St Jean-Paul II

Jean-Paul II, le géant de la foi

 

S’il parle d’une « flamboyante épopée » au sujet de la vie et du pontificat de Jean-Paul II, Alain Vircondelet admet qu’il y a « ici et là des ombres au tableau ». Ainsi, le biographe confie qu’il avait été « irrité par sa personnalité » du pape polonais lorsque celui-ci « avait brandi cette injonction en Afrique sur la sexualité et sur la continence » en pleine crise épidémique du sida.

 

Reste selon lui qu’il y a dans le témoignage de saint Jean-Paul II de quoi être admiratif. « On avait affaire là avec un homme d’exception, hors du commun, qui pouvait emporter l’Église dans une ferveur qui lui manquait. » Alain Vircondelet se dit par conséquent « peiné de voir que beaucoup de gens qui se revendiquent de l’Église conduisent de véritables attaques contre lui ».

Lc 12, 13-21

Évangile

« Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12, 13-21)

Alléluia. Alléluia.
Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 3)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus :
« Maître, dis à mon frère
de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit :
« Homme, qui donc m’a établi
pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »
Puis, s’adressant à tous :
« Gardez-vous bien de toute avidité,
car la vie de quelqu’un,
même dans l’abondance,
ne dépend pas de ce qu’il possède. »
Et il leur dit cette parabole :
« Il y avait un homme riche,
dont le domaine avait bien rapporté.
Il se demandait :
“Que vais-je faire ?
Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.”
Puis il se dit :
“Voici ce que je vais faire :
je vais démolir mes greniers,
j’en construirai de plus grands
et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.
Alors je me dirai à moi-même :
Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition,
pour de nombreuses années.
Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.”
Mais Dieu lui dit :
“Tu es fou :
cette nuit même, on va te redemander ta vie.
Et ce que tu auras accumulé,
qui l’aura ?”
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Alors qu’est-ce qui ne va pas chez notre homme riche qui engrange? Où le bât blesse-t-il?

Écoutez : « Dieu lui dit : ‘Tu es fou : cette nuit même, on te redemandera ta vie. Et ce que tu auras mis de côté qui l’aura?’ Voilà, conclut Jésus, ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

Ce qui « cloche » ici pour l’homme riche c’est qu’il se laisse enfermer par ses possessions matérielles. C’est son attachement à celles-ci.

Voilà! Ce n’est pas de les utiliser, mais c’est de ne regarder que cela, de se laisser fermer le coeur par ses biens, par ses possessions de toutes sortes. C’est contre cela que Jésus nous met en garde.

Il nous dit : « Faites de la place à autre chose que les biens matériels, à des biens spirituels qui sont plus importants, qui ne s’achètent pas : le regard d’un enfant, l’amour d’une épouse, la main qui aide le démuni, la paix que vous cultivez, tout cela ce sont des richesses aussi, et des richesses plus importantes que les richesses matérielles.

C’est cela qui vous enrichit en vue de Dieu. C’est cela « s’enrichir de Dieu ».

Dimanche 029 TOB

Psaume

(Ps 32 (33), 4-5, 18-19, 20.22)

R/ Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !
(Ps 32, 22)

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !

Deuxième lecture

« Avançons-nous avec assurance vers le Trône de la grâce » (He 4, 14-16)

Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
en Jésus, le Fils de Dieu,
nous avons le grand prêtre par excellence,
celui qui a traversé les cieux ;
tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
En effet, nous n’avons pas un grand prêtre
incapable de compatir à nos faiblesses,
mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses,
à notre ressemblance, excepté le péché.
Avançons-nous donc avec assurance
vers le Trône de la grâce,
pour obtenir miséricorde
et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

– Parole du Seigneur.

Évangile

« Le Fils de l’homme est venu donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10, 35-45)

Alléluia. Alléluia.
Le Fils de l’homme est venu pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Alléluia. (cf. Mc 10, 45)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jacques et Jean, les fils de Zébédée,
s’approchent de Jésus et lui disent :
« Maître, ce que nous allons te demander,
nous voudrions que tu le fasses pour nous. »
Il leur dit :
« Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent :
« Donne-nous de siéger,
l’un à ta droite et l’autre à ta gauche,
dans ta gloire. »
Jésus leur dit :
« Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire,
être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui dirent :
« Nous le pouvons. »
Jésus leur dit :
« La coupe que je vais boire, vous la boirez ;
et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche,
ce n’est pas à moi de l’accorder ;
il y a ceux pour qui cela est préparé. »

Les dix autres, qui avaient entendu,
se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean.
Jésus les appela et leur dit :
« Vous le savez :
ceux que l’on regarde comme chefs des nations
les commandent en maîtres ;
les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi.
Celui qui veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur.
Celui qui veut être parmi vous le premier
sera l’esclave de tous :
car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

OU LECTURE BREVE

Évangile

« Le Fils de l’homme est venu donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,  42-45)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous le savez :
ceux que l’on regarde comme chefs des nations
les commandent en maîtres ;
les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi.
Celui qui veut devenir grand parmi vous
sera votre serviteur.
Celui qui veut être parmi vous le premier
sera l’esclave de tous :
car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi,
mais pour servir,
et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Saint Luc- JPII

« Saint Luc nous introduit à la connaissance de la lumière discrète, et en même temps pénétrante, qui se dégage de la Parole de Dieu, et qui illumine la réalité et les événements de l’histoire » (Saint Jean-Paul II)

Saint Ignace d’Antioche

Saint Ignace d’Antioche

Évêque, martyr, Père de l’Église (+ 115)

Antioche connaissait une communauté chrétienne importante et très dynamique. N’est-ce pas là que, pour la première fois, les disciples de Jésus furent appelés chrétiens? A la fin du 1er siècle, leur évêque s’appelle Ignace. Le gouverneur Pline le Jeune arrête les plus déterminés et saint Ignace est l’un d’eux. Arrêté, il est condamné à être dévoré par les fauves durant les fêtes romaines. Nous avons les lettres qu’il écrivit aux diverses communautés chrétiennes durant le voyage qui le conduisit à Rome. Elles sont poignantes dans leur confession d’une foi inébranlable, pour la joie qu’elles expriment et pour l’imitation de Jésus-Christ qu’elles proposent à tout chrétien. «ll n’y a plus en moi de feu pour aimer la matière, mais une eau vive qui murmure et dit en moi: ‘Viens vers le Père’.»

A lire: l’audience du pape Benoît XVI, le 14 mars 2007, consacrée à saint Ignace d’Antioche.

On le fête en Orient le 20 décembre.
Mémoire de saint Ignace, évêque et martyr. Disciple de l’Apôtre saint Jean, il dirigea l’Église d’Antioche, le second après saint Pierre et, condamné aux bêtes sous l’empereur Trajan, il fut conduit à Rome en 107. En cours de route, alors qu’il subissait la férocité de ses gardiens, tels des léopards, il écrivit sept lettres, à diverses Églises, pour exhorter les frères à servir Dieu dans l’unité avec leur évêque et à ne pas l’empêcher d’être immolé en victime pour le Christ.

Martyrologe romain

Que je devienne donc la pâture des bêtes. C’est par elles qu’il me sera donné d’aller jusqu’à Dieu. Je suis le froment de Dieu. Que je sois donc moulu par les dents des bêtes pour devenir le pain immaculé du Christ.

Saint Ignace – Lettre aux Romains

Lc 11, 47-54

Évangile

« Cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie » (Lc 11, 47-54)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alléluia. (Jn 14, 6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait :
« Quel malheur pour vous,
parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes,
alors que vos pères les ont tués.
Ainsi vous témoignez
que vous approuvez les actes de vos pères,
puisque eux-mêmes ont tué les prophètes,
et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C’est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit :
Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ;
parmi eux, ils en tueront et en persécuteront.
Ainsi cette génération devra rendre compte
du sang de tous les prophètes
qui a été versé depuis la fondation du monde,
depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie,
qui a péri entre l’autel et le sanctuaire.
Oui, je vous le déclare :
on en demandera compte à cette génération.
Quel malheur pour vous, docteurs de la Loi,
parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ;
vous-mêmes n’êtes pas entrés,
et ceux qui voulaient entrer,
vous les en avez empêchés. »
Quand Jésus fut sorti de la maison,
les scribes et les pharisiens
commencèrent à s’acharner contre lui
et à le harceler de questions ;
ils lui tendaient des pièges pour traquer
la moindre de ses paroles.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Aujourd’hui, nous terminons la série de reproches que fait Jésus aux pharisiens et aux scribes. Il s’adresse toujours au collectif des scribes, ces spécialistes de la loi de Moïse.

 

Jésus pointe le fait qu’ils honorent les prophètes mais ne se mettent pas à l’écoute de qu’ils ont dit. C’est en grand nombre que les prophètes ont été critiqués par les pratiques religieuses de leurs temps. Les scribes reprennent d’une certaine manière les mêmes gestes et attitudes qui ont conduits leurs ancêtres à les condamner. Ainsi, en construisant des tombeaux, ils deviennent des témoins et approuvent les œuvres de leurs pères.

Puis, Jésus en appelle à la Sagesse. La Sagesse, c’est une façon dans l’Ancien Testament de dire Dieu, de dire la présence de Dieu. C’est Dieu lui-même qui annonce que ses envoyés seront persécutés, tués. Lorsque Jésus dit cela, nous ne pouvons pas ne pas penser qu’il se sait en route vers Jérusalem, qu’il sait qu’il sera condamné et mourra en croix.

Ste Marguerite-Marie Alacoque

Elle voulait rester discrète. Que l’on parle peu d’elle et toujours plus du Sacré-Cœur.

Aujourd’hui pourtant, dans des églises du monde entier, sur les vitraux, les statues, on retrouve sainte Marguerite-Marie en adoration devant Jésus.

Paradoxe ?

Tendresse du Christ pour celle dont Il connaît la spontanée réticence ?

« Ne sais-tu pas que je me sers toujours des petits plutôt que des grands ? », lui a-t-Il murmuré. « C’était son désir, d’être méconnue, de ne pas être mise en avant », appuie Sœur Marguerite-Marie, du monastère de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire). « Elle a d’ailleurs été béatifiée tardivement, en 1864. Quand les jésuites ont diffusé la dévotion aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’Église était encore marquée de jansénisme. »

Lc 11, 42-46

Évangile

« Quel malheur pour vous, pharisiens ! Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous ! » (Lc 11, 42-46)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là, Jésus disait :
« Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous payez la dîme
sur toutes les plantes du jardin,
comme la menthe et la rue
et vous passez à côté du jugement et de l’amour de Dieu.
Ceci, il fallait l’observer,
sans abandonner cela.
Quel malheur pour vous, pharisiens,
parce que vous aimez le premier siège dans les synagogues,
et les salutations sur les places publiques.
Quel malheur pour vous,
parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas
et sur lesquels on marche sans le savoir. »

Alors un docteur de la Loi prit la parole et lui dit :
« Maître, en parlant ainsi,
c’est nous aussi que tu insultes. »
Jésus reprit :
« Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous,
parce que vous chargez les gens
de fardeaux impossibles à porter,
et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux
d’un seul doigt. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Les pharisiens se trompent dans leurs priorités. Ce qui est devenu prioritaire pour eux c’est de s’acquitter de la dîme de biens consommables ! Jésus ne dit pas qu’il ne faut plus régler sa dîme, mais il leur reproche d’avoir mis à l’index, à la marge, la justice et l’amour de Dieu. Ce qui prime pour Jésus c’est la relation de communion avec le Dieu, juste et aimant. C’est cette dynamique qui viendra irriguer une éthique vis-à-vis des autres.

Ste Thérèse d’Avila

Sainte Thérèse d’Avila (1515 – 1582)

Teresa de Cepeda y Alumada (1515 – 1582), fille d’un gentilhomme d’Avila, entre à 20 ans au Carmel de sa ville.
La règle y est alors pratiquée de façon mitigée. Longtemps, elle s’en satisfait. Mais en 1555, en contemplant le Christ en croix et en lisant les Confessions de Saint Augustin, elle décide de vivre pleinement sa vocation carmélite.
A partir de 1557, elle approfondit son chemin mystique qui lui fait contempler l’humanité du Christ. Aidée par ses directeurs spirituels, elle devient familière de l’oraison. La nécessité d’un retour du Carmel à sa règle primitive s’impose alors à elle. Aussi, Thérèse décide de fonder, à Avila même, un nouveau monastère de stricte observance. Le désir de dépouillement des religieuses y est symbolisé par la suppression des chaussures.
En 1567, elle persuade un jeune Carme, le futur Saint Jean de la Croix, lui aussi déçu par son ordre, d’engager une même réforme. Les couvents de Carmes et Carmélites Déchaux (sans chaussures) se multiplient. Malgré des oppositions, la réforme rencontre un grand succès. Cette intense activité de fondations va de pair avec la vie spirituelle la plus intériorisée. On en trouve l’expression dans ses œuvres écrites, conçues comme une pédagogie de la prière et de la vie chrétienne, et figurant parmi des chefs d’œuvres de la langue castillane. Les plus connues sont Le Livre de ma vie (autobiographie), Le chemin de la perfection, et surtout Le Château intérieur. Elle est la première femme à recevoir le titre de Docteur de l’Église en 1970.
Source : Dictionnaire Théo, p. 117

Le Mont-Carmel, près de Haïffa (Israël), a donné son nom à la famille religieuse des Carmes et des Carmélites. Au XII° siècle, saint Berthold et d’autres pèlerins venus en Terre sainte, s’installent en ermites dans des grottes du Mont-Carmel, comme l’avait fait le prophète Elie.
En 1209, la règle primitive prescrit la pauvreté la plus grande, la solitude et le régime végétarien. La conquête musulmane chasse ces ermites de Terre sainte vers l’Europe au XIII° siècle. En pleine Réforme catholique, Thérèse d’Avila et Jean de la Croix entreprennent de faire revenir l’ordre à la pauvreté et à une stricte vie contemplative.

Solitude Contemplation Feu :
3 maîtres-mots de la spiritualité carmélitaine.
La prière à l’école de Thérèse d’Avila est celle d’un pauvre devant la richesse de Dieu. « L’oraison ne consiste pas à beaucoup prier mais à beaucoup aimer. » (Jean de la Croix). Tout se passe dans une expérience d’union intime avec le Christ qui conduit au Père. Pour qu’elle soit possible, il faut accepter de partir comme Elie au Carmel, de passer par le désert, d’entrer dans le silence : là le priant se rend disponible à « Dieu seul »… et peut se laisser envahir par lui.

Thérèse fut béatifiée en 1614 par Paul V, et canonisée par Grégoire XV le 12 mars 1622

Elle a fait partie des saints patrons des JMJ de Madrid en 2011.

S. Callixte Ier, pape et martyr

Saint Calixte Ier

Pape (16e) de 217 à 222 (+ 222)

Le pape de l’indulgente bonté. C’était un esclave chrétien. Son maître lui avait donné à gérer une banque. Il la mit en faillite et, pour cette raison, fut condamné aux mines de Sardaigne. La maîtresse de l’empereur Commode, chrétienne de cœur et non pas de conduite, le connaissait et elle obtint sa grâce. Il se retira loin de Rome et reçut des subsides du pape saint Victor, ce qui lui permet de s’adonner à l’étude des Saintes Écritures. Affranchi, Calixte devint l’archidiacre du pape saint Zéphyrin et fonda le cimetière des catacombes qui porte son nom et où furent enterrés tous les papes du IIIe siècle*.Calixte Ier Devenu pape à son tour, il autorisa, à l’encontre de la loi civile, les mariages entre esclaves et personnes libres. Il fit recevoir à la pénitence, malgré les tenants de la rigueur, tous les pécheurs, si grandes soient leurs fautes. Il résista au schisme d’Hippolyte et il assouplit les normes d’entrée au catéchuménat. Celui-ci en deviendra enragé et son rigorisme le conduisit hors de l’Église. Saint Calixte mourut massacré sans qu’on sache pourquoi, lors d’une émeute.
* vidéo, Rome, ville des martyrs, visite des catacombes de Saint Calixte.

Rien que pour aujourd’hui – Saint Jean XXIII

  • Rien qu’aujourd’hui, j’essaierai de vivre ma journée sans chercher à résoudre le problème de toute ma vie.
  • Rien qu’aujourd’hui, je prendrai le plus grand soin de me comporter et d’agir de manière courtoise ; je ne critiquerai personne, je ne prétendrai corriger ou régenter qui que ce soit, excepté moi-même.
  • Rien qu’aujourd’hui, je serai heureux sur la certitude d’avoir été créé pour le bonheur, non seulement dans l’autre monde mais également dans celui-ci.
  • Rien qu’aujourd’hui, je consacrerai dix minutes à une bonne lecture en me rappelant que, comme la nourriture est nécessaire à la vie du corps, de même la bonne lecture est nécessaire à la vie de l’âme.
  • Rien qu’aujourd’hui, je ferai une bonne action et n’en parlerai à personne.
  • Rien qu’aujourd’hui, j’accomplirai au moins une chose que je n’ai pas envie de faire, et si on m’offense je ne le manifesterai pas.
  • Rien qu’aujourd’hui, je me plierai aux circonstances, sans prétendre que celles-ci cèdent à tous mes désirs.
  • Rien qu’aujourd’hui, j’établirai un programme détaillé de ma journée. Je ne m’en acquitterai peut-être pas entièrement, mais je le rédigerai. Et je me garderai de deux calamités : la hâte et l’indécision.
  • Rien qu’aujourd’hui, je croirai fermement — même si les circonstances attestent le contraire — que la Providence de Dieu s’occupe de moi comme si rien d’autre n’existait au monde.
  • Rien qu’aujourd’hui, je n’aurai aucune crainte. Et tout particulièrement je n’aurai pas peur d’apprécier ce qui est beau et de croire à la bonté.

    Je suis en mesure de faire le bien pendant douze heures, ce qui ne saurait me décourager, comme si je me croyais obligé de le faire toute ma vie durant.

Pape Jean XXIII

S. Jean XXIII, pape

Bienheureux pape Jean XXIII

Jean XXIII, pape de 1958 à 1963
Pape Jean XXIII

Angelo Giuseppe Roncalli, futur pape Jean XXIII, est né le 25 novembre 1881 à Sotto il Monte, non loin de Bergame, en Italie. Angelo est le quatrième enfant et premier fils de Giovanni Battista Roncalli et de Marianna Giulia Mazzolla, métayers. Angelo a 13 frères et sœurs. Zaverio, grand-oncle et parrain d’Angelo, a fortement contribué à l’éducation religieuse du jeune garçon. L’atmosphère religieuse de sa famille et la vie de la paroisse, dirigée par Francesco Rebuzzini, lui ont donné une solide formation à la vie chrétienne.

En 1892, Angelo entre au séminaire de Bergame, où il commença à noter ses réflexions spirituelles, ce qu’il continuera à faire jusqu’à sa mort. Ces notes ont été rassemblées dans un recueil appelé « Journal de l’âme ». En 1896, il est admis dans l’ordre franciscain séculier. De 1901 à 1905, il étudia au séminaire pontifical romain. Le 10 août 1904, il est ordonné prêtre dans l’église Santa Maria in Montesanto, située sur la Piazza del Popolo à Rome. En 1905, Angelo est nommé secrétaire de Monseigneur Giacomo Maria Radini-Tedeschi, nouvel évêque de Bergame, auprès duquel il restera jusqu’à la mort de ce dernier, le 22 août 1914. Durant cette période, Angelo accompagne l’évêque lors des visites pastorales et enseigne notamment l’Histoire de l’Eglise au séminaire de Bergame. Il étudie particulièrement saint Charles Borromée et saint François de Sales. Durant la Première Guerre Mondiale, et à partir de l’entrée en guerre de l’Italie, Angelo est engagé en tant que sergent dans le corps médical et devient aumônier militaire dans les hôpitaux. En 1919, il devient directeur spirituel du séminaire de Bergame, et en 1921, il entre au service du Saint-Siège, dans la Proaganda Fide, c’est-à-dire dans la Sacrée Congrégation pour la propagation de la foi.

En 1925, le pape Pie XI le nomme visiteur puis délégué apostolique en Bulgarie, où la religion orthodoxe est dominante. Il est élevé à la dignité d’évêque titulaire du diocèse d’Areopoli. Angelo prend pour devise épiscopale : Obedientia et Pax, devise qui sera le fil conducteur de sa vie. Il négocia le mariage du roi Boris III de Bulgarie, orthodoxe, avec Jeanne de Savoie (1907-2000), catholique, fille du roi Victor-Emmanuel III d’Italie. Angelo Roncalli visite les communautés catholiques de Bulgarie et crée des liens avec les communautés chrétiennes du pays. En 1928, la Bulgarie est frappée par un fort séisme : Angelo se porte au secours et rend visite aux nombreux blessés.

En 1935, il est nommé délégué apostolique en Turquie et en Grèce. En Turquie, nouvelle république laïque, son ministère est caractérisé par son activité intense auprès des catholiques et par le dialogue avec la religion orthodoxe et l’islam. Durant la Seconde Guerre Mondiale, Angelo Rocalli tente de donner des nouvelles des prisonniers de guerre à leur famille et favorise la fuite des Juifs en leur permettant d’avoir des visas de transit et d’échapper, ainsi, à la rafle orchestrée par les nazis. En décembre 1944, Pie XII le nomme Nonce de France.

A la fin de la guerre et au début de l’après-guerre, Roncalli aide les prisonniers de guerre et contribue à régler les problèmes des évêques compromis avec le régime de Vichy. Il visite les grands et nombreux sanctuaires de France et participe aux fêtes religieuses et populaires. Dans une approche guidée par la simplicité évangélique, il a été un observateur attentif et prudent de la nouvelle organisation et des initiatives du clergé de France.

En 1953, Angelo Roncalli devient patriarche de Venise et est créé cardinal. Ce poste lui permet, à 72 ans, de vivre au milieu des paroissiens, comme il l’a toujours souhaité. C’était un pasteur ambitieux et entreprenant, guidé par saint Laurent Justinien (premier patriarche de Venise qui vécut au XVè siècle) et par les pasteurs qu’il a toujours vénérés.

Après la mort de Pie XII, Angelo Roncalli est élu pape le 28 octobre 1958 et prend le nom de Jean XXIII. Il est alors considéré comme un pape de transition, comme le sera, plus tard, Benoît XVI. Son pontificat, qui a duré moins de cinq ans, a débuté par sa visite à l’hôpital des enfants et par sa visite en prison. Par ses déplacements dans les paroisses de Rome, Jean XXIII accomplit pleinement sa charge d’évêque de Rome. Les encycliques Mater et Magistra et Pacem in Terris (Paix sur la Terre) sont appréciées et comportent les principes qui seront repris lors du concile Vatican II. Jean XXIII, pape réformateur, engage la réforme du Code de droit canonique, ensemble de lois et règlements qui régissent le gouvernement de l’Eglise et de ses fidèles. A partir de janvier 1959, Jean XXIII convoque le deuxième concile du Vatican (connu sous le nom de Vatican II) destiné à moderniser l’Eglise.

Le pape Jean XXIII est décédé le 3 juin 1963.

Le 3 septembre 2000, Jean XXIII est béatifié par Jean-Paul II.

Le 5 juillet 2013, le pape François autorise la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret de canonisation du pape Jean XXIII.

Le miracle qui a permis la béatification est la guérison miraculeuse, par l’intercession de Jean XXIII, de sœur Caterina Capitani, que les médecins considéraient mourante, suite à l’ablation d’une tumeur à l’estomac. Ce miracle a eu lieu le 25 mai 1966. Jean XXIII a bénéficié d’une procédure simplifiée approuvée par le pape François qui le dispense du deuxième miracle nécessaire, habituellement, à la canonisation. Jean XXIII sera canonisé le 27 avril 2014, en même temps que Jean-Paul II.

« Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous » (Lc 11, 15-26)

Évangile

« Si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous » (Lc 11, 15-26)

Alléluia. Alléluia.
Maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors,
dit le Seigneur ;
et moi, quand j’aurai été élevé de terre,
j’attirerai à moi tous les hommes.
Alléluia. (Jn 12, 31b-32)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
comme Jésus avait expulsé un démon,
certains dirent :
« C’est par Béelzéboul, le chef des démons,
qu’il expulse les démons. »
D’autres, pour le mettre à l’épreuve,
cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit :
« Tout royaume divisé contre lui-même devient désert,
ses maisons s’écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même,
comment son royaume tiendra-t-il ?
Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul
que j’expulse les démons.
Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse,
vos disciples, par qui les expulsent-ils ?
Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
En revanche, si c’est par le doigt de Dieu
que j’expulse les démons,
c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous.
Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais,
tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort survient et triomphe de lui,
il lui enlève son armement auquel il se fiait,
et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé.
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ;
celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.
Quand l’esprit impur est sorti de l’homme,
il parcourt des lieux arides
en cherchant où se reposer.
Et il ne trouve pas. Alors il se dit :
“Je vais retourner dans ma maison,
d’où je suis sorti.”
En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée.
Alors il s’en va,
et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui,
au nombre de sept ;
ils entrent et s’y installent.
Ainsi, l’état de cet homme-là
est pire à la fin qu’au début. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« Demandez, on vous donnera » (Lc 11, 5-13)

Évangile

« Demandez, on vous donnera » (Lc 11, 5-13)

Alléluia. Alléluia.
Seigneur, ouvre notre cœur
pour nous rendre attentifs aux paroles de ton Fils.
Alléluia. (cf. Ac 16, 14b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Imaginez que l’un de vous ait un ami
et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander :
“Mon ami, prête-moi trois pains,
car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi,
et je n’ai rien à lui offrir.”
Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond :
“Ne viens pas m’importuner !
La porte est déjà fermée ;
mes enfants et moi, nous sommes couchés.
Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose.”
Eh bien ! je vous le dis :
même s’il ne se lève pas pour donner par amitié,
il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami,
et il lui donnera tout ce qu’il lui faut.
Moi, je vous dis :
Demandez, on vous donnera ;
cherchez, vous trouverez ;
frappez, on vous ouvrira.
En effet, quiconque demande reçoit ;
qui cherche trouve ;
à qui frappe, on ouvrira.
Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson,
lui donnera un serpent au lieu du poisson ?
ou lui donnera un scorpion
quand il demande un œuf ?
Si donc vous, qui êtes mauvais,
vous savez donner de bonnes choses à vos enfants,
combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint
à ceux qui le lui demandent ! »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Jésus nous révèle l'amour de Dieu pour ses enfants et son désir de donner généreusement à ceux qui le lui demandent avec une confiance filiale. Il suffit de prendre conscience de notre dignité et de savoir que notre Dieu Père est prêt à se donner, à aller à notre rencontre, à nous ouvrir la porte de son amour.

Saint Denis et ses Compagnons Martyrs (vers l’an 117)

Saint Denis  et ses Compagnons Martyrs  (vers l’an 117)

D’après une très respectable tradition, saint Denis, évêque de Paris, au 1er siècle, est bien cet illustre Athénien converti par l’Apôtre des nations. Il sacrifia la gloire, la fortune, l’amitié, tout dans ce monde, pour prêcher l’Évangile. Formé à l’école du grand Apôtre, doué d’une rare intelligence, il devait par sa science, ses écrits, ses vertus, qui lui ont fait donner le nom d’homme céleste et divin, devenir l’une des premières gloires du christianisme naissant.

Après avoir gouverné quelques temps l’Église d’Athènes en qualité d’évêque, il prit avec lui le prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, traversa la mer et vint à Rome, où il se présenta au Pape saint Clément pour évangéliser les peuples qu’il lui assignerait. Le saint Pape l’envoya, avec un groupe de prédicateurs apostoliques, à la conquête spirituelle des Gaules.

Confiant à quelques-uns de ses disciples plusieurs parties de cette vaste contrée, il s’avança jusqu’à Paris, qui alors s’appelait encore Lutèce. Il y entra du côté de la porte Saint-Jacques, avec ses deux premiers compagnons, et parla si éloquemment des mystères du christianisme, qu’il convertit dès l’abord une foule de païens; plusieurs chapelles furent construites, l’Évangile faisait des progrès rapides, quand le démon suscita une terrible persécution contre ce nouveau culte, qui menaçait de tout envahir.

Denis, âgé de plus de cent ans, donna l’exemple de la fermeté dans les supplices, et son courage fortifia celui de sa chrétienté au berceau; ni la prison, ni les fouets, ni le feu, n’ébranlèrent sa constance. Attaché à une Croix il y prêcha le grand mystère de la Rédemption du monde; enfin, après avoir eu le bonheur de célébrer le Saint Sacrifice de la Messe dans sa prison, devant ses compagnons de supplice, consolé par l’apparition du Sauveur, il eut la tête tranchée, avec une foule de chrétiens, au lieu qui porte le nom de Montmartre, ou Mont-des-Martyrs. Dieu permit qu’après l’exécution son corps se leva de lui-même, pour porter sa tête entre ses mains, à deux lieues de là, au lieu appelé Saint-Denis, en souvenir de ce fait mémorable.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

Ps 138

Psaume

(Ps 138 (139), 1-3, 13-14ab, 14cd-15)

R/ Conduis-moi, Seigneur, sur le chemin d’éternité. (cf. Ps 138, 24b)

Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.

C’est toi qui as créé mes reins,
qui m’as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l’être étonnant que je suis.

Étonnantes sont tes œuvres toute mon âme le sait.
Mes os n’étaient pas cachés pour toi
quand j’étais façonné dans le secret,
modelé aux entrailles de la terre.

Notre Dame du Rosaire

Le 7 octobre, l’Église fête Notre Dame du Rosaire, et tout le mois d’octobre est consacré à cette prière.

Le mois d’octobre est le mois du rosaire, cette belle prière mariale récitée à partir d’un chapelet. Entre prière et méditation, au rythme des Je vous salue Marie, nous voyageons à travers les épisodes de la vie du Christ.
Le Rosaire est une oraison traditionnelle des catholiques qui cherchent à honorer la Sainte Vierge. Au départ, elle était faite de quinze “mystères” qui évoquaient les instants joyeux, douloureux et glorieux de la vie de Jésus et de Marie. En 2002 saint Jean-Paul II y ajouta les mystères lumineux qui permettent de méditer sur la vie publique de Jésus.

ND du Rosaire

"Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s'est développé progressivement au cours du deuxième millénaire sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu, est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d'une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté."

Jean-Paul II, lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae (site du Vatican)

7 Octobre: ND du Rosaire

« Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s’est développé progressivement au cours du deuxième millénaire sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu, est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d’une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté. »

Jean-Paul II, lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae (site du Vatican)

Saint Bruno

Saint Bruno de Calabre, prêtre, fondateur des Chartreux

Bruno naît en 1030 dans une noble famille allemande de Cologne, en Lotharingie. Nous sommes dans une période de grande fermentation et mobilité dans toute l’Europe, c’est pourquoi on ne doit donc pas s’étonner que la vie de Bruno se déroule entre l’Allemagne, la France et l’Italie. Il fréquente l’école de saint Cunibert; et il est vite remarqué par l’évêque qui le fait chanoine de son église; puis, il s’établit à Reims pour d’abord étudier, ensuite, enseigner. Ici il se trouve face à face avec la simonie, la plaie de la vente-achat des charges ecclésiastiques au sein de l’Eglise; et c’est ici aussi que commence à naître en lui le dégoût du monde.

Vaut mieux être ermite qu’évêque

Alors qu’il dirige avec succès l’école qui l’a vu élève, meurt l’évêque de Reims, Gervais Belleme. Bruno en serait le successeur naturel comme beaucoup le pensent, mais c’est Manassès de Gournay, que Bruno avait accusé de simonie, qui est choisi. Ce sera la rupture totale avec ce nouvel archevêque qui finalement le contraint à l’exil; mais Bruno décide plutôt de quitter définitivement le monde séculier; dans un premier temps il se met sous le guide de saint Robert dans l’ermitage de Molesme, ensuite, il comprend que le Seigneur l’appelle ailleurs. Avec six compagnons qui ont les mêmes idées que lui il se présente à l’évêque de Grenoble, saint Hugues de Châteauneuf qui, faisant fi de sa renommée, lui donne quelques terres sauvages inaccessibles à Chartreuse, à presque 1200 mètres d’altitude.

Pierre et paille

Bruno est content de cet endroit inaccessible. Avec ses compagnons il commence la construction des baraques toutes faites de pailles, où ils vont vivre, et celle de l’église, l’unique édifice en pierre, comme l’exigent les conditions pour la consécration d’un édifice; la consécration a lieu en 1085. Maintenant Bruno peut passer sa vie dans le silence, en parlant seul à seul avec Dieu, qu’il rencontre dans la prière et le recueillement, tandis que la vie communautaire, quoique présente, est réduite au minimum. Lui, et ses compagnons, ne sont pas conscients de fonder quelque chose de nouveau; ce n’est pas leur intention, ils veulent seulement rester loin des marchands du sacré et vivre radicalement l’Evangile. Mais c’est la volonté de Dieu qui doit être faite; c’est ainsi que leur expérience se transformera en un nouvel Ordre monastique: les Chartreux. Même si Bruno écrira beaucoup de lettres et réflexions, pour la rédaction de la Règle en bonne et due forme, on devra attendre le cinquième Prieur, Guigues.

A Rome ce n’est pas la même chose

Six ans seulement après la naissance de la Chartreuse Bruno est appelé à Rome; en effet, un de ses anciens élèves est élu Pape sous le nom d’Urbain II et veut avoir à ses côtés comme conseiller son ancien professeur. Bruno n’ose pas désobéir au Pontife, mais il lui coûte beaucoup d’abandonner la vie monastique. A Rome, en effet, il résiste seulement quelques mois, puis réussit à obtenir du Pape d’aller s’établir en Calabre; Urbain croit pouvoir le faire nommer évêque de Reggio, mais Bruno, au contraire, reçoit en don d’un noble local un territoire dans la localité de Torre où il crée une nouvelle communauté érémitique, qui est exactement aujourd’hui le pays qui porte son nom: Serra Saint Bruno. Il y passe les derniers jours de son existence en vivant comme il l’avait toujours voulu, jusqu’à sa mort, en 1101.

Le culte de saint Bruno

Bruno est officiellement canonisé en 1623 par Grégoire XV, mais son culte avait déjà été autorisé par Léon X en 1514 . Le 9 octobre 2011 Benoît XVI, à l’occasion de son pèlerinage à la Chartreuse de Serra Saint Bruno, a ainsi évoqué sa mémoire: «Le moine en abandonnant tout, prend des risques, pour ainsi dire; il s’expose à la solitude et au silence pour ne rien vivre d’autre que de l’essentiel, et justement, en vivant de l’essentiel, il trouve aussi une profonde communion avec ses frères, avec tout homme».

Lectures de la messe 027 Dim TOB

Première lecture

« Tous deux ne feront plus qu’un » (Gn 2, 18-24)

Lecture du livre de la Genèse

Le Seigneur Dieu dit :
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul.
Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »
Avec de la terre, le Seigneur Dieu modela
toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel,
et il les amena vers l’homme
pour voir quels noms il leur donnerait.
C’étaient des êtres vivants,
et l’homme donna un nom à chacun.
L’homme donna donc leurs noms à tous les animaux,
aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs.
Mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.
Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux,
et l’homme s’endormit.
Le Seigneur Dieu prit une de ses côtes,
puis il referma la chair à sa place.
Avec la côte qu’il avait prise à l’homme,
il façonna une femme
et il l’amena vers l’homme.
L’homme dit alors :
« Cette fois-ci, voilà l’os de mes os
et la chair de ma chair !
On l’appellera femme – Ishsha –,
elle qui fut tirée de l’homme – Ish. »
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux ne feront plus qu’un.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 127 (128), 1-2, 3, 4-6)

R/ Que le Seigneur nous bénisse
tous les jours de notre vie !
(cf. Ps 127, 5ac)

Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !

Ta femme sera dans ta maison
comme une vigne généreuse,
et tes fils, autour de la table,
comme des plants d’olivier.

Voilà comment sera béni
l’homme qui craint le Seigneur.
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie,
et tu verras les fils de tes fils. Paix sur Israël.

Deuxième lecture

« Celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés doivent tous avoir même origine » (He 2, 9-11)

Lecture de la lettre aux Hébreux

Frères,
Jésus, qui a été abaissé un peu au-dessous des anges,
nous le voyons couronné de gloire et d’honneur
à cause de sa Passion et de sa mort.
Si donc il a fait l’expérience de la mort,
c’est, par grâce de Dieu, au profit de tous.
Celui pour qui et par qui tout existe
voulait conduire une multitude de fils jusqu’à la gloire ;
c’est pourquoi il convenait qu’il mène à sa perfection, par des souffrances,
celui qui est à l’origine de leur salut.
Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés
doivent tous avoir même origine ;
pour cette raison,
Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères,

– Parole du Seigneur.

Évangile

« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mc 10, 2-16)

Alléluia. Alléluia.
Si nous nous aimons les uns les autres,
Dieu demeure en nous ;
et en nous, son amour atteint la perfection.
Alléluia. (1 Jn 4, 12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
des pharisiens abordèrent Jésus
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare pas ! »
De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »

Des gens présentaient à Jésus des enfants
pour qu’il pose la main sur eux ;
mais les disciples les écartèrent vivement.
Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit :
« Laissez les enfants venir à moi,
ne les empêchez pas,
car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent.
Amen, je vous le dis :
celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu
à la manière d’un enfant
n’y entrera pas. »
Il les embrassait
et les bénissait en leur imposant les mains.

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

Ste Faustine Kowalska,

Pensées du «Petit Journal» de sainte Faustine

Le mystère de l’Eglise

Exposée aux purs rayons de ton amour, mon âme a perdu son âpreté pour devenir un fruit doux et mûr. Maintenant, je peux être entièrement utile à l’ Église par ma sainteté personnelle, dont la vie palpitera dans toute l’ Église, puisque nous constituons tous un seul organisme en Jésus. C’ est pourquoi je fais tout ce que je peux pour que le terreau de mon cœur produise de bons fruits (P. J. 1364).

Sainte Faustine

Sainte Faustine (1905 – 1938)

Une sainte pour notre temps

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Première sainte canonisée en l’an 2000, au début du XXIe siècle, par le Pape Jean-Paul II, sainte Faustine Kowalska est née le 25 août 1905 dans un petit village de Pologne. Sœur Marie-Faustine meurt à Cracovie le 5 octobre 1938, âgée d’à peine 33 ans.

Si nous demandions à sainte Faustine : dis-nous quel est ton secret, le secret de ta vie, de ton cheminement spirituel, je pense qu’elle répondrait immédiatement : l’amour de Jésus.

Faustine est une personne équilibrée, réaliste, vive et joyeuse, qui ne sait pas mentir. Celui qui devait devenir son père spirituel et confesseur, le Bienheureux Michel Sopocko, écrivait : « Elle a attiré mon attention par sa conscience délicate et par son union étroite avec Dieu».

Ce qui caractérise, me semble-t-il, la figure spirituelle de sainte Faustine, c’est sa simplicité, sa transparence et sa profondeur théologale, c’est-à-dire son union à Dieu. Hélène Kowalska, qui deviendra sœur Marie Faustine en entrant dans la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde, est une âme simple et droite, consciente de ses limites et de ses faiblesses et qui, progressivement, se laisse éduquer et transformer par Jésus jusqu’à la plus haute union mystique.

Si elle se laisse ainsi conduire, c’est qu’elle est humble et généreuse. Elle ne rechigne pas au travail manuel malgré sa santé déficiente, elle mourra de tuberculose comme sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Elle ne renâcle pas non plus au travail sur elle-même. Avec l’aide constante de Jésus et de Marie, elle vainc ses répugnances, ses craintes de la souffrance, sa timidité, ses détresses. Sa générosité, son amour de Jésus, son zèle pour le salut des âmes, la feront passer par de très grandes souffrances intérieures et physiques. Son âme si lumineuse connaîtra d’épaisses et douloureuses ténèbres.

Si elle s’efforce, de tout son cœur, de transmettre le message de la Miséricorde divine que lui enseigne Jésus, personne autour d’elle, en dehors de ses supérieurs et de ses confesseurs, n’est au courant de ses révélations et de son intense vie mystique. Elle a un vrai rayonnement, surtout auprès des petits et des pauvres, mais ce sont sa simplicité, son jugement équilibré, sa charité, son obéissance, qui seules pouvaient laisser pressentir l’action de Dieu en elle.

Ces quelques traits de la personnalité spirituelle de sainte Faustine seraient incomplets si je ne soulignais son grand amour pour Marie et sa constante proximité avec elle. « Marie m’enseigne toujours comment vivre pour Dieu. Mon esprit s’épanouit dans Ta douceur et Ton humilité, ô Marie » (Petit Journal 620).

Mgr Albert-Marie de Monléon
Evêque émérite de Meaux († 2019)
Coordinateur du Congrès national de la Miséricorde en France