Dédicace de Sainte-Marie-Majeure

Dédicace de Sainte-Marie-Majeure

Basilique romaine

Mémoire liturgique de la dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, sur l’Esquilin.
En 366, la Sainte Vierge apparut à un riche couple sans enfant et, en même temps, au pape Libère pour leur demander la construction d’une basilique à l’endroit qui serait désigné par de la neige qui tomba le 5 août.

On lui donna d’abord le nom de Sainte-Marie des Neiges, puis de basilique de Libère, puis de Sainte-Marie de la Crèche, car les reliques de la Crèche y ont été apportées de Bethléem.

Appelée maintenant Sainte-Marie-Majeure, c’est une des plus belles églises de Rome.
« La Basilique de Sainte Marie Majeure, située sur le sommet du col Esquilin, est une des quatre Basiliques patriarcales de Rome et est la seule qui ait conservée les structures paléochrétiennes. La tradition veut que ce fut la Vierge qui indiqua l’emplacement et inspira la construction de sa demeure sur l’Esquilin. En apparaissant dans un rêve au patricien Jean et au pape Liberio, elle demanda la construction d’une église en son honneur, dans un lieu qu’elle aurait miraculeusement indiqué. Le matin du 5 août, le col Esquilin apparut couvert de neige… » (site du Vatican)

« Laissant tout, ils le suivirent » (Lc 5, 1-11)

Évangile

« Laissant tout, ils le suivirent » (Lc 5, 1-11)

Alléluia. Alléluia.
« Venez à ma suite, dit le Seigneur,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
Alléluia. (Mt 4, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
la foule se pressait autour de Jésus
pour écouter la parole de Dieu,
tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ;
les pêcheurs en étaient descendus
et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon,
et lui demanda de s’écarter un peu du rivage.
Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules.
Quand il eut fini de parler,
il dit à Simon :
« Avance au large,
et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ;
mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Et l’ayant fait,
ils capturèrent une telle quantité de poissons
que leurs filets allaient se déchirer.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque
de venir les aider.
Ceux-ci vinrent,
et ils remplirent les deux barques,
à tel point qu’elles enfonçaient.
à cette vue,
Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant :
« Éloigne-toi de moi, Seigneur,
car je suis un homme pécheur. »
En effet, un grand effroi l’avait saisi,
lui et tous ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon.
Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.

– Acclamons la Parole de Dieu.

St Curé d’Ars

Qui est St Jean-Marie Vianney

Mais qui donc était Saint Jean- Marie Vianney, curé d’Ars ?

Né en 1786 dans une famille de cultivateurs près de Lyon, il est le quatrième de six enfants entourés de parents aimants. Son enfance est marquée par le contexte de la Révolution Française qui poursuit les prêtres et les oblige à la clandestinité. Il fait sa première confession dans sa maison natale (au pied de l’horloge dit-on) et reçoit l’absolution d’un prêtre clandestin.

Sa première communion se fera dans une grange lors d’une messe clandestine, célébrée par un prêtre réfractaire. Ces difficultés cimentent sa conviction à devenir prêtre.
En dépit de nombreuses épreuves, il sera ordonné prêtre en 1815. En 1818, il est envoyé à Ars où il réveille la foi de ses paroissiens par ses prédications, qui louent la bonté et la miséricorde de Dieu, et par sa prière et sa manière de vivre auprès des plus pauvres à qui il donnera « jusqu’à son cœur ».

Sa grande réputation de confesseur lui attire de nombreux pèlerins qui ne cesseront de venir toujours plus nombreux jusqu’à sa mort. Son grand souci est le salut des âmes et il se consume d’amour dans l’adoration du Saint-Sacrement. Une grave maladie l’assaille et il essaiera par trois fois de quitter sa paroisse, se croyant indigne de sa mission mais il est rattrapé par ses paroissiens et les pèlerins. Il meurt le 4 août 1859 dans son presbytère, épuisé, après une nuit de confessions.

Le 8 janvier 1905, le pape Pie X le béatifie et le déclare « patron des prêtres de France ».

Le 31 mai 1925, il est canonise par le pape Pie XI, puis déclaré en 1929 « patron de tous les curés du monde ».

Le 6 octobre 1986, le pape Jean-Paul II vient en pèlerinage à Ars.

Benoît XVI le proclame « patron de tous les prêtres du monde ».

 

Psaume 77 « Le Seigneur donne le pain du ciel ! »

Psaume

(Ps 77 (78), 3.4ac, 23-24, 25.52a.54a)

R/ Le Seigneur donne le pain du ciel ! (cf. 77, 24b)

Nous avons entendu et nous savons
ce que nos pères nous ont raconté :
et nous le redirons à l’âge qui vient,
les titres de gloire du Seigneur.

Il commande aux nuées là-haut,
il ouvre les écluses du ciel :
pour les nourrir il fait pleuvoir la manne,
il leur donne le froment du ciel.

Chacun se nourrit du pain des Forts,
il les pourvoit de vivres à satiété.
Tel un berger, il conduit son peuple.
Il le fait entrer dans son domaine sacré.

N’est-il pas le fils du charpentier

Évangile

« N’est-il pas le fils du charpentier ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » (Mt 13, 54-58)

Alléluia. Alléluia.
La parole du Seigneur demeure pour toujours ;
c’est la bonne nouvelle qui vous a été annoncée.
Alléluia. (cf. 1 P 1, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus se rendit dans son lieu d’origine,
et il enseignait les gens dans leur synagogue,
de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement
et disaient :
« D’où lui viennent cette sagesse
et ces miracles ?
N’est-il pas le fils du charpentier ?
Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie,
et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ?
Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ?
Alors, d’où lui vient tout cela ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur dit :
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays
et dans sa propre maison. »
Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là,
à cause de leur manque de foi.

– Acclamons la Parole de Dieu.

La réaction des habitants n’a cependant pas la même bienveillance. Leur savoir les enferme. La première question qu’ils se posent est une mauvaise question : « D’où a-t-il cette sagesse ? » « D’où ? » Autrement dit : « Quels sont ses titres, ses diplômes, ses maîtres ? » Et ils prolongent ce questionnement par des questions qui n’en sont pas : nous connaissons son père, sa mère, ses proches parents. « D’où a-t-il donc tout ce pouvoir ? »

Donne-nous, Seigneur, d’aborder autrement ceux qui nous parlent de Dieu et de son Royaume. Laissons-nous interroger par les questions qu’ils nous posent et la foi qui les habite. Ce ne sont pas forcément les gens les plus titrés qui sont les meilleurs témoins.   

Saint Alphonse de Liguori

Saint Alphonse de Liguori
Docteur de l’Église
Fondateur des Rédemptoristes
(1696-1787)

Saint Alphonse de Liguori naquit près de Naples. Après de fort brillantes études, docteur en droit civil et canonique à seize ans, il embrassa la carrière d’avocat. Pendant les dix années qu’il remplit cette charge, il fut le modèle du parfait chrétien. Il commençait à se relâcher, quand il échoua dans un plaidoyer superbe où il avait déployé tous ses talents; « O monde! s’écria-t-il, désormais je te connais; tu ne m’auras plus. »

Peu après, il entendit une voix lui dire: « Laisse le monde de côté, livre-toi à Moi tout entier… » Aussitôt il répondit, fondant en larmes: « O Dieu! Me voici, faites de moi ce qu’il Vous plaira. » Aussitôt Alphonse va déposer à l’église de la Sainte Vierge son épée de gentilhomme, prend bientôt l’habit ecclésiastique, fait ses études de théologie, et au bout de trois ans reçoit le sacerdoce. Désormais le voilà embrasé du zèle des âmes; il se mêle au peuple des campagnes et s’éprend d’un amour spécial pour lui.

C’est alors que l’idée lui vint de fonder, pour exercer l’apostolat parmi cette classe si intéressante de la société, la Congrégation des Rédemptoristes. Traité d’insensé par son père, ses proches et ses amis, persécuté et abandonné bientôt par plusieurs de ses premiers collaborateurs, délaissé et méprisé par son directeur lui-même, Alphonse endura toutes les souffrances morales qui peuvent tomber sur un homme: rien ne put l’abattre ni le décourager.

Il eut plusieurs visions de la très Sainte Vierge; une fois, pendant un sermon sur les gloires de Marie, il fut ravi, et environné d’une éblouissante lumière.

Un jour, son pauvre accoutrement le fit prendre pour le cocher des autres missionnaires, et, à son premier sermon, son éloquence fit dire au peuple: « Si le cocher prêche si bien, que sera-t-il des autres! » Aux travaux apostoliques, Alphonse joignait les travaux intellectuels, et il composa un grand nombre d’ouvrages de piété et de morale qui l’ont fait élever au rang des docteurs.

Sacré évêque, Alphonse égala par ses vertus les plus saints pontifes. Il mourut à l’âge de quatre-vingt-onze ans.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

Saint Ignace de Loyola, prêtre,

Saint Ignace de Loyola, prêtre, fondateur de la Compagnie de Jésus

Saint Ignace de Loyola Saint Ignace de Loyola  (© Compagnia di Gesù)

La vie chevaleresque

Iñigo Lopez de Loyola naquit en 1491 à Azpeitia, au Pays basque. Etant un fils cadet, il était destiné à la vie sacerdotale, mais son aspiration était celle de devenir chevalier. Son père l’envoya pour cela en Castille, à la cour de don Juan Velázquez de Cuellar, ministre du roi Ferdinand le Catholique. La vie de cour forma en lui le caractère et les manières du jeune, qui se mit à lire les poèmes et à courtiser les dames. A la mort de don Juan, Iñigo se transféra à la cour de don Antonio Manique, duc de Najera et vice-roi de Navarre, et dans sa suite il participa à la défense du château de Pampelune, assiégé par les Français. Ici, le 20 mai 1521, il fut blessé par un boulet de canon qui le rendit boiteux toute la vie. La longue convalescence fut pour lui l’occasion de lire la Légende dorée de Jacques de Varagine et la Vie du Christ de Ludolfe le Saxon, textes qui eurent une grande influence sur sa personnalité portée vers les idéaux chevaleresques, fit naître en lui la conviction que l’unique Seigneur qui valait la peine de suivre était Jésus Christ.

Un pèlerinage providentiel

Décidé à se rendre en pèlerinage en Terre Sainte, Iñigo fit escale au sanctuaire de Montserrat, où il fit vœu de chasteté et échangea ses riches vêtements contre ceux d’un mendiant. Barcelone d’où il aurait dû s’embarquer pour l’Italie, était en proie à une épidémie de peste, et Iñigo dut s’arrêter à Manrèse. Cette étape obligée le contraignit à une longue période de méditation et d’isolement, au cours de laquelle il écrivit une série de conseils et de réflexions qui, réélaborés par la suite, formèrent la base des Exercices Spirituels. Il parvint finalement en Terre Sainte et aurait voulu s’y établir, mais le supérieur des Franciscains l’en empêcha, jugeant très pauvres ses connaissances théologiques. Iñigo retourna donc en Europe et entreprit les études de grammaire, philosophie et théologie, d’abord à Salamanque, puis à Paris. Et c‘est justement dans capitale française qu’il changea son nom en Ignace, en hommage au Saint d’Antioche dont il admirait l’amour pour le Christ et l’obéissance à l’Eglise, qui deviendront ensuite les caractéristiques fondantes de la Compagnie de Jésus. A Paris Ignace connut ceux qui deviendront ses premiers compagnons, fit avec eux vœu de pauvreté et projeta de se rendre à nouveau en Terre Sainte, mais ce projet tomba à l’eau à cause de la guerre entre Venise et les Turcs. Ignace et ses compagnons se présentèrent au Pape pour obéir à ses ordres. Le Pape leur dit: «Pourquoi aller à Jérusalem? Pour porter du fruit dans l’Eglise, l’Italie est une bonne Jérusalem.»

La Compagnie de Jésus

Le Pape Paul III, en 1538, approuva canoniquement la Compagnie de Jésus qui fut aussitôt animée par le zèle missionnaire: les Prêtres Pèlerins, ou Réformés (c’est seulement par la suite qu’ils prirent le nom de Jésuites) furent envoyés dans toute l’Europe, puis en Asie et dans le reste du monde, pour porter partout leur charisme de pauvreté, charité et obéissance absolue à la volonté du Pape. Un des principaux problèmes qu’Ignace eut à affronter fut la préparation culturelle et théologique des jeunes: c’est pour cette raison qu’il forma un corps d’enseignants et fonda divers collèges qui avec le temps ont acquis une renommée internationale grâce à leur très haut niveau scientifique et à un programme d’études qui fut pris comme modèle aussi par des Instituts scholastiques non religieux.

Rome

Par obéissance au Pape, Ignace resta à Rome pour coordonner les activités de la Compagnie et s’occuper des pauvres, des orphelins et des malades, au point de mériter le qualificatif d’«apôtre de Rome». Il ne dormait que quatre heures par nuit, et continua son travail et son engagement, malgré les souffrances dues à la cirrhose de foie et à des calculs biliaires, jusqu’à l’extrémité de ses forces. Il mourut dans sa pauvre cellule le 31 juillet 1556, et sa dépouille est conservée à l’autel du bras droit du transept de l’Eglise du Jésus à Rome, un des monuments les plus beaux du Baroque romain.

Mt 13,36-43 l’ivraie

Texte de l’Évangile (Mt 13,36-43):

Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s’approchèrent et lui dirent: «Explique-nous clairement la parabole de l’ivraie dans le champ». Il leur répondit: «Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme; le champ, c’est le monde; le bon grain, ce sont les fils du Royaume; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L’ennemi qui l’a semée, c’est le démon; la moisson, c’est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise: là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu’il entende!».

Nous récolterons ce que nous avons semé. Il faut lutter pour donner aujourd'hui 100%. Et que lorsque Dieu nous appelle en sa présence nous puissions lui présenter les mains pleines: d'actes de foi, d'espérance, d'amour. Qui se concrètent dans de petites choses, dans de petites batailles qui, vécues dans le quotidien, nous font plus chrétiens, plus saints, plus humains.

 

Marthe, Marie et Lazare

Marthe, Marie et Lazare, une mémoire célébrée pour la première fois par l’Église

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Godong

Abbaye-aux-Dames, Caen. Peinture représentant Marthe et Marie par Rethou (XVIIIe siècle).

La mémoire des saintes Marthe et Marie et de saint Lazare est célébrée pour la première fois, par l’Église catholique, ce jeudi 29 juillet.

Une première pour l’Église catholique. Ce jeudi 29 juillet, elle célèbre pour la première fois de son histoire la mémoire des saintes Marthe et Marie et de saint Lazare. C’est le pape François qui en avait fait l’annonce début février 2021 par la voix du cardinal Sarah, alors préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Une décision venue récompenser « l’important témoignage évangélique qu’ils ont offert en accueillant le Seigneur Jésus dans leur maison, en l’écoutant attentivement, en croyant qu’il est la résurrection et la vie ».

Le décret explique aussi que « l’incertitude de la tradition de l’Église latine quant à l’identité de Marie – la Marie-Madeleine à qui le Christ est apparu après sa résurrection, la sœur de Marthe, la pécheresse dont le Seigneur a pardonné les péchés – qui a décidé de l’inscription de Marthe seule le 29 juillet dans le calendrier romain, a été résolue dans des études et des temps récents, comme l’atteste le Martyrologe romain actuel, qui commémore également Marie et Lazare ce même jour ».

Eucharistie

Sous cette dénomination, la mémoire de ces nouveaux saints devra donc figurer dans tous les calendriers et livres liturgiques pour la célébration de la Messe et de la Liturgie des Heures, précise encore le décret et « les variations et ajouts à adopter dans les textes liturgiques, joints au présent décret, doivent être traduits, approuvés et, après confirmation par ce Dicastère, publiés par les Conférences épiscopales ».

Dans un autre décret le pape François a ordonné l’inscription au calendrier romain des mémoires facultatives de sainte Hildegarde de Bingen, saint Grégoire de Narek et saint Jean d’Avila, respectivement les 17 septembre, 27 février et 10 mars. « La sainteté s’allie à la connaissance, qui est l’expérience, du mystère de Jésus-Christ, inextricablement liée au mystère de l’Église », écrit le cardinal Sarah, et « ce lien entre la sainteté et la compréhension des choses à la fois divines et humaines brille d’une manière toute particulière chez ceux qui ont été honorés du titre de “Docteur de l’Église” ».

la multiplication des pains

Texte de l’Évangile (Jn 6,1-15):

Après cela, Jésus passa de l’autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée). Une grande foule le suivait, parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait en guérissant les malades. Jésus gagna la montagne, et là, il s’assit avec ses disciples. C’était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe: «Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger?». Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car lui-même savait bien ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit: «Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain». Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit: «Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde!».

Jésus dit: «Faites-les asseoir». Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples: « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu». Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d’orge après le repas.

A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient: «C’est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde». Mais Jésus savait qu’ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.

Tu ouvres la main, Seigneur : nous voici rassasiés. (Ps 144, 16)

Psaume 144 (145), 10-11, 15-16, 17-18)

R/ Tu ouvres la main, Seigneur :
nous voici rassasiés.
(Ps 144, 16)

Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.

Les yeux sur toi, tous, ils espèrent :
tu leur donnes la nourriture au temps voulu ;
tu ouvres ta main :
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.

Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu’il fait.
Il est proche de tous ceux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’invoquent en vérité.

Saints Anne et Joachim

Saints Anne et Joachim

Mère et père de la Vierge Marie (Ier siècle)

Sainte Anne, sculpture de Martin Damay, reproduction interditeMarie est présentée dans les évangiles comme une jeune fille de Nazareth, fiancée de Joseph dont les ascendants sont longuement énumérés dans la généalogie du Seigneur.
Les quatre Évangiles, entièrement tournés vers la Bonne Nouvelle du Christ, sa vie, ses paroles et sa Résurrection, ne font nulle mention de la famille de Marie, sans doute fixée aussi à Nazareth.
La tradition, dès les premiers siècles, appellent les parents de la Vierge Marie, Joachim (« Dieu accorde ») et Anne (« La Grâce – la gracieuse »).
L’imagination des auteurs des Évangiles apocryphes en fait un couple discret, mais il était bien réel et il a su accueillir, éduquer Marie et l’éveiller dans la grâce toute spéciale qui était la sienne, et qu’ils ignoraient.
Le culte de sainte Anne apparaît dès le VIe siècle dans certaines liturgies orientales et, au VIIIe siècle dans les liturgies d’Occident. Son culte est généralisé avant la fin du XIVe siècle.
Sainte Anne est souvent représentée apprenant à lire à sa fille dans le livre de la Bible. Une icône russe, image gracieuse de l’amour conjugal, immortalise le baiser qu’ils se donnèrent lorsqu’ils apprirent la conception de Marie. C’est ainsi qu’ils ont participé au mystère de l’Incarnation.
« La mémoire des saints Joachim et Anne, parents de la Vierge et donc grands-parents de Jésus, que l’on célèbre aujourd’hui, m’offre un deuxième point de réflexion. Cette célébration fait penser au thème de l’éducation, qui a une place importante dans la pastorale de l’Église. Elle nous invite en particulier à prier pour les grands-parents, qui, dans la famille, sont les dépositaires et souvent les témoins des valeurs fondamentales de la vie. La tâche éducative des grands-parents est toujours très importante, et elle le devient encore davantage quand, pour diverses raisons, les parents ne sont pas en mesure d’assurer une présence adéquate auprès de leurs enfants, à l’âge de la croissance. Je confie à la protection de sainte Anne et saint Joachim tous les grands-parents du monde en leur adressant une bénédiction spéciale. Que la Vierge Marie, qui – selon une belle iconographie – apprit à lire les Saintes Écritures sur les genoux de sa mère Anne, les aide à toujours nourrir leur foi et leur espérance aux sources de la Parole de Dieu. (Benoît XVI – Angelus du 26 juillet 2009)
La Bretagne, après la découverte d’une statue miraculeuse, dans le champ du Bocéno, lui a construit une basilique à Sainte-Anne d’Auray, et en a fait sa « patronne ». Les marins par le fait même l’ont choisie comme protectrice.
Sainte Anne est la patronne de la province de Québec. Tous les diocèses du Canada ont au moins une église dédiée à Sainte Anne.

Qui est saint Jacques le Majeur ?

Qui est saint Jacques le Majeur ?

Saint Jacques, l’un des douze apôtres, est le fils de Zébédée et de Salomé, et le frère de Jean.

Gaële de la Brossepar  Gaële de la Brosse

Publié le 10/02/2017 à 18h23
Mise à jour le 25/07/2022 à 21h39

Lecture en 2 min

Vie de saint Jacques le Majeur
© Saint Jacques à Fromista

Saint Jacques à Fromista

La tradition le nomme « Jacques le Majeur » pour le différencier d’un autre apôtre qui porte le même prénom, Jacques, fils d’Alphée, dit « le Mineur ». Avec Pierre et son frère André, Jacques et Jean faisaient partie du groupe de pêcheurs parmi lesquels Jésus choisit ses quatre premiers disciples.

Selon les évangiles, les quatre amis répondirent « immédiatement » à l’appel de Jésus et quittèrent aussitôt l’entreprise familiale pour suivre le « Maître de Galilée ». Pierre, Jacques et Jean deviendront des intimes de Jésus et seront souvent conduits à l’écart des autres disciples.

La place prépondérante que Jacques tient auprès de Jésus est due non seulement au fait qu’il a fait partie de ses premiers disciples, mais également à son caractère.

Le Nouveau Testament décrit un homme passionné, audacieux, ambitieux et décidé. Comme il partage cette personnalité avec Jean, Jésus donnera aux deux frères le surnom de « fils du Tonnerre ». De nombreux épisodes des évangiles révèlent ce caractère fougueux.

Selon la tradition, l’Espagne aurait été dévolue à Jacques le Majeur pour qu’il l’évangélisât. Mais sa prédication en ces terres aurait été un échec : une tradition espagnole rapporte que sur les rives du fleuve Ebre, l’apôtre, découragé, aurait pleuré ; la Vierge lui serait apparue, portée par des anges, pour l’inciter à persévérer.

Un autre lieu est lié à l’intervention de la Vierge dans ce même but : à Muxia, le sanctuaire de Nostra Señora de la Barca indique l’endroit où elle aurait débarqué pour aider l’apôtre dans sa mission.

Après la mort de Jésus, Jacques le Majeur fit partie du groupe fondamental de la « Première Église de Jérusalem ». C’est pourquoi Hérode Agrippa le choisira, de même que Pierre, comme figure représentative de cette Église pour donner un châtiment exemplaire à la communauté chrétienne : il le fit décapiter par l’épée aux alentours des années 41-44.

Saint Jacques fut ainsi le premier apôtre à verser son sang pour le Christ.

La tradition prend ici le relais des Saintes Écritures. Les disciples de saint Jacques auraient alors recueilli sa dépouille pour la déposer dans une barque, qui aborda en Galice, à Padrón.

Le corps fut enterré dans un compostum , c’est-à-dire un « cimetière » (telle est l’une des étymologies du nom de « Compostelle ») et resta ignoré jusqu’à ce qu’au début du IXe siècle, le 25 juillet 813, une étoile ne vînt indiquer à un ermite du nom de Pelayo (Pélage) l’emplacement de la sépulture, appelé dès lors campus stellae ou « champ de l’étoile » ce qui aurait donné, selon une autre étymologie, plus poétique, le mot « Compostelle ».

Alphonse II le Chaste érigea, à côté du tombeau, une église et un monastère. C’est autour de ces édifices primitifs que naquit Saint-Jacques-de-Compostelle.

Vie de saint Jacques le Majeur

La tradition le nomme « Jacques le Majeur » pour le différencier d’un autre apôtre qui porte le même prénom, Jacques, fils d’Alphée, dit « le Mineur ». Avec Pierre et son frère André, Jacques et Jean faisaient partie du groupe de pêcheurs parmi lesquels Jésus choisit ses quatre premiers disciples.

Selon les évangiles, les quatre amis répondirent « immédiatement » à l’appel de Jésus et quittèrent aussitôt l’entreprise familiale pour suivre le « Maître de Galilée ». Pierre, Jacques et Jean deviendront des intimes de Jésus et seront souvent conduits à l’écart des autres disciples.

La place prépondérante que Jacques tient auprès de Jésus est due non seulement au fait qu’il a fait partie de ses premiers disciples, mais également à son caractère.

Le Nouveau Testament décrit un homme passionné, audacieux, ambitieux et décidé. Comme il partage cette personnalité avec Jean, Jésus donnera aux deux frères le surnom de « fils du Tonnerre ». De nombreux épisodes des évangiles révèlent ce caractère fougueux.

Selon la tradition, l’Espagne aurait été dévolue à Jacques le Majeur pour qu’il l’évangélisât. Mais sa prédication en ces terres aurait été un échec : une tradition espagnole rapporte que sur les rives du fleuve Ebre, l’apôtre, découragé, aurait pleuré ; la Vierge lui serait apparue, portée par des anges, pour l’inciter à persévérer.

Un autre lieu est lié à l’intervention de la Vierge dans ce même but : à Muxia, le sanctuaire de Nostra Señora de la Barca indique l’endroit où elle aurait débarqué pour aider l’apôtre dans sa mission.

Après la mort de Jésus, Jacques le Majeur fit partie du groupe fondamental de la « Première Église de Jérusalem ». C’est pourquoi Hérode Agrippa le choisira, de même que Pierre, comme figure représentative de cette Église pour donner un châtiment exemplaire à la communauté chrétienne : il le fit décapiter par l’épée aux alentours des années 41-44.

Saint Jacques fut ainsi le premier apôtre à verser son sang pour le Christ.

La tradition prend ici le relais des Saintes Écritures. Les disciples de saint Jacques auraient alors recueilli sa dépouille pour la déposer dans une barque, qui aborda en Galice, à Padrón.

Le corps fut enterré dans un compostum , c’est-à-dire un « cimetière » (telle est l’une des étymologies du nom de « Compostelle ») et resta ignoré jusqu’à ce qu’au début du IXe siècle, le 25 juillet 813, une étoile ne vînt indiquer à un ermite du nom de Pelayo (Pélage) l’emplacement de la sépulture, appelé dès lors campus stellae ou « champ de l’étoile »,ce qui aurait donné, selon une autre étymologie, plus poétique, le mot « Compostelle ».

 

Ils ont donné du fruit à raison de cent pour un (Mt 13, 1-9)

Évangile

« Ils ont donné du fruit à raison de cent pour un » (Mt 13, 1-9)

Alléluia. Alléluia.
La semence est la parole de Dieu, le semeur est le Christ ;
celui qui le trouve demeure pour toujours. Alléluia. (cf. Mt 13, 4.23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison,
et il était assis au bord de la mer.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes
qu’il monta dans une barque où il s’assit ;
toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :
« Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait,
des grains sont tombés au bord du chemin,
et les oiseaux sont venus tout manger.
D’autres sont tombés sur le sol pierreux,
où ils n’avaient pas beaucoup de terre ;
ils ont levé aussitôt,
parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé
et, faute de racines, ils ont séché.
D’autres sont tombés dans les ronces ;
les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D’autres sont tombés dans la bonne terre,
et ils ont donné du fruit
à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Voici ma mère et mes frères

Évangile

« étendant la main vers ses disciples, il dit : “Voici ma mère et mes frères” » (Mt 12, 46-50)

Alléluia. Alléluia.
Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur ;
mon Père l’aimera, et nous viendrons vers lui.
Alléluia. (Jn 14, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
comme Jésus parlait encore aux foules,
voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors,
cherchant à lui parler.
Quelqu’un lui dit :
« Ta mère et tes frères sont là, dehors,
qui cherchent à te parler. »
Jésus lui répondit :
« Qui est ma mère,
et qui sont mes frères ? »
Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit :
« Voici ma mère et mes frères.
Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux,
celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Qui est Sainte Marie-Madeleine ?

Qui est Sainte Marie-Madeleine ?

Femme pécheresse convertie par le Christ,

Élevée par la grâce du Christ ressuscité, devenue l’apôtre des apôtres.

Dès les premiers siècles, chrétiens, pénitents, saints, rois, papes, viennent accomplir leur pèlerinage à la grotte de la Sainte-Baume auprès de sainte Marie-Madeleine. Cette femme entre dans l’évangile par une conversion radicale, en allant essuyer les pieds du Christ de ses cheveux et de ses larmes au cours d’un repas. Délivrée de 7 démons, elle devient avec les douze et quelques autres femmes, disciple du Christ. À sa prière et à celle de sa sœur Marthe, Jésus ressuscitera leur frère Lazare, mort depuis 4 jours. Elle est l’un des rares disciples à se tenir au pied de la croix. Au matin de Pâques, sainte Marie-Madeleine reconnaît dans le jardinier le Christ ressuscité. Il lui demande d’annoncer à ses apôtres qu’Il est ressuscité, ce qui a valu à sainte Marie-Madeleine le titre d’Apôtre des apôtres.

Selon la tradition, peu de temps après, Marie-Madeleine embarque avec tout un groupe de chrétiens (dont son frère Lazare et sa sœur Marthe) pour l’occident. Ils arrivent aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Marie-Madeleine accompagne Lazare à Marseille. Elle continue son chemin en suivant le cours de l’Huveaune et vient s’établir à la Sainte-Baume pour y passer les trente dernières années de sa vie, entre pénitence et contemplation.

Les pèlerins qui viennent encore aujourd’hui à la Grotte seront surpris par la présence inestimable de la sainte qui conduit tous ceux qui s’y disposent au Christ. Nous vous proposons de vivre avec Marie-Madeleine un itinéraire spirituel, en suivant sa vie pas à pas : par sa conversion, par son expérience de la miséricorde de Dieu, par son annonce de l’Évangile et sa prière, elle nous montre le chemin du « disciple-missionnaire » que le pape François nous appelle si instamment à parcourir.

Est-elle la pécheresse pardonnée et Marie de Béthanie ?

Depuis saint Grégoire le Grand (VIème siècle), l’Église a vu dans la pécheresse pardonnée (Lc 7, 36-50) et Marie de Béthanie (Lc 10, 38-42; Jn 11, 1- 43; Jn 12, 1-11) une seule et unique femme : Marie-Madeleine.

Même si des arguments sérieux la soutiennent, l’unité du personnage peut certes être discutée (nous faisons le point ici sur cette problématique) mais nous accueillerons cette tradition immémoriale pour parcourir ensemble cet itinéraire spirituel.

La pécheresse pardonnée

L’Évangile – Lc 7, 36-50

« Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum. »

Méditation

Comment ne pas admirer le courage de Marie-Madeleine ? Elle qui faisait partie de la « haute société », elle a bien compris que tous les plaisirs de la terre ne pouvaient la satisfaire. Qu’au contraire, ils l’asséchaient intérieurement.

Alors lorsqu’elle réalise que Jésus peut lui proposer une libération, elle ne tergiverse pas : elle prend son parfum, entre chez Simon, traverse la salle sous le regard méprisant et ulcéré des pharisiens, lave les pieds du Christ de ses larmes, et les essuie de ses cheveux. Quel geste magnifique, à la fois si audacieux et si humble.

Et le Christ prend sa défense, annonçant que ses péchés sont pardonnés ! Mystère d’un Dieu qui se laisse toucher par un geste sincère d’amour.

Lectures de la messe

Lectures de la messe

Première lecture

« J’ai trouvé celui que mon âme désire » (Ct 3, 1-4a)

Lecture du Cantique des Cantiques

Paroles de la bien-aimée.
Sur mon lit, la nuit, j’ai cherché
celui que mon âme désire ;
je l’ai cherché ;
je ne l’ai pas trouvé.
Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville,
par les rues et les places :
je chercherai
celui que mon âme désire ;
je l’ai cherché ;
je ne l’ai pas trouvé.
Ils m’ont trouvée, les gardes,
eux qui tournent dans la ville :
« Celui que mon âme désire,
l’auriez-vous vu ? »
À peine les avais-je dépassés,
j’ai trouvé celui que mon âme désire :
je l’ai saisi
et ne le lâcherai pas.

– Parole du Seigneur.

OU BIEN

 

Première lecture

« Nous ne comprenons plus le Christ d’une manière simplement humaine » (2 Co 5, 14-17)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
l’amour du Christ nous saisit
quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous,
et qu’ainsi tous ont passé par la mort.
Car le Christ est mort pour tous,
afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes,
mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
Désormais nous ne regardons plus personne
d’une manière simplement humaine :
si nous avons connu le Christ de cette manière,
maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.
Si donc quelqu’un est dans le Christ,
il est une créature nouvelle.
Le monde ancien s’en est allé,
un monde nouveau est déjà né.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 62 (63), 2, 3-4, 5-6, 8-9)

R/ Mon âme a soif de toi,
Seigneur mon Dieu !
(Ps 62, 2b)

Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l’aube :
mon âme a soif de toi ;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t’ai contemplé au sanctuaire,
j’ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l’ombre de tes ailes.
Mon âme s’attache à toi,
ta main droite me soutient.

Évangile

« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 1.11-18)

Alléluia. Alléluia.
« Dis-nous, Marie Madeleine,
qu’as-tu vu en chemin ?
— J’ai vu le tombeau du Christ vivant,
j’ai vu la gloire du Ressuscité. »
Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Le premier jour de la semaine,
Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ;
c’était encore les ténèbres.
Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle se tenait près du tombeau,
au-dehors, tout en pleurs.
Et en pleurant,
elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l’un à la tête et l’autre aux pieds,
à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond :
« On a enlevé mon Seigneur,
et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ;
elle aperçoit Jésus qui se tenait là,
mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit :
« Femme, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le jardinier, elle lui répond :
« Si c’est toi qui l’as emporté,
dis-moi où tu l’as déposé,
et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors :
« Marie ! »
S’étant retournée, elle lui dit en hébreu :
« Rabbouni ! »,
c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend :
« Ne me retiens pas,
car je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va trouver mes frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples :
« J’ai vu le Seigneur ! »,
et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Sainte Marie-Madeleine

La pécheresse pardonnée

L’Évangile – Lc 7, 36-50

« Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum. »

Méditation

Comment ne pas admirer le courage de Marie-Madeleine ? Elle qui faisait partie de la « haute société », elle a bien compris que tous les plaisirs de la terre ne pouvaient la satisfaire. Qu’au contraire, ils l’asséchaient intérieurement.

Alors lorsqu’elle réalise que Jésus peut lui proposer une libération, elle ne tergiverse pas : elle prend son parfum, entre chez Simon, traverse la salle sous le regard méprisant et ulcéré des pharisiens, lave les pieds du Christ de ses larmes, et les essuie de ses cheveux. Quel geste magnifique, à la fois si audacieux et si humble.

Et le Christ prend sa défense, annonçant que ses péchés sont pardonnés ! Mystère d’un Dieu qui se laisse toucher par un geste sincère d’amour.

A la suite du Christ

L’Évangile – Lc 8, 1-3
« Ensuite Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qu’il avait délivrées d’esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons), Jeanne, femme de Kouza, l’intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les aidaient de leurs ressources. »
Méditation

Ainsi délivrée de tous ses péchés, exorcisée de tous ses démons, Marie-Madeleine, devenue légère et rayonnante du pardon de Dieu, est désireuse de suivre le Christ. Elle l’assiste, Lui et ses disciples, de ses biens. Car ils vont de villages en villages proclamer le Royaume des cieux. Après avoir été touchée par la grâce, Marie-Madeleine prend conscience du bonheur divin auquel le Christ nous appelle, et participe, suivant sa grâce, à l’annonce de la Bonne Nouvelle. En effet, lorsqu’on a rencontré le Christ, comment garder pour nous cette nouvelle incroyable du salut ?

Lectures de la messe

Lectures de la messe

Première lecture

« Je ramènerai le reste de mes brebis, je susciterai pour elles des pasteurs » (Jr 23, 1-6)

Lecture du livre du prophète Jérémie

Quel malheur pour vous, pasteurs !
Vous laissez périr et vous dispersez
les brebis de mon pâturage
– oracle du Seigneur !
C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur, le Dieu d’Israël,
contre les pasteurs qui conduisent mon peuple :
Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées,
et vous ne vous êtes pas occupés d’elles.
Eh bien ! Je vais m’occuper de vous,
à cause de la malice de vos actes
– oracle du Seigneur.
Puis, je rassemblerai moi-même le reste de mes brebis
de tous les pays où je les ai chassées.
Je les ramènerai dans leur enclos,
elles seront fécondes et se multiplieront.
Je susciterai pour elles des pasteurs
qui les conduiront ;
elles ne seront plus apeurées ni effrayées,
et aucune ne sera perdue
– oracle du Seigneur.

Voici venir des jours
– oracle du Seigneur,
où je susciterai pour David un Germe juste :
il régnera en vrai roi, il agira avec intelligence,
il exercera dans le pays le droit et la justice.
En ces jours-là, Juda sera sauvé,
et Israël habitera en sécurité.
Voici le nom qu’on lui donnera :
« Le-Seigneur-est-notre-justice. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)

R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer.
(cf. Ps 22, 1)

Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.

Deuxième lecture

« Le Christ est notre paix : des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité » (Ep 2, 13-18)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Éphésiens

Frères,
maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui autrefois étiez loin,
vous êtes devenus proches par le sang du Christ.
C’est lui, le Christ, qui est notre paix :
des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ;
par sa chair crucifiée,
il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine ;
il a supprimé les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.
Ainsi, à partir des deux, le Juif et le païen,
il a voulu créer en lui un seul Homme nouveau en faisant la paix,
et réconcilier avec Dieu les uns et les autres en un seul corps
par le moyen de la croix ;
en sa personne, il a tué la haine.
Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix,
la paix pour vous qui étiez loin,
la paix pour ceux qui étaient proches.
Par lui, en effet, les uns et les autres,
nous avons, dans un seul Esprit, accès auprès du Père.

– Parole du Seigneur.

Évangile

« Ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 30-34)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
après leur première mission,
les Apôtres se réunirent auprès de Jésus,
et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
Il leur dit :
« Venez à l’écart dans un endroit désert,
et reposez-vous un peu. »
De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux,
et l’on n’avait même pas le temps de manger.
Alors, ils partirent en barque
pour un endroit désert, à l’écart.
Les gens les virent s’éloigner,
et beaucoup comprirent leur intention.
Alors, à pied, de toutes les villes,
ils coururent là-bas
et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les enseigner longuement.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer.

Psaume

(Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6)

R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer.
(cf. Ps 22, 1)

Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.

Saint Apollinaire, évêque de Ravenne et martyr

Saint Apollinaire, évêque de Ravenne et martyr

 Saint Apollinaire, Basilique de Saint-Apollinaire-in-Classe à Ravenne 

Comme il arrive souvent pour les Saints du Ier siècle, il n’existe pas beaucoup de sources historiques sûres sur la vie de saint Apollinaire, premier évêque de Ravenne. Ayant vécu au temps de l’Empire byzantin d’Orient, la rencontre avec l’Apôtre Pierre semble être déterminante dans sa vie. Certaines sources, au contraire, datent la figure historique du Saint plus tardivement, autour de 150-200.

Suivre Jésus jusqu’au bout du monde

Apollinaire est un jeune aux beaux espoirs; il vit à Antioche avec sa famille de religion païenne. Un jour arrive dans sa ville quelqu’un qui parle de manière nouvelle de s’aimer les uns les autres, justement comme Dieu nous aime. Il s’appelle Pierre, et ses paroles sont celles de Jésus, le Fils de Dieu qu’il a vu de ses propres yeux mourir, puis ressusciter pour racheter l’humanité, et de qui il a reçu la charge de construire Son Eglise. C’est pour cela que Pierre voyage beaucoup, partout; autour des années 44 il arrive justement en Syrie. Apollinaire est fasciné par la Parole qu’il annonce et décide de le suivre à Rome. D’ici Pierre l’envoie à Classe, près de Ravenne, où la marine romaine a une base avec des centaines de marins dont la plupart viennent des pays d’Orient. Certaines sources parlent aussi d’une mission d’évangélisation en Mésie et Thrace d’une durée d’environ trois ans.

Premier évêque de Ravenne, pour la colère des païens

Apollinaire a l’esprit éveillé, il comprend vite les choses et surtout il est éloquent. Il réussit à convertir beaucoup de personnes à la foi chrétienne notamment des familles entières. C’est pour cela que Pierre lui confie la construction de l’Eglise de Ravenne dont il devient de fait le pasteur, c’est-à-dire le premier évêque. Arrivé dans la ville, il guérit la femme du tribun, mais à peine les autorités en sont informées, elles lui demandent de sacrifier aux idoles des païennes. Apollinaire s’y refuse en répondant que les idoles sont faites d’or et d’argent, des matériaux précieux qu’il aurait été mieux de vendre et d’en donner le produit aux pauvres; à cette réponse Apollinaire est brutalement frappé. Malgré ce début difficile, il guidera cette Eglise pendant au moins trente ans, en laissant la réputation «de prêtre» et «confesseur», titre par lequel il est évoqué.

Le martyre et la diffusion de son culte

Apollinaire interprète à la perfection la mission pastorale de l’évêque, en parvenant à conquérir à la foi beaucoup de personnes. Et c’est normal qu’à un certain moment il devienne la cible des païens. Nous sommes sous le règne de Vespasien, en l’an 70 D.C., et on va jusqu’à lui intimer l’ordre de ne pas prêcher, mais lui, refuse d’obéir. Un jour de retour d’une visite à une léproserie, il est battu durement qu’il est réduit en fin de vie ; en effet, il meurt sept jours plus tard. Sur le lieu de son martyre sera édifiée une basilique, l’actuelle basilique Saint-Apollinaire-en-Classe, consacrée en 549. Son culte se répand rapidement, même en dehors de Ravenne, jusqu’à Rome, grâce aux pontifes Symmaque et Honorius 1er ; et le roi franc Clovis lui dédie même une église près de Dijon. Enfin, au IX siècle, ses reliques sont portées en ville, et conservées dans l’église qui depuis lors porte le nom de Saint – Apollinaire –le-Neuf.

Le Fils de l’homme est maître du sabbat  (Mt 12, 1-8)

Évangile

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat » (Mt 12, 1-8)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, un jour de sabbat,
Jésus vint à passer à travers les champs de blé ;
ses disciples eurent faim
et ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
Voyant cela, les pharisiens lui dirent :
« Voilà que tes disciples
font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
Mais il leur dit :
« N’avez-vous pas lu ce que fit David,
quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ?
Il entra dans la maison de Dieu,
et ils mangèrent les pains de l’offrande ;
or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger,
mais seulement les prêtres.
Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi
que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple,
manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que signifie :
Je veux la miséricorde, non le sacrifice,
vous n’auriez pas condamné
ceux qui n’ont pas commis de faute.
En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 Je suis doux et humble de cœur (Mt 11, 28-30)

Évangile

« Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 28-30)

Alléluia. Alléluia.
Venez à moi, vous tous qui peinez
sous le poids du fardeau, dit le Seigneur,
et moi, je vous procurerai le repos.
Alléluia. (Mt 11, 28)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit :
« Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter,
et mon fardeau, léger. »

– Acclamons la Parole de Dieu.