« Tu jugeras ton compatriote avec justice » (Lv 19, 1-2.11-18)

Première lecture

« Tu jugeras ton compatriote avec justice » (Lv 19, 1-2.11-18)

Lecture du livre des Lévites

Le Seigneur parla à Moïse et dit :
« Parle à toute l’assemblée des fils d’Israël.
Tu leur diras :
Soyez saints,
car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint.

Vous ne volerez pas, vous ne mentirez pas,
vous ne tromperez aucun de vos compatriotes.
Vous ne ferez pas de faux serments par mon nom :
tu profanerais le nom de ton Dieu.
Je suis le Seigneur.

Tu n’exploiteras pas ton prochain, tu ne le dépouilleras pas :
tu ne retiendras pas jusqu’au matin la paye du salarié.
Tu ne maudiras pas un sourd,
tu ne mettras pas d’obstacle devant un aveugle :
tu craindras ton Dieu.
Je suis le Seigneur.

Quand vous siégerez au tribunal,
vous ne commettrez pas d’injustice ;
tu n’avantageras pas le faible,
tu ne favoriseras pas le puissant :
tu jugeras ton compatriote avec justice.
Tu ne répandras pas de calomnies contre quelqu’un de ton peuple,
tu ne réclameras pas la mort de ton prochain.
Je suis le Seigneur.

Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur.
Mais tu devras réprimander ton compatriote,
et tu ne toléreras pas la faute qui est en lui.
Tu ne te vengeras pas.
Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple.
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Je suis le Seigneur. »

– Parole du Seigneur.

« Soyez saints, car moi, je suis saint. » Ces paroles font écho au livre de la Genèse : « faisons l’homme à notre image ». Dieu continue ici son œuvre de création : par le don de sa loi, il nous éduque à sa ressemblance. Je prends la mesure de son ambition sur nous, et de son inlassable persévérance au long des âges.

Évangile

Évangile

« Dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où il fut tenté » (Lc 4, 1-13)

Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.

L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
(Mt 4, 4b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
après son baptême,
Jésus, rempli d’Esprit Saint,
quitta les bords du Jourdain ;
dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert
où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable.
Il ne mangea rien durant ces jours-là,
et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Le diable lui dit alors :
« Si tu es Fils de Dieu,
ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
Jésus répondit :
« Il est écrit :
L’homme ne vit pas seulement de pain. »

Alors le diable l’emmena plus haut
et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre.
Il lui dit :
« Je te donnerai tout ce pouvoir
et la gloire de ces royaumes,
car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi,
tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit :
« Il est écrit :
C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras,
à lui seul tu rendras un culte.
 »

Puis le diable le conduisit à Jérusalem,
il le plaça au sommet du Temple
et lui dit :
« Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ;
car il est écrit :
Il donnera pour toi, à ses anges,
l’ordre de te garder
 ;
et encore :
Ils te porteront sur leurs mains,
de peur que ton pied ne heurte une pierre.
 »
Jésus lui fit cette réponse :
« Il est dit :
Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations,
le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.

– Acclamons la Parole de Dieu.

Saint Jean de Dieu (+1550)

Saint Jean de Dieu (+1550)
Fêté le 08 mars

A huit ans, pour des raisons que l’on ignore, le petit Portugais Joao Ciudad fait une fugue et se retrouve vagabond sur les routes. Pendant 33 ans, il va mener une vie d’errance : enfant volé puis abandonné par un prêtre escroc, il parcourt l’Espagne. Tour à tour berger, soldat, valet, mendiant, journalier, infirmier, libraire… Le vagabond, un moment occupé à guerroyer contre les Turcs en Hongrie, se retrouve à Gibraltar. Et c’est là qu’un sermon de saint Jean d’Avila le convertit. Il en est si exalté qu’on l’enferme avec les fous. Puis son dévouement éclot en œuvres caritatives.

Tout ce qu’il a découvert et souffert va le faire devenir bon et miséricordieux pour les misérables. Il collecte pour eux, ouvre un hôpital, crée un Ordre de religieux, l’Ordre de la Charité. L’hôpital qu’il a fondé à Grenade donnera naissance aux Frères Hospitalier de saint Jean de Dieu. Au moment de mourir, il dira : « Il reste en moi trois sujet d’affliction : mon ingratitude envers Dieu, le dénuement où je laisse les pauvres, les dettes que j’ai contractées pour les soutenir. »

Lorsque nous transmettons aux pauvres par amour de Dieu, c’est lui-même qui nous est donné. Si l’eau éteint le feu, la charité éteint les péchés.
(Saint Jean de Dieu dans une lettre à ses frères)

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« Si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, ta lumière se lèvera dans les ténèbres » (Is 58, 9b-14)

Première lecture

« Si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, ta lumière se lèvera dans les ténèbres » (Is 58, 9b-14)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur :
Si tu fais disparaître de chez toi
le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante,
si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires,
et si tu combles les désirs du malheureux,
ta lumière se lèvera dans les ténèbres
et ton obscurité sera lumière de midi.
Le Seigneur sera toujours ton guide.
En plein désert, il comblera tes désirs
et te rendra vigueur.
Tu seras comme un jardin bien irrigué,
comme une source où les eaux ne manquent jamais.
Tu rebâtiras les ruines anciennes,
tu restaureras les fondations séculaires.
On t’appellera : « Celui qui répare les brèches »,
« Celui qui remet en service les chemins ».

Si tu t’abstiens de voyager le jour du sabbat,
de traiter tes affaires pendant mon jour saint,
si tu nommes « délices » le sabbat
et déclares « glorieux » le jour saint du Seigneur,
si tu le glorifies, en évitant
démarches, affaires et pourparlers,
alors tu trouveras tes délices dans le Seigneur ;
je te ferai chevaucher sur les hauteurs du pays,
je te donnerai pour vivre l’héritage de Jacob ton père.
Oui, la bouche du Seigneur a parlé.

– Parole du Seigneur.

Saintes Perpétue et Félicité

Saintes Perpétue et Félicité

Martyres à Carthage (+ 203)

Perpétue est une jeune patricienne, Félicité une jeune esclave. Elles avaient toutes deux demandé le baptême à l’évêque de Carthage. L’empereur Septime Sévère ayant interdit le christianisme, le groupe des catéchumènes, dont elles faisaient partie, est arrêté, avec Sature, Saturnin, Révocat et Secondule. Pendant plusieurs mois, ils connurent la prison dans des conditions très dures, d’autant qu’ils étaient dans l’incertitude du sort exact qui les attendait. Félicité était enceinte et Perpétue, jeune mariée, allaitait son enfant. Le père de la jeune femme tenta en vain de la faire sacrifier aux dieux au nom de l’amour maternel. Quant à Félicité, elle mit au monde une petite fille dans sa prison. Trois jours après la naissance, elle était martyrisée et l’enfant fut adoptée par une chrétienne de la ville. Comme leurs compagnons, Perpétue et Félicité furent livrées aux bêtes du cirque, enveloppées dans un filet, et livrées à une vache furieuse.Saintes Perpétue et Félicité Elles attirèrent la pitié des spectateurs devant ces jeunes mères torturées. On les acheva en les égorgeant. Selon les « acta » de leur martyre, des témoins disaient : »Leur visage était rayonnant et d’une grande beauté. Il était marqué non de peur mais de joie. » Le culte des deux jeunes femmes connut très vite une grande popularité : leur jeunesse, leur situation de mère de famille, leur courage, le fait qu’elles soient des catéchumènes les font figurer en tête des martyres mentionnées dans la première prière eucharistique de la liturgie latine.

Le 7 mars, au martyrologe romain, mémoire des saintes martyres Perpétue et Félicité.

En 203, sous l’empereur Septime Sévère, elles furent arrêtées à Carthage avec de jeunes catéchumènes. Perpétue était l’une d’elles, patricienne d’environ vingt-deux ans, mère d’un enfant à la mamelle; Félicité était une esclave; comme elle était enceinte, elle devait, d’après les lois, attendre d’avoir enfanté; elle gémissait dans les douleurs à l’heure de l’enfantement, mais se réjouissait d’être exposée aux bêtes. Elles s’avancèrent de la prison à l’amphithéâtre, le visage radieux, comme pour le ciel.

Martyrologe romain

Jeûner

Première lecture
« Est-ce là le jeûne qui me plaît ? » (Is 58, 1-9a)

Lecture du livre du prophète Isaïe

Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas !
Que s’élève ta voix comme le cor !
Dénonce à mon peuple sa révolte,
à la maison de Jacob ses péchés.
Ils viennent me consulter jour après jour,
ils veulent connaître mes chemins.
Comme une nation qui pratiquerait la justice
et n’abandonnerait pas le droit de son Dieu,
ils me demandent des ordonnances justes,
ils voudraient que Dieu soit proche :
« Quand nous jeûnons,
pourquoi ne le vois-tu pas ?
Quand nous faisons pénitence,
pourquoi ne le sais-tu pas ? »
Oui, mais le jour où vous jeûnez,
vous savez bien faire vos affaires,
et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous.
Votre jeûne se passe en disputes et querelles,
en coups de poing sauvages.
Ce n’est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd’hui
que vous ferez entendre là-haut votre voix.
Est-ce là le jeûne qui me plaît,
un jour où l’homme se rabaisse ?
S’agit-il de courber la tête comme un roseau,
de coucher sur le sac et la cendre ?
Appelles-tu cela un jeûne,
un jour agréable au Seigneur ?

Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci :
faire tomber les chaînes injustes,
délier les attaches du joug,
rendre la liberté aux opprimés,
briser tous les jougs ?
N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim,
accueillir chez toi les pauvres sans abri,
couvrir celui que tu verras sans vêtement,
ne pas te dérober à ton semblable ?
Alors ta lumière jaillira comme l’aurore,
et tes forces reviendront vite.
Devant toi marchera ta justice,
et la gloire du Seigneur fermera la marche.
Alors, si tu appelles, le Seigneur répondra ;
si tu cries, il dira : « Me voici. »

– Parole du Seigneur.

Jeûner c’est prendre conscience de sa misère et s’approcher de Dieu pour obtenir la force de se convertir, la force de renaître de nouveau dans tel aspect ou tel autre de nos vies. Ainsi le carême devient un véritable temps de pénitence extérieure mais surtout intérieure où nous révisons notre vie afin que le Seigneur nous donne la grâce de la rendre meilleure.

Lectures de la messe

Lectures de la messe

Première lecture

« Vois ! Aujourd’hui je vous propose la bénédiction ou la malédiction » (Dt 30, 15-20)

Lecture du livre du Deutéronome

Moïse disait au peuple :
« Vois ! Je mets aujourd’hui devant toi
ou bien la vie et le bonheur,
ou bien la mort et le malheur.
Ce que je te commande aujourd’hui,
c’est d’aimer le Seigneur ton Dieu,
de marcher dans ses chemins,
de garder ses commandements, ses décrets et ses ordonnances.
Alors, tu vivras et te multiplieras ;
le Seigneur ton Dieu te bénira
dans le pays dont tu vas prendre possession.
Mais si tu détournes ton cœur,
si tu n’obéis pas,
si tu te laisses entraîner
à te prosterner devant d’autres dieux
et à les servir,
je vous le déclare aujourd’hui :
certainement vous périrez,
vous ne vivrez pas de longs jours
sur la terre dont vous allez prendre possession
quand vous aurez passé le Jourdain.
Je prends aujourd’hui à témoin contre vous
le ciel et la terre :
je mets devant toi la vie ou la mort,
la bénédiction ou la malédiction.
Choisis donc la vie,
pour que vous viviez, toi et ta descendance,
en aimant le Seigneur ton Dieu,
en écoutant sa voix, en vous attachant à lui ;
c’est là que se trouve ta vie, une longue vie
sur la terre que le Seigneur a juré de donner
à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. »

– Parole du Seigneur.

Psaume

(1, 1-2, 3, 4.6)

R/ Heureux est l’homme
qui met sa foi dans le Seigneur.
(Ps 39, 5a)

Heureux est l’homme
qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre
planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.

Évangile

« Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera » (Lc 9, 22-25)

Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie.

Convertissez-vous, dit le Seigneur,
car le royaume des Cieux est tout proche.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie.
(Mt 4, 17)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, le troisième jour, il ressuscite. »

Il leur disait à tous :
« Celui qui veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix chaque jour
et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie à cause de moi
la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il
à gagner le monde entier,
s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

– Acclamons la Parole de Dieu

Mercredi des Cendres

Première lecture

« Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements » (Jl 2, 12-18)

Lecture du livre du prophète Joël

Maintenant – oracle du Seigneur –
revenez à moi de tout votre cœur,
dans le jeûne, les larmes et le deuil !
Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements,
et revenez au Seigneur votre Dieu,
car il est tendre et miséricordieux,
lent à la colère et plein d’amour,
renonçant au châtiment.
Qui sait ? Il pourrait revenir,
il pourrait renoncer au châtiment,
et laisser derrière lui sa bénédiction :
alors, vous pourrez présenter offrandes et libations
au Seigneur votre Dieu.
Sonnez du cor dans Sion :
prescrivez un jeûne sacré, annoncez une fête solennelle,
réunissez le peuple, tenez une assemblée sainte,
rassemblez les anciens,
réunissez petits enfants et nourrissons !
Que le jeune époux sorte de sa maison,
que la jeune mariée quitte sa chambre !
Entre le portail et l’autel,
les prêtres, serviteurs du Seigneur,
iront pleurer et diront :
« Pitié, Seigneur, pour ton peuple,
n’expose pas ceux qui t’appartiennent
à l’insulte et aux moqueries des païens !
Faudra-t-il qu’on dise :
“Où donc est leur Dieu ?” »

Et le Seigneur s’est ému en faveur de son pays,
il a eu pitié de son peuple.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 50, 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17)

R/ Pitié, Seigneur, car nous avons péché. (cf. 50, 3)

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.

Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.

Deuxième lecture

« Laissez-vous réconcilier avec Dieu. Voici maintenant le moment favorable » (2 Co 5, 20 – 6, 2)

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens

Frères,
nous sommes les ambassadeurs du Christ,
et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel :
nous le demandons au nom du Christ,
laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Celui qui n’a pas connu le péché,
Dieu l’a pour nous identifié au péché,
afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu.
En tant que coopérateurs de Dieu,
nous vous exhortons encore
à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui.
Car il dit dans l’Écriture :
Au moment favorable je t’ai exaucé,
au jour du salut je t’ai secouru.

Le voici maintenant le moment favorable,
le voici maintenant le jour du salut.

– Parole du Seigneur.

Évangile

« Ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Mt 6,1-6.16-18)

Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.

Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
(cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce que vous faites pour devenir des justes,
évitez de l’accomplir devant les hommes
pour vous faire remarquer.
Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous
auprès de votre Père qui est aux cieux.

Ainsi, quand tu fais l’aumône,
ne fais pas sonner la trompette devant toi,
comme les hypocrites qui se donnent en spectacle
dans les synagogues et dans les rues,
pour obtenir la gloire qui vient des hommes.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l’aumône,
que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.

Et quand vous priez,
ne soyez pas comme les hypocrites :
ils aiment à se tenir debout
dans les synagogues et aux carrefours
pour bien se montrer aux hommes
quand ils prient.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu pries,
retire-toi dans ta pièce la plus retirée,
ferme la porte,
et prie ton Père qui est présent dans le secret ;
ton Père qui voit dans le secret
te le rendra.

Et quand vous jeûnez,
ne prenez pas un air abattu,
comme les hypocrites :
ils prennent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent.
Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes,
parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes,
mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ;
ton Père qui voit au plus secret
te le rendra. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Saint Casimir

Saint Casimir
Date : 04/03
Epoque : 1458-1484
Pays : Pologne

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Il naquit à Cracovie en 1458. Fils du roi Casimir IV, le jeune prince se signale très tôt par son mépris des mondanités et des honneurs de la Cour. Le roi de Pologne avait deux fils. Il installe l’aîné sur le trône de Bohême. Il pense à la couronne de Hongrie pour Casimir, le cadet, mais le sceptre de saint Etienne est pris par un rival qu’il faudrait chasser par la force. Casimir avait horreur du sang versé : il refuse d’obéir à son père qui le punit en l’enfermant dans la forteresse de Golky. Son père étant parti en Lituanie, province polonaise à l’époque, Casimir est libéré de prison pour gouverner le royaume. Il s’acquitte de la fonction royale avec simplicité et sagesse.

A son retour, le roi son père projette de l’établir comme successeur, mais à condition qu’il épouse la fille de l’empereur germanique. Consacré au Christ Seigneur, le jeune prince avait fait voeu de chasteté. Il refuse le brillant parti et renonce à la royauté en Hongrie. Il meurt à l’âge de vingt-quatre ans en 1484. Canonisé en 1522, saint Casimir est le patron, toujours très populaire, de la Pologne et de la Lituanie.

Saint Casimir demeure un exemple de vie évangélique pour les jeunes chrétiens. Il menait une vie ardente et sobre : la prière lui tenait à coeur, avec en même temps le dévouement aux affaires publiques. Il aimait proclamer et il le pratiquait : Rien ne fait plus d’honneur aux chrétiens que d’honorer Jésus Christ dans la personne des pauvres [un beau programme pour le Carême ! ]. Casimir était toujours joyeux, même pendant sa maladie, la tuberculose qui l’emporta très vite.
Casimir vient du slave kas : assemblée et mir : la paix.

Lectures de la messe

Première lecture

« Un ami fidèle n’a pas de prix » (Si 6, 5-17)

Lecture du livre de Ben Sira le Sage

La parole agréable attire de nombreux amis,
le langage aimable attire de nombreuses gentillesses.
De bonnes relations,
tu peux en avoir avec beaucoup de monde ;
mais des conseillers ?
n’en choisis qu’un seul entre mille !
Si tu veux acquérir un ami,
acquiers-le en le mettant à l’épreuve ;
n’aie pas trop vite confiance en lui.
Il y a celui qui est ton ami quand cela lui convient,
mais qui ne reste pas avec toi au jour de ta détresse.
Il y a celui qui d’ami se transforme en ennemi,
et qui va divulguer, pour ta confusion, ce qui l’oppose à toi.
Il y a celui qui est ton ami pour partager tes repas,
mais qui ne reste pas avec toi au jour de ta détresse.
Quand tout va bien pour toi,
il est comme un autre toi-même
et commande avec assurance à tes domestiques ;
mais si tu deviens pauvre, il est contre toi,
et il se cache pour t’éviter.
Tes ennemis, tiens-les à distance ;
avec tes amis, sois sur tes gardes.
Un ami fidèle, c’est un refuge assuré,
celui qui le trouve a trouvé un trésor.
Un ami fidèle n’a pas de prix,
sa valeur est inestimable.
Un ami fidèle est un élixir de vie
que découvriront ceux qui craignent le Seigneur.
Celui qui craint le Seigneur choisit bien ses amis,
car son compagnon lui ressemblera.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 118 (119), 12.16, 18.27, 34-35)

R/ Guide-moi, Seigneur,
sur la voie de tes volontés.
(Ps 118, 35a)

Toi, Seigneur, tu es béni :
apprends-moi tes commandements.
Je trouve en tes commandements mon plaisir,
je n’oublie pas ta parole.

Ouvre mes yeux,
que je contemple les merveilles de ta loi.
Montre-moi la voie de tes préceptes,
que je médite sur tes merveilles.

Montre-moi comment garder ta loi,
que je l’observe de tout cœur.
Guide-moi sur la voie de tes volontés,
là, je me plais.

Évangile

« Ce que Dieu a uni, que personne ne le sépare ! » (Mc 10, 1-12)

Alléluia. Alléluia.
Ta parole, Seigneur, est vérité ;
dans cette vérité, sanctifie-nous.
Alléluia. (cf. Jn 17, 17ba)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus arriva dans le territoire de la Judée,
au-delà du Jourdain.
De nouveau, des foules s’assemblèrent près de lui,
et de nouveau, comme d’habitude, il les enseignait.
Des pharisiens l’abordèrent
et, pour le mettre à l’épreuve, ils lui demandaient :
« Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? »
Jésus leur répondit :
« Que vous a prescrit Moïse ? »
Ils lui dirent :
« Moïse a permis de renvoyer sa femme
à condition d’établir un acte de répudiation. »
Jésus répliqua :
« C’est en raison de la dureté de vos cœurs
qu’il a formulé pour vous cette règle.
Mais, au commencement de la création,
Dieu les fit homme et femme.
À cause de cela,
l’homme quittera son père et sa mère,
il s’attachera à sa femme,
et tous deux deviendront une seule chair.
Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a uni,
que l’homme ne le sépare ! »
De retour à la maison,
les disciples l’interrogeaient de nouveau sur cette question.
Il leur déclara :
« Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre
devient adultère envers elle.
Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre,
elle devient adultère. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Lectures de la messe

Première lecture

« Ne tarde pas à te retourner vers le Seigneur » (Si 5, 1-8)

Lecture du livre de Ben Sira le Sage

Ne t’appuie pas sur tes richesses,
ne dis pas : « Elles me suffisent. »
Ne te laisse pas entraîner par ton instinct et ta force
à suivre les désirs de ton cœur.
Ne dis pas : « Qui m’en imposera ? »,
car le Seigneur ne manquerait pas de te châtier.
Ne dis pas : « J’ai péché, et rien ne m’est arrivé »,
car le Seigneur sait attendre longtemps.
Ne sois pas assuré du pardon
au point d’entasser péché sur péché.
Ne dis pas : « Sa miséricorde est grande,
il pardonnera bien tous mes péchés »,
car, en lui, il y a pitié mais aussi colère ;
son indignation s’abattra sur les pécheurs.
Ne tarde pas à te retourner vers le Seigneur,
ne remets pas ta décision de jour en jour ;
car brusquement éclatera la colère du Seigneur,
et à l’heure du châtiment, tu seras anéanti.
Ne t’appuie pas sur des richesses injustement acquises :
elles ne te serviront de rien au jour de l’adversité.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 1, 1-2, 3, 4.6)

R/ Heureux est l’homme
qui met sa foi dans le Seigneur.
(Ps 39, 5a)

Heureux est l’homme
qui n’entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre
planté près d’un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu’il entreprend réussira.
Tel n’est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.

Évangile

« Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains » (Mc 9, 41-50)

Alléluia. Alléluia.
Accueillez la parole de Dieu :
pour ce qu’elle est réellement :
non pas une parole d’hommes,
mais la parole de Dieu.
Alléluia. (cf. 1 Th 2, 13)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Celui qui vous donnera un verre d’eau
au nom de votre appartenance au Christ,
amen, je vous le dis,
il ne restera pas sans récompense.

Celui qui est un scandale, une occasion de chute,
pour un seul de ces petits qui croient en moi,
mieux vaudrait pour lui
qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes,
et qu’on le jette à la mer.
Et si ta main est pour toi une occasion de chute,
coupe-la.
Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains,
là où le feu ne s’éteint pas.
Si ton pied est pour toi une occasion de chute,
coupe-le.
Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
Si ton œil est pour toi une occasion de chute,
arrache-le.
Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu
que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux,
là où le ver ne meurt pas
et où le feu ne s’éteint pas.
Chacun sera salé au feu.
C’est une bonne chose que le sel ;
mais s’il cesse d’être du sel,
avec quoi allez-vous lui rendre de la saveur ?
Ayez du sel en vous-mêmes,
et vivez en paix entre vous. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Lectures de la messe

Première lecture

« Ceux qui aiment la sagesse sont aimés du Seigneur » (Si 4, 11-19)

Lecture du livre de Ben Sira le Sage

La sagesse conduit ses fils à la grandeur,
elle prend soin de ceux qui la cherchent.
L’aimer, c’est aimer la vie ;
ceux qui la cherchent dès l’aurore seront comblés de bonheur ;
celui qui la possède obtiendra la gloire en héritage ;
là où il entre, le Seigneur donne sa bénédiction.
Ceux qui rendent un culte à la sagesse célèbrent le Dieu saint,
ceux qui l’aiment sont aimés du Seigneur ;
celui qui l’écoute jugera les nations,
celui qui s’attache à elle sera en sécurité dans sa demeure.
S’il se confie en elle, il en prendra possession,
et tous ses descendants la recevront en héritage.
Pour commencer, elle le conduira par des chemins sinueux,
elle fera venir sur lui la peur et l’appréhension,
elle le tourmentera par la sévérité de son éducation,
jusqu’à ce qu’elle puisse lui faire confiance ;
elle l’éprouvera par ses exigences.
Puis elle reviendra tout droit vers lui,
elle le comblera de bonheur
en lui dévoilant ses secrets.
Mais s’il s’égare loin d’elle, elle l’abandonnera
et le laissera aller à sa perte.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 118 (119), 165.168, 171-172, 174-175)

R/ Grande est la paix de qui aime ta loi, Seigneur. (Ps 118, 165a)

Grande est la paix de qui aime ta loi ;
jamais il ne trébuche.
J’observe tes exigences et tes préceptes :
toutes mes voies sont devant toi.

Que chante sur mes lèvres ta louange,
car tu m’apprends tes commandements.
Que ma langue redise tes promesses,
car tout est justice en tes volontés.

J’ai le désir de ton salut, Seigneur :
ta loi fait mon plaisir.
Que je vive et que mon âme te loue !
Tes décisions me soient en aide !

Évangile

« Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Mc 9, 38-40)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, dit le Seigneur.
Personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Alléluia. (Jn 14, 6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jean, l’un des Douze, disait à Jésus :
« Maître, nous avons vu quelqu’un
expulser les démons en ton nom ;
nous l’en avons empêché,
car il n’est pas de ceux qui nous suivent. »
Jésus répondit :
« Ne l’en empêchez pas,
car celui qui fait un miracle en mon nom
ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
celui qui n’est pas contre nous
est pour nous. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Lectures de la messe

Première lecture

« Prépare-toi à subir l’épreuve » (Si 2, 1-11)

Lecture du livre de Ben Sira le Sage

Mon fils,
si tu viens te mettre au service du Seigneur,
prépare-toi à subir l’épreuve ;
fais-toi un cœur droit, et tiens bon ;
ne t’agite pas à l’heure de l’adversité.
Attache-toi au Seigneur, ne l’abandonne pas,
afin d’être comblé dans tes derniers jours.
Toutes les adversités, accepte-les ;
dans les revers de ta pauvre vie, sois patient ;
car l’or est vérifié par le feu,
et les hommes agréables à Dieu, par le creuset de l’humiliation.
Dans les maladies comme dans le dénuement, aie foi en lui.
Mets ta confiance en lui, et il te viendra en aide ;
rends tes chemins droits, et mets en lui ton espérance.
Vous qui craignez le Seigneur, comptez sur sa miséricorde,
ne vous écartez pas du chemin, de peur de tomber.
Vous qui craignez le Seigneur, ayez confiance en lui,
et votre récompense ne saurait vous échapper.
Vous qui craignez le Seigneur, espérez le bonheur,
la joie éternelle et la miséricorde :
ce qu’il donne en retour est un don éternel, pour la joie.
Considérez les générations passées et voyez :
Celui qui a mis sa confiance dans le Seigneur,
a-t-il été déçu ?
Celui qui a persévéré dans la crainte du Seigneur,
a-t-il été abandonné ?
Celui qui l’a invoqué,
a-t-il été méprisé ?
Car le Seigneur est tendre et miséricordieux,
il pardonne les péchés,
et il sauve au moment de la détresse.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 36 (37), 3-4, 18-19, 27-28ab, 39-40ac)

R/ Dirige ton chemin vers le Seigneur,
fais-lui confiance, et lui, il agira.
(Ps 36, 5)

Fais confiance au Seigneur, agis bien,
habite la terre et reste fidèle ;
mets ta joie dans le Seigneur :
il comblera les désirs de ton cœur.

Il connaît les jours de l’homme intègre
qui recevra un héritage impérissable.
Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;
aux temps de famine, il sera rassasié.

Évite le mal, fais ce qui est bien,
et tu auras une habitation pour toujours,
car le Seigneur aime le bon droit,
il n’abandonne pas ses amis.

Le Seigneur est le salut pour les justes,
leur abri au temps de la détresse.
Le Seigneur les aide et les délivre,
car ils cherchent en lui leur refuge.

Évangile

« Le Fils de l’homme est livré. Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous » (Mc 9, 30-37)

Alléluia. Alléluia.
Que la croix du Seigneur soit ma seule fierté !
Par elle, le monde est crucifié pour moi,
et moi pour le monde.
Alléluia. (Ga 6, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
car il enseignait ses disciples en leur disant :
« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront
et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l’interroger.

Ils arrivèrent à Capharnaüm,
et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient,
car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu’un veut être le premier,
qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d’eux,
l’embrassa, et leur dit :
« Quiconque accueille en mon nom
un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille,
ce n’est pas moi qu’il accueille,
mais Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« Avant toute chose fut créée la sagesse » (Si 1, 1-10)

remière lecture

« Avant toute chose fut créée la sagesse » (Si 1, 1-10)

Lecture du livre de Ben Sira le Sage

Toute sagesse vient du Seigneur,
et demeure auprès de lui pour toujours.
Le sable des mers, les gouttes de la pluie,
et les jours de l’éternité,
qui pourra en faire le compte ?
La hauteur du ciel, l’étendue de la terre,
la profondeur de l’abîme,
qui pourra les évaluer ?
Avant toute chose fut créée la sagesse ;
et depuis toujours, la profondeur de l’intelligence.
La source de la sagesse,
c’est la parole de Dieu au plus haut des cieux.
Ses chemins sont les commandements éternels.
La racine de la sagesse, qui en a eu la révélation,
et ses subtilités, qui en a eu la connaissance ?
 La science de la sagesse, à qui fut-elle manifestée,
et qui a profité de sa grande expérience ?

Il n’y a qu’un seul être sage et très redoutable,
celui qui siège sur son trône.
C’est le Seigneur, lui qui a créé la sagesse ;
il l’a vue et mesurée,
il l’a répandue sur toutes ses œuvres,
parmi tous les vivants, dans la diversité de ses dons,
et ceux qui aiment Dieu en ont été comblés.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(Ps 92 (93), 1abc, 1d-2, 5)

R/ Le Seigneur est roi ;
il s’est vêtu de magnificence.
(Ps 92, 1ab)

Le Seigneur est roi ;
il s’est vêtu de magnificence,
le Seigneur a revêtu sa force.

Et la terre tient bon, inébranlable ;
dès l’origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.

Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.

Évangile

« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (Mc 9, 14-29)

Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean,
descendirent de la montagne ;
en rejoignant les autres disciples,
ils virent une grande foule qui les entourait,
et des scribes qui discutaient avec eux.
Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite,
et les gens accouraient pour le saluer.
Il leur demanda :
« De quoi discutez-vous avec eux ? »
Quelqu’un dans la foule lui répondit :
« Maître, je t’ai amené mon fils,
il est possédé par un esprit qui le rend muet ;
cet esprit s’empare de lui n’importe où,
il le jette par terre,
l’enfant écume, grince des dents
et devient tout raide.
J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit,
mais ils n’en ont pas été capables. »
Prenant la parole, Jésus leur dit :
« Génération incroyante,
combien de temps resterai-je auprès de vous ?
Combien de temps devrai-je vous supporter ?
Amenez-le-moi. »
On le lui amena.
Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ;
l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père :
« Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? »
Il répondit :
« Depuis sa petite enfance.
Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau
pour le faire périr.
Mais si tu peux quelque chose,
viens à notre secours, par compassion envers nous ! »
Jésus lui déclara :
« Pourquoi dire : “Si tu peux”… ?
Tout est possible pour celui qui croit. »
Aussitôt le père de l’enfant s’écria :
« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »
Jésus vit que la foule s’attroupait ;
il menaça l’esprit impur, en lui disant :
« Esprit qui rends muet et sourd,
je te l’ordonne, sors de cet enfant
et n’y rentre plus jamais ! »
Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions,
l’esprit sortit.
L’enfant devint comme un cadavre,
de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva,
et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison,
ses disciples l’interrogèrent en particulier :
« Pourquoi est-ce que nous,
nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »
Jésus leur répondit :
« Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir,
sauf la prière. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Saint Polycarpe, évêque de Smyrne et martyr

Saint Polycarpe, évêque de Smyrne et martyr

Il naît en 69-70 de parents chrétiens. Il apprend les enseignements du Christ des apôtres  et devient disciple de Jean. C’est son disciple Irénée, puis évêque de Lyon, qui le raconte ainsi que l’historien  Eusèbe de Césarée : « Polycarpe non seulement fut éduqué par les Apôtres  mais aussi   vécut avec nombreux de ceux  qui avaient vu le Seigneur ; mais il fut aussi  établi par les Apôtres en Asie comme évêque  de l’Eglise de Smyrne » (Adversus Haereses III, 3,4 ; Historia ecclesiastica IV, 14, 3,4,). C’est aussi le témoignage d’un certain Marcianus, témoin oculaire de son martyre. Le Martyrium Polycarpi, considéré par beaucoup de personnes comme le plus ancien et le plus authentique  des Actes des Martyrs. Il s’agit de la première œuvre  où est défini martyr celui qui meurt  à cause de la foi. Durant son long épiscopat, Polycarpe  se distingue par son zèle  dans la sauvegarde fidèle de  la doctrine des Apôtres, dansa la diffusion  de l’Evangile parmi les païens  et dans le combat contre  les hérésies. Irénée le décrit comme un prédicateur patient  et affable, de grande sollicitude envers les veuves et les esclaves.

L’amitié dans l’épiscopat avec Ignace d’Antioche

En 107 Polycarpe accueille à Smyrne  Ignace  d’Antioche, de passage et sous escorte, vers Rome  pour y être jugé. Sont célèbres les sept lettres que Ignace adresse aux églises tout au long de son voyage ; les quatre premières  partent justement de Smyrne. De Troade, ensuite, il écrit aux fidèles de Smyrne  et à leur évêque Polycarpe en le chargeant de transmettre à l’Eglise d’Antioche  son dernier  souvenir  et en le décrivant comme un bon pasteur et un combattant pour  la cause du Christ. Et c’est à Polycarpe que les Philippiens demandent de recueillir  les lettres d’Ignace. L’évêque de   Smyrne  leur envoie  ce qu’ils lui demandent  ensemble avec sa propre missive pour les exhorter à servir Dieu dans la crainte, à croire  en Lui, à espérer dans la résurrection, à marcher dans le chemin de la grâce, en ayant toujours  devant les yeux  l’exemple des martyrs et surtout  celui d’Ignace.   La Lettre aux Philippiens d’Ignace est très connue ; parvenue jusqu’à nos jours, elle est particulièrement importante pour les notices historiques  qu’on peut y tirer, pour les dogmes, pour les principales vérités de la foi qui y sont rappelées. Vers la fin de 154, Polycarpe  part  pour Rome, comme représentant des chrétiens de l’Asie  mineure pour traiter avec le pape Anicet  de diverses questions, principalement  celle de la  date de Pâques : dans les églises  orientales  elle est célébrée le 14 du mois juif de Nisan, dans la capitale de l’Empire le dimanche suivant. On  ne parvient pas à un accord, mais  les relations entre les églises restent amicales.

Martyr à 86 ans

Sous l’empereur  Antonin Pio  éclatent les persécutions également à Smyrne. Polycarpe est arrêté. Les Actes de son martyre  racontent qu’il « est conduit devant le proconsul, ce dernier ….chercha à le convaincre de renier sa foi en disant « Pense à ton âge … et change  d’idée, jure et je te libère .Maudis  le Christ ». Polycarpe répondit : » Depuis 86 ans  que je le sers, et il ne m’a jamais fait aucun mal. Comment pourrais-je renier mon roi et mon sauveur ? … j’en suis très convaincu. Je suis chrétien ». On décide pour lui le bûcher, mais il reste indemne  parmi les flammes du bûcher, il est poignardé « Ces faits, lit-on dans  le Martyrium Polycarpi,  concernent le bienheureux  Polycarpe  qui, avec ceux de Philadelphie, fut le douzième à subir le Martyre  à Smyrne. Le bienheureux Polycarpe  a rendu  témoignage le deuxième jour  de xanthique, le septième jour avant les calendes  de mars, un jour du Grand Sabbat, à la huitième heure. Il fut arrêté par Hérode, sous le pontificat de Philippe  de Tralles  et  le proconsulat de Statius Quadratus, mais sous le règne éternel de notre Seigneur Jésus-Christ ». La date du martyre de Polycarpe est donc certaine, c’était le 23 février  de l’an 155.

 

Fête : Chaire de Saint Pierre

Le mardi 22 février 2022

1 P 5, 1-4 Ps 22 Mt 16, 13-19

« Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »

Nous fêtons aujourd’hui « la chaire de Pierre. » C’est après une nuit entière passée en prière que Jésus désigne ses disciples. Cette prière s’exerce dans l’humilité, c’est la prière du Fils bien-aimé du Père. Elle est faite par Celui qui ne fait qu’un avec son Père. A Césarée de Philippe, Jésus demande à ses apôtres ce que les gens disent de lui. Il ne semble pas être surpris par les opinions des gens, il ne s’attarde pas à les démentir. Un saut sera à réaliser par les disciples, il ne vient pas de la chair ni du sang, mais il est un don de Dieu. Nous avons conscience que la foi est une réalité toute intérieure, une fidélité à ce que nous dit l’Esprit Saint. Il nous faut l’accueillir avec une lumière intérieure qui naît de la foi. Ceux qui ont fait ce saut de la foi sont surpris d’avoir pu vivre aussi longtemps sans la lumière et la force qui proviennent de la foi en Jésus. La foi nous donne une relation personnelle avec Dieu. Chacun découvre Jésus par des voies bien différentes. Jésus demande aux disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » C’est à partir de sa pauvreté que Pierre reconnaît Jésus.

« Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux ».

Jésus corrige en profondeur l’idée de Messie considéré comme un chef politique. Jésus de Nazareth est le Messie attendu. Une assurance étonnante est donnée à Pierre. Quelles que soient les tempêtes, nous aurons en lui un roc inébranlable. Pierre sera témoin de la Passion du Christ, il communiera à la gloire qui va se révéler. Le fondement de la primauté de Pierre est bâti sur sa faiblesse. Il comprendra que la conversion de l’humanité se fait à partir de l’intérieur. Il nous faut, à la suite de Jésus et dans son Amour, laisser convertir nos forces de mort en forces de vie. La tendresse de Jésus transparaît à travers les paroles pleines de miséricorde qu’il adresse à Pierre. La foi est un Don de Dieu qui demeure et Pierre aura la mission d’affermir ses frères. Les gens ont encore les opinions les plus diverses au sujet de Jésus : un prophète, un grand maître. La situation n’a pas changé.

Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. » Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

La confession de la foi en Jésus sera un trait particulier qui valut à Simon le surnom de Pierre. La foi de Pierre est la foi de l’Église, elle est un Don de Dieu qui demeure. Pierre a la mission d’affermir ses frères, d’établir la communion d’Amour vainqueur de toutes peurs. Au bord du lac Pierre sera devant la tendresse du cœur de Jésus. Devant la quantité de poisson prise, il se jettera à la mer pour rejoindre Jésus plus vite. Jésus lui dira : « M’aimes-tu plus que ceux-ci ? Pais mes agneaux, pais mes brebis. » La transformation de l’amour se fait dans l’humilité du cœur. La communion va s’exprimer dans la différence des apôtres unis à Simon. Jésus invite le pêcheur de Galilée à devenir le Rocher sur lequel sera fondée l’Eglise. C’est à Pierre, si défaillant à certaines heures, que Jésus confie son Eglise. Quelles que soient les tempêtes il sera un roc inébranlable. L’Eglise sera dans une assurance étonnante. « J’ai prié pour toi pour que ta foi ne sombre pas. » Pierre est témoin de la Passion du Christ, il communiera à la gloire qui va se révéler.

Nous demandons la grâce d’une foi de plus en plus vivante et confiante, adhésion à l’Amour infini.

Saint Pierre Damien

Saint Pierre Damien

évêque d’Ostie, docteur de l’Église (+ 1072)

Confesseur et Docteur de l’Église.
Il est originaire de Ravenne. Dernier enfant d’une famille pauvre, orphelin très jeune, souvent maltraité, il connut la faim dans son enfance. Tout en gardant les porcs, il étudie et cet écrivain-né est aidé par son frère Damien qui lui donne la possibilité de faire de brillantes études, ce pourquoi il prendra son nom. Très doué, il est d’abord enseignant, rhéteur riche et prestigieux. La rencontre de deux ermites l’amène dans un petit ermitage fondé selon l’idéal de saint Romuald. Il s’y voue à la prière, à l’ascèse, à l’étude des Saintes Écritures, à la contemplation, à la prédication aussi. Son monastère lui demande d’être un maître en exégèse en même temps qu’il est un maître de la vie spirituelle. Nommé prieur à Font-Avellane, il est en relation avec les grands monastères de son époque, comme Cluny ou le Mont-Cassin. L’Église connaît une période difficile où bon nombre de clercs, de prêtres et de moines, mènent une vie débauchée, en tout cas relâchée. En 1057, il est nommé cardinal-évêque d’Ostie et chargé de mission à Milan, Cluny, Francfort, etc … Il soutient les papes dans leur action réformatrice, mais Léon IX est obligé de le tenir à l’écart à cause de plusieurs évêques. Plus tard, les papes suivants lui donneront d’importantes missions officielles de conciliation et de réforme. Ses écrits spirituels, ouvrages, lettres et sermons ont fait de lui un docteur de l’Église.

Lecture de la messe

Première lecture
« Je mets mon arc au milieu des nuages, pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre » (Gn 9, 1-13)
Lecture du livre de la Genèse

Dieu bénit Noé et ses fils. Il leur dit :
« Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre.
Vous serez la crainte et la terreur
de tous les animaux de la terre,
de tous les oiseaux du ciel,
de tout ce qui va et vient sur le sol,
et de tous les poissons de la mer :
ils sont livrés entre vos mains.
Tout ce qui va et vient, tout ce qui vit
sera votre nourriture ;
comme je vous avais donné l’herbe verte,
je vous donne tout cela.
Mais, avec la chair, vous ne mangerez pas
le principe de vie, c’est-à-dire le sang.
Quant au sang, votre principe de vie,
j’en demanderai compte à tout animal
et j’en demanderai compte à tout homme ;
à chacun, je demanderai compte
de la vie de l’homme, son frère.
Si quelqu’un verse le sang de l’homme,
par l’homme son sang sera versé.
Car Dieu a fait l’homme à son image.
Et vous, soyez féconds, multipliez-vous,
devenez très nombreux sur la terre ;
oui, multipliez-vous ! »
Dieu dit encore à Noé et à ses fils :
« Voici que moi, j’établis mon alliance avec vous,
avec votre descendance après vous,
et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous :
les oiseaux, le bétail, toutes les bêtes de la terre,
tout ce qui est sorti de l’arche.
Oui, j’établis mon alliance avec vous :
aucun être de chair ne sera plus détruit par les eaux du déluge,
il n’y aura plus de déluge pour ravager la terre. »
Dieu dit encore :
« Voici le signe de l’alliance que j’établis entre moi et vous,
et avec tous les êtres vivants qui sont avec vous,
pour les générations à jamais :
je mets mon arc au milieu des nuages,
pour qu’il soit le signe de l’alliance entre moi et la terre. »

– Parole du Seigneur.
Psaume
(Ps 101 (102), 16-18, 19-21, 22-23.29)
R/ Du ciel, le Seigneur regarde la terre. (Ps 101, 20b)

Les nations craindront le nom du Seigneur,
et tous les rois de la terre, sa gloire :
quand le Seigneur rebâtira Sion,
quand il apparaîtra dans sa gloire,
il se tournera vers la prière du spolié,
il n’aura pas méprisé sa prière.

Que cela soit écrit pour l’âge à venir,
et le peuple à nouveau créé chantera son Dieu :
« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ;
du ciel, il regarde la terre
pour entendre la plainte des captifs
et libérer ceux qui devaient mourir. »

On publiera dans Sion le nom du Seigneur
et sa louange dans tout Jérusalem,
au rassemblement des royaumes et des peuples
qui viendront servir le Seigneur.
Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour,
et devant toi se maintiendra leur descendance.
Évangile
« Tu es le Christ. – Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Mc 8, 27-33)
Alléluia. Alléluia.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie.
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. Jn 6, 63c.68c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples,
vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe.
Chemin faisant, il interrogeait ses disciples :
« Au dire des gens, qui suis-je ? »
Ils lui répondirent :
« Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres, un des prophètes. »
Et lui les interrogeait :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Pierre, prenant la parole, lui dit :
« Tu es le Christ. »
Alors, il leur défendit vivement
de parler de lui à personne.
Il commença à leur enseigner
qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté
par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, trois jours après, il ressuscite.
Jésus disait cette parole ouvertement.
Pierre, le prenant à part,
se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna
et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre :
« Passe derrière moi, Satan !
Tes pensées ne sont pas celles de Dieu,
mais celles des hommes. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

« L’aveugle se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté » (Mc 8, 22-26)

Évangile

« L’aveugle se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté » (Mc 8, 22-26)

Alléluia. Alléluia.
Que le Père de notre Seigneur Jésus Christ
ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur,
pour que nous percevions l’espérance que donne son appel.
Alléluia. (cf. Ep 1, 17-18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus et ses disciples arrivèrent à Bethsaïde.
Des gens lui amènent un aveugle
et le supplient de le toucher.
Jésus prit l’aveugle par la main
et le conduisit hors du village.
Il lui mit de la salive sur les yeux
et lui imposa les mains.
Il lui demandait :
« Aperçois-tu quelque chose ? »
Levant les yeux, l’homme disait :
« J’aperçois les gens :
ils ressemblent à des arbres
que je vois marcher. »
Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains
sur les yeux de l’homme ;
celui-ci se mit à voir normalement,
il se trouva guéri,
et il distinguait tout avec netteté.
Jésus le renvoya dans sa maison en disant :
« Ne rentre même pas dans le village. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

les 7 fondateurs des Servites

Saint Alexis Falconieri

Et les fondateurs des Servites (+ 1310)

Alexis Falconieri est l’un des sept marchands florentins qui se libérèrent des servitudes de leur négoce pour vivre au service de l’Église, à l’image de la Mère de Dieu, dans la prière et dans l’apostolat. Ordre des servites de Marie Ils étaient grands amis, ils avaient tous de trente à trente-cinq ans quand ils se retirèrent, silencieux, se construisant des huttes de bois dans la forêt, s’adonnant à la prière et au travail de leurs mains. A tour de rôle, ils prenaient la besace et se faisaient mendiants pour s’assimiler à la classe la plus pauvre et récolter beaucoup d’humiliations de la part de ceux qui se souvenaient de leurs richesses anciennes. Ils n’avaient jamais songé à fonder un ordre de religieux, mais Rome le leur imposa et ce fut leur dévotion à la Sainte Mère de Dieu qui leur fit donner le nom de « servites » ou « serviteurs de Marie. »
Comme un même lien de vraie fraternité avait uni ces sept hommes durant leur vie, ainsi la postérité les embrassa dans une seule et même vénération.