Béatitudes  Luc 6, 17.20-26

06 TOC – Béatitudes  Luc 6, 17.20-26

 

Les béatitudes. Que sont essentiellement les béatitudes ? Les béatitudes ne sont pas des commandements, ce n’est pas que le Seigneur nous commande de pleurer, de souffrir, d’avoir faim… Ce sont des paroles de promesse et elles servent en même temps à notre discernement, devenant ainsi des paroles d’orientation ; elles regardent vers le futur en tant que promesses, mais aussi le présent, elles sont une réalité vécue actuellement.

En écoutant les Béatitudes selon Saint Luc, nous posons certainement des questions : Que nous dit-il du mystère de Dieu et du mystère de notre propre vie d’aujourd’hui ? Nous allons méditer les Béatitudes à travers les 2 versets dans l’Evangile d’aujourd’hui.

  1. « Heureux vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous».

Ils ne sont pas heureux parce qu’ils sont pauvres, mais parce qu’ils savent que Dieu est là pour eux. Sous une forme cachée, le Royaume est déjà là en la personne de Jésus. Le pauvre est celui qui est dans le besoin, éprouve la faim, est dans la peine. Fragile et vulnérable, il vit dans le manque, et espère l’aide de ses frères les hommes, il croit et espère en Dieu. Ici, n’est-ce pas un appel à la solidarité qui nous introduit dans : « Heureux, vous qui avez faim maintenant car vous serez rassasiés ».

  1. « Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! »

Ils ne sont pas malheureux à cause de leurs richesses, mais parce qu’ils n’attendent plus rien de Dieu ou des autres, parce qu’ils referment leurs mains sur leur avoir, ont mis leur consolation dans la sécurité humaine : finalement, ils n’ont pas faim de Dieu. Ils se contentent de l’immédiat, profitent avec avidité de tout ce que la vie peut leur offrir et n’ont plus cet espace de désir que Dieu seul peut combler. Leur individualisme les replie sur eux-mêmes, les ferme aux autres, finalement, ils n’adorent qu’eux-mêmes.

Malheureux, heureux ? Nous sommes tout cela à la fois. La ligne de séparation est extrêmement franchissable. Non seulement nous pouvons la franchir, mais la Bonne Nouvelle dévoilée par Jésus nous invite à tenir bon, à rester ferme dans la foi et l’espérance malgré les tentations, les épreuves et les chûtes. Jésus nous invite à suivre son chemin même s’il conduit à la croix : la mort est dépassée par la vie éternelle.

Ce bonheur dont Jésus nous parle est pour aujourd’hui. Jésus enseigne que deux voies s’offrent à nous : celle qui conduit au bonheur et celle qui conduit au malheur. Ce choix implique de renoncer au bonheur immédiat, constitué par la satisfaction des besoins humains que sont le désir de richesse, de satiété, de notoriété.

Nous sommes appelés à faire un choix de la vie avec l’esprit d’amour de Jésus. La foi et l’espérance se vérifient dans les épreuves. Nous sommes aussi appelés à garder les yeux ouverts sur les rejetés, sur les maux de nos frères, en reconnaissant en eux le visage du Christ. Ce n’est que dans la confiance et l’amour, en laissant Dieu travailler et agir en nous que nous serons heureux.

Nous sommes invités à accueillir La Parole de Dieu d’aujourd’hui comme un appel à la conversion, un appel à mettre toute notre vie en accord avec l’Évangile des béatitudes. C’est à l’amour et à la miséricorde que nous serons reconnus comme disciples du Christ. Supplions-le Seigneur qu’il nous donne force et courage pour rester fidèles au témoignage qu’il attend de nous, puisqu’Il nous a choisis pour être ses disciples.

P Joseph Nguyên Xuân Hà

Musique : Chantez dans l’allégresse https://youtu.be/wDCDaXs2SZk

 

Mc 8,1-10

Texte de l’Évangile (Mc 8,1-10): En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule de gens, et qu’ils n’avaient pas de quoi manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit: «J’ai pitié de cette foule, car depuis trois jours déjà ils sont avec moi, et n’ont rien à manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en route; or, quelques-uns d’entre eux sont venus de loin». Ses disciples lui répondirent: «Où donc pourra-t-on trouver du pain pour qu’ils en mangent à leur faim, dans ce désert?». Il leur demanda: «Combien de pains avez-vous?». Ils lui dirent: «Sept».

Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent; et ils les distribuèrent à la foule. On avait aussi quelques petits poissons. Il les bénit et les fit distribuer aussi. Ils mangèrent à leur faim, et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.

 Saint Grégoire de Nysse:  «celui qui partage son pain avec les pauvres se constitue en partie de celui qui, pour nous, a voulu être pauvre. Le Seigneur était pauvre, n’aie pas peur de la pauvreté».

« “Rompre le pain” pour le Seigneur, signifie la manifestation du mystère de l’Eucharistie. Son action de grâce signifie la joie que lui apporte le salut du genre humain. Le partage du pain à ses disciples pour qu’ils se le répartissent signifie qu’il a transmis aux Apôtres la tâche de distribuer la nourriture de la vie à son Eglise » (Saint Bede le Vénérable)

 

Saints Cyrille et Méthode

Saints Cyrille et Méthode

Apôtres des Slaves (IXe siècle)

Fêtés le 14 février au martyrologe romain et le 11 mai pour les Eglises d’Orient.
C’étaient de purs enfants de Byzance, la capitale de l’Orient chrétien. Nés à Thessalonique, Méthode et son petit frère surdoué, Constantin (qui recevra sur son lit de mort l’habit monastique sous le nom de Cyrille) sont envoyés en mission par le patriarche de Constantinople, tout d’abord chez les Khazars, peuple venu de l’Asie lointaine et qui ont adhéré au judaïsme. Puis ils sont envoyés en Moravie où les Allemands s’installaient en maîtres. Pour évangéliser les peuples slaves, Cyrille crée un alphabet adapté à leur langue. Les Églises qui utilisent le slavon se remplissent et les autres se vident. Saint Cyrille et saint Modeste, icône de Bucarest (XIXe siècle)Ce n’est pas l’actuel alphabet cyrillique qu’un autre religieux bulgare adaptera en se mettant sous le patronyme du célèbre moine. Cyrille traduit les textes bibliques et liturgiques. Mais ils sont très vite attaqués par des clercs germaniques qui leur reprochent de brader les textes sacrés et d’y mettre des germes d’hérésies en utilisant une langue vulgaire. Le Pape Hadrien II les soutient. C’est d’ailleurs à Rome que meurt Cyrille en 869. Son corps fut rapatrié à Salonique en 1976, en signe de la volonté de communion entre l’Église latine et les Églises orientales. Méthode va reprendre le flambeau. Moins brillant que Cyrille, mais d’une persévérance à toute épreuve, il enracine et fait fructifier, au milieu des tribulations, l’œuvre évangélisatrice de son frère. Dénoncé comme hérétique par ses adversaires, il sera mis en prison pendant deux ans par les Allemands. Lui aussi aura la confiance des papes qui l’ont nommé évêque de Moravie et Pannonie. Ils sont ainsi tous deux témoins de l’Église indivise dans la pluralité des rites et des langues, fidèles au pape comme au patriarche de Constantinople dont ils étaient les fils, Cyrille et Méthode ont été nommés copatrons de l’Europe, avec saint Benoît, sainte Catherine de Sienne, sainte Brigitte de Suède, et Sœur Thérèse Bénédicte de la Croix – Sainte Édith Stein.

Mc 7,14-23

Texte de l’Évangile (Mc 7,14-23):

Il appela de nouveau la foule et lui dit: «Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l’homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui rend l’homme impur».

Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l’interrogeaient sur cette parole énigmatique. Alors il leur dit: «Ainsi, vous aussi, vous êtes incapables de comprendre? Ne voyez-vous pas que tout ce qui entre dans l’homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé?». C’est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments. Il leur dit encore: «Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses: inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur».

Nous pouvons accomplir des grandes choses, si nous nous rendons compte que chacun de nos actes humains est un acte co-rédempteur à partir du moment où il est uni aux actes du Christ.

ND de Lourdes

Notre-Dame de Lourdes

 La Vierge Marie est apparue 18 fois à Bernadette Soubirous, entre le 11 février et le 16 juillet 1858, à la grotte de Massabielle, près de Lourdes. Elle demande à Bernadette de devenir sa messagère et de travailler, à sa manière, à la conversion des pécheurs. Elle lui demande d’établir un lieu de prière et de pèlerinage. Elle lui confirme le dogme proclamé trois ans plus tôt par le Pape Pie IX: « Je suis l’Immaculée Conception ». Grotte de LourdesBernadette sera une humble servante qui s’efface quand l’Église accepte le message de la Vierge Marie. Aujourd’hui plusieurs millions de visiteurs, de pèlerins et de malades viennent chaque année, du monde entier, prier Notre-Dame de Lourdes, afin d’obtenir la grâce de la conversion et le soulagement de leurs épreuves.
Site internet du sanctuaire* Notre-Dame de Lourdes.
(*On parle des Sanctuaires de Lourdes et non pas du Sanctuaire de Lourdes. Un Sanctuaire est un lieu de culte devenu sacré; le domaine de la Grotte en compte plusieurs!)
« Du 11 février au 16 juillet 1858, par dix huit fois, la Vierge Marie est apparue à Bernadette Soubirous à la grotte de Massabielle. L’évêque de Tarbes et Lourdes permit le culte de Notre-Dame en ces lieux et une chapelle y fut construite. Depuis lors, des foules innombrables y viennent du monde entier. La mémoire de ces apparitions a été inscrite au calendrier romain en 1907. » (diocèse de Tarbes et Lourdes)

Sainte Scholastique

Sainte Scholastique

Moniale, soeur de saint Benoît (+ 543)

Sœur jumelle de saint Benoît, elle se consacra comme lui au Seigneur et vint habiter non loin de son frère dans un monastère au pied du Mont-Cassin. Elle le rencontre une fois par an, dans une petite maison située à mi-chemin.Anne d'Autriche et ses fils priant devant saint Benoît et sainte Scholastique (Philippe de Champaigne)
C’est là que, trois jours avant sa mort, désirant passer sa nuit en entretiens spirituels avec son frère, elle obtient du ciel un orage si violent qu’il empêche saint Benoît de partir.
Elle est  patronne de la ville du Mans.
Illustration: Anne d’Autriche et ses fils priant devant saint Benoît et sainte Scholastique (Philippe de Champaigne, XVIIe siècle)
Mémoire de sainte Scholastique, vierge. Sœur de saint Benoît, consacrée à Dieu dès son enfance, elle eut en Dieu un seul cœur avec son frère, au point qu’une fois par an ils passaient ensemble toute une journée en louange de Dieu et en saints entretiens. Vers 547 elle fut, en ce jour, mise au tombeau que saint Benoît avait préparé pour lui-même au Mont-Cassin.

Martyrologe romain

« – Que Dieu tout puissant te pardonne, ma sœur! Qu’as-tu fait là! – Voilà, je t’ai prié, tu n’as pas voulu m’entendre. J’ai prié mon Seigneur, et il m’a écoutée. »

Dialogue de St Benoît et Ste Scholastique, selon St Grégoire le Grand

Sainte Joséphine Bakhita

Sainte Joséphine Bakhita, l’esclave devenue sainte

Portrait de sainte Joséphine Bakhita, de la congrégation des sœurs de la Charité. / CPP/Ciric

[Les grands noms de l’Église africaine]- Le 8 février, l’Église fête sainte Joséphine Bakhita ancienne esclave d’origine soudanaise devenue religieuse canossienne en Italie et canonisée en 2000 par le pape Jean-Paul II.

Née en 1869 dans le Darfour, au Soudan, celle qui est aujourd’hui connue sous le nom de Joséphine Bakhita n’a que 9 ans quand elle est enlevée par des trafiquants d’êtres humains. Elle est vendue par des négriers musulmans à un général turc qui lui fait subir de mauvais traitements et la scarifie. Elle est tellement traumatisée qu’elle en oublie son nom. On l’appelle désormais « Bakhita » qui signifie « la chanceuse ».

En 1883, à 14 ans, elle est vendue au consul d’Italie à Khartoum, Calisto Legnani. Les mauvais traitements disparaissent alors. Dans ses mémoires, elle confie être traitée avec bonté et vivre en paix pendant cette période. Deux ans plus tard, elle est au service des Michieli, des amis de son ancien maître. Mme Michieli la confie ainsi que sa petite-fille à l’institut des catéchistes de Venise, tenu par les religieuses canossiennes.

« Ni la couleur de la peau, ni la position sociale ne sont des obstacles pour devenir sœur »

Mais au moment du départ, Bakhita demande à rester chez les religieuses. Malgré les pressions de diverses personnalités, l’ancienne esclave ne veut pas quitter l’institut religieux. Au terme d’un procès en 1889, elle obtient le droit de rester dans son couvent. Un an plus tard, en 1890, elle est baptisée par l’archevêque de Venise, le cardinal Domenico Agostini et reçoit la confirmation. Trois ans plus tard, elle demande à devenir religieuse. « Ni la couleur de la peau, ni la position sociale ne sont des obstacles pour devenir sœur », lui répond alors la supérieure de canossiennes, sœur Anna Previtali. Elle entre au noviciat en 1893 et prononce ses premiers vœux en 1896. En 1910, elle commence à écrire son histoire.

En 1927, elle prononce des vœux perpétuels. Pendant plus de 50 ans, elle s’occupera de la cuisine, de la lingerie et de la conciergerie dans la communauté des canossiennes à Schio, dans la province de Vicence. Très aimée dans cette localité, elle est affectueusement appelée « petite mère noire » (Madre Moretta). Elle répétait : « Soyez bons, aimez le Seigneur, priez pour ceux qui ne le connaissent pas. Voyez comme est grande la grâce de connaître Dieu. »

Après une longue maladie, elle mourut le 8 février 1947 en invoquant « Notre Dame, Notre Dame ». En 1950 déjà, le bulletin canossien a publié 6 pages de témoignages de noms de personnes affirmant avoir reçu des grâces par l’intercession de Josephine Bakhita.

Elle est béatifiée en 1992 et canonisée par Jean-Paul II le 1er octobre 2000.

Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs japonais

Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs japonais

Publié le 06/02/2020   KTO

Né au Japon en 1564, Paul Miki devient chrétien par le baptême, avec ses parents, lorsqu’il n’a que cinq ans.  Il choisit de donner toute sa vie pour l’évangélisation de ses frères et sœurs en devenant prêtre dans la Compagnie de Jésus. Très vite, sa vie de prière et ses enseignements gagnent d’autres Japonais à la foi.

Mais en 1587, le shogun Hideyoshi Toyotomi expulse les missionnaires du Japon. C’est le début de la persécution des chrétiens dans ce pays, qui durera près de trois siècles.

A REVOIR :

Le pape François se recueille au monument des 26 martyrs japonais, lors de son voyage apostolique au Japon en novembre 2019.
Toutes les vidéos du voyage du Pape. 

 

En 1597, Paul Miki est arrêté avec 25 autres compagnons, des japonais mais aussi des étrangers, des jésuites et des franciscains, jeunes et vieux. Ils sont emmenés à Nagasaki pour y être crucifiés. Le jour de leur mort, Paul Miki dit ceci : « Je vous déclare donc qu’il n’y a aucune voie de salut sinon celle que suivent les chrétiens. Puisqu’elle m’enseigne à pardonner aux ennemis et à tous ceux qui m’ont fait du mal, je pardonne de grand cœur au roi et à tous les auteurs de ma mort, et je les prie de vouloir bien recevoir le baptême chrétien ».

La foi de Paul Miki et son amour furent inébranlables. Ils furent, lui et ses compagnons, de remarquables témoins de la foi.

La foi des chrétiens japonais

Pendant près de trois siècles, de 1587 à 1873, les catholiques au Japon furent persécutés. Ceux qui n’abjurent pas leur foi en piétinant les images sacrées sont torturés puis tués.  De nombreux lieux témoignent de cette sombre période, comme « La colline des croix », ou l’île de Nakayeno, une terre considérée comme sacrée par de nombreux chrétiens, car le sang de nombreux martyrs y a été versé.

colline des croix japonLa « colline des croix »

Malgré les persécutions, la foi ne disparut pas. Les chrétiens japonais devinrent des « chrétiens cachés »: une Eglise souterraine naît. Avec tous les missionnaires expulsés, les chrétiens japonais restèrent plus de deux siècles sans prêtres mais se transmettaient les vérités de foi ainsi qu’une espérance : un jour, les prêtres reviendront. Ils seront reconnus grâce à trois éléments : être célibataires, obéir au Pape de Rome et avoir une image de Marie.

Ce régime de persécution se termina à la fin du XIXème siècle : dans un contexte de réforme et d’ouverture, le Japon autorisa à nouveau le christianisme. Aujourd’hui, sur une population de 126,3 millions d’habitants, les chrétiens sont seulement 1% parmi lesquels 0,35 % de Catholiques (449000) selon les chiffres des responsables de l’Eglise du Japon en 2018.

Sainte Agathe de Catane

Sainte Agathe de Catane

Martyre en Sicile (+ 251)

Son nom signifie « bonté »

Cette belle jeune fille serait née en Sicile. Le gouverneur de Palerme ou de Catane la convoitait et, malgré une entremetteuse, il ne parvint pas à la persuader de céder à sa passion. Les bourreaux rivalisèrent de sadisme pour la vaincre. Une seule chose est sûre: elle garda jusqu’à la mort la pureté qu’elle avait vouée au seul Christ. Elle y gagna sa place dans le canon romain de la Prière Eucharistique avec sainte Lucie, sainte Agnès et sainte Cécile.

Psaume

(Ps 131 (132), 1a.2b.4a.5a, 6-7, 9-10)

R/ Monte, Seigneur, vers le lieu de ton repos,
toi, et l’arche de ta force !
(Ps 131, 8)

Souviens-toi, Seigneur, de David,
de sa promesse au Puissant de Jacob :
« J’interdirai tout sommeil à mes yeux
avant d’avoir trouvé un lieu pour le Seigneur. »

Voici qu’on nous l’annonce à Éphrata,
nous l’avons trouvée près de Yagar.
Entrons dans la demeure de Dieu,
prosternons-nous aux pieds de son trône.

Que tes prêtres soient vêtus de justice,
que tes fidèles crient de joie !
Pour l’amour de David, ton serviteur,
ne repousse pas la face de ton messie.

St Blaise

St Blaise 

Qui est-il ?

Saint Blaise, évêque et martyr (316), fut l’un des saints autrefois les
plus populaires et les plus célèbres par l’efficacité de leur intercession.

Selon la tradition,

D’abord très habile médecin, et en même temps très vertueux chrétien, il devint évêque de Sébaste, en Arménie, par le choix du peuple, qui l’entourait d’une grande estime.
Mais Blaise, inspiré de Dieu, quitta bientôt son siège épiscopal pour s’enfuir sur une montagne solitaire ; il y avait pour compagnie les bêtes fauves qui venaient chaque jour visiter et caresser l’homme de Dieu, et recevoir, avec sa bénédiction, la guérison de leurs maux.

Il fut rencontré en son désert par des païens qui, surpris de trouver un homme familièrement entouré de lions, de tigres, de loups et d’ours, allèrent raconter cette nouvelle au gouverneur. Arrivé devant le gouverneur : « Insensé, lui dit-il, penses-tu me séparer de Dieu par tes tourments ? Non, non, le Seigneur est avec moi, c’est Lui qui me fortifie ! »
Les bourreaux le frappèrent à coups de verges et le jetèrent en prison. Quelques jours après, le martyr est rappelé au tribunal : après de nouveaux interrogatoires inutiles, Blaise fut jeté dans le lac voisin pour y être noyé ; mais il fit le signe de la Croix et marcha sur les eaux comme sur un terrain solide, à la grande admiration de tous les spectateurs de ce prodige.
Le glorieux martyr eut enfin la tête tranchée. Tandis qu’il était en prison on lui avait amené un enfant sur le point d’être étouffé par une arête de poisson. Blaise le guérit. C’est sans doute pour ce fait qu’on l’invoque spécialement pour les maux de gorge.

Prière en l’honneur de SAINT BLAISE

« Saint Blaise, tu as guéri et conservé en vie un enfant qui étouffait la gorge percée par une arête de poisson qu’il avait avalée. 
C’est pourquoi nous nous tournons vers toi : éloigne de nous tous les maux de gorge qui nous menacent et guéris tous ceux qui en sont atteints.
Mais veille aussi sur notre esprit ! Arrache-le à la tiédeur spirituelle. Par les mérites de ta vie, consommée dans le martyre, aide-nous, à rester fermement attachés au Christ dans la foi,
l’espérance et l’amour. AMEN. »

la Présentation du Seigneur au Temple

Ce qu’on appelle communément la « Chandeleur » est en fait la fête liturgique de la Présentation du Seigneur au Temple, célébrée le 2 février.

L’Eglise célèbre la Présentation de Jésus au Temple, quarante jours après Noël. Cette fête est mieux connue sous le titre de Chandeleur ou fête de la lumière car elle est toute illuminée de ce verset de l’évangile de la messe prophétisant Jésus « lumière pour éclairer les nations ».

Les lectures du jour nous appellent à la suite du vieillard Siméon à nous laisser éclairer par l’Esprit Saint et à accueillir le Christ dans notre vie. Vivre en chrétien la fête de la Chandeleur, c’est remettre le Christ au centre de nos préoccupations.

Siméon se situe dans la rencontre authentique et confiante avec Dieu qui lui apporte la paix et dont il se sait aimé. La liturgie nous invite à entrer dans cette démarche, à aller à la rencontre du Christ, guidés par l’Esprit Saint, pour qu’au moment de quitter ce monde, nous puissions dire à la suite de Siméon :

« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix selon ta parole. » Lc 2, 22 – 40

Saint Thomas d’Aquin

Saint Thomas d’Aquin
Docteur de l’Église
(1226-1274)

Saint Thomas d’Aquin naquit au château de Rocca-Secca, près de la petite ville d’Aquino, dans le royaume de Naples, l’année qui vit descendre au tombeau saint François d’Assise, et saint Louis monter sur le trône de France. Il fut le plus grand homme de son époque et l’une des plus éclatantes lumières de l’Église dans tous les temps.

Un fait charmant de son enfance nous montre déjà en lui le prédestiné de Dieu. Il était encore au berceau, quand un jour sa nourrice voulut lui ôter de la main un papier qu’il tenait; mais l’enfant se mit à crier. La mère survint; piquée de curiosité, elle arrache enfin de force le papier des mains de son fils, malgré ses cris et ses larmes, et elle voit avec admiration qu’il ne contient que ces deux mots: Ave, Maria.

Devenu plus grand, Thomas fut élevé au Mont-Cassin, non loin du château familial, dans la célèbre école des Bénédictins, et à l’âge de dix-huit ans, malgré ses parents, il entra chez les Dominicains, à Naples.

Sa noble et toute-puissante famille fit une guerre acharnée à sa vocation; on employa tout pour le perdre. Arraché à son monastère, il fut jeté en prison dans une tour du château paternel, et on introduisit près de lui une courtisane pour amollir son coeur. Thomas, sans défense, saisit dans le foyer un tison enflammé et la mit en fuite. Il se jeta ensuite à genoux et s’endormit; pendant son sommeil, il vit les anges descendre du Ciel pour le féliciter et lui ceindre les reins, en lui disant: « Recevez de la part de Dieu le don de chasteté perpétuelle. » Son confesseur put déclarer après sa mort que Thomas était mort aussi pur qu’un enfant de cinq ans.

Victorieux de tous les obstacles, il put enfin suivre sa vocation et fit d’immenses progrès dans les sciences. Silencieux au milieu de la foule des étudiants, ne conversant qu’avec Dieu, il avait reçut le surnom de Boeuf muet, mais son professeur dit un jour de lui, en public: « Vous voyez ce boeuf que vous appelez muet, eh bien! il fera retentir bientôt tout l’univers de ses mugissements. » Cette parole était prophétique. D’élève devenu le premier des maîtres, il illustra toutes les universités où l’obéissance le conduisit pour enseigner.

Le plus grand des miracles de sa courte vie de quarante-huit ans, ce sont les ouvrages incomparables et immenses qu’il trouva le temps d’écrire au milieu d’accablantes occupations. Les admirables hymnes de la fête du Très Saint-Sacrement sont l’oeuvre de ce grand Docteur, dont la piété égalait la science.

Il entendit un jour Jésus-Christ lui adresser, du fond du Tabernacle, cette parole célèbre: « Tu as bien écrit de Moi, Thomas. Quelle récompense désires-tu recevoir? » Et le Saint, pénétré d’amour, s’écria: « Point d’autre que Vous, Seigneur! » Ce grand docteur fut l’ami de saint Louis et le bras droit des Papes.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

Sainte Angèle Mérici

Sainte Angèle Mérici
Vierge, fondatrice de
la Congrégation des Ursulines
(1474-1540)

Sainte Angèle Mérici naquit à Desonzano, sur le lac de Garde. Ses parents, profondément chrétiens, désiraient que leurs enfants trouvent leur bonheur dans la gloire de Dieu. Pour réaliser cet idéal, ils avaient fait un vrai sanctuaire de la maison paternelle où chacun travaillait sous le regard de Dieu et récitait la prière en commun. Une lecture dans un livre de piété ou dans la Vie des Saints terminait la journée.

A ces pieuses pratiques, Angèle ajoutait les rigueurs de la pénitence. Elle voua sa virginité au Seigneur à l’âge de neuf ans et renonça le jour même à toute parure. Elle perdit son père vers l’âge de treize ans; sa mère mourut deux ans plus tard. Un oncle nommé Barthélémy la prit alors chez lui et s’attacha à favoriser ses pratiques de dévotion. Six ans s’écoulèrent avant que Dieu vienne lui ravir son unique soeur de sang et de sentiments; le décès de l’oncle Barthélémy suivit de près cette perte vivement ressentie.

Doublement orpheline, Angèle rentra à la maison paternelle, acheva de se dépouiller de tout ce qu’elle possédait et se livra aux plus grandes austérités. Elle était alors âgée de vingt-deux ans. Afin de se sanctifier plus sûrement, elle s’affilia au Tiers-Ordre de Saint-François d’Assise.

En 1506, un jour qu’elle travaillait aux champs, une lumière éclatante l’environna soudain. Angèle vit une échelle s’élever du sol jusqu’au ciel et une troupe innombrable de vierges qui en parcouraient les échelons, soutenues par des anges. Une des vierges se tourna vers elle et lui dit: «Angèle, sache que Dieu t’a ménagé cette vision pour te révéler qu’avant de mourir tu fonderas, à Brescia, une société de vierges semblable à celles-ci.» Dieu fournit à Sa servante les moyens de réaliser cet oracle, seulement vingt ans après la mémorable vision.

La réputation de sainteté d’Angèle Mérici s’était répandue jusque dans la ville de Brescia. Les Patengoli, riche famille et grands bienfaiteurs des oeuvres pies, habitaient cette cité. En 1516, ayant perdu coup sur coup leurs deux fils, ils invitèrent Angèle à venir habiter avec eux pour les consoler dans leur peine. A partir de ce moment, sainte Angèle se fixa à Brescia, édifiant la ville par ses vertus. Chaque jour, on la voyait en compagnie de jeunes filles de son âge, rassembler les fillettes et leur enseigner la doctrine chrétienne, visiter les pauvres et les malades, instruire les grandes personnes qui venaient, en foule, écouter leurs conférences. Ces pieuses filles s’ingéniaient à rechercher les pécheurs jusque dans leur lieu de travail.

Suivant une pratique très usitée à cette époque, sainte Angèle Mérici entreprit plusieurs pèlerinages. Comme elle se rendait un jour à Jérusalem avec un groupe de pèlerins, une mystérieuse cécité se déclara dans la ville de Candie, l’affligeant tout le reste du parcours, pour ne cesser qu’à son retour exactement au même endroit où elle avait perdu l’usage de la vue. Dans cette pénible circonstance, la Sainte vit comme un symbole du renoncement qui devait être à la base de tous ses projets. Le pape Clément VII, instruit des vertus et des miracles de sainte Angèle, lui réserva un accueil des plus bienveillants.

Le souvenir de la merveilleuse vision demeurait toujours au fond de son coeur. Un jour, Angèle réunit douze jeunes filles qui désiraient tendre à la vie parfaite. Elle leur proposa de mener une vie retirée dans leurs demeures et les rassemblaient fréquemment pour les former à la pratique des vertus chrétiennes. En 1533, ce noviciat achevé, sainte Angèle Mérici leur révéla son plan, leur démontrant que l’ignorance religieuse était la cause des ravages exercés par le protestantisme et que la fondation d’une société de religieuses d’une forme nouvelle pour l’époque, unissant la vie contemplative à l’instruction des enfants, constituerait un remède efficace à l’état déplorable qui régnait dans l’Église.

Afin de mieux atteindre toutes les âmes dans le besoin, la fondatrice implanta les bases d’un Ordre sans clôture. Ses soeurs parcouraient les prisons et les hôpitaux, recherchaient les pauvres pour les instruire et rompaient généreusement leur pain avec eux. Remontant le cours du mal jusqu’à sa source, sainte Angèle Mérici pensait qu’on ne pouvait réformer les moeurs que par la famille, laquelle dépendait surtout de la mère. Elle réalisait que la mauvaise éducation des jeunes filles provenait de la carence de mères chrétiennes. Dans les desseins de Dieu, la congrégation des Ursulines devait rayonner à travers le monde par l’éducation des jeunes filles.

Le 25 novembre 1535, à Brescia, les premières religieuses du nouvel institut prononcèrent les trois voeux traditionnels de pauvreté, chasteté et obéissance, ajoutant celui de se consacrer exclusivement à l’enseignement. Sainte Angèle Mérici plaça sa congrégation sous le patronage de sainte Ursule.

Dieu l’avait gratifiée des dons éminents de science infuse et de prophétie. Elle parlait latin sans l’avoir étudié, expliquait les passages les plus difficiles des Livres Saints et traitait les questions théologiques avec une si admirable fermeté et précision, que les plus doctes personnages recouraient volontiers à ses lumières. Ses dernières années furent marquées par de fréquentes extases.

Sainte Angèle Mérici mourut le 28 janvier 1540. Pendant trois nuits, toute la ville de Brescia contempla une lumière extraordinaire au-dessus de la chapelle où reposait le corps de la Sainte qui s’est conservé intact de toute corruption. Le pape Pie VII l’a canonisée en 1807.

Tiré de J.-M. Planchet, édition 1946, p. 217-218 — Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II, p. 295-296

Saints Tite et Timothée

Saints Tite et Timothée, disciples et compagnons de saint Paul

Saints Tite et Timothée, Monreale, Saints Tite et Timothée, Monreale, 

La vie de Timothée

Timothée naît  à Lystre, à environ 200km au nord-ouest de Tarse, de mère juive et de père païen. Lorsque Paul passe dans ces zones au début de son deuxième voyage missionnaire, il choisit Timothée comme compagnon  parce « qu’il était assez estimé par les frères de Lystre et d’Iconium » (AC 16,2), mais  il le fait  circoncire « à cause des juifs qui se trouvaient dans les parages » (AC16, 3).Avec l’Apôtre des Gentils, Timothée  traverse  l’Asie Mineure et rejoint la Macédoine. Ensuite il accompagne Paul à Athènes et de là il est invité à Thessalonique. Puis, il poursuit  pour Corinthe et collabore  à l’évangélisation de la ville sur l’Isthme. La figure de Timothée tranche comme celle  d’un pasteur  de grand relief. Selon  l’Histoire ecclésiastique postérieure d’Eusèbe de Césarée. Timothée fut le premier évêque d’Ephèse. Certaines  de ses reliques se trouvent  depuis 1239 en Italie dans la cathédrale de Termoli dans le Molise, en provenance de Constantinople.

La vie de Tite

Tite est de famille grecque, encore païenne, et il est converti par Paul au cours d’un de ses voyages apostoliques, pour ensuite devenir  son collaborateur, son compagnon et frère dans l’apostolat. L’Apôtre des Gentils l’emmène avec lui à Jérusalem, pour ce qui est appelé Concile apostolique, justement au moment crucial de la controverse  à propos du baptême des Païens. L’Apôtre  s’oppose  fermement  à la circoncision du chrétien d’Antioche, et Tite  devient ainsi le symbole  vivant de la valeur universelle du Christianisme, sans distinction ni de nationalité, race, et culture. Après le départ de Timothée de Corinthe, Paul envoie Tite  avec la charge de ramener  cette  communauté  indocile à l’obéissance et il réussit à restaurer la paix  entre l’Eglise de Corinthe et  l’Apôtre. A Corinthe Tite est encore recommandé par Paul, qui le qualifie de «  mon compagnon et collaborateur »2 Cor 8,23, pour y organiser la conclusion des collectes en faveur des chrétiens de Jérusalem. D’ultérieures informations en provenance des Lettres Pastorales le qualifient comme Evêque de Crète.

Deux fidèles serviteurs de l’Evangile

Paul circoncit le disciple Timothée et ne circoncit pas Tite, qu’il emmène tout de même avec lui à Jérusalem devant le Concile des Apôtres. Ainsi en ses deux collaborateurs  Paul réunit  les hommes  de la circoncision et les hommes de la non-circoncision ; les hommes de la loi et les hommes de la foi. Selon  la tradition, Paul écrit deux lettres à Timothée  et  à Tite. Ce sont les seules lettres du Nouveau Testament adressées non pas à des communautés mais à des individus. L’Apôtre, désormais âgé, se laisse aller à des annotations  riches d’affection envers ces deux disciples, satisfait d’avoir  mis en leurs mains l’annonce  de l’Evangile. Selon Benoît XVI, Timothée  et Tite «  nous enseignent a servir l’Evangile avec générosité, en sachant que cela est  aussi un service à l’Eglise ».

26 janvier : Saints Timothée et Tite, évêques

Texte de l’Évangile (Mc 4,26-34):

Jésus disait: «Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette le grain dans son champ: nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le grain le permet, on y met la faucille, car c’est le temps de la moisson».

Il disait encore: «A quoi pouvons-nous comparer le règne de Dieu? Par quelle parabole allons-nous le représenter? Il est comme une graine de moutarde: quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences du monde. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre». Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de la comprendre. Il ne leur disait rien sans employer de paraboles, mais en particulier, il expliquait tout à ses disciples.

 

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Toi aussi sème le Christ dans ton jardin, où fleurira la beauté de tes actes et où se respirera l’odeur des vertus les plus diverses » (saint Ambroise de Milan)
  • « La faiblesse est la force de la semence, sa puissance celle de se diviser. Le règne de Dieu est comme cela : une petite réalité à échelle humaine, composée des pauvres de cœur, de ceux qui ne comptent pas seulement sur leur propre force, mais sur celle de l’amour de Dieu » (Benoît XVI)
  • « La vocation propre des laïcs consiste à chercher le règne de Dieu précisément à travers la gérance des choses temporelles qu’ils ordonnent selon Dieu (...). C’est à eux qu’il revient, d’une manière particulière, d’éclairer et d’orienter toutes les réalités temporelles auxquelles ils sont étroitement unis, de telle sorte qu’elles se fassent et prospèrent constamment selon le Christ et soient à la louange du Créateur et Rédempteur » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 898)

La conversion de Saint-Paul

La conversion de Saint-Paul

 

Par la lumière et la Parole du Christ qu’il reçoit sur le chemin de Damas, par son baptême et par l’effusion de l’Esprit, Paul devient l’apôtre des païens.

Un récit de vocation

La conversion de Saint Paul est évoquée à diverses reprises dans le Nouveau Testament (1), particulièrement dans deux récits qu’en font les Actes des Apôtres. En faisant une lecture croisée de ces textes, on y retrouve des éléments caractéristiques de certaines vocations de prophètes.
En route vers Damas pour arrêter les adeptes du Christ, il rencontre le Seigneur. La confrontation est rude. Il est jeté à terre. Il est rendu aveugle par la lumière de Dieu. Il entend la Parole:

Saul, Saul, Pourquoi me persécuter ?

Ensuite, des signes lui sont donnés.

Par l’intermédiaire d’Ananie, le Seigneur lui rend la vue et il reçoit le baptême.
Saul reçoit une mission : sortir de Jérusalem et aller au loin vers les païens.

Pourtant, il résiste. Il dit pouvoir affronter les habitants de la Ville sainte qui le connaissent comme persécuteur des premiers chrétiens.

Une parole d’assurance lui est confiée : le Dieu de nos pères l’a prédestiné à connaître sa volonté, à voir le Juste et à entendre la voix sortie de sa bouche.

Confrontation avec Dieu, parole d’introduction, ordre de mission, objection, parole d’assurance, signes : ces éléments du récit évoquent ceux relatés par l’Ancien Testament lors de plusieurs vocations de prophètes (2). Cependant, celui qu’on appelle désormais Paul n’est pas un prophète comme les autres, mais un apôtre du Christ.

Méditons l’Évangile d’aujourd’hui 25 janvier: Conversion de saint Paul

Texte de l’Évangile (Mc 16,15-18):

Puis Jésus leur dit: «Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants: en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais; ils parleront un langage nouveau; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien».

 

Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Saül est conduit vers Ananie (*) : voilà donc le loup ravageur qu'on mène vers la brebis. Mais le Pasteur céleste qui depuis les hauteurs dirige tout, la rassura : ‘Ne crains rien’. Quel événement merveilleux ! On mène le loup soumis devant la brebis. C'est l'Agneau mis à mort pour les brebis qui apprend à la brebis à ne pas craindre le loup » (Saint Augustin)
  • « La conversion de Paul a mûri dans la rencontre avec le Christ ressuscité ; c'est cette rencontre qui changea radicalement son existence. C'est en cela que consiste sa conversion et la nôtre : croire en Jésus mort et ressuscité » (Benoît XVI)
  • « Notre Seigneur a lié le pardon des péchés à la foi et au Baptême : ‘Allez par le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé’ (Mc 16, 15-16). Le Baptême est le premier et principal sacrement du pardon des péchés parce qu’il nous unit au Christ mort pour nos péchés, ressuscité pour notre justification, afin que ‘nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle’ (Rm 6, 4) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 977)

Saint Vincent, le martyr qui se moquait de ses bourreaux

Saint Vincent, le martyr qui se moquait de ses bourreaux

Vicente de Zaragoza

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Isabelle Cousturié ✝publié le 21/01/18mis à jour le 20/01/23

Le 22 janvier, le diacre Vincent de Saragosse meurt en livrant aux chrétiens un très beau témoignage de foi inconditionnelle.Diacre au IVe siècle en Espagne, Vincent est souvent représenté avec un lit de fer à pointes aiguës, des ongles de fer et une meule. Quelques-uns des outils utilisés pour la torture qu’il a subi, pratique dont furent victimes plus d’un millier de chrétiens en Espagne sous Dioclétien. On le représente aussi encadré de deux ceps de vigne portant des grappes de raisin, en allusion à son culte très répandu dans les pays des vignobles qui fait de lui le saint patron des vignerons. Certains affirment que ce patronage ne serait que le résultat de quelques jeux de mot — Vincent et vin-sang comme le sang de la vigne ou symbole du sang du Christ — ou pour ses tâches liées au vin.

« La puissance de Dieu » à l’œuvre

Vincent est un homme cultivé. Il vient de la noblesse, mais plus noble encore est son engagement envers Dieu et son service auprès des pauvres. Quand il est arrêté à Valence avec son évêque, Valère, et qu’on lui ordonne d’adorer l’Empereur, il refuse net. Il sait qu’il va subir comme tant d’autres des tortures, ces tortures abominables qu’on fait subir aux chrétiens en temps de persécutions. La sienne est particulièrement longue et douloureuse.

Mais il résiste en chantant, en riant et en répondant avec humour aux humeurs de son tortionnaire, comme le rapportent non seulement saint Augustin et Prudence (348-415), le poète lyrique chrétien des premiers siècles, mais aussi  Mais comme raconté également par le dominicain italien Jacques de Voragine dans sa Légende dorée à force de détails :

Et lorsque l’on eut rompu les membres du saint, le gouverneur lui dit : “Hé bien, Vincent, voilà ton misérable corps dans un bel état !” Mais le saint lui répondit en souriant : “C’est ce que j’ai de tout temps souhaité !” Dacien, exaspéré, le menaça d’autres supplices, s’il persistait à ne pas céder. Mais Vincent : “Insensé, plus tu crois te fâcher contre moi, plus en réalité tu as pitié de moi. Laisse-toi donc aller à toute ta malice ! Tu verras que, avec l’aide de Dieu, j’aurai plus de pouvoir dans les supplices que toi en me suppliciant !”  (…) Et Dacien lui dit : “Vincent, aie pitié de toi ! Tu peux encore recouvrer ta belle jeunesse et t’épargner d’autres supplices qu’on apprête pour toi !” Mais Vincent : “Langue empoisonnée, je ne crains pas tes tourments (…) plus je te vois furieux, plus grand est mon plaisir. Garde-toi de rien atténuer aux supplices que tu me prépares, afin que j’aie plus d’occasions de te montrer ma victoire !”.

Une « couronne » bien méritée

Vincent est mort le 22 janvier 304, non pas sous les tortures subies longuement mais jeté encore vivant sur des tessons pointus, au fond d’un cachot. La résistance de Vincent relève de l’incroyable, au point que saint Augustin dira de lui : « À travers cette ténacité, on discerne la puissance de Dieu ». Et ce n’est pas fini !

Après sa mort, n’ayant pu le vaincre de son vivant, et craignant que l’exemple qu’il avait voulu donner ne se transforme en martyre exemplaire pour les chrétiens, on raconte que le gouverneur de Valence a fait subir à sa dépouille tous les acharnements possibles. Il l’a d’abord laissée en pâture aux bêtes sauvages dans un lieu désert. Mais là encore, un loup ou un corbeau aurait défendu son corps contre des rapaces. Puis il a fait lester son corps de pierres et l’a fait jeter en pleine mer, mais la dépouille est revenue près du rivage. Vincent a gagné ! Il a pu s’envoler alors au ciel pour recevoir la couronne du martyre.

Saint Sébastien

Saint Sébastien

Martyr à Rome (+ v. 284)

Il est sans doute l’un des plus célèbres martyrs romains. Officier dans l’armée de Dioclétien, il était chrétien, et lors que cela fut découvert, il fut mis en demeure de sacrifier à l’empereur, sinon c’était un acte de rébellion.Saint Sébastien et les flèches, peinture de Il Sodoma, vers 1525 Lié nu à un arbre, il servit de cible aux tirs de ses propres soldats et enfin tué par bastonnade. Son culte date du IVe siècle. Saint Ambroise en parle dans ses commentaires du psaume 118 et saint Damase lui fit construire une église au-dessus de sa tombe. Cette basilique est d’ailleurs l’une des sept principales églises de Rome. Malgré cela, les détails que rapportent les ‘actes’ de son martyre n’ont été rédigés qu’au Ve siècle.
En France un grand nombre de lieux de culte* sont placés sous son patronage… (* taper Saint Sébastien dans la case ‘lieu de culte’)
Catacombes de saint Sébastien à Rome: Avec le temps, saint Sébastien – l’un des martyrs enseveli en ce lieu – a fini par donner son nom au cimetière…
Illustration: Saint Sébastien et les flèches, peinture de Il Sodoma, vers 1525.
De nombreuses œuvres d’art évoquent son martyre. Debussy a créé en 1911 une œuvre musicale appelée ‘le martyre de Saint Sébastien’…
Saint Sébastien, une figure inspirante pour les sportifs: …de son histoire, sa grande résilience mais aussi, ironie du sort, ses très grandes qualités en tant qu’archer nourrissent donc la figure du saint Patron des athlètes. Une dévotion qui daterait des années 1920, quand les sportifs commencèrent à concourir à titre professionnel. C’est ce qu’explique Filippo Fonio, maitre de conférences en Littérature à l’université de Grenoble – Radio Vatican (18 août 2016).
Mémoire de saint Sébastien, martyr, en 305. Originaire de Milan, comme le rapporte saint Ambroise, il partit pour Rome quand les persécutions bouillonnaient avec violence et c’est là qu’il a souffert. C’est là, dans la ville où il était venu en étranger, qu’il établit le domicile définitif de son immortalité. Il fut inhumé en ce jour aux Catacombes, sur la voie Appienne.

Martyrologe romain

Accorde-nous, Seigneur, l’esprit de force pour qu’à l’exemple de saint Sébastien nous préférions t’obéir, à Toi plutôt qu’aux hommes.

Saint Antoine, abbé

Saint Antoine, abbé

Saint Antoine, abbé, XVIIIème siècle Saint Antoine, abbé, XVIIIème siècle  (© Musei Vaticani)

Ascèse et prière

Sa vie a été émaillée par la solitude, le jeûne et le travail. Resté orphelin à vingt ans, tout jeune il fit don de tous ses bien aux pauvres et se retire dans le désert où il eut aussi à lutter contre les tentations du démon, en choisissant la vie de l’ascèse et de la prière. C’est à saint Antoine qu’on doit la constitution de familles de moines qui, sous le guide d’un père spirituel, se consacrent au service de Dieu.

Saint Antoine et la bénédiction des animaux

Il est habituellement représenté avec, à côté de lui, un cochon avec une clochette au cou. Une telle représentation iconographique est liée au fait que l’ancien Ordre hospitalier des «Antonins» élevait des cochons à l’intérieur habités parce que la graisse de ces animaux était utilisée pour soigner les malades frappés d’ergotisme. Une telle maladie fut ensuite appelée «le feu de Saint Antoine». Le jour de sa fête liturgique, on bénit les étables et les animaux domestiques. Dans l’iconographie on associe aussi à saint Antoine le bâton des ermites sous forme de T, le «tau», dernière lettre de l’alphabet hébreu.

Un don de Dieu

Dans la biographie «Vita Antonii», Saint Athanase écrit ces paroles attribuées à Saint Antoine: « Qu’il fut partout connu, admiré par tous et désiré aussi par ceux qui ne l’ont jamais vu, est un signe de sa vertu et son amitié avec Dieu. En effet ce n’est pas par des écrits ni à cause d’une sagesse profane ni à cause d’un pouvoir quelconque qu’est connu Antoine, mais seulement en raison de sa piété envers Dieu. Et personne ne pourrait nier que ce soit un don de Dieu. Comme en effet serait-ce par ouï-dire en Espagne et en France, à Rome et en Afrique, de cet homme, qui vivait retiré dans les montagnes, si Dieu lui-même ne l’avait pas connaître partout, comme il le fait avec tous ceux qui lui appartiennent, et comme il avait annoncé à Antoine lui-même depuis le début? Et même si ces derniers agissent dans le secret veulent cachés, le Seigneur les montre à tous comme une lanterne, parce tous ceux qui entendent parler d’eux qu’ils sachent qu’il est possible de suivre les commandements et de prendre son courage dans le parcours de la vertu».

Baptême du Seigneur- Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui

  • « Le Baptême nous a libérés de tous les vices que sont les péchés, mais avec la grâce de Dieu nous devons accomplir tout ce qui est bon » (Saint Césaire d’Arles)
  • « Vous, parents, vous amenez un petit garçon ou une petite fille à baptiser. La chaîne de la foi est ainsi : Vous avez le devoir de transmettre la foi à ces enfants. C’est le plus bel héritage que vous leur laisserez. Aujourd’hui, emportez cette pensée chez vous » (François)
  • « Quoique propre à chacun, le péché originel n’a, en aucun descendant d’Adam, un caractère de faute personnelle. C’est la privation de la sainteté et de la justice originelles, mais la nature humaine n’est pas totalement corrompue (…). Le Baptême, en donnant la vie de la grâce du Christ, efface le péché originel et retourne l’homme vers Dieu, mais les conséquences pour la nature, affaiblie et inclinée au mal, persistent dans l’homme et l’appellent au combat spirituel » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 405)

« Dieu est amour » (1 Jn 4, 7-10)

Lectures de la messe

Première lecture

« Dieu est amour » (1 Jn 4, 7-10)

Lecture de la première lettre de saint Jean

Bien-aimés,
aimons-nous les uns les autres,
puisque l’amour vient de Dieu.
Celui qui aime est né de Dieu
et connaît Dieu.
Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu,
car Dieu est amour.
Voici comment l’amour de Dieu
s’est manifesté parmi nous :
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde
pour que nous vivions par lui.
Voici en quoi consiste l’amour :
ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu,
c’est lui qui nous a aimés,
et il a envoyé son Fils
en sacrifice de pardon pour nos péchés.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(71 (72), 1-2, 3-4, 7-8)

R/ Tous les rois se prosterneront devant lui,
tous les pays le serviront.

Dieu, donne au roi tes pouvoirs,
à ce fils de roi ta justice.
Qu’il gouverne ton peuple avec justice,
qu’il fasse droit aux malheureux !

Montagnes, portez au peuple la paix,
collines, portez-lui la justice !
Qu’il fasse droit aux malheureux de son peuple,
qu’il sauve les pauvres gens, qu’il écrase l’oppresseur !

En ces jours-là, fleurira la justice,
grande paix jusqu’à la fin des lunes !
Qu’il domine de la mer à la mer,
et du Fleuve jusqu’au bout de la terre !

Évangile

Multipliant les pains, Jésus se manifeste comme le Prophète (Mc 6, 34-44)

Alléluia, Alléluia.
Le Seigneur m’a envoyé
porter la Bonne Nouvelle aux pauvres,
annoncer aux captifs leur libération.
Alléluia. (Lc 4, 18cd)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus vit une grande foule.
Il fut saisi de compassion envers eux,
parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger.
Alors, il se mit à les enseigner longuement.
Déjà l’heure était avancée ;
s’étant approchés de lui, ses disciples disaient :
« L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive.
Renvoie-les :
qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs
s’acheter de quoi manger. »
Il leur répondit :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Ils répliquent :
« Irons-nous dépenser
le salaire de deux cents journées
pour acheter des pains
et leur donner à manger ? »
Jésus leur demande :
« Combien de pains avez-vous ?
Allez voir. »
S’étant informés, ils lui disent :
« Cinq, et deux poissons. »
Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes
sur l’herbe verte.
Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante.
Jésus prit les cinq pains et les deux poissons,
et, levant les yeux au ciel,
il prononça la bénédiction
et rompit les pains ;
il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule.
Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous.
Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés.
Et l’on ramassa
les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers,
ainsi que les restes des poissons.
Ceux qui avaient mangé les pains
étaient au nombre de cinq mille hommes.

– Acclamons la Parole de Dieu.

« Car Dieu est amour » : je laisse résonner en moi cette déclaration d’amour. Son agir est amour : Dieu aime ! À son image, nous les croyants « bien-aimés » sommes appelés à nous conduire de la même façon. Je regarde cette semaine, si j’ai été acteur ou témoin de cet amour en actes.

« Le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 4, 12-17.23-25)

Lectures de la messe

Première lecture

« Examinez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu » (1 Jn 3, 22 – 4, 6)

Lecture de la première lettre de saint Jean

Bien-aimés,
quoi que nous demandions à Dieu,
nous le recevons de lui,
parce que nous gardons ses commandements,
et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux.

Or, voici son commandement :
mettre notre foi
dans le nom de son Fils Jésus Christ,
et nous aimer les uns les autres
comme il nous l’a commandé.
Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu,
et Dieu en lui ;
et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous,
puisqu’il nous a donné part à son Esprit.

Bien-aimés,
ne vous fiez pas à n’importe quelle inspiration,
mais examinez les esprits
pour voir s’ils sont de Dieu,
car beaucoup de faux prophètes
se sont répandus dans le monde.
Voici comment vous reconnaîtrez l’Esprit de Dieu :
tout esprit qui proclame que Jésus Christ
est venu dans la chair,
celui-là est de Dieu.
Tout esprit qui refuse de proclamer Jésus,
celui-là n’est pas de Dieu :
c’est l’esprit de l’anti-Christ,
dont on vous a annoncé la venue
et qui, dès maintenant, est déjà dans le monde.
Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu,
et vous avez vaincu ces gens-là ;
car Celui qui est en vous
est plus grand que celui qui est dans le monde.
Eux, ils sont du monde ;
voilà pourquoi ils parlent le langage du monde,
et le monde les écoute.
Nous, nous sommes de Dieu ;
celui qui connaît Dieu nous écoute ;
celui qui n’est pas de Dieu
ne nous écoute pas.
C’est ainsi que nous reconnaissons
l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur.

– Parole du Seigneur.

Psaume

(2, 7bc-8, 10-11)

R/ Tu es mon fils ;
je te donne en héritage les nations.
(cf. 2, 7b.8a)

Le Seigneur m’a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.
Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière. »

Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.

Évangile

« Le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 4, 12-17.23-25)

Alléluia, Alléluia.
Jésus proclamait l’Évangile du Royaume,
et guérissait toute maladie dans le peuple.
Alléluia. (cf. Mt 4, 23)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste,
il se retira en Galilée.
Il quitta Nazareth
et vint habiter à Capharnaüm,
ville située au bord de la mer de Galilée,
dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
C’était pour que soit accomplie
la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Pays de Zabulon et pays de Nephtali,
route de la mer et pays au-delà du Jourdain,
Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres
a vu une grande lumière.
Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée.

À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer :
« Convertissez-vous,
car le royaume des Cieux est tout proche. »

Jésus parcourait toute la Galilée ;
il enseignait dans leurs synagogues,
proclamait l’Évangile du Royaume,
guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
Sa renommée se répandit dans toute la Syrie.
On lui amena tous ceux qui souffraient,
atteints de maladies et de tourments de toutes sortes :
possédés, épileptiques, paralysés.
Et il les guérit.
De grandes foules le suivirent,
venues de la Galilée, de la Décapole,
de Jérusalem, de la Judée,
et de l’autre côté du Jourdain.

– Acclamons la Parole de Dieu.