Lectures de la messe

Première lecture

« Le Christ Jésus n’a pas été “oui et non” ; il n’a été que “oui” » (2 Co 1, 18-22)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
Dieu en est garant,
la parole que nous vous adressons
n’est pas « oui et non ».
Car le Fils de Dieu, le Christ Jésus,
que nous avons annoncé parmi vous,
Silvain et Timothée, avec moi,
n’a pas été « oui et non » ;
il n’a été que « oui ».
Et toutes les promesses de Dieu
ont trouvé leur « oui » dans sa personne.
Aussi est- ce par le Christ
que nous disons à Dieu notre « amen »,
notre « oui », pour sa gloire.
Celui qui nous rend solides pour le Christ
dans nos relations avec vous,
celui qui nous a consacrés,
c’est Dieu ;
il nous a marqués de son sceau,
et il a mis dans nos cœurs l’Esprit,
première avance sur ses dons.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(118 (119), 129-130, 131-132, 133.135)

R/ Pour ton serviteur,
que ton visage s’illumine, Seigneur !
(118, 135a)

Quelle merveille, tes exigences,
aussi mon âme les garde !
Déchiffrer ta parole illumine,
et les simples comprennent.

La bouche grande ouverte, j’aspire,
assoiffé de tes volontés.
Aie pitié de moi, regarde-moi :
tu le fais pour qui aime ton nom.

Que ta promesse assure mes pas :
qu’aucun mal ne triomphe de moi !
Pour ton serviteur que ton visage s’illumine :
apprends- moi tes commandements.

Évangile

« Vous êtes le sel de la terre » (Mt 5, 13-16)

Alléluia. Alléluia.
Que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père.
Alléluia. (Mt 5, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fade,
comment lui rendre de la saveur ?
Il ne vaut plus rien :
on le jette dehors et il est piétiné par les gens.

Vous êtes la lumière du monde.
Une ville située sur une montagne
ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe
pour la mettre sous le boisseau ;
on la met sur le lampadaire,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« Précisément en ce moment, les disciples du Seigneur sont appelés à vivre comme une communauté qui est le sel de la terre et la lumière du monde. Ne nous laissons pas voler la communauté ! » (Pape François)

Saint Ephrem

Saint Ephrem
Diacre et Docteur de l’Église
(306-374)

Ce grand Docteur qui illustra l’Église de Syrie, naquit à Nisibe, en Mésopotamie, vers l’an 306. Ephrem fut consacré à Dieu dès son enfance. Quoique pauvre et vivant uniquement des produits de la terre, sa famille possédait l’insigne privilège de compter plusieurs martyrs dans ses rangs.

Bien qu’encore jeune, Ephrem alla trouver saint Jacques de Nisibe qui l’éleva comme un fils. Prévenu des lumières de l’Esprit-Saint, il s’ensevelit dans la solitude vers sa dix-huitième année, et établit sa demeure dans une grotte au pied d’un rocher.

Ce précoce anachorète passait ses jours et ses nuits à méditer les Saintes Écritures tout en se livrant aux plus rudes exercices de la pénitence. Il couchait sur la dure et passait des journées entières sans manger. En guise de travail, il tissait des voiles de navire au profit des pauvres. Porté à la colère, par tempérament, il dompta si bien les penchants viciés de sa nature, qu’on le surnomma: la douceur de Dieu.

Ordonné diacre par l’évêque de Nisibe, saint Ephrem fut chargé d’annoncer la parole de Dieu. Prédicateur inspiré, il parlait avec une éloquence qui subjuguait ses auditeurs. Ses discours portaient la lumière et la conviction dans les âmes des fidèles qui accouraient l’entendre prêcher.

La pensée à laquelle saint Ephrem revient sans cesse dans ses exhortations comme dans ses conversations et ses prières publiques, est celle du jugement dernier. Dans l’une de ses prédications, il engagea un dialogue avec son auditoire sur le grand Jour du Jugement. Il en fit une représentation si terrifiante par l’inquiétude des demandes et l’effrayante précision des réponses, que cette harangue est demeurée célèbre dans toute la chrétienté d’Orient.

Apôtre de la pénitence, saint Ephrem en représentait lui-même un parfait modèle pour tous. Par son exemple et ses paroles, il convertit un grand nombre d’idolâtres et d’hérétiques. Il combattit victorieusement ces derniers par des écrits d’une science magistrale.

Obligé de quitter la ville de Nisibe tombée aux mains des Perses, le saint diacre se retira à Edesse où il passa les dix dernières années de sa vie. Il résolut de s’adonner plus que jamais à la prière.

Comme son détachement du monde le portait vers la solitude, il ne voulut quitter sa retraite que pour prêcher la parole de Dieu et exercer la charité envers les pauvres et les malades. Il rédigea de volumineux commentaires sur l’Écriture Sainte, des homélies, des instructions pour les monastères, des hymnes et des poèmes. Ces nombreuses compositions dans lesquelles il chante les mystères de la religion, les gloires du Christ et de Sa Sainte Mère qu’il affectionnait particulièrement, lui ont mérité le surnom de: harpe du Saint-Esprit.

Arrivé dans une extrême vieillesse, il interrompit ses travaux pour visiter saint Basile, archevêque de Césarée. Le grand évêque conçut une profonde vénération pour saint Ephrem et voulut l’ordonner prêtre; mais le saint diacre avait le sacerdoce en une si haute estime, qu’il ne voulut jamais consentir à être revêtu de cette dignité suréminente.

De retour à Edesse, saint Ephrem s’enferma dans une cellule afin de se préparer au passage du temps à l’éternité. Sur ces entrefaites, la famine et la peste éclatèrent dans la ville. Aussitôt, l’homme de Dieu accourut pour combattre le double fléau. Il secourait nuit et jour les pauvres pestiférés et leur administrait les sacrements. La peste fut finalement vaincue après trois mois d’héroïques efforts.

En retournant dans sa cellule, saint Ephrem y emportait le germe d’une maladie mortelle. La fièvre l’accula bientôt à l’agonie et à une mort imminente. Toute la ville d’Edesse accourut pour saluer une dernière fois cet inestimable bienfaiteur de leurs âmes. Rendu au terme de son pèlerinage terrestre, saint Ephrem s’endormit du sommeil des bienheureux, le 18 juin 374.

Interprète des Livres Saints, théologien, orateur et poète sacré, saint Ephrem est assurément le plus illustre écrivain de tout l’Orient chrétien. Le pape Benoît XV l’a proclamé Docteur de l’Église universelle.

Tiré de l’Abbé Pradier, édition 1889, p. 310-312 — F.P.B., 9e édition, 1891, p. 198 — F.E.C. Édition 1932, p. 212-213 — Bollandistes, Paris, 1874, tome I A, p. 278

« Vous êtes le sel de la terre » (Mt 5, 13-16)

Évangile

« Vous êtes le sel de la terre » (Mt 5, 13-16)

Alléluia. Alléluia.
Que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père.
Alléluia. (Mt 5, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous êtes le sel de la terre.
Mais si le sel devient fade,
comment lui rendre de la saveur ?
Il ne vaut plus rien :
on le jette dehors et il est piétiné par les gens.

Vous êtes la lumière du monde.
Une ville située sur une montagne
ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe
pour la mettre sous le boisseau ;
on la met sur le lampadaire,
et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes :
alors, voyant ce que vous faites de bien,
ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté, être par toi, avec toi et en toi, lumière !

Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église

La mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Église nous rappelle comment la maternité divine de Marie s’étend, par la volonté de Jésus lui-même, à la maternité pour tous les hommes et aussi pour l’Église elle-même dans un acte de tutelle.
Le pape François, en 2018, a fixé cette mémoire le lundi suivant la solennité de la Pentecôte, jour de la naissance de l’Église. Un titre qui n’est pas nouveau. Déjà saint Jean-Paul II, en 1980, invitait à vénérer Marie comme Mère de l’Église ; et plus tôt encore, Paul VI, le 21 novembre 1964, en conclusion de la troisième session du concile Vatican II, déclarait la Vierge « Mère de l’Église ». Et en 1975, le Saint-Siège a proposé une messe votive en l’honneur de la Mère de l’Église, mais elle ne faisait pas partie des mémoires du calendrier liturgique.
À côté de ces dates récentes, on ne peut oublier la présence du titre de Marie Mère de l’Église dans la sensibilité de saint Augustin et de saint Léon le Grand ; de Benoît XV et de Léon XIII, jusqu’au pape François qui, le 11 février 2018, 160e anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes, dispose de rendre cette mémoire obligatoire.
"Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui." (Jn 19, 25-27)

Marie « se tient » sous la croix

Marie « se tient » sous la croix. « Elle s’est tenue » : c’est une indication de la présence, la persistance, la force d’être là. Contrairement aux Disciples, Marie n’a jamais quitté son Fils Jésus sur le chemin de la Croix : là, Jésus confie à sa Mère le « disciple bien-aimé » (et vice versa). Marie affronte ce moment avec une grande dignité, elle ne fuit pas devant les événements de la vie, mais elle se « tient debout ».

Le nouveau « me voici » de Marie

Marie est invitée par son Fils à dire un nouveau « Me voici », un nouveau « oui », plus convaincu et plus mûr. « Se tenir sous la croix », mûrit son expérience de foi et de maternité, la rendant capable d’aller plus loin. Au fonds, dès le début, le cœur de Marie était rempli de questions : « Elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. » (Lc 1, 29). Également devant Siméon, des questions surgirent en elle : « cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction – et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. » (Lc 2,34-35) : Marie et Joseph « s’étonnaient de ce qui était dit de lui » (Lc 2,33). Le « Me voici » de Marie n’est pas une fois pour toutes, mais il grandit, mûrit à travers les événements de la vie, y compris ceux de la « Croix », où Marie « se tient ». Ici, dans cette fidélité accomplie, Marie reçoit une nouvelle mission, une sorte de « supplément » de maternité, au point de devenir « Mère de l’Église ». Mère, parce qu’elle nous régénère dans la grâce, afin que nous apprenions à grandir dans la stature du Christ (cf. Ep 4, 7-13).

Vie chrétienne ancrée dans le mystère de la Croix

La fête “nous aidera à nous rappeler que la vie chrétienne, pour croître, doit être ancrée au mystère de la Croix, à l’oblation du Christ, à la Vierge souffrante, Mère du Rédempteur et des rachetés« , explique le décret. De même que Marie a su se « tenir » sous la Croix, sans éviter ni fuir la difficulté de comprendre et de souffrir, de même Marie, Mère, saura se « tenir » aux côtés de chacun de ceux dont son Fils a fait ses enfants. Cela nous incite à savoir l’invoquer comme « Mère de l’Église » :

Ô Mère, aide notre foi !

Ouvre notre écoute à la Parole, pour que nous reconnaissions la voix de Dieu et son appel.
Éveille en nous le désir de suivre ses pas, en sortant de notre terre et en accueillant sa promesse.
Aide-nous à nous laisser toucher par son amour, pour que nous puissions le toucher par la foi.
Aide-nous à nous confier pleinement à Lui, à croire en son amour, surtout dans les moments de tribulations et de croix, quand notre foi est appelée à mûrir.
Sème dans notre foi la joie du Ressuscité.
Rappelle-nous que celui qui croit n’est jamais seul.
Enseigne-nous à regarder avec les yeux de Jésus, pour qu’il soit lumière sur notre chemin. Et que cette lumière de la foi grandisse toujours en nous jusqu’à ce qu’arrive ce jour sans couchant, qui est le Christ lui-même, ton Fils, notre Seigneur !
(Pape François, Lumen Fidei)

Pentecôte

Première lecture

« Tous furent remplis d’Esprit Saint et se mirent à parler en d’autres langues » (Ac 2, 1-11)

Lecture du livre des Actes des Apôtres

Quand arriva le jour de la Pentecôte,
au terme des cinquante jours après Pâques,
ils se trouvaient réunis tous ensemble.
Soudain un bruit survint du ciel
comme un violent coup de vent :
la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu,
qui se partageaient,
et il s’en posa une sur chacun d’eux.
Tous furent remplis d’Esprit Saint :
ils se mirent à parler en d’autres langues,
et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.

Or, il y avait, résidant à Jérusalem,
des Juifs religieux,
venant de toutes les nations sous le ciel.
Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait,
ils se rassemblèrent en foule.
Ils étaient en pleine confusion
parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte
ceux qui parlaient.
Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient :
« Ces gens qui parlent
ne sont-ils pas tous Galiléens ?
Comment se fait-il que chacun de nous les entende
dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
Parthes, Mèdes et Élamites,
habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce,
de la province du Pont et de celle d’Asie,
de la Phrygie et de la Pamphylie,
de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène,
Romains de passage,
Juifs de naissance et convertis,
Crétois et Arabes,
tous nous les entendons
parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »

– Parole du Seigneur.

Ô seigneur, envoie ton ESprit

R/ Ô Seigneur, envoie ton Esprit
qui renouvelle la face de la terre ! ou : Alléluia !
(Ps 103, 30)

Bénis le Seigneur, ô mon âme ;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
tu as pour manteau la lumière !

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
Tout cela, ta sagesse l’a fait ;
la terre s’emplit de tes biens.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !

Tous, ils comptent sur toi
pour recevoir leur nourriture au temps voulu.
Tu donnes : eux, ils ramassent ;
tu ouvres la main : ils sont comblés.

Tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
tu renouvelles la face de la terre.

Saint Norbert

Saint Norbert
Date : 06/06
Epoque : 1080-1134
Pays : Allemagne

Jeune prince d’origine Rhénane, Norbert mène d’abord une vie très mondaine. Il se convertit au cours d’un violent orage où il côtoie la mort de très près.. Devenu prêtre, il s’engage dans la prédication marquée par la pénitence et la pauvreté : au siècle suivant, saint Dominique s’en inspirera pour la fondation de ses frères prêcheurs. Calomnié et persécuté par le clergé en place qui s’accrochait à ses privilèges, Norbert quitte l’Allemagne. Il cherche refuge dans le Midi de la France : le Pape Gélase III le rencontre, l’apprécie et lui donne pouvoir de prédicateur général. Norbert décide alors de s’établir au nord de la France, dans l’Aisne et voici qu’apparaît le nom sous lequel désormais on désignera ses disciples : Prémontré. S’inspirant de la Règle de Cîteaux, le fondateur met fortement l’accent sur celle de saint Augustin. Son projet ? relier la vie de contemplation et de communauté, dans des prieurés au service des paroisses et de l’évangélisation du peuple.

L’Ordre de Prémontré est approuvé par le Pape Honorius II en 1126. Norbert revient alors en Allemagne :il poursuit sa prédication tous venants à Spire et à Ratisbonne. Appelé comme médiateur au sujet de la nomination de leur évêque par les habitants de Magdebourg, c’est lui qui devient le pasteur de cette ville de l’Allemagne de l’Est, sur l’Elbe. Désormais, plongé dans les grands problèmes de l’Eglise et de l’Empire germanique, saint Norbert travaille avec vigueur à la Réforme de l’Eglise qui, depuis Grégoire VII, polarisait les forces vives de la Chrétienté. Il puisait son énergie d’âme et de coeur avant tout dans le sacrement de l’Eucharistie et dans un amour fervent envers la Vierge Marie, comme saint Bernard devenu son ami. Toujours sur la brèche, le fondateur de l’Ordre de Prémontré meurt d’épuisement le 6 juin 1134. Son corps repose en l’abbaye de Strabor en Bohême.

Norbert est un prénom d’origine germanique qui signifie « nord » (north) et « brillant » (berth).

 

Saint Boniface

Saint Boniface

Esclave romain (IVe siècle)

Esclave d’une riche dame romaine, Aglaïs, dont il était l’intendant, il menait une vie de débauche et d’ivrognerie, mais grande était sa bonté pour les pauvres. Sa maîtresse devint chrétienne. Torturée de remords, elle voulut expier ses fautes en secourant les martyrs. Lorsqu’elle arriva avec Boniface dans l’amphithéâtre, elle vit l’un qui était écartelé, l’autre pendu la tête en bas, un autre déchiré par des crochets de fer. Devant leur courage et leur foi, Boniface déclara que lui aussi voulait devenir disciple de Jésus-Christ. Traduit devant le tribunal, il endura à son tour le supplice du plomb fondu et de bien d’autres tortures. Le ripailleur obtint ainsi de Dieu le pardon des souillures de sa vie.
Mémoire du Saint Martyr Boniface et de Sainte Aglaïs la Romaine (source: Monastère Orthodoxe des Saints Elie et Elisée)

« Qu’ils deviennent parfaitement un » (Jn 17, 20-26)

Évangile

« Qu’ils deviennent parfaitement un » (Jn 17, 20-26)

Alléluia. Alléluia.
Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Alléluia. (Jn 17, 21)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là,
mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Que tous soient un,
comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi.
Qu’ils soient un en nous, eux aussi,
pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée,
pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
moi en eux, et toi en moi.
Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un,
afin que le monde sache que tu m’as envoyé,
et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père,
ceux que tu m’as donnés,
je veux que là où je suis,
ils soient eux aussi avec moi,
et qu’ils contemplent ma gloire,
celle que tu m’as donnée
parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste,
le monde ne t’a pas connu,
mais moi je t’ai connu,
et ceux-ci ont reconnu
que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom,
et je le ferai connaître,
pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux,
et que moi aussi, je sois en eux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Seigneur, juste avant de mourir, tu nous as confiés à ton Père afin que nous soyons toujours unis à toi et que nous restions dans ton amour. Fais que pendant cette période où nous nous approchons de la Pentecôte nous soyons généreux pour recevoir pleinement ton Saint-Esprit afin de continuer à témoigner autour de nous de l’amour dont tu nous combles.

« Qu’ils soient un comme nous-mêmes » (Jn 17, 11b-19)

Évangile

« Qu’ils soient un comme nous-mêmes » (Jn 17, 11b-19)

Alléluia. Alléluia.
Ta parole, Seigneur, est vérité ;
dans cette vérité, sanctifie-nous.
Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi :
« Père saint,
garde mes disciples unis dans ton nom,
le nom que tu m’as donné,
pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes.
Quand j’étais avec eux,
je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné.
J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu,
sauf celui qui s’en va à sa perte
de sorte que l’Écriture soit accomplie.
Et maintenant que je viens à toi,
je parle ainsi, dans le monde,
pour qu’ils aient en eux ma joie,
et qu’ils en soient comblés.
Moi, je leur ai donné ta parole,
et le monde les a pris en haine
parce qu’ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi je n’appartiens pas au monde.
Je ne prie pas pour que tu les retires du monde,
mais pour que tu les gardes du Mauvais.
Ils n’appartiennent pas au monde,
de même que moi, je n’appartiens pas au monde.

Sanctifie-les dans la vérité :
ta parole est vérité.
De même que tu m’as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Et pour eux je me sanctifie moi-même,
afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Jésus, augmente en moi le désir d’être un avec toi et le Père ! Tu nous as promis d’envoyer l’Esprit Saint, notre défenseur, qu’il nous sanctifie !

« Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1-11a)

Évangile

« Père, glorifie ton Fils » (Jn 17, 1-11a)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
Alléluia. (Jn 14, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, l’heure est venue.
Glorifie ton Fils
afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair,
il donnera la vie éternelle
à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle,
c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu,
et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.

Moi, je t’ai glorifié sur la terre
en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire.
Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père,
de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe.
J’ai manifesté ton nom
aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner.
Ils étaient à toi, tu me les as donnés,
et ils ont gardé ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu
que tout ce que tu m’as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données :
ils les ont reçues,
ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi,
et ils ont cru que tu m’as envoyé.
Moi, je prie pour eux ;
ce n’est pas pour le monde que je prie,
mais pour ceux que tu m’as donnés,
car ils sont à toi.
Tout ce qui est à moi est à toi,
et ce qui est à toi est à moi ;
et je suis glorifié en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ;
eux, ils sont dans le monde,
et moi, je viens vers toi. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Prière

Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. »
Seigneur Jésus, je t’offre cette journée. 
Fais-en ce qu’il te plaira. Je suis disponible à toutes les surprises que tu voudras. Je te demande seulement de sentir un peu plus ton amour pour moi ! 
Sainte Vierge Marie, je t’en prie, aide-moi à faire silence en moi pour écouter la voix de Dieu !

S. Marcellin et S. Pierre, martyrs

Saints Marcellin et Pierre

Martyrs à Rome (+ 304)

Deux martyrs romains qui sont nommés dans la première prière eucharistique qui elle-même est la suite liturgique du canon romain. Saint Marcellin était prêtre et saint Pierre exorciste. Ils furent victimes de la persécution de Dioclétien.

Mémoire des saints martyrs Marcellin, prêtre, et Pierre, exorciste.

Selon ce que rapporte le pape saint Damase, sous la persécution de Dioclétien, vers 304, ils furent condamnés à mort , conduits à travers des buissons au lieu de leur supplice et contraints de creuser leur tombe de leurs propres mains, pour que leurs corps demeurent inconnus, mais une pieuse femme, Lucine, recueillit leurs corps et les déposa dans le cimetière ‘Aux deux lauriers’ sur la voie Labicane.
Martyrologe romain

Saint Justin

Saint Justin

Philosophe et martyr (+ 165)

Il naquit à Naplouse, ville de Palestine bâtie sur l’ancien site de Sichem. Ses parents étaient des païens très aisés qui lui firent faire des études très poussées. Il est alors à la recherche de la sagesse. Il en parle dans ses ‘dialogues avec Tryphon’ où il nous raconte sa longue quête. Il se confie à un maître stoïcien, mais celui-ci ne lui parle pas de Dieu.

Il le quitte pour un disciple d’Aristote qui ne s’intéresse qu’à ses honoraires. Les platoniciens lui offrent une doctrine solide et exaltante. Saint Justin pensait avoir trouvé ce qu’il cherchait. Mais sa rencontre avec un chrétien le fait aller plus loin: la vérité tant recherchée, seul le Christ peut la lui donner. A trente ans, devenu chrétien, il ne renie pas sa quête philosophique. Elle est, à ses yeux, une préparation de la révélation chrétienne, chaque doctrine contenant une parcelle de la vérité totale qui se trouve dans le Christ. Il commence alors une carrière d’enseignant, fonde des écoles de philosophie à Ephèse puis à Rome. C’est alors que l’empereur Marc-Aurèle commence sa grande persécution. Saint Justin refuse de sacrifier aux dieux et il est décapité.

Le 21 mars 2007, Benoît XVI a présenté la vie de saint Justin, philosophe et martyr, le plus important des Pères apologistes du IIe siècle, dans sa catéchèse…

Mémoire de saint Justin, martyr. Philosophe, quand il eut découvert la vraie sagesse dans la vérité du Christ, il la suivit entièrement, la montra dans son comportement, l’enseigna, la défendit par ses écrits et mit le sceau à son témoignage par sa mort à Rome, sous l’empereur Marc Aurèle, entre 163 et 167. Après avoir présenté à l’empereur son Apologie pour la religion chrétienne, il fut traduit devant le préfet Rusticus, se déclara chrétien et fut condamné à mort.
Avec lui sont commémorés ses disciples: les saints martyrs Chariton, et Charite, Évelpiste et Hiéron, Pacon et Libérien, qui reçurent en même temps que lui la couronne de gloire.

Juin : mois du Sacré-Cœur de Jésus

Juin : mois du Sacré-Cœur de Jésus

Célébrée le 3e vendredi après la solennité de la Pentecôte, la fête du Sacré-Cœur aura lieu cette année le 24 juin. Tout le mois de juin est consacré à l’adoration du Cœur du Christ.

« Le culte de l’amour qui est rendu visible dans le mystère de la Croix représenté lors de chaque célébration eucharistique constitue donc le fondement de notre vocation à devenir des personnes capables d’aimer et de se donner (cf. Enc. Haurietis aquas, 69), en devenant des instruments entre les mains du Christ »

Lettre de Benoît XVI pour la Fête du Sacré-Cœur de Jésus, 2006

Prière de la Neuvaine au Sacré COEUR de JESUS
Père éternel, je vous offre le Cœur de Jésus-Christ, votre Fils bien-aimé, comme il s’est offert lui-même en sacrifice pour moi. Recevez cette offrande que je vous fais, comme aussi tous les désirs, tous les sentiments, toutes les affections, tous les mouvements, tous les actes de ce Sacré-Cœur. Ils sont miens, puisqu’il s’est immolé lui-même pour moi, et je veux à l’avenir ne désirer que lui seul. Recevez-les en satisfaction pour mes péchés, et en action de grâce pour vos bienfaits. Recevez-les et accordez-moi par ses mérites, toutes les grâces qui me sont nécessaires, et surtout la grâce de la persévérance finale. Recevez-les comme autant d’actes d’amour, d’adoration, de louanges que j’offre à votre divine majesté, puisque c’est par le Cœur de Jésus que vous pouvez être dignement honoré et glorifié.
Sainte Marguerite Marie ALACOQUE

La Visitation

 

Le 31 mai, dernier jour du mois dédié à Marie, l’Église a instauré la fête de la Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth.

La rédactionpar  La rédaction

 

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La fête de la Visitation rappelle la visite de la Vierge Marie à sa cousine Élisabeth. Malgré son grand âge, Élisabeth était à six mois de grossesse et allait avoir un fils, Jean-Baptiste, dernier prophète, qui va préparer et annoncer la venue du Messie. Tandis que Marie venait de recevoir la visite de l’archange Gabriel, qui lui annonçait qu’elle mettrait au monde Jésus, le Sauveur du monde.

Cette visite se trouve dans l’évangile de Luc :

En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers le haut pays, dans une ville de Juda. Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. Or, dès qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie du Saint Esprit. Alors elle poussa un grand cri et dit : « Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein et béni ! Et comment m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car, vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! » (Lc 1, 39-45)

Les premiers mots d’Élisabeth sont entrés dans la prière du  » Je vous salue Marie  »

« Je vous salue Marie, pleine de grâce Le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. » Amen

La réponse de Marie est le cantique du Magnificat :

« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !

Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais. »

« Dans le récit évangélique, la Visitation suit immédiatement l’Annonciation : la Sainte Vierge, qui porte en son sein le Fils conçu par l’œuvre de l’Esprit Saint, rayonne autour d’elle de grâce et de joie spirituelle. C’est la présence de l’Esprit en elle qui fait tressaillir de joie le Fils d’Élisabeth, Jean, destiné à préparer la voie au Fils de Dieu fait homme. » Jean-Paul II

 

« Votre joie, personne ne vous l’enlèvera » (Jn 16, 20-23a)

Évangile

« Votre joie, personne ne vous l’enlèvera » (Jn 16, 20-23a)

Alléluia. Alléluia.
Le Christ devait souffrir
et ressusciter d’entre les morts
pour entrer dans la gloire.
Alléluia. (cf. Lc 24, 46.26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous allez pleurer et vous lamenter,
tandis que le monde se réjouira ;
vous serez dans la peine,
mais votre peine se changera en joie.
La femme qui enfante est dans la peine
parce que son heure est arrivée.
Mais, quand l’enfant est né,
elle ne se souvient plus de sa souffrance,
tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde.
Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine,
mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ;
et votre joie, personne ne vous l’enlèvera.
En ce jour-là, vous ne me poserez plus de questions. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Saint Paul VI

Saint Paul VI

Pape (262e) de 1963 à 1978 (+ 1978)

Pape Paul VI (Giovanni Battista Montini 1897 – 1978)


Giovanni Battista Enrico Antonio Maria Montini: né le 26 septembre 1897 en Lombardie, ordonné prêtre le 29 mai 1920, archevêque de Milan en 1954, créé cardinal en 1958, élu pape le 21 juin 1963 à la mort de Jean XXIII, mort le 6 août 1978 à Castel Gandolfo.

Homme intellectuellement brillant, d’une grande profondeur spirituelle, humble, réservé et doux, d’une grande courtoisie, il est l’un des papes qui ont le plus voyagé et le premier à être allé sur les cinq continents.

Il a mené à bien le Concile Vatican II, commencé par Jean XXIII; sa conclusion du Concile Vatican II a laissé sa marque dans l’histoire de l’Eglise.

« L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 12-15)

Évangile

« L’Esprit de vérité vous conduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 12-15)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
Alléluia. (Jn 14, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« J’ai encore beaucoup de choses à vous dire,
mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter.
Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité,
il vous conduira dans la vérité tout entière.
En effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même :
mais ce qu’il aura entendu, il le dira ;
et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Lui me glorifiera,
car il recevra ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître.
Tout ce que possède le Père est à moi ;
voilà pourquoi je vous ai dit :
L’Esprit reçoit ce qui vient de moi
pour vous le faire connaître. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Seigneur, ouvre mon cœur à ton Esprit pour qu’il me guide sur tes chemins. Je te glorifie, je te rends grâce pour tous tes dons et surtout pour celui de ta présence lumineuse dans ma vie.

Saint Augustin de Cantorbéry

Saint Augustin de Cantorbéry

évêque (+ 604)

Augustin était prieur du monastère de Saint-André du Mont Coelius, l’une des sept collines de Rome quand le pape saint Grégoire le Grand vint le soustraire à la paix du cloître. Le pape se souciait fort du salut des Anglo-Saxons, ces barbares païens qui avaient envahi le brumeux pays des Bretons et que ces Bretons refusaient d’évangéliser. Pour eux, ils étaient leurs occupants envahisseurs. Avec quarante compagnons, moines comme lui, saint Augustin est envoyé par le pape en Angleterre, avec une escale à Lérins, une à Paris et d’autres encore, car la route est longue de Rome à Cantorbery.La mission romaine reçoit l’appui d’Ethelbert, roi du Kent dont la femme est chrétienne. Il les installe à Cantorbery. La ferveur et l’éloquence des moines romains impressionnent le roi qui demande, à son tour, le baptême. Saint Augustin échoua par contre auprès des Celtes chrétiens du pays de Galles par manque de tact selon saint Bède le Vénérable. Lorsqu’il convoqua leurs évêques pour les amener à le reconnaître comme primat nommé par le pape et à adopter la liturgie romaine, il crut bon de rester sur son siège au lieu d’aller à leur rencontre. Les clercs bretons, irrités par l’ingérence de ces moines romains dans leur pays, repartirent sans rien céder. Saint Augustin continua d’opérer de nombreuses conversions chez les Anglais et fonda le siège de Cantorbery dont il devient l’évêque. Il se dépense alors pour asseoir la jeune Église d’Angleterre et multiplie les tentatives pour réconcilier les chrétiens bretons et anglais. Il y faudra cent ans.

Saint Philippe Neri

Saint Philippe Neri

Fondateur de l’Oratoire (+ 1595)

Florentin de naissance, il passa les trois-quart de sa vie à Rome et y devint si populaire et d’une sainteté si universellement reconnue qu’il deviendra, après saint Pierre, un second patron de la Ville Éternelle. Il présente cette étonnante combinaison d’une piété nourrie des Pères du Désert, avec un ministère actif, spécialement auprès de la jeunesse. Chez lui, la bonne humeur, voire l’hilarité, s’allie à l’évangélisme le plus limpide. S’étant laissé élever à la prêtrise, il y gagna les plus fervents de ses jeunes convertis. La communauté qu’ils formèrent autour de lui, tire son nom: ‘l’Oratoire’, des soirées de très pieuses mais très libres et très joyeuses méditations dont il était l’animateur. Ce saint étonnant qui allie à la culture la plus raffinée une sainteté évangélique et une bonne humeur qui ne se refuse pas à la mystification, enchantera ses compatriotes contemporains puis ravit en France, au siècle suivant, ceux qui fonderont à leur tour l’Oratoire de France: le futur cardinal de Bérulle et le Père de Condren. Et si même un sceptique aussi inguérissable que Goethe a pu se sentir un dévot de saint Philippe sans en arriver à partager la foi, il est tout aussi typique qu’un grand universitaire d’Oxford, J.H. Newman, converti lui pour de bon, n’ait pas cru pouvoir se mettre à une autre école que celle de saint Philippe Néri. Pour son action auprès des jeunes et sa gaieté contagieuse il fut, avec saint François de Sales, l’un des saints préférés de saint Jean Bosco.

Dimanche 06ème temps de Pâques Jean 14,23-29

Texte de l’Évangile (Jn 14,23-29): 

Jésus lui répondit: «Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma parole; mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. Celui qui ne m’aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi: elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés. Vous avez entendu ce que je vous ai dit: Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez».

« Tout au long de l’histoire du salut, dans laquelle Dieu s’est fait proche de nous et attend patiemment notre temps, y compris malgré nos infidélités, Il encourage nos efforts et nous guide. Dans la prière, nous apprenons à voir les signes de ce plan miséricordieux » (Benoît XVI)