Méditons l’Évangile d’aujourd’hui

Texte de l’Évangile (Jn 14,27-31a):

«C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés. Vous avez entendu ce que je vous ai dit: Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde va venir. Certes, il n’y a rien en moi qui puisse lui donner prise, mais il faut que le monde sache que j’aime mon Père, et que je fais tout ce que mon Père m’a commandé. Levez-vous, partons d’ici».

 

Dans la vie des hommes la souffrance est inévitable depuis le jour où le pêché est entré dans le monde. Parfois c'est la douleur physique; d'autres fois, la douleur morale; d'autres fois encore, il s'agit d'une douleur spirituelle..., et tôt ou tard, nous devons tous mourir. Mais Dieu, dans son amour infini, nous a donné le moyen d'avoir la paix au beau milieu de la douleur: Il a accepté de “s'en aller” de ce monde par un “départ” souffrant et enveloppé de sérénité.

Pourquoi l'a-t-Il voulu ainsi? Parce que, de cette façon, la douleur humaine —unie à celle du Christ— devient un sacrifice qui nous sauve du mal et du pêché. «Sur la Croix du Christ (...), toute souffrance humaine a aussi été rachetée» (Jean Paul II). Jésus-Christ souffre avec sérénité parce que son acte de coûteuse obéissance, par lequel, Il s'offre volontairement pour notre salut, plait au Père célestiel.

Un auteur inconnu du Deuxième Siècle attribue au Christ les paroles suivantes: «Regarde sur mon visage les crachats que j'ai reçus pour toi afin de te replacer dans l'antique paradis. Regarde sur mes joues la trace des soufflets que j'ai subis pour rétablir en mon image ta beauté détruite. Regarde sur mon dos la trace de la flagellation que j'ai reçue afin de te décharger du fardeau de tes péchés qui avait été imposé sur ton dos. Regarde mes mains qui ont été solidement clouées au bois à cause de toi qui autrefois as mal étendu tes mains vers le bois…».