pour le poisson.

C’était la troisième fois
que Jésus ressuscité d’entre les morts
se manifestait à ses disciples.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Bien qu’ils aient connu le Christ vivant à leurs côtés, les disciples ne le reconnaissent pas tout de suite. Dans ce passage de l’Évangile, Jean relève les signes que Jésus accomplit pour se faire reconnaître d’eux. Jésus va à nouveau leur demander du poisson alors qu’ils ne sont pas parvenus à en pêcher, comme lors de sa première rencontre avec Pierre (cf. Lc 5, 4). C’est lui qui leur distribue la nourriture en leur donnant le pain et le poisson, ce qui n’est pas sans rappeler la scène d’Emmaüs, plus proche chronologiquement (cf. Lc 24, 13-53), ou bien le miracle des pains et des poissons, ou encore la Cène. Jésus emploie donc des gestes qui résonnent dans la mémoire de ces disciples dont les yeux ne le reconnaissent pas.
De la même façon, Dieu se manifeste à nous par des signes qui ne sont pas des miracles bien souvent, mais qui font échos à des souvenirs, des moments dans notre relation avec lui qui n’appartiennent qu’à nous ; des paroles qui ont fait sens pour nous ; que nous seuls parfois pouvons comprendre. 

Lectures de la messe

Première lecture

« Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts » (Ac 3, 11-26)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

En ces jours-là, l’infirme que Pierre et Jean venaient de guérir ne les lâchait plus.  Tout le peuple accourut vers eux au Portique dit de Salomon. Les gens étaient stupéfaits. Voyant cela, Pierre interpella le peuple :
« Hommes d’Israël, pourquoi vous étonner ? Pourquoi fixer les yeux sur nous, comme si c’était en vertu de notre puissance personnelle ou de notre piété que nous lui avons donné de marcher ?
Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, alors que vous, vous l’aviez livré, vous l’aviez renié en présence de Pilate qui était décidé à le relâcher. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins.
Tout repose sur la foi dans le nom de Jésus Christ : c’est ce nom lui-même qui vient d’affermir cet homme que vous regardez et connaissez ; oui, la foi qui vient par Jésus l’a rétabli dans son intégrité physique, en votre présence à tous. D’ailleurs, frères, je sais bien que vous avez agi dans l’ignorance, vous et vos chefs. Mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait d’avance annoncé par la bouche de tous les prophètes : que le Christ, son Messie souffrirait.

Convertissez-vous et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés. Ainsi viendront les temps de la fraîcheur de la part du Seigneur, et il enverra le Christ Jésus qui vous est destiné.  Il faut en effet que le ciel l’accueille jusqu’à l’époque où tout sera rétabli, comme Dieu l’avait dit par la bouche des saints, ceux d’autrefois, ses prophètes.
Moïse a déclaré :
Le Seigneur votre Dieu suscitera pour vous, du milieu de vos frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez en tout ce qu’il vous dira.
Quiconque n’écoutera pas ce prophète sera retranché du peuple.

Ensuite, tous les prophètes qui ont parlé depuis Samuel et ses successeurs, aussi nombreux furent-ils, ont annoncé les jours où nous sommes.
C’est vous qui êtes les fils des prophètes et de l’Alliance
que Dieu a conclue avec vos pères, quand il disait à Abraham :
En ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre.
C’est pour vous d’abord que Dieu a suscité son Serviteur, et il l’a envoyé vous bénir, pourvu que chacun de vous se détourne de sa méchanceté. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 8, 4-5, 6-7, 8-9)

R/ Ô Seigneur notre Dieu, qu’il est grand, ton nom,
par toute la terre ! ou : Alléluia !
(Ps 8, 2)

À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui,
le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?

Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu,
le couronnant de gloire et d’honneur ;
tu l’établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds.

Les troupeaux de bœufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.

Évangile

« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour » (Lc 24, 35-48)

Alléluia. Alléluia.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !
Alléluia. (Ps 117, 24)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi !
Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire,
et restaient saisis d’étonnement.
Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara :
« Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
Il leur dit :
« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
À vous d’en être les témoins. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Dialogue avec le Christ

Que faire et que dire ? Les temps que nous vivons sont difficiles et leurs conséquences peuvent provoquer une diminution de notre foi. Seigneur, que la faiblesse de ma foi ne soit pas le prétexte pour tout laisser aller sans y adjoindre des points de repères. Quand tu étais sur la croix, tu as confié Jean, ton disciple, à la vigilance de Marie, ta Mère. Accorde-moi de me réfugier sous la protection de ta sainte Mère à chaque instant.

Chemin d’Emmaüs

Les disciples accablé de tristes pensées, n'ont jamais imaginé que cet étranger fut précisément leur Maître qui était déjà ressuscité. Pourtant, leur cœur «brûlait» (cf. Lc 24,32), lorsqu'Il leur parlait et leur expliquait les Ecritures. La lumière de la Parole enlevait la dureté de leur cœur et «leurs yeux s'ouvrirent» (Lc 24,31).

L'icône des disciples d'Emmaüs nous sert de guide sur la longue route de nos doutes, de nos inquiétudes et parfois même de nos rudes déceptions, le divin Voyageur est toujours notre compagnon de route afin de nous faire comprendre, en interprétant les écritures, les mystères de Dieu. Quand la rencontre devient plénitude, la lumière de la Parole fait suite à la lumière qui jaillit du «Pain de vie» par lequel le Christ accomplit de manière décisive sa promesse: «Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28,20).

«L'annonce de la résurrection du Seigneur illumine les zones d'ombre du monde dans lequel nous vivons», a expliqué le pape Ëmérite Benoît XVI.

Ne me retiens pas

Évangile

« “J’ai vu le Seigneur !”, et elle raconta ce qu’il lui avait dit » (Jn 20, 11-18)

Alléluia. Alléluia.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie !
Alléluia. (Ps 117, 24)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Marie Madeleine se tenait près du tombeau,
au-dehors, tout en pleurs.
Et en pleurant,
elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l’un à la tête et l’autre aux pieds,
à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond :
« On a enlevé mon Seigneur,
et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ;
elle aperçoit Jésus qui se tenait là,
mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit :
« Femme, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le jardinier, elle lui répond :
« Si c’est toi qui l’as emporté,
dis-moi où tu l’as déposé,
et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors :
« Marie ! »
S’étant retournée, elle lui dit en hébreu :
« Rabbouni ! »,
c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend :
« Ne me retiens pas,
car je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va trouver mes frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples :
« J’ai vu le Seigneur ! »,
et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Aujourd'hui, nombre des chrétiens ne voient pas clairement l'au-delà de leur vie et, doutent de la résurrection de Jésus. Sui-je comme eux? Beaucoup de chrétiens ont la foi, suivent Jésus dans l'intimité, mais craignant de le proclamer. Suis-je comme eux? Alors, disons-lui, comme Marie-Madeleine: «Rabouni !», saisissons ses pieds et allons trouver nos frères pour leur dire: —Le Seigneur est ressuscité et je l'ai vu!

Lundi de Pâques

Texte de l’Évangile (Mt 28,8-15): 

Vite, elles quittèrent le tombeau, tremblantes et toutes joyeuses, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit: «Je vous salue». Elles s’approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit: «Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront».

Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des hommes chargés de garder le tombeau allèrent en ville annoncer aux chefs des prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en leur disant: «Voilà ce que vous raconterez: ‘Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions’. Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui». Les soldats prirent l’argent et suivirent la leçon. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à ce jour.

 

«Soyez sans crainte» (Mt 28:10), dit Jésus aux saintes femmes. Crainte du Seigneur? Jamais. Puisqu'il est l'Amour des nos amours! Crainte de le perdre, sans doute, parce que nous connaissons nos faiblesses. Aussi saisissons-nous très fort ses pieds. Comme les Apôtres, surpris par une furieuse tempête, comme les disciples d’Emmaüs, nous lui demandons: Seigneur, nous t'en prions, ne nous abandonne pas!

Jeudi Saint 2025

 

Ce soir, laissons-nous saisir, empoigner par l’Eucharistie que nous célébrons.

C’est librement que Jésus entre dans sa passion. Le soir du jeudi Saint, il réunit ses disciples une dernière fois. Une dernière fois avant la trahison, le reniement, l’abandon. Il veut manifester à ses disciples que, malgré tout, l’Amour sera plus fort que la haine, la Vie plus forte que la mort.

A l’excès du mal, il veut répondre par un excès d’amour.

Ceci est mon corps qui dans quelques heures sera rompu sur la croix.

Ceci est mon sang qui dans quelques heures sera versé, répandu sur la croix.

Jésus donne sa vie, il nous aime jusqu’au bout. Et pour signifier de quel amour il nous aime, il se lève de table, prend un tablier et lave les pieds de ses disciples. Jésus veut manifester ce qu’a été toute sa vie : « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert ». Il vient nous révéler ce qu’il y a dans le cœur de son Père. Dieu se fait serviteur agenouillé devant les siens, tellement penché, à leurs pieds, que c’est lui qui doit lever la tête pour regarder ses disciples.

Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi ? Un Dieu à genoux, aux pieds de notre humanité et qui nous supplie de nous aimer les uns les autres comme son Fils Jésus nous a aimés.

Le lavement des pieds est moins un rite à accomplir qu’un état d’esprit à vivre en permanence. La vie de famille est un lieu de multiples services qui passent souvent inaperçus. Les gestes des soignants qui se penchent sur les corps meurtris ou les cœurs blessés des malades, l’aide apportée aux plus démunis, l’écoute patiente, le temps donné, un sourire offert sont autant de lavements de pieds.

Mais voilà, à force de marcher, les pieds se salissent, se fatiguent. Surtout quand nous nous sommes égarés, loin du chemin de Dieu. Ces pieds fatigués, ces pieds qui nous ont égarés, Jésus nous les lave lui-même en un geste émouvant de service, d’acceptation, de communion. La sainteté nous arrive aussi par les pieds des autres, car c’est maintenant notre tour, dans le même esprit, de nous laver les pieds les uns des autres. Les autres tels qu’ils sont : avec leurs pieds sales, fatigués, douloureux parfois. C’est dans ce geste concret que nous touchons à l’essentiel de la sainteté : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Amen.

P Joseph Nguyên Xuân Hà

Mercredi Saint

Lectures de la messe

Première lecture

« Je n’ai pas caché ma face devant les outrages » (Is 50, 4-9a)

Lecture du livre du prophète Isaïe

          Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples,
pour que je puisse, d’une parole,
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il éveille,
il éveille mon oreille
pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas dérobé.
J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient,
et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.
Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ;
c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.
Il est proche, Celui qui me justifie.
Quelqu’un veut-il plaider contre moi ?
Comparaissons ensemble !
Quelqu’un veut-il m’attaquer en justice ?
Qu’il s’avance vers moi !
Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ;
qui donc me condamnera ?

– Parole du Seigneur.

Psaume

(68 (69), 8-10, 21-22, 31.33-34)

R/ Dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi ;
c’est l’heure de ta grâce.
(68, 14cb)

C’est pour toi que j’endure l’insulte,
que la honte me couvre le visage :
je suis un étranger pour mes frères,
un inconnu pour les fils de ma mère.
L’amour de ta maison m’a perdu ;
on t’insulte, et l’insulte retombe sur moi.

L’insulte m’a broyé le cœur,
le mal est incurable ;
j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.
À mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.

Mais je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.

Évangile

« Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit ; mais malheureux celui par qui il est livré ! » (Mt 26, 14-25)

Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Salut, ô Christ notre Roi :
obéissant au Père,
comme l’agneau vers l’abattoir
tu te laisses conduire à la croix.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
l’un des Douze, nommé Judas Iscariote,
se rendit chez les grands prêtres
et leur dit :
« Que voulez-vous me donner,
si je vous le livre ? »
Ils lui remirent trente pièces d’argent.
Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable
pour le livrer.

Le premier jour de la fête des pains sans levain,
les disciples s’approchèrent et dirent à Jésus :
« Où veux-tu que nous te fassions les préparatifs
pour manger la Pâque ? »
Il leur dit :
« Allez à la ville, chez untel,
et dites-lui :
“Le Maître te fait dire :
Mon temps est proche ;
c’est chez toi que je veux célébrer la Pâque
avec mes disciples.” »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit
et ils préparèrent la Pâque.

Le soir venu,
Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il déclara :
« Amen, je vous le dis :
l’un de vous va me livrer. »
Profondément attristés,
ils se mirent à lui demander, chacun son tour :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »
Prenant la parole, il dit :
« Celui qui s’est servi au plat en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
Le Fils de l’homme s’en va,
comme il est écrit à son sujet ;
mais malheureux celui
par qui le Fils de l’homme est livré !
Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né,
cet homme-là ! »
Judas, celui qui le livrait,
prit la parole :
« Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond :
« C’est toi-même qui l’as dit ! »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Mardi Saint

Lectures de la messe

Première lecture

« Je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre » (Is 49, 1-6)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Écoutez-moi, îles lointaines !
Peuples éloignés, soyez attentifs !
J’étais encore dans le sein maternel
quand le Seigneur m’a appelé ;
j’étais encore dans les entrailles de ma mère
quand il a prononcé mon nom.
Il a fait de ma bouche une épée tranchante,
il m’a protégé par l’ombre de sa main ;
il a fait de moi une flèche acérée,
il m’a caché dans son carquois.
Il m’a dit :
« Tu es mon serviteur, Israël,
en toi je manifesterai ma splendeur. »
Et moi, je disais :
« Je me suis fatigué pour rien,
c’est pour le néant, c’est en pure perte
que j’ai usé mes forces. »
Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur,
ma récompense, auprès de mon Dieu.
Maintenant le Seigneur parle,
lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère
pour que je sois son serviteur,
que je lui ramène Jacob,
que je lui rassemble Israël.
Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur,
c’est mon Dieu qui est ma force.
Et il dit :
« C’est trop peu que tu sois mon serviteur
pour relever les tribus de Jacob,
ramener les rescapés d’Israël :
je fais de toi la lumière des nations,
pour que mon salut parvienne
jusqu’aux extrémités de la terre. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(70 (71), 1-2, 3, 5a.6, 15ab.17)

R/ Ma bouche annonce ton salut, Seigneur. (cf. 70, 15ab)

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge :
garde-moi d’être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l’oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m’accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c’est toi !

Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
Toi, mon soutien dès avant ma naissance,
tu m’as choisi dès le ventre de ma mère ;
tu seras ma louange toujours !

Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut.
Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse,
jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.

Évangile

« L’un de vous me livrera… Le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois » (Jn 13, 21-33.36-38)

Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Salut, ô Christ, notre Roi :
obéissant au Père ;
comme l’agneau vers l’abattoir,
tu te laisses conduire à la croix.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples,
il fut bouleversé en son esprit,
et il rendit ce témoignage :
« Amen, amen, je vous le dis :
l’un de vous me livrera. »
Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras,
ne sachant pas de qui Jésus parlait.
Il y avait à table, appuyé contre Jésus,
l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus
de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus
et lui dit :
« Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond :
« C’est celui à qui je donnerai la bouchée
que je vais tremper dans le plat. »
Il trempe la bouchée,
et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée,
Satan entra en lui.
Jésus lui dit alors :
« Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit
pourquoi il lui avait dit cela.
Comme Judas tenait la bourse commune,
certains pensèrent que Jésus voulait lui dire
d’acheter ce qu’il fallait pour la fête,
ou de donner quelque chose aux pauvres.
Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt.
Or il faisait nuit.

Quand il fut sorti, Jésus déclara :
« Maintenant le Fils de l’homme est glorifié,
et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui,
Dieu aussi le glorifiera ;
et il le glorifiera bientôt.

Petits enfants,
c’est pour peu de temps encore
que je suis avec vous.
Vous me chercherez,
et, comme je l’ai dit aux Juifs :
“Là où je vais,
vous ne pouvez pas aller”,
je vous le dis maintenant à vous aussi. »

Simon-Pierre lui dit :
« Seigneur, où vas-tu ? »
Jésus lui répondit :
« Là où je vais,
tu ne peux pas me suivre maintenant ;
tu me suivras plus tard. »
Pierre lui dit :
« Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ?
Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique :
« Tu donneras ta vie pour moi ?
Amen, amen, je te le dis :
le coq ne chantera pas
avant que tu m’aies renié trois fois. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Lundi Saint —

Lectures de la messe

Première lecture

« Il ne criera pas, il ne fera pas entendre sa voix au-dehors » (Is 42, 1-7)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur :
« Voici mon serviteur que je soutiens,
mon élu qui a toute ma faveur.
J’ai fait reposer sur lui mon esprit ;
aux nations, il proclamera le droit.
Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton,
il ne fera pas entendre sa voix au-dehors.
Il ne brisera pas le roseau qui fléchit,
il n’éteindra pas la mèche qui faiblit,
il proclamera le droit en vérité.
Il ne faiblira pas, il ne fléchira pas,
jusqu’à ce qu’il établisse le droit sur la terre,
et que les îles lointaines
aspirent à recevoir ses lois. »

Ainsi parle Dieu, le Seigneur,
qui crée les cieux et les déploie,
qui affermit la terre et ce qu’elle produit ;
il donne le souffle au peuple qui l’habite,
et l’esprit à ceux qui la parcourent :
« Moi, le Seigneur, je t’ai appelé selon la justice ;
je te saisis par la main, je te façonne,
je fais de toi l’alliance du peuple,
la lumière des nations :
tu ouvriras les yeux des aveugles,
tu feras sortir les captifs de leur prison,
et, de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(26 (27), 1, 2, 3, 13-14)

R/ Le Seigneur est ma lumière et mon salut.      (26, 1a)

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie ;
devant qui tremblerais-je ?

Si des méchants s’avancent contre moi
pour me déchirer,
ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires,
qui perdent pied et succombent.

Qu’une armée se déploie devant moi,
mon cœur est sans crainte ;
que la bataille s’engage contre moi,
je garde confiance.

J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ;
espère le Seigneur. »

Évangile

« Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement ! » (Jn 12, 1-11)

Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Salut, ô Christ, notre Roi :
toi seul as pris en pitié nos égarements.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Six jours avant la Pâque,
Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare,
qu’il avait réveillé d’entre les morts.
On donna un repas en l’honneur de Jésus.
Marthe faisait le service,
Lazare était parmi les convives avec Jésus.

Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur
et de très grande valeur ;
elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus,
qu’elle essuya avec ses cheveux ;
la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
Judas Iscariote, l’un de ses disciples,
celui qui allait le livrer,
dit alors :
« Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum
pour trois cents pièces d’argent,
que l’on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non par souci des pauvres,
mais parce que c’était un voleur :
comme il tenait la bourse commune,
il prenait ce que l’on y mettait.
Jésus lui dit :
« Laisse-la observer cet usage
en vue du jour de mon ensevelissement !
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous,
mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »

Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là,
et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus,
mais aussi pour voir ce Lazare
qu’il avait réveillé d’entre les morts.
Les grands prêtres décidèrent alors
de tuer aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui,
s’en allaient, et croyaient en Jésus.

– Acclamons la Parole de Dieu.

rameaux 2025

Rameaux 2025

 

Ils sont tous là pour proclamer: Hosanna, Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur.

Ils seront tous là pour accuser l’Innocent à la mort.

Où est donc, la foule qui s’est retirée en silence après la parole de l’Innocent face à la femme accusée adultère:  « Que celui d’entre vous qui est sans péché soit le premier à lui jeter une pierre ! »

Jésus, l’Innocent Le Fils de l’homme va se livrer aux mains des hommes pour le Salut du monde, pour nous montrer l’Amour éternel.

Ce dimanche des Rameaux nous introduit ainsi à la Semaine Sainte. Nous marcherons avec Jésus vers la Résurrection en portant avec Lui notre Croix.

C’est en regardant vers la Croix que nous comprenons mieux à quel point il nous a aimés. Il attend de nous une réponse qui soit digne du don qu’il nous fait. Il ne tient qu’à nous de le remettre au centre de notre vie et d’en témoigner autour de nous.

Cette croix nous invite également à changer notre regard sur le monde. Nous vivons dans une société qui accuse, qui dénonce et qui condamne. Nous oublions souvent que si le Christ a livré son Corps et versé son sang, c’est aussi pour ceux et celles que nous avons tendance à mépriser. Toutes ces violences sont un affront à celui qui a donné sa vie pour eux.

Devant Jésus, il faut faire un choix.

Avec Jésus, nous pouvons choisir d’aimer. Avec lui, nous pouvons lutter contre des drames, des guerres, des misères qui accablent les plus pauvres et les plus fragiles. Tout ce que nous aurons fait pour eux, c’est à lui que nous l’aurons fait. La croix est toujours là pour nous rappeler la victoire de l’amour sur le mal.

Tout au long de cette semaine, nous prendrons l’Evangile et nous demeurerons avec Jésus. Nous Le suivrons dans ses diverses étapes : le Jeudi Saint, nous célébrerons l’institution de l’Eucharistie et du sacerdoce​, nous laverons les pieds des nos frères et nos soeurs, des personnes que nous aimons et des personnes que nous n’aimons pas assez ; le Vendredi Saint, nous suivrons Jésus jusqu’au pied de la croix. Restons au pieds de la Croix, avec Lui, à côté de Marie, notre Mère, et du disciples bien aimé, et Marie Madeleine. Puis au cours de la veillée pascale, nous célébrerons sa victoire sur la mort et le péché. Avec lui, le mal ne peut avoir le dernier mot. Par sa Passion et par sa croix, le Christ nous ouvre un chemin vers la résurrection et la vie éternelle.

Seigneur, donne-nous force et courage pour te suivre tout au long de cette Semaine Sainte.

P Joseph Nguyên Xuân Hà

Musique : Gethsemani – John Littleton  https://youtu.be/9SMJNAzanc0

samedi 12/04

Texte de l’Évangile (Jn 12,1-11):

Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui qu’il avait ressuscité d’entre les morts. On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était avec Jésus parmi les convives.

Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux; la maison fut remplie par l’odeur du parfum. Judas Iscariote, l’un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors: «Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres?». Il parla ainsi, non parce qu’il se préoccupait des pauvres, mais parce que c’était un voleur: comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui ce que l’on y mettait. Jésus lui dit: «Laisse-la! Il fallait qu’elle garde ce parfum pour le jour de mon ensevelissement. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours».

Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent, non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu’il avait ressuscité d’entre les morts. Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare, parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s’en allaient, et croyaient en Jésus.

  • « Oh quel cadeau si précieux que la Croix ! Quelle splendide apparence elle a ! Elle n’a pas, tel l’arbre du paradis, le bien et le mal mélangés. C’est un arbre qui engendre la vie, sans causer la mort ; qui illumine sans produire d’ombres ; qui introduit dans le paradis, sans expulser personne » (Saint Théodore le Studite)
  • « L’amour ne calcule pas, ne mesure pas, n’épargne aucune dépense, ne met pas de barrières, par contre il sait donner avec joie, il cherche uniquement le bien de l’autre, il vainc la méchanceté, l’avarice, les rancœurs, l’entêtement que l’homme porte parfois dans son cœur » (Benoît XVI)
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S. Stanislas, évêque

Saint Stanislas, évêque de Cracovie, martyr

Saint Stanislas Saint Stanislas  (© BAV, Vat. lat. 8541, f. 64r)

« N’établissez aucune comparaison entre la dignité royale et épiscopale parce que le premier est à la seconde comme la lune au soleil et le plomb à l’or. » (Au roi Boleslas II)

Étoile brillante née dans une famille de bon exemple chrétien, Stanislas apprend tôt à se recueillir dans la prière et à éviter les frivolités et la mondanité. Orienté vers la vie ecclésiale, il étudie d’abord à la prestigieuse université polonaise de Gniezno, puis, à Paris, se perfectionne en droit canonique et en théologie, mais refuse le titre de docteur par humilité. Après le séjour Français il retourne en Pologne, parce que c’est là que le Seigneur le veut.

Comme les apôtres

Ordonné prêtre dans la cathédrale de Cracovie, Stanislas devient le bras droit de l’évêque, se faisant immédiatement remarquer pour sa conduite austère et irréprochable: il exerce la pénitence, passe une grande partie de son temps à la lecture et à la méditation des Écritures. Il ne voudrait pas, mais à la mort de l’évêque, le pape Alexandre II le consacre comme son successeur en 1072. C’est alors que Stanislas comprend que si Dieu veut de lui comme son Apôtre, il doit vivre sur l’exemple des apôtres. C’est un vrai berger à la guide de son troupeau: il secoure les malades et les pauvres en dressant une liste pour n’en oublier aucun, il ouvre sa maison à tous ceux qui ont besoin même seulement d’un conseil ou d’une parole de réconfort, il visite constamment les paroisses du diocèse, et exige de ses prêtres une vie droite de témoignage. Il n’hésite pas non plus à réprimander publiquement le roi Boleslas II, un valeureux dirigeant contre les Russes, mais dissolu et tyran en privé. La relation entre les deux est vouée à la ruine.

La terre de Piotrawin

Au début, Boleslas promet à l’évêque de bien se comporter, mais l’impulsion du mal est trop forte en lui. Un jour, il kidnappe la belle épouse d’un noble juste pour satisfaire son plaisir. La mesure est pleine : Stanislas le menace d’excommunication. Mais la vengeance du roi arrive rapidement. Quelque temps avant, l’évêque avait acheté à un monsieur nommé Pierre un champ indiqué comme « terre de Piotrawin », il en avait payé le prix en présence de témoins – mais sans se faire délivré une quittance – et l’avait mis à la disposition de l’église de Cracovie. Du moment de la mort de Pierre, à l’instigation du roi, ses héritiers mettent en doute l’acquisition de l’évêque, puisqu’aucun document ne peut démontrer la propriété régulière de la terre en question, et portent plainte contre le prélat. Stanislas, juste avant sa condamnation, parvient à obtenir un délai de trois jours au cours duquel il prie beaucoup, puis se rend à la tombe de Pierre et le touchant avec sa crosse le fait ressusciter pour le conduire avec lui au tribunal pour témoigner. Mais même ce miracle de la grâce ne suffira pas à faire changer la conduite de Boleslas.

Les relations avec Boleslas II et le martyre

Stanislas se trouve contraint d’excommunier le roi et ordonne à tous les prêtres d’interrompre immédiatement les offices rien qu’à le voir entrer dans l’église. Lui-même, pour l’éviter, célèbre à l’extérieur de la ville, dans l’église Saint-Michel. C’est là que la vengeance du souverain cruel va l’atteindre. Les gardes qui avaient reçu l’ordre de le tuer, sont terrassés par une force mystérieuse. Alors c’est le roi lui-même qui dégaine son épée et tue le pauvre évêque sans défense. Sa fureur est telle qu’il taille en lambeaux différentes parties de son corps et les disperse dans la campagne. Les fidèles recueillent et recomposent les restes : à leur yeux Stanislas est déjà un saint même s’il sera officiellement canonisé seulement en 1253 par Innocent IV. Quant à Boleslas II, après avoir reçu confirmation de l’excommunication par le pape qui le déchoit de la dignité royale, il se repent et sur le chemin du pèlerinage à Rome, il s’enferme plutôt dans un monastère bénédictin en Carinthie où il passera le reste de sa vie comme un frère laïc, dans l’anonymat et accomplissant les travaux les plus humbles.

Jn 8,31-42

Texte de l’Évangile (Jn 8,31-42):

Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui: «Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres». Ils lui répliquèrent: «Nous sommes les descendants d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire: ‘Vous deviendrez libres’?». Jésus leur répondit: «Amen, amen, je vous le dis: tout homme qui commet le péché est esclave du péché. L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison; le fils, lui, y demeure pour toujours. Donc, si c’est le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres. Je sais bien que vous êtes les descendants d’Abraham, et pourtant vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n’a pas de prise sur vous. Je dis ce que moi, j’ai vu auprès de mon Père, et vous, vous faites aussi ce que vous avez entendu chez votre père».

Ils lui répliquèrent: «Notre père, c’est Abraham». Jésus leur dit: «Si vous êtes les enfants d’Abraham, vous devriez agir comme Abraham. Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Abraham n’a pas agi ainsi. Mais vous, vous agissez comme votre père». Ils lui dirent: «Nous ne sommes pas des enfants illégitimes! Nous n’avons qu’un seul Père, qui est Dieu». Jésus leur dit: «Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car moi, c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de moi-même; c’est lui qui m’a envoyé».

 "Je voudrais que chacun sente la joie d’être chrétien… Dieu guide son Église, la soutient toujours aussi et surtout dans les moments difficiles" (Benoît XVI).

 

Jn 8,21-30

Texte de l’Évangile (Jn 8,21-30):

Jésus leur dit encore: «Je m’en vais; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller». Les Juifs disaient: «Veut-il donc se suicider, puisqu’il dit: ‘Là où moi je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller’?». Il leur répondit: «Vous, vous êtes d’en bas; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde; moi, je ne suis pas de ce monde. C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en effet, vous ne croyez pas que moi, je suis, vous mourrez dans vos péchés».

Ils lui demandaient: «Qui es-tu donc?». Jésus leur répondit: «Je n’ai pas cessé de vous le dire. J’ai beaucoup à dire sur vous, et beaucoup à condamner. D’ailleurs celui qui m’a envoyé dit la vérité, et c’est de lui que j’ai entendu ce que je dis pour le monde». Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père. Jésus leur déclara: «Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, je suis, et que je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c’est le Père qui me l’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi; il ne m’a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît». Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.

Que notre regard vers la Croix, regard détendu et contemplative, soit une question adressée au Crucifié. Sans bruit de paroles, nous pouvons lui demander: «Qui es-tu donc?» (Jn 8,25). Il nous répondra «Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie» (Jn 14,6), la Vigne, sans laquelle, nous, pauvres sarments, ne pouvons donner de fruits, car Lui seul a les paroles de vie éternelle. Si nous ne croyons pas que Lui, il est, nous mourrons dans nos péchés. Mais nous vivrons, et vivrons déjà sur cette terre la vie du ciel, si nous apprenons de Lui la joyeuse certitude que le Père est parmi nous, et qu'Il ne nous abandonne pas. C'est ainsi que nous imiterons le Fils en faisant toujours ce qui plait au Père.

Jn 8, 1-11

Évangile

« Celui d’entre-vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à jeter une pierre » (Jn 8, 1-11)

Gloire à toi, Seigneur.
Gloire à toi.
Maintenant, dit le Seigneur,
revenez à moi de tout votre cœur,
car je suis tendre et miséricordieux.
Gloire à toi, Seigneur.
Gloire à toi. (cf. Jl 2, 12b.13c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus s’en alla au mont des Oliviers.
Dès l’aurore, il retourna au Temple.
Comme tout le peuple venait à lui,
il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme
qu’on avait surprise en situation d’adultère.
Ils la mettent au milieu,
et disent à Jésus :
« Maître, cette femme
a été surprise en flagrant délit d’adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné
de lapider ces femmes-là.
Et toi, que dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve,
afin de pouvoir l’accuser.
Mais Jésus s’était baissé
et, du doigt, il écrivait sur la terre.
Comme on persistait à l’interroger,
il se redressa et leur dit :
« Celui d’entre vous qui est sans péché,
qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
Il se baissa de nouveau
et il écrivait sur la terre.
Eux, après avoir entendu cela,
s’en allaient un par un,
en commençant par les plus âgés.
Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.
Il se redressa et lui demanda :
« Femme, où sont-ils donc ?
Personne ne t’a condamnée ? »
Elle répondit :
« Personne, Seigneur. »
Et Jésus lui dit :
« Moi non plus, je ne te condamne pas.
Va, et désormais ne pèche plus. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Est-ce de Galilée que vient le Christ ? (Jn 7, 40-53)

Évangile

Est-ce de Galilée que vient le Christ ? (Jn 7, 40-53)

Ta parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.

Heureux ceux qui ont entendu la Parole
dans un cœur bon et généreux,
qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance.
Ta parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
(cf. Lc 8, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus enseignait au temple de Jérusalem.
Dans la foule, on avait entendu ses paroles,
et les uns disaient :
« C’est vraiment lui, le Prophète annoncé ! »
D’autres disaient :
« C’est lui le Christ ! »
Mais d’autres encore demandaient :
« Le Christ peut-il venir de Galilée ?
L’Écriture ne dit-elle pas
que c’est de la descendance de David
et de Bethléem, le village de David, que vient le Christ ? »
C’est ainsi que la foule se divisa à cause de lui.
Quelques-uns d’entre eux voulaient l’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui.
Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens,
qui leur demandèrent :
« Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »
Les gardes répondirent :
« Jamais un homme n’a parlé de la sorte ! »
Les pharisiens leur répliquèrent :
« Alors, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens,
y en a-t-il un seul qui ait cru en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi,
ce sont des maudits ! »

Nicodème, l’un d’entre eux,
celui qui était allé précédemment trouver Jésus,
leur dit :
« Notre Loi permet-elle de juger un homme
sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? »
Ils lui répondirent :
« Serais- tu, toi aussi, de Galilée ?
Cherche bien, et tu verras
que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils s’en allèrent chacun chez soi.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Où est-ce que je me situe dans ce passage ? Si nous nous trouvons plus dans la joie et la reconnaissance de la présence de Jésus, le remercier pour sa consolation et demander qu’il nous donne l’occasion de partager notre certitude avec d’autres.
Si nous sommes dans le doute, nous remémorer des moments où nous avons reconnu la présence du Christ et lorsque nous nous sommes exclamés : « C’est lui ! », le remercier pour ces moments et lui demander de nous fortifier dans notre foi au milieu de la désolation. 

« On cherchait à l’arrêter, mais son heure n’était pas encore venue » (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

Évangile

« On cherchait à l’arrêter, mais son heure n’était pas encore venue » (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.

L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
(Mt 4, 4b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus parcourait la Galilée :
il ne voulait pas parcourir la Judée
car les Juifs cherchaient à le tuer.
La fête juive des Tentes était proche.
Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem
pour la fête,
il y monta lui aussi,
non pas ostensiblement, mais en secret.

On était déjà au milieu de la semaine de la fête
quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors :
« N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ?
Le voilà qui parle ouvertement,
et personne ne lui dit rien !
Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu
que c’est lui le Christ ?
Mais lui, nous savons d’où il est.
Or, le Christ, quand il viendra,
personne ne saura d’où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria :
« Vous me connaissez ?
Et vous savez d’où je suis ?
Je ne suis pas venu de moi-même :
mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé,
lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais
parce que je viens d’auprès de lui,
et c’est lui qui m’a envoyé. »

On cherchait à l’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui
parce que son heure n’était pas encore venue.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Seigneur Jésus, je m’approche de toi aujourd’hui pour écouter ta Parole et contempler ton visage. Tu es l’envoyé du Père. Tu ne formes plus qu’un avec lui. Quel mystère mais aussi quelle grâce parce qu’en te contemplant et en t’écoutant je peux aussi connaître le Père ! Je peux connaître sa bonté, sa puissance, sa beauté, sa vérité, son amour, sa miséricorde. Seigneur, montre-moi le Père afin que je puisse mieux l’aimer et le servir.

« Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jn 5, 31-47)

Évangile

« Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jn 5, 31-47)

Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !

Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !
(Jn 3, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait aux Juifs :
« Si c’est moi qui me rends témoignage,
mon témoignage n’est pas vrai ;
c’est un autre qui me rend témoignage,
et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste,
et il a rendu témoignage à la vérité.
Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage,
mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui brille,
et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.
Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean :
ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ;
les œuvres mêmes que je fais
témoignent que le Père m’a envoyé.
Et le Père qui m’a envoyé,
lui, m’a rendu témoignage.
Vous n’avez jamais entendu sa voix,
vous n’avez jamais vu sa face,
et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous,
puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé.
Vous scrutez les Écritures
parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ;
or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage,
et vous ne voulez pas venir à moi
pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
d’ailleurs je vous connais :
vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
Moi, je suis venu au nom de mon Père,
et vous ne me recevez pas ;
qu’un autre vienne en son propre nom,
celui-là, vous le recevrez !
Comment pourriez-vous croire,
vous qui recevez votre gloire les uns des autres,
et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?
Ne pensez pas que c’est moi
qui vous accuserai devant le Père.
Votre accusateur, c’est Moïse,
en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez Moïse,
vous me croiriez aussi,
car c’est à mon sujet qu’il a écrit.
Mais si vous ne croyez pas ses écrits,
comment croirez-vous mes paroles ? »

– Acclamons la Parole de Dieu.

L’Évangile de ce jour nous offre un de ces rares moments de la vie du Christ où il nous supplie. En effet, tout au long de ces versets, le Seigneur réprimande le peuple car il ne se rend pas compte de ce qu’il demande et de ce qu’il fait. Mais le Seigneur le réprimande justement. Lui, le Fils de Dieu, qui montre les œuvres du Père, qui lui rend témoignage, voit encore l’indifférence, le dédain de son peuple, sa lenteur à comprendre et à passer aux actes.

« Comme le Père relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut » (Jn 5, 17-30)

Évangile

« Comme le Père relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut » (Jn 5, 17-30)

Gloire à toi, Seigneur,
honneur, puissance et majesté !

Moi, je suis la résurrection et la vie,
dit le Seigneur.
Celui qui croit en moi ne mourra jamais.
Gloire à toi, Seigneur,
honneur, puissance et majesté !
(cf. Jn 11, 25a.26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat,
Jésus déclara aux Juifs :
« Mon Père est toujours à l’œuvre,
et moi aussi, je suis à l’œuvre. »
C’est pourquoi, de plus en plus,
les Juifs cherchaient à le tuer,
car non seulement il ne respectait pas le sabbat,
mais encore il disait que Dieu était son propre Père,
et il se faisait ainsi l’égal de Dieu.

Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait :
« Amen, amen, je vous le dis :
le Fils ne peut rien faire de lui-même,
il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ;
ce que fait celui-ci,
le Fils le fait pareillement.
Car le Père aime le Fils
et lui montre tout ce qu’il fait.
Il lui montrera des œuvres plus grandes encore,
si bien que vous serez dans l’étonnement.
Comme le Père, en effet, relève les morts
et les fait vivre,
ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut.
Car le Père ne juge personne :
il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,
afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père.
Celui qui ne rend pas honneur au Fils
ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé.
Amen, amen, je vous le dis :
qui écoute ma parole
et croit en Celui qui m’a envoyé,
obtient la vie éternelle
et il échappe au jugement,
car déjà il passe de la mort à la vie.

Amen, amen, je vous le dis :
l’heure vient – et c’est maintenant –
où les morts entendront la voix du Fils de Dieu,
et ceux qui l’auront entendue vivront.
Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même,
ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ;
et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement,
parce qu’il est le Fils de l’homme.
Ne soyez pas étonnés ;
l’heure vient
où tous ceux qui sont dans les tombeaux
entendront sa voix ;
alors, ceux qui ont fait le bien sortiront
pour ressusciter et vivre,
ceux qui ont fait le mal,
pour ressusciter et être jugés.

Moi, je ne peux rien faire de moi-même ;
je rends mon jugement d’après ce que j’entends,
et mon jugement est juste,
parce que je ne cherche pas à faire ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Seigneur, ouvre mon cœur à ton action, apprends-moi à entrer dans ton repos, ta paix. Je constate que ton œuvre en moi dépasse mes attentes et mes capacités, et j’en suis émerveillé. Je te remercie car, malgré ma petitesse, tu me permets de m’unir à ton œuvre en faisant de mon mieux pour seconder ton action.

Jn 5,1-3.5-16

Texte de l’Évangile (Jn 5,1-3.5-16):

Après cela, à l’occasion d’une fête des Juifs, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la Porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bézatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades: aveugles, boiteux et paralysés. Il y en avait un qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit: «Est-ce que tu veux retrouver la santé?». Le malade lui répondit: «Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi». Jésus lui dit: «Lève-toi, prends ton brancard, et marche». Et aussitôt l’homme retrouva la santé. Il prit son brancard: il marchait!

Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent à cet homme que Jésus avait guéri: «C’est le sabbat! Tu n’as pas le droit de porter ton brancard». Il leur répliqua: «Celui qui m’a rendu la santé, c’est lui qui m’a dit: ‘Prends ton brancard, et marche!’». Ils l’interrogèrent: «Quel est l’homme qui t’a dit: ‘Prends-le, et marche’?». Mais celui qui avait été guéri ne le savait pas; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit. Plus tard, Jésus le retrouva dans le Temple et lui dit: «Te voilà en bonne santé. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver pire encore». L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui lui avait rendu la santé. Et les Juifs se mirent à poursuivre Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

« L’Eglise a toujours les portes ouvertes. C’est la maison de Jésus et Jésus accueille. Si les gens sont blessés, que fait Jésus ? Il les gronde parce qu’ils sont blessés ? Non, Il les charge sur ses épaules. Et c’est ce qu’on appelle la miséricorde » (François)

Évangile (Jn 4,43-54)

(Jn 4,43-54)

Jésus, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, partit pour la Galilée. Lui-même avait attesté qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays. Il arriva donc en Galilée; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. Ainsi donc Jésus revint à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin.

Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit: «Vous ne pourrez donc pas croire à moins d’avoir vu des signes et des prodiges?». Le fonctionnaire royal lui dit: «Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure!». Jésus lui répond: «Va, ton fils est vivant».

L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent: «C’est hier, au début de l’après-midi, que la fièvre l’a quitté». Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit: «Ton fils est vivant». Alors il crut, avec tous les gens de sa maison. Tel est le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

« Croyez-vous que Dieu puisse nous ignorer si l’on prie avec insistance ? Il nous écoute en toutes circonstances et n’ignore rien de nous, avec amour. Il se tient près de nous dans toutes nos luttes, et notre arme est justement la prière, qui nous fait ressentir sa présence à nos côtés » (François)