« Si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même » (Jn 13, 16-20)
Alléluia. Alléluia.
Jésus Christ, témoin fidèle,
premier-né d’entre les morts,
tu nous aimes, et par ton sang
tu nous délivres du péché. Alléluia. (cf. Ap 1, 5ab)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Après avoir lavé les pieds de ses disciples,
Jésus parla ainsi :
« Amen, amen, je vous le dis :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître,
ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.
Sachant cela, heureux êtes-vous,
si vous le faites.
Ce n’est pas de vous tous que je parle.
Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis,
mais il faut que s’accomplisse l’Écriture : Celui qui mange le pain avec moi
m’a frappé du talon.
Je vous dis ces choses dès maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez que moi, JE SUIS.
Amen, amen, je vous le dis :
si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ;
et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Dialogue avec le ChristJésus, nous te bénissons pour ta Parole et tes gestes qui nous introduisent avec tact et douceur dans le mystère de l’amour de Dieu, non pas en spectateurs passifs, mais en acteurs pleinement impliqués à notre rythme progressif. Avec toi, nous rendons gloire au Père en acceptant sa mystérieuse volonté.
Judas vient de se pendre. Il lui faut un successeur pour compléter le chiffre de 12 apôtres choisis par le Maître pour marquer les 12 tribus d’Israël. Parmi les témoins de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus, le conseil présente deux candidats possibles. Saint Matthias est choisi par Dieu lui-même, le maître du sort et de l’existence. Il suivait Jésus depuis le baptême du Jourdain. On en fait l’évangélisateur de l’Éthiopie, d’autres le font mourir martyr en Judée.
« On tira au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut dès lors associé aux onze Apôtres. » Actes des Apôtres, chap 1
Fête de saint Matthias, Apôtre, le 14 mai (le 9 août pour les Églises d’Orient). Il avait suivi le Seigneur Jésus depuis son baptême par Jean jusqu’au jour où le Christ fut enlevé au ciel; aussi fut-il choisi par les Apôtres, après l’Ascension du Seigneur, pour prendre la place du traître Judas, être compté au nombre des Douze et devenir témoin de la Résurrection.
c’est ainsi que la Vierge Marie s’adresse à trois petits bergers portugais à Aljustrel le 13 mai 1917. C’est une matinée dominicale splendide, Lucie Dos Santos (10 ans) et ses cousins François et Jacinthe Marto (9 et 7 ans), après avoir participé à la messe dans la paroisse de Fatima emmènent au pâturage leurs brebis au flanc de la Cova da Iria. Lorsqu’ils entendent la cloche sonner l’Angélus ils récitent le rosaire, comme habituellement, ensuite, alors qu’ils passent le temps à jouer, soudain ils sont effrayés par une lumière très brillante. Pensant que c’est un éclair et craignant l’arrivée d’un orage, ils se décident à rentrer pour emmener leur troupeau à l’abri. Peu après, un autre éclair illumine l’espace et devant eux ils voient, sur un petit chêne vert (où se trouve maintenant la Chapelle des Apparitions), une «Dame vêtue de blanc et plus brillante que le soleil». «Je suis venue vous demander, leur dit-elle, de revenir encore ici pendant cinq mois consécutifs, le 13 et à la même heure. Puis je vous dirai qui je suis et ce que je veux». La Dame porte un habit orné de bijoux dorés, soutenu à la taille par un cordon d’or comme ceinture, un manteau blanc et dans les mains un chapelet blanc. C’est Lucie qui lui parle; Jacinthe écoute la conversation alors que François n’entend rien. «Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu’il voudra vous envoyer, en réparation pour les péchés qui L’ont offensé, et faire des supplications pour la conversion des pécheurs?», leur demande Marie. «Oui, nous le voulons», répond Lucie. Et Marie poursuit: «Alors, vous devrez souffrir beaucoup, mais la grâce de Dieu sera votre récompense».
Les apparitions à la Cova da Iria
Lucie intime aux cousins l’ordre de ne pas raconter ce qui est arrivé, «personne ne nous croirait», explique-t-elle. Mais Jacinthe, par peur de subir une punition pour avoir ramené du pâturage les brebis à l’avance, raconte tout à la mère qui ne la croit pas. Lucie, François et Jacinthe reçoivent des reproches et des réprimandes. Mais la nouvelle se répand et au rendez-vous du 13 juin, avec les trois enfants, une petite foule s’y rassemble. Marie demande de prier beaucoup et à Lucie d’apprendre à lire et à écrire pour transmettre ses messages. A la troisième apparition deux mille personnes se rassemblent et laissent à Cova da Iria des offrandes en argent. Aux trois petits bergers la Vierge renouvelle son invitation de s’y présenter chaque 13 du mois au même lieu, elle exhorte encore à prier pour l’humanité et leur fait voir l’enfer. Lucie, François et Jacinthe sont l’objet de moqueries par les incrédules, le curé doute de la vérité de leurs récits et le maire de la municipalité de Villa Nova de Ourém dont dépend Fatima, cherche à les faire se rétracter. Le 13 aout, retenus en prison, ils ne peuvent pas rejoindre la Cova da Iria, mais Marie leur apparaît à l’improviste le 19 aout, alors qu’ils font paître le troupeau à Valinhos, non loin de Aljustrel. Lucie demande ce qu’il faut faire des offrandes des fidèles laissées à Cova da Iria, elle lui répond qu’il faut justement y faire construire une chapelle. L’apparition se répète ponctuellement également le 13 septembre et pour le dernier rendez-vous Marie promet un miracle pour que tout le monde croie.
Je suis Notre Dame du Rosaire
C’est une journée froide et grise, ce 13 octobre, la pluie fouette 70 mille personnes parmi lesquelles des journalistes, des photographes et la presse internationale. «Je suis Notre Dame du Rosaire», révèle la Dame à Lucie, François et Jacinthe. Après l’apparition, a lieu le miracle promis: la danse du soleil. On peut fixer l’astre sans aucune difficulté; il prend diverses couleurs, tourne autour de lui-même et semble se précipiter sur la terre. Et lorsque l’événement extraordinaire cesse, les habits des gens, jusque là trempés par la pluie, sont parfaitement asséchés. C’est seulement après 13 ans, le 13 octobre 1930, que l’autorité ecclésiastique déclare les apparitions dignes de foi et autorise le culte de Notre Dame de Fatima. François meurt le 4 avril 1919, Jacinthe le 20 février 1920. Le 17 juin 1921 Lucie fait son entrée chez les Sœurs de Sainte Dorothée. Puis plus de dix ans après ses vœux perpétuels elle choisit d’entrer au monastère du Carmel de Coimbra. Elle meurt le 13 février 2005, à l’âge de 97 ans. François et Jacinthe sont béatifiés le 13 mai 2000 par Jean Paul II et canonisés par le pape François le 13 mai 2017.
« Moi, je suis la porte des brebis » (Jn 10, 1-10)
Alléluia. Alléluia.
Je suis le bon pasteur, dit le Seigneur ;
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent. Alléluia. (Jn 10, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
ANNÉE B (2024) et C (2025)
En ce temps-là, Jésus déclara :
« Amen, amen, je vous le dis :
celui qui entre dans l’enclos des brebis
sans passer par la porte,
mais qui escalade par un autre endroit,
celui-là est un voleur et un bandit.
Celui qui entre par la porte,
c’est le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix.
Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom,
et il les fait sortir.
Quand il a poussé dehors toutes les siennes,
il marche à leur tête, et les brebis le suivent,
car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un étranger,
mais elles s’enfuiront loin de lui,
car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens,
mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.
C’est pourquoi Jésus reprit la parole :
« Amen, amen, je vous le dis :
Moi, je suis la porte des brebis.
Tous ceux qui sont venus avant moi
sont des voleurs et des bandits ;
mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte.
Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ;
il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr.
Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Le Pape François nous dit qu’il « ne peut jamais y avoir de pastorale vocationnelle ni de mission chrétienne sans la prière assidue et contemplative ». Donc si nous sommes ou redevenons des priants, des contemplatifs, alors nous serons ou redeviendrons des missionnaires, des appelés. Le Christ nous attire dans sa lumière de ressuscité pour qu’avec lui nous ranimions le feu de l’espérance. Avec lui, et en suivant ses traces, nous apprenons à être au service « d’une vie pleinement humaine, joyeuse de se consacrer à l’amour. »
Né en 1502 près de Tolède, ses parents étaient des juifs convertis. Il fut ordonné prêtre, après de brillantes études, à Alcala et il mit ses talents d’orateur et de théologien au service de l’Evangile. Il obtint ainsi de nombreuses conversions dont celles de saint Jean de Dieu et de saint François Borgia. Son extraordinaire clairvoyance théologique le fit suspecter par l’Inquisition espagnole qui l’emprisonna. Selon la parole du pape Paul VI « Il domina ces épreuves par une intense spiritualité. »
Dès l’âge de quatorze ans, il se distingue par sa maturité intellectuelle. A Salamanque, ses études universitaires furent des plus brillantes, d’autant qu’il avait grande facilité à exprimer le sens exact de sa pensée. Il vivait une vie chrétienne profonde. Quand il perdit son père et sa mère, il se sentit libre de s’orienter vers le sacerdoce après avoir vendu la majeure partie de ses biens pour les plus pauvres. Ses prédications à Tolède attiraient les foules et, parmi ceux dont il marqua définitivement la vie, nous pouvons mentionner saint Jean de Dieu, saint François Borgia, sainte Thérèse d’Avila. Il insistait sur la nécessité de bien se connaître et de bien connaître Dieu. Il fut l’un des maîtres spirituels de son temps et ses lettres sont encore d’actualité. Accusé de rigorisme, il connut même, un temps, les rigueurs des prisons de l’Inquisition. Lorsque son innocence fut reconnue, il remercia les juges d’avoir voulu le perdre et ainsi de lui avoir fait partager un temps la vie du Divin crucifié.
Canonisé le 31 mai 1970 par Paul VI
« Cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations » (Ac 9, 1-20)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là,
Saul était toujours animé d’une rage meurtrière
contre les disciples du Seigneur.
Il alla trouver le grand prêtre
et lui demanda des lettres pour les synagogues de Damas,
afin que, s’il trouvait des hommes et des femmes
qui suivaient le Chemin du Seigneur,
il les amène enchaînés à Jérusalem.
Comme il était en route et approchait de Damas,
soudain une lumière venant du ciel l’enveloppa de sa clarté.
Il fut précipité à terre ; il entendit une voix qui lui disait :
« Saul, Saul,
pourquoi me persécuter ? »
Il demanda :
« Qui es-tu, Seigneur ? »
La voix répondit :
« Je suis Jésus, celui que tu persécutes.
Relève-toi et entre dans la ville :
on te dira ce que tu dois faire. »
Ses compagnons de route s’étaient arrêtés,
muets de stupeur :
ils entendaient la voix,
mais ils ne voyaient personne.
Saul se releva de terre
et, bien qu’il eût les yeux ouverts, il ne voyait rien.
Ils le prirent par la main
pour le faire entrer à Damas.
Pendant trois jours, il fut privé de la vue
et il resta sans manger ni boire.
Or, il y avait à Damas un disciple nommé Ananie.
Dans une vision, le Seigneur lui dit :
« Ananie ! »
Il répondit :
« Me voici, Seigneur. »
Le Seigneur reprit :
« Lève-toi, va dans la rue appelée rue Droite, chez Jude :
tu demanderas un homme de Tarse nommé Saul.
Il est en prière, et il a eu cette vision :
un homme, du nom d’Ananie,
entrait et lui imposait les mains
pour lui rendre la vue. »
Ananie répondit :
« Seigneur, j’ai beaucoup entendu parler de cet homme,
et de tout le mal qu’il a fait subir à tes fidèles à Jérusalem.
Il est ici, après avoir reçu de la part des grands prêtres
le pouvoir d’enchaîner tous ceux qui invoquent ton nom. »
Mais le Seigneur lui dit :
« Va ! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi
pour faire parvenir mon nom
auprès des nations, des rois et des fils d’Israël.
Et moi, je lui montrerai
tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »
Ananie partit donc
et entra dans la maison.
Il imposa les mains à Saul, en disant :
« Saul, mon frère,
celui qui m’a envoyé, c’est le Seigneur,
c’est Jésus qui t’est apparu
sur le chemin par lequel tu venais.
Ainsi, tu vas retrouver la vue,
et tu seras rempli d’Esprit Saint. »
Aussitôt tombèrent de ses yeux comme des écailles,
et il retrouva la vue.
Il se leva, puis il fut baptisé.
Alors il prit de la nourriture et les forces lui revinrent.
Il passa quelques jours à Damas avec les disciples
et, sans plus attendre, il proclamait Jésus dans les synagogues,
affirmant que celui-ci est le Fils de Dieu.
– Parole du Seigneur.
Psaume
(116 (117), 1, 2)
R/ Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile.
ou : Alléluia ! (Mc 16, 15)
Louez le Seigneur, tous les peuples ;
fêtez-le, tous les pays !
Son amour envers nous s’est montré le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !
Évangile
« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » (Jn 6, 52-59)
Alléluia. Alléluia.
Qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi, et moi en lui, dit le Seigneur. Alléluia. (Jn 6, 56)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit
alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm.
R- Allez à Jésus-Eucharistie, allez au Dieu vivant caché dans cette hostie ! Soyez amoureux du Pain de Vie, contemplez-le avec Marie ! Allez à Jésus-Eucharistie, allez au Dieu vivant caché dans cette hostie ! Soyez amoureux du Pain de Vie, et soyez transformés en lui !
1. Par son visage, soyez réjouis !
Par son regard, soyez éblouis !
Par sa voix, soyez conduit !
Dans son cœur, venez puiser la Vie !
2. Par sa tendresse, soyez consolés !
Par sa douceur, soyez transformés !
De sa joie, soyez comblés !
Dans son cœur, venez vous reposer !
3.Par sa parole, soyez pétris !
Par son pain, soyez nourris !
Par ses mains, soyez bénis !
Dans son cœur, venez puiser la Vie !
4. Par sa lumière, soyez éclairés !
Par son sang, soyez purifiés !
A son amour, soyez livrés !
Dans son cœur, venez vous reposer !
5. Par son souffle, soyez raffermis !
Par ses blessures, soyez guéris !
A sa croix, soyez unis !
Dans son cœur, venez puiser la Vie !
Jésus leur répondit: «Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. Mais je vous l’ai déjà dit: vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas. Tous ceux que le Père me donne viendront à moi; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Car je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m’a envoyé. Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour. Car la volonté de mon Père, c’est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle; et moi, je le ressusciterai au dernier jour».
Ces mots de Christ nous stimulent à nous rapprocher à Lui chaque jour dans la Messe. C’est la chose la plus simple du monde!: simplement, assister à la Messe; prier et alors recevoir son Corps. Quand nous le faisons, pas seulement nous possédons cette nouvelle vie, mais de plus nous l'irradions sur les autres. Dans une homélie de la Fête-Dieu, le Pape François, alors Cardinal Bergoglio a dit : "Ainsi comme il est joli après avoir communié, pensé à notre vie comme à une Messe prolongée dans laquelle nous portons le fruit de la présence du Seigneur au monde de la famille, du quartier, de l'étude et du travail, aussi il nous fait du bien penser notre vie quotidienne comme préparation pour l'Eucharistie, dans laquelle le Seigneur prend tout ce qui est à nous et il l'offre au Père".
Ils lui dirent alors: «Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle œuvre vas-tu faire? Au désert, nos pères ont mangé la manne; comme dit l’Écriture: Il leur a donné à manger le pain venu du ciel». Jésus leur répondit: «Amen, amen, je vous le dis: ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde». Ils lui dirent alors: «Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours». Jésus leur répondit: «Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif».
«Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours» (Jn 6,34): que ces paroles, prononcées par les juifs de leur point de vue matérialiste, je les prononce avec la sincérité que me donne la foi; qu'elles expriment vraiment le désir de me nourrir de Jésus-Christ et de vivre uni à Lui pour toujours.
Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive du lac se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque, et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui. Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce. La foule s’était aperçue que Jésus n’était pas là, ni ses disciples non plus. Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent: «Rabbi, quand es-tu arrivé ici?». Jésus leur répondit: «Amen, amen, je vous le dis: vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés. Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte». Ils lui dirent alors: «Que faut-il faire pour travailler aux oeuvres de Dieu?». Jésus leur répondit: «L’oeuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé».
Les Pères du Concile Vatican II, dans la constitution "Gaudium et Spes" ("L’Église dans le monde de ce temps") nous rappelle ceci: «L’Église sait parfaitement que Dieu, seul dont elle est la servante, répond aux plus profonds désirs du cœur humain que jamais ne rassasient pleinement les nourritures terrestres». Et nous pourquoi continuons-nous à suivre ce Jésus? Que nous apporte l’Église? Rappelons-nous ce que dit le Concile Vatican II! Sommes-nous convaincus du bien-être qu’apporte cette nourriture, que nous pouvons donner au monde?
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu? » Au terme de son Évangile, Saint Jean nous montre que l’histoire de Dieu se répète.
Dans le jardin d’Eden, selon le livre de la Genèse, Dieu Créateur est sorti avec douceur à la recherche des premiers habitants de la terre (Gn 3,9). « Adam, où es-tu ? » Dieu souffre tellement de voir que ce premier couple humain a désormais honte de leur nudité qu’Il ne va pas ajouter à leur souffrance. Au matin du premier jour, Dieu n’est sorti ni pour l’écraser, ni pour humilier, mais parce que son regard voyait toujours la beauté de son œuvre « il vit que cela était bon ». Dieu voit au-delà des circonstances atténuantes.
Après la Résurrection, au matin du Nouveau Monde, tandis que Pierre et ses amis retournent à la vie auparavant, à la vie des pêcheurs, Jésus, le Ressuscité pose le même geste, projette le même regard sur ses amis. Il s’approche en douceur de Pierre. Il ne l’attaque pas, n’est pas fâché par ses reniements. Il sait comme dit le psaume 8,30 « trouver ses délices parmi les hommes ». Plus qu’un interrogatoire malveillant, cette rencontre de Jésus avec ses disciples du bord Tibériade nous propose une méditation qui dépasse notre jugement humain. Jésus déclare que son amour et sa miséricorde pour Pierre, pour ses amis, pour son peuple ne repose pas sur la gravité de l’offense. Que son amour ne disparaîtra pas parce qu’Il a été renié. Une attitude de douceur, de compassion, impressionne autant Pierre que les autres disciples, … et nous aussi aujourd’hui.
Jésus a confiance en Pierre, toujours, Il croit tellement que Pierre est capable de tout faire pour Lui, qu’il n’a jamais perdu de vue sa beauté des enfants de Dieu, sa dignité. Il ne lui a pas retiré sa confiance. C’est justement là un des messages importants de l’Evangile selon St Jean aujourd’hui : Perdre de vue la beauté, c’est ne plus aimer.
L’amour est lié à la beauté que nous projetons sur l’autre. Il est lié à l’espérance qu’il peut redevenir beau. Il exige de la patience, beaucoup de patience. Alors que l’impatience conduit au désespoir, la patience de Jésus montre que ce que Pierre n’a pas réussi aujourd’hui il le fera plus tard. « L’amour prend patience, ne s’irrite pas, n’entretient pas de rancune, ne se réjouit pas de l’injustice, mais trouve sa joie dans la vérité. L’amour excuse tout, espère tout, endure tout. Il ne disparaît jamais » (1 Cor13, 4-8).
Jésus ne se contente pas de prêcher l’amour. Il a opté pour être amour. C’est maintenant notre mission : être au nom de Jésus débordant de son regard de confiance, de patience, de beauté sur l’autre. Regard qui remonte de cette rencontre avec Jésus. Un tel regard exige que nous soyons des « sacrements dépouillés de nous-mêmes » (M. Zundel). Il est impossible à offrir sans être dépouillé de notre moi possessif et dévastateur qui nous sépare les uns des autres. Que cette Eucharistie ouvre nos regards sur la beauté de ce Pain livré pour nous, pour que nous puissions annoncer aux autres comme le disciple bien-aimé : C’est le Seigneur. « Nous cherchons l’Infini dans l’homme, mais ce n’est pas autre chose que le Dieu Vivant. C’est donc cette découverte que nous avons à faire, c’est cette quête que nous avons à poursuivre, et tout est là, et rien n’est intéressant en dehors de là, rien ! Tout est là » (M. Zundel). AMEN
Saint Philippe et saint Jacques, Apôtres du Christ
Date : 03/05
Epoque :
Pays : Terre sainte
Philippe nous est surtout connu grâce à l’Évangile de Jean. Comme Pierre et André, il est originaire de Bethsaïde au nord du lac de Tibériade : avec eux, il est parmi les premiers à être appelé par Jésus (Jean 1. 40-46). Ce récit le présente comme un homme de contact : tout de suite, il part rencontrer Nathanaël et lui annonce : « Nous avons trouvé le Messie : viens et vois ». C’est encore Philippe qui se présente pour permettre à des Grecs, païens devenus proches du Judaïsme, d’approcher et de voir Jésus lors de son entrée à Jérusalem avant la Passion (Jean 12. 21). Enfin, on l’entend faire au Christ une demande essentielle au moment de la Cène : « Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit » et recevoir cette réponse, pour lui et pour nous : « Philippe, celui qui me voit, voit le Père ». Ce dialogue sera désormais au coeur de toute prière chrétienne (Jean 14. 8-11).
Le prénom Philippe vient du grec « aimer » (philein) et « cheval » (hippos). De nombreux autres saints l’ont porté, dont saint Philippe Néri, « saint de la joie » fêté le 26 mai.
Les Évangiles mentionnent trois Jacques.
Il y a Jacques, frère de Jean et comme lui fils de Zébédée, qu’on appellera « le majeur » : ses reliques sont vénérées à Compostelle.
Il y a aussi Jacques, l’un des parents de Jésus à Nazareth ; lui ne fait pas partie des douze apôtres mais il tient une place de premier rang comme responsable de l’Église primitive de Jérusalem.
Le saint Jacques fêté en ce jour avec Philippe apparaît dans le groupe des Douze comme le fils d’Alphée ; on l’a parfois appelé « le mineur ». De lui, on ne connaît que son nom et celui de son père. Il s’est totalement effacé sous l’annonce de l’Evangile. Il est avant tout « apôtre » ; l’Esprit l’a envoyé porter la bonne Nouvelle de Jésus sauveur. Témoin oculaire qu’Il est sorti vivant du Tombeau, il est devenu serviteur de sa Parole (Luc 1. 2).
De très nombreux saints ont porté le prénom Jacques, qui vient de l’hébreu « talon ».
Les Églises d’Orient le fêtent aussi en janvier.
Nul ne contribua davantage à la défaite de l’arianisme. Il n’écrivit, ne souffrit, ne vécut que pour défendre la divinité du Christ. Petit de taille, prodigieusement intelligent, nourri de culture grecque, il n’était encore que diacre lorsqu’il accompagna l’évêque d’Alexandrie au concile de Nicée en 325. Il y contribua à la condamnation de son compatriote Arius et à la formulation des dogmes de l’Incarnation et de la Sainte Trinité. Devenu lui-même évêque d’Alexandrie en 328, il fut, dès lors et pour toujours, en butte à la persécution des ariens, semi-ariens et anti-nicéens de tout genre qui pullulaient en Égypte et dans l’Église entière. Ces ariens étaient soutenus par les empereurs qui rêvaient d’une formule plus souple que celle de Nicée, d’une solution de compromis susceptible de rallier tous les chrétiens et de rendre la paix à l’empire. C’est ce qui explique que sur les quarante-cinq années de son épiscopat, saint Athanase en passa dix-sept en exil: deux années à Trèves, sept années à Rome, le reste dans les cavernes des déserts de l’Égypte. Il fut même accusé d’avoir assassiné l’évêque Arsène d’Ypsélé. Il ne dut la reconnaissance de son innocence qu’au fait qu’Arsène revint en plein jour et se montra vivant aux accusateurs de saint Athanase.
Son œuvre théologique est considérable.
– A découvrir: ses œuvres publiées aux éditions du Cerf. Mémoire de saint Athanase, évêque et docteur de l’Église. Homme très éminent en sainteté et en doctrine, placé sur le siège d’Alexandrie, il défendit la foi orthodoxe avec une vigueur intrépide, depuis le temps de Constantin jusqu’à celui de Valens, contre les empereurs, les gouverneurs de province, contre un nombre infini d’évêques ariens, qui lui tendirent toutes sortes de pièges et le forcèrent plusieurs fois à l’exil ; enfin, après bien des combats et des triomphes qu’il remporta par sa patience, il rentra dans son Église et s’endormit dans la paix du Christ la quarante-neuvième année de son épiscopat, en 373.
Martyrologe romain
Athanase a été sans aucun doute l’un des Pères de l’Église antique les plus importants et les plus vénérés… Nous avons de nombreux motifs de gratitude envers Athanase. Sa vie, comme celle d’Antoine et d’innombrables autres saints, nous montre que « celui qui va vers Dieu ne s’éloigne pas des hommes, mais qu’il se rend au contraire proche d’eux » (Saint Athanase – audience du 20 juin 2007 – Benoît XVI)
Joseph, l’artisan-paysan d’un petit village de Galilée, est pour le chrétien le modèle à suivre dans l’accomplissement de ses activités professionnelles, parce qu’il a travaillé dans l’intimité quotidienne de Jésus. Le travail est joie et souffrance, il est service de la communauté et approche de Dieu : voilà ce qu’on apprend à l’école de Nazareth (La liturgie des heures, tome II, 1980). A.E.L.F., Paris, p.1323
Pape, dominicain et grand inquisiteur.
Antonio Ghislieri était un petit berger gardant les moutons dans la campagne lombarde. La générosité d’un voisin l’enverra à l’école chez les dominicains. A 14 ans, il entre dans l’Ordre des Prêcheurs sous le nom de Michele. Toute sa vie, il sera fidèle à ses vœux religieux et gardera la pauvreté jusque dans les fastes pontificaux. En 1560, il est nommé Grand Inquisiteur dans un diocèse très exposé à la prédication protestante. Six ans plus tard, il sera pape, grâce à l’opiniâtreté de saint Charles Borromée, archevêque de Milan qui sera d’ailleurs l’un de ses plus fidèles collaborateurs. Pie V consacrera son pontificat à l’application de la Réforme Catholique définie au Concile de Trente, dans toute l’Église, avec une attention particulière pour les diocèses du Nouveau Monde. Les prêtres doivent donner l’exemple de la pureté des mœurs et du dévouement. Les laïcs doivent fréquenter les sacrements et s’instruire dans la foi. Pour favoriser cette restauration de la piété, le pape fait refondre le missel, achever et traduire en plusieurs langues nationales le catéchisme officiel. Il lui faut aussi contrer la diffusion des thèses protestantes. Il encourage les théologiens, crée la Congrégation de l’Index pour protéger les fidèles contre les thèses hérétiques. Il n’hésite pas à excommunier la reine d’Angleterre Élisabeth 1ère. Il appelle les princes chrétiens à une croisade contre les Ottomans musulmans qui, un siècle plus tôt, avaient anéanti l’Empire chrétien d’Orient. La flotte turque, réputée invincible, sera écrasée à Lépante le 7 octobre 1571. Il est le pape dynamique de la réforme romaine qui marquera l’Église durant plusieurs siècles.
Religieuse dominicaine, Docteur de l’Église (+ 1380)
Catherine, benjamine d’une famille très nombreuse (24 frères et sœurs) entend très jeune l’appel à se consacrer à Dieu. A seize ans, elle devient tertiaire dominicaine, tout en vivant sa vie d’austérité et de prière au milieu de sa famille. Elle fait vœu de virginité, mais le petit groupe des amis qui l’écoutent et la soutiennent (les Caterini) l’appelle « maman ». Ascèse et oraison la font vivre en étroite union avec le Christ, tout en se préoccupant des réalités de la vie. Elle vient en aide aux pauvres et aux malades de Sienne, elle écrit aux grands de son temps.
Son principal souci est l’unité de l’Église. Sans complexe, elle écrit au Pape, alors en Avignon, une lettre brûlante où elle le presse de revenir à Rome. Elle ira même le chercher. Lorsque la chrétienté occidentale sera divisée entre plusieurs papes, elle soutiendra Urbain VI et déploiera des trésors d’activité et de diplomatie pour rassembler l’Église autour de lui.
Elle prend aussi partie dans les luttes où s’affrontent les villes italiennes. Elle, la recluse de Sienne, voyage inlassablement comme médiatrice dans le nord de l’Italie et le sud de la France. Pourtant cette activité débordante n’est pas le tout de sainte Catherine. Ce n’est que la face apparente d’une intense vie mystique, avec des extases durant lesquelles ses disciples, émerveillés, copient les prières qui s’échappent de ses lèvres.
Son « Dialogue », qui est aussi un des classiques de la langue italienne, retrace ces entretiens enflammés avec le Christ, qu’elle rejoignit à 33 ans, dans la vision béatifique. Faire découvrir Sainte Catherine de Sienne, Vierge, Docteur de l’Église et Copatronne de l’Europe à ceux qui ne la connaîtraient pas encore. (abbaye Saint Benoît)
– La mystique toscane, amoureuse du Christ et soucieuse de l’unité de l’Église, a beaucoup cheminé sur les routes du Nord de l’Italie et du Sud de la France pour accomplir sa mission de médiatrice. Son dernier voyage la conduisit à Rome, où elle mourut le 29 avril 1380. Dans la Ville éternelle, plusieurs lieux portent encore son empreinte. Reportage: sur les pas de sainte Catherine de Sienne à Rome, Vatican News 29 avril 2022,
Elle a été proclamée docteur de l’Église en 1970.
Elle est copatronne de l’Europe où elle est célébrée par une ‘fête’: « Elle entra avec un regard sûr et des paroles de feu dans le vif des problèmes sociaux et politiques qui ont déchiré l’Europe de son époque. » (Jean Paul II 1999)
Vidéos :
– Vie spirituelle à l’école de mystiques d’hier et d’aujourd’hui, Sainte Catherine de Sienne.
– André Vauchez : Catherine de Sienne, vie et passions, éd du Cerf. La figure et la personnalité de Sainte Catherine de Sienne au cœur de la catéchèse du Pape le 24 novembre 2010 à l’audience générale – Sainte Catherine de Sienne (1347 – 1380), déclarée Docteur de l’Église par Paul VI et copatronne de l’Europe par Jean-Paul II. Devenue tertiaire dominicaine à seize ans, Catherine se consacra à la prière, à la pénitence et à la charité, en particulier au service des malades. Sa réputation de sainteté s’étant diffusée, a dit Benoît XVI, elle devint le conseiller spirituel d’une foule de personnes variées, puissants et artistes, gens du peuple et ecclésiastiques, « y compris Grégoire XI, qui résidait alors en Avignon, et qu’elle encouragea vivement à rentrer à Rome ». Catherine voyagea beaucoup pour encourager la réforme de l’Église et la paix des peuples, diffusant sa doctrine par son Dialogue de la divine Providence (ou Livre de la doctrine divine), ses lettres et une récollection de prières.
Catherine de Sienne fut une grande mystique, dont on connaît la célèbre vision dans laquelle Marie la présenta à Jésus, et une autre où le Christ lui offrit une splendide bague en échange de son cœur. Au centre de sa religiosité, a souligné le Saint-Père, « il y avait le christocentrisme qui caractérise toute vraie spiritualité. Pour elle, le Christ était comme un époux… A l’exemple de Catherine, tout croyant doit s’unir au cœur de Jésus afin d’aimer Dieu et le prochain comme le Christ. Laissons-nous donc convertir afin que notre cœur apprenne à aimer le Christ, dans la prière familière, dans la méditation de la Parole, dans les sacrements et avant tout dans la communion… Autour de sa forte personnalité -a poursuivi Benoît XVI- une famille spirituelle s’est constituée, faite de personnes attirées par la grandeur morale de cette jeune femme… Ils furent nombreux à considérer un privilège d’être guidés spirituellement par celle qu’ils appelaient maman… Aujourd’hui encore, l’Église tire grand bénéfice de la maternité spirituelle de tant de femmes, consacrées et laïques, qui alimentent dans les âmes la pensée de Dieu, renforcent la foi et élèvent le niveau de la vie chrétienne ».
La spiritualité de la sainte de Sienne « se manifestait aussi par le don des larmes, signe d’une grande sensibilité et tendresse. Nombre de saints ont eu ce don, qui renouvelle l’émotion même de Jésus, pleurant sans se cacher devant le tombeau de l’ami Lazare et partageant la peine de Marthe et Marie… Consciente des manquements des prêtres, Catherine eut néanmoins toujours un grand respect pour qui dispense par les sacrements et la prédication la force salvifique du Christ. Elle invitait les prêtres et le Pape, qu’elle appelait le doux Christ sur terre, à être fidèles à leur responsabilités, dans un constant amour de l’Église… Catherine de Sienne nous apprend encore aujourd’hui la science la plus sublime, qui est de connaître et d’aimer le Christ et son Église ». (source: VIS 20101124 480) Pourquoi l’Église a-t-elle choisi des saints patrons pour l’Europe? Qui sont-ils et qu’ont-ils fait pour l’Europe?
…Saint Benoît, proclamé patron de l’Europe par Paul VI en 1964, saint Cyrille et Méthode proclamés copatrons en 1980 par Jean-Paul II et trois saintes proclamées co-patronnes de l’Europe en 1999 par Jean-Paul II: sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein)…
Mémoire (en Europe fête) de sainte Catherine de Sienne, vierge et docteur de l’Église. Admise parmi les Sœurs de la Pénitence de Saint-Dominique, elle s’appliqua à connaître Dieu en elle, à se connaître en Dieu et à reproduire l’image du Christ crucifié. Avec force et inlassablement, elle lutta pour poursuivre la paix, ramener dans sa ville l’évêque de Rome et refaire l’unité de l’Église. Elle mourut à Rome en 1380, laissant de précieux documents de très haute doctrine spirituelle.
Martyrologe romain
Je ne donne pas toutes les vertus également à chacun … Il en est plusieurs que je distribue de telle manière, tantôt à l’un, tantôt à l’autre … A l’un, c’est la charité ; à l’autre, la justice ; à celui-ci l’humilité ; à celui-là, une foi vive … Quant aux biens temporels, pour les choses nécessaires à la vie humaine, je les ai distribués avec la plus grande inégalité, et je n’ai pas voulu que chacun possédât tout ce qui lui était nécessaire pour que les hommes aient ainsi l’occasion, par nécessité, de pratiquer la charité les uns envers les autres … J’ai voulu qu’ils eussent besoin les uns des autres et qu’ils fussent mes ministres pour la distribution des grâces et des libéralités qu’ils ont reçues de moi.
« Je Vous choisis, aujourd’hui, ô Marie, en Présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine.
Je Vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, Vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon Votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité. Amen. »
« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile » (Mc 16, 9-15)
Alléluia. Alléluia.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! Alléluia. (Ps 117, 24)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine,
Jésus apparut d’abord à Marie Madeleine,
de laquelle il avait expulsé sept démons.
Celle-ci partit annoncer la nouvelle
à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient.
Quand ils entendirent que Jésus était vivant
et qu’elle l’avait vu,
ils refusèrent de croire.
Après cela, il se manifesta sous un autre aspect
à deux d’entre eux
qui étaient en chemin pour aller à la campagne.
Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres,
qui ne les crurent pas non plus.
Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes
pendant qu’ils étaient à table :
il leur reprocha leur manque de foi et la dureté de leurs cœurs
parce qu’ils n’avaient pas cru
ceux qui l’avaient contemplé ressuscité.
Puis il leur dit :
« Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile à toute la création. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Jésus aime tellement le monde qu'il nous donne au monde, qu'il nous envoie par toute la terre, pour que nous soyons sa compassion, sa présence. Nous sommes le messager personnel de Dieu qui attend de nous que nous devenions contemplatifs. Que nous soyons contemplatifs comme Lui. Mais qu'est-ce qu'être contemplatif, s'interroge Mère Teresa ? Elle donne cette réponse : vivre la vie de Jésus
« Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson » (Jn 21, 1-14)
Alléluia. Alléluia.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! Alléluia. (Ps 117, 24)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.
Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre,
avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
Nathanaël, de Cana de Galilée,
les fils de Zébédée,
et deux autres de ses disciples.
Simon-Pierre leur dit :
« Je m’en vais à la pêche. »
Ils lui répondent :
« Nous aussi, nous allons avec toi. »
Ils partirent et montèrent dans la barque ;
or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.
Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage,
mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
Jésus leur dit :
« Les enfants,
auriez-vous quelque chose à manger ? »
Ils lui répondirent :
« Non. »
Il leur dit :
« Jetez le filet à droite de la barque,
et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer,
tellement il y avait de poissons.
Alors, le disciple que Jésus aimait
dit à Pierre :
« C’est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur,
il passa un vêtement,
car il n’avait rien sur lui,
et il se jeta à l’eau.
Les autres disciples arrivèrent en barque,
traînant le filet plein de poissons ;
la terre n’était qu’à une centaine de mètres.
Une fois descendus à terre,
ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise
avec du poisson posé dessus,
et du pain.
Jésus leur dit :
« Apportez donc de ces poissons
que vous venez de prendre. »
Simon-Pierre remonta
et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons :
il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
Jésus leur dit alors :
« Venez manger. »
Aucun des disciples n’osait lui demander :
« Qui es-tu ? »
Ils savaient que c’était le Seigneur.
Jésus s’approche ;
il prend le pain
et le leur donne ;
et de même pour le poisson.
C’était la troisième fois
que Jésus ressuscité d’entre les morts
se manifestait à ses disciples.
– Acclamons la Parole de Dieu.
Bien qu’ils aient connu le Christ vivant à leurs côtés, les disciples ne le reconnaissent pas tout de suite. Dans ce passage de l’Évangile, Jean relève les signes que Jésus accomplit pour se faire reconnaître d’eux. Jésus va à nouveau leur demander du poisson alors qu’ils ne sont pas parvenus à en pêcher, comme lors de sa première rencontre avec Pierre (cf. Lc 5, 4). C’est lui qui leur distribue la nourriture en leur donnant le pain et le poisson, ce qui n’est pas sans rappeler la scène d’Emmaüs, plus proche chronologiquement (cf. Lc 24, 13-53), ou bien le miracle des pains et des poissons, ou encore la Cène. Jésus emploie donc des gestes qui résonnent dans la mémoire de ces disciples dont les yeux ne le reconnaissent pas.De la même façon, Dieu se manifeste à nous par des signes qui ne sont pas des miracles bien souvent, mais qui font échos à des souvenirs, des moments dans notre relation avec lui qui n’appartiennent qu’à nous ; des paroles qui ont fait sens pour nous ; que nous seuls parfois pouvons comprendre.
« Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts » (Ac 3, 11-26)
Lecture du livre des Actes des Apôtres
En ces jours-là, l’infirme que Pierre et Jean venaient de guérir ne les lâchait plus. Tout le peuple accourut vers eux au Portique dit de Salomon. Les gens étaient stupéfaits. Voyant cela, Pierre interpella le peuple :
« Hommes d’Israël, pourquoi vous étonner ? Pourquoi fixer les yeux sur nous, comme si c’était en vertu de notre puissance personnelle ou de notre piété que nous lui avons donné de marcher ?
Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, alors que vous, vous l’aviez livré, vous l’aviez renié en présence de Pilate qui était décidé à le relâcher. Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accorde la grâce d’un meurtrier. Vous avez tué le Prince de la vie, lui que Dieu a ressuscité d’entre les morts, nous en sommes témoins.
Tout repose sur la foi dans le nom de Jésus Christ : c’est ce nom lui-même qui vient d’affermir cet homme que vous regardez et connaissez ; oui, la foi qui vient par Jésus l’a rétabli dans son intégrité physique, en votre présence à tous. D’ailleurs, frères, je sais bien que vous avez agi dans l’ignorance, vous et vos chefs. Mais Dieu a ainsi accompli ce qu’il avait d’avance annoncé par la bouche de tous les prophètes : que le Christ, son Messie souffrirait.
Convertissez-vous et tournez-vous vers Dieu pour que vos péchés soient effacés. Ainsi viendront les temps de la fraîcheur de la part du Seigneur, et il enverra le Christ Jésus qui vous est destiné. Il faut en effet que le ciel l’accueille jusqu’à l’époque où tout sera rétabli, comme Dieu l’avait dit par la bouche des saints, ceux d’autrefois, ses prophètes.
Moïse a déclaré : Le Seigneur votre Dieu suscitera pour vous, du milieu de vos frères, un prophète comme moi : vous l’écouterez en tout ce qu’il vous dira.
Quiconque n’écoutera pas ce prophète sera retranché du peuple.
Ensuite, tous les prophètes qui ont parlé depuis Samuel et ses successeurs, aussi nombreux furent-ils, ont annoncé les jours où nous sommes.
C’est vous qui êtes les fils des prophètes et de l’Alliance
que Dieu a conclue avec vos pères, quand il disait à Abraham : En ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre.
C’est pour vous d’abord que Dieu a suscité son Serviteur, et il l’a envoyé vous bénir, pourvu que chacun de vous se détourne de sa méchanceté. »
– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 8, 4-5, 6-7, 8-9)
R/ Ô Seigneur notre Dieu, qu’il est grand, ton nom,
par toute la terre ! ou : Alléluia ! (Ps 8, 2)
À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui,
le fils d’un homme, que tu en prennes souci ?
Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu,
le couronnant de gloire et d’honneur ;
tu l’établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds.
Les troupeaux de bœufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.
Évangile
« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour » (Lc 24, 35-48)
Alléluia. Alléluia.
Voici le jour que fit le Seigneur,
qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! Alléluia. (Ps 117, 24)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! »
Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi !
Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. »
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire,
et restaient saisis d’étonnement.
Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux.
Puis il leur déclara :
« Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
Il leur dit :
« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.
À vous d’en être les témoins. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Dialogue avec le ChristQue faire et que dire ? Les temps que nous vivons sont difficiles et leurs conséquences peuvent provoquer une diminution de notre foi. Seigneur, que la faiblesse de ma foi ne soit pas le prétexte pour tout laisser aller sans y adjoindre des points de repères. Quand tu étais sur la croix, tu as confié Jean, ton disciple, à la vigilance de Marie, ta Mère. Accorde-moi de me réfugier sous la protection de ta sainte Mère à chaque instant.
Les disciples accablé de tristes pensées, n'ont jamais imaginé que cet étranger fut précisément leur Maître qui était déjà ressuscité. Pourtant, leur cœur «brûlait» (cf. Lc 24,32), lorsqu'Il leur parlait et leur expliquait les Ecritures. La lumière de la Parole enlevait la dureté de leur cœur et «leurs yeux s'ouvrirent» (Lc 24,31).
L'icône des disciples d'Emmaüs nous sert de guide sur la longue route de nos doutes, de nos inquiétudes et parfois même de nos rudes déceptions, le divin Voyageur est toujours notre compagnon de route afin de nous faire comprendre, en interprétant les écritures, les mystères de Dieu. Quand la rencontre devient plénitude, la lumière de la Parole fait suite à la lumière qui jaillit du «Pain de vie» par lequel le Christ accomplit de manière décisive sa promesse: «Je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28,20).
«L'annonce de la résurrection du Seigneur illumine les zones d'ombre du monde dans lequel nous vivons», a expliqué le pape Ëmérite Benoît XVI.